Bonjour

Combien met on de temps pour réussir à sentir réellement son premier arôme ? J'ai beau tester depuis 2-3 mois ; j'ai toujours du mal. Je lis en ce moment les arômes du vin, un sympathique bouquin dans l'espoir d'accélérer le mouvement ; celà me permet en fonction de la bouteille de me guider vers les arômes floraux, fruitiers, minéraux etc etc. Quelle est la meilleure façon de s'y prendre ?

Amicalement,

Michael

Combien met on de temps pour réussir à sentir réellement son premier arôme ?

Cela commence vraisemblablement au stade prénatal.

Quelle est la meilleure façon de s'y prendre ?

Tout sentir autour de soi, pas que face à un verre de vin ...

laurentG écrit: Combien met on de temps pour réussir à sentir réellement son premier arôme ?

Cela commence vraisemblablement au stade prénatal.

Quelle est la meilleure façon de s'y prendre ?

Tout sentir autour de soi, pas que face à un verre de vin ...

Une des premières odeurs récurrentes est le sein maternel et l'odeur des draps.
Le lait est le premier aliment dont on sent l'odeur et dont le goût va nous marquer, avec du sucré et du salé.

Tout sentir autour de soi, pas que face à un verre de vin ...

C'est ce qui est d'ailleurs conseillé dans "les arômes du vin". Je suis souvent passé pour un bizarre parce que je cueillais des feuilles de diverses plantes et les froissais entre deux doigts pour les sentir (un reste d'une époque où j'étais guide dans un jardin botanique et faisais sentir aux visiteurs des sauges, menthes, basilics et autres plantes aromatiques...)

Surtout rester curieux et profiter de chaque occasion pour progresser : c'est le printemps , les premières fleurs sortent dans les parcs et jardins ..comme Eric , j'ai conservé cette habitude de froisser une plante , une fleur ....déformation professionnelle très certainement , mais surtout des habitudes prises à la campagne dans ma jeune enfance ...le bon temps :.

Un autre lieu également : les marchés , si vous n'êtes pas " anéantis" par la G D

Sentir, goûter, écrire sur un carnet, ressentir, regoûter, toujours écrire et se relire
Continuer ce cycle encore et toujours

On n'imagine pas ce que les cycles amènent.

(désolé)

François,

Tu as mangé un clown ce matin ?

Se trouvent-ils des fumeurs parmi nous qui auraient cesser de fumer ?

Si oui, est-ce qu'ils ont une perception différente des arômes ?

Est-ce que le non fumeur peut se prévaloir d'une meilleure perception des arômes et des goûts ?

A votre santé, sans tabac bien sûr !

Je suis fumeur mais j'ai un ami qui a arrêté et qui m'a raconté son expérience, il dit avoir perdu ces repères et avoir dû réapprendre à identifier les arômes, cela dit cela ne lui a prit que peu de temps, et aujourd'hui il dit avoir plus de nez qu'auparavant, les arômes sont plus présents et moins "brouillés".
Donc pas d'inquiétude si on perd ses repères durant quelques temps:)

Mattero, y a-t-il du mieux? Tu t'en sors?

Je ne fume pas, mais j'ai constaté que les fumeurs aimaient plus les vins tanniques que les non fumeurs.

Alors je dois être un non fumeur qui fume...
Mais cela semble logique puisque nos papilles ont pris la sale habitude de prendre 80° à chaque bouffée, ce doit être une explication...

patrick13012 écrivait:

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> Mattero, y a-t-il du mieux? Tu t'en sors?

Pas trop, pour le moment, mais faut dire que je sirote pas le vin quotidiennement mais plutôt de WE en WE, donc forcément ça ralentit les performances

olivier luc écrivait:

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> 1) Se trouvent-ils des fumeurs parmi nous qui
> auraient cesser de fumer ?
>
> 2) Si oui, est-ce qu'ils ont une perception
> différente des arômes ? Est-ce que le non fumeur peut se prévaloir d'une
> meilleure perception des arômes et des goûts ?

1) Oui, depuis environ 5 semaines et pour le 4ème fois, arrêteur professionel en quelque sorte

2) Totalement. La plupart du temps lorsque je bois un vin connu, désormais ma réaction est: Mais bien sûr !!! Le fumeur à les papilles (et SURTOUT le nez) brouillées et est de ce fait souvent moins capable de déceler certains arômes; d'autant plus lorsque le vin est complexe.

Je serai nettement moins affirmatif que Luc. Ayant débuté ma carrière de fumeur vers l'age de 14 ans, j'ai fumé environ 250000 cigarettes sur une période de 48 années. Ma dernière date du 5 février 2007...
Je ne décèle aucune différence dans la perception des arômes et des goûts des mets et boissons consommés depuis quatorze mois. Et j'ai la conviction de n'avoir jamais été infirme dans ces perceptions. La seule grosse différence que j'ai pu constater est celle qui concerne l'odeur des fumées en général, feu d'herbes, de bois,(ou tout autres comburants), fumée de cigarettes, je perçois tout ceci d'une façon plus fine, plus aboutie, qui me rapelle mon adolescence, mes premières cigarettes...-

Je m'étalonne d'ailleurs régulièrement avec des non-fumeurs dans la perception des odeurs recueillies dans la nature: fleurs, racines, écorces animaux (marquage urinaire des renards, blaireaux). J'évite d'afficher ma supériorité dans ce domaine...
Je pense qu'il faut éviter de généraliser, et admettre des dispositions et des particularités individuelles qui peuvent faire la différence.

J'ai souvent remarqué qu'en matière de dégustation de vins, l'échange des points de vue dans un respect mutuel est une source d'enrichissement personnel. L'apprentissage et l'éducation des arômes et goûts sont d'excellentes quêtes, qui restent toujours d'actualité, un éternel recommencement comme le soulignait si bien Gweno 1.

Lucalsace écrit: Le fumeur à les papilles (et SURTOUT le nez) brouillées et est de ce fait souvent moins capable de déceler certains arômes; d'autant plus lorsque le vin est complexe.

Ce n'est pas tout à fait vrai. Tu serais étonner de voir le nombre de parfumeurs et d'aromaticien qui fument.
Par contre pour exercer ces métiers et pour garder les mêmes référents aromatiques lors des évaluations/dégustations, il faut toujours fumer la même marque et la même quantité.
Pour ceux qui s'arrêtent, une période de ré-apprentissage est nécessaire avant de retrouver ses performances

Une question me brûle les lèvres (de non fumeur) : les cloppeurs sont-ils accros aux arômes empyreumatiques du vin?

Gastronomix écrit: Une question me brûle les lèvres (de non fumeur) : les cloppeurs sont-ils accros aux arômes empyreumatiques du vin?

De ce que j'en sais non. Les fumeurs recherchent plus de puissance dans les sensations en bouche que les non fumeurs.
Ils auront tendance à mettre plus de sucre, de sel, de piquant, d'astringeance et donc à aimer les vins avec plus de matières et de tanins.

Quant aux sensations olfactives proprement dites, les fumeurs n'ont pas des perceptions différentes des non-fumeurs. C'est comme une personne qui se parfumerait de trop mais avec toujours le même parfum et la même quatité. La personne en question ne perçoit pas l'odeur qu'elle dégage car elle s'est auto-saturée. Elle perçoit donc les odeurs "normalement".
Il n'y a pas de seuil de perception olfactif ou d'anosmie différentes chez les fumeurs.

En fait quand les fumeurs arrêtent de fumer, ils enlèvent une odeur faisant partie de leur environnement et donc doivent réprendre les odeurs sans la fumée.