Ayant participer dernièrement à l'un de mes premiers "salons" de dégustation, j'ai commis une erreur préjudiciable: commencer la dégustion par un "Maury". Derrière le Faugère et autre Moulin à vent n'avaient pas vraiment la saveur attendue, car tronquer je crois par le premier.
Auriez-vous quelques règles à respecter dans l'ordre de dégustation lors d'un tel salon?
Une ccontribution intéressante sur le sujet est celle de Bouchard.
Au lieu de faire classiquement vins blancs vins rouges, on commence par les vins rouges et on suit par les vins blancs;
Une succession qui devrait marcher plutôt bien :
1 - champagnes
2 - vins rouges (selon l'ordre Nord au Sud et Ouest vers Est)
3 - vins blancs secs
4 - vins liquoreux
5 - vins mutés et fortifiés
6 - alcools
Je pense qu'ainsi, il y a peu de chances de se tromper.
L'ordre 2 - 3 ou l'ordre 3 - 2 est plus une question d'habitude.
Mais je reconnais que Bouchard a raison :
- quand on boit blanc puis rouge, le premier rouge souffre
- quand on boit rouge puis blanc, le premier blanc ne souffre pas.
Ce que dit Bouchard me semble juste pour les bourgogne : il est d'ailleurs d'usage de commencer une dégustation en Bourgogne par les pinots puis par les chardonnays ; pour des vins très tanniques à l'instar des Madiran ou Bandol, je ne suis pas sûr que l'ordre convienne, les muqueuses se fatiguant vite.
J'aurais tendance à préconiser plutôt cet ordre (idéal, mais difficile à suivre, à cause de multiples contraintes) :
1/ bulles (blancs de blanc, chard., chenin,... puis blancs de noir)
2/ blancs secs vifs (chenin, riesling...)
3/ rouges fins (e.g. pinots noirs d'Alsace ou de Bourgogne)
[pause avec de l'eau et du pain]
4/ blancs secs riches, élevés sous bois (bourgogne, rhône sud, Provence)
5/ liquoreux d'Alsace ou de Loire
[pause avec de l'eau et du pain]
6/ rouges tanniques (Médoc, Sud-Ouest, Provence...)
7/ Vins mutés (Maury, Rasteau VDN, Banyuls, ...)
Personne ne parle du vin jaune : et c'est là la plus grande difficulté pour moi !
Malgré les conseils d' Olif, j'ai beaucoup de mal à caser un "jaune" dans un repas ( dans la mesure ou je ne souhaite pas faire tout un repas au vin jaune)
DAns un salon je goûte dans tous les sens au hasard de mes déplacements.
Moi aussi, sauf que je commence systématiquement (comme toute dégustation) par un blanc sec, et qu'au besoin je me refais le palais --nécessaire après un vin trop astringent avec un flacon d'huile d'olive, que j'ai dans la poche--.
Bertrand, le gras de l'huile d'olive ne risque-t-il pas de "graisser" les muqueuses et d'arrondir ainsi les tanins des vins rouges suivants ?
Ne serait-il pas préférable, plus qu'une huile d'olive, d'utiliser une huile au goût assez neutre, e.g. de colza ?
Bertrand, le gras de l'huile d'olive ne risque-t-il pas de "graisser" les muqueuses et d'arrondir ainsi les tanins des vins rouges suivants ?
Ne serait-il pas préférable, plus qu'une huile d'olive, d'utiliser une huile au goût assez neutre, e.g. de colza ?
Pas du tout, le but c'est de se remettre le palais en place après des vins particulièrement astringents, bien sûr il faut une huile non piquante, comme la Lucques de Bize. Le goût de l'huile disparaît avec le premier vin suivant.