Bonsoir,
je ne sais si ce post est au bon endroit, s'il vaut mieux la mettre ailleurs, je laisse faire les "masters".
Voilà la question. hier au soir, à la cave j'ai regardé les pourcentages d'alcool de quelques vins.
J'ai constaté des choses que je savais déjà : plus de degré (13,5/14) en vallée du Rhône surtout sud par rapport aux "classiques" bordeaux et bourgognes (entre 12 et 13). Je me suis aussi aperçu qu'à Bx les degrés avaient tendance à augmenter (plutôt 12 et 12,5 dans les années 70 que 13 aujourd'hui).
Mais ma question porte sur les vins chiliens et argentins. En effet cette année j'ai acheté Almaviva qui titre 14,2 et Yocochuya qui lui est à 16...
Je voudrais savoir s'il existe une explication (cépage ?, climatologie, chapta) à ce degré très élevé.
Chaptalisation, j'en doute ... ce serait plus l'acide tartrique qui manquerait aux vins chiliens (pour prendre un exemple que je connais).
Le climat sans aucun doute joue un grand role. Les heures d'ensoleillement (40% superieures dans la vallee du Maipo para rapport a Bordeaux si je me souviens bien) mais aussi (surtout) l'amplitude thermique jouent un role predominant pour les forts taux de sucres. Du reste, meme avec 14.0-14.5 % alc. que contiennent les rouges chiliens en moyenne, il reste un taux (minimum) de sucres residuels, preuve a mon avis de la sucrosite extreme des baies.
Certains domaines ont privilegie recemment des encepagements cote sud (ce qui correspond a une orientation nord en Europe) afin de diminuer l'impact du soleil.
Effectivement, la maturité et la richesse en sucre du raisin ont leur importance, de même que la qualité des bactéries responsables de la fermentation, qu'elles soient naturelles ou sélectionnées. Mais il y a aussi plus prosaà¯quement le facteur "législation". A Bordeaux, le taux d'alcool min et max est plafonné par les décrets d'appellations. Par exemple, un Saint-Emilion Grand Cru doit afficher entre 11 et 13%vol. Ce qui n'empêche pas Quinault l'Enclos 1998, pour citer un exemple que je connais, d'afficher 13.5% vol et, d'après mon impression de dégustation, d'en faire plus encore.
C'est vrai que les vins sont en train de augmenter leur degres d'alcool, surtout ici en Californie ou j'habite. Mais, franchement, ca existe en France aussi. Les vins de la vallee du rhone avaient vraiment porte leur soleil et murage au maximum. Ce soir j'ai bu un Chateauneuf du Pape 2001 ave 15%, c'est trop je crois. (Mais, c'etait vraiment plus integre que l'alcool dans les vins de californie, ca c'est vrai, mais, malheuresuement, dans tout le monde les vignerons cherche le soleil, les pratiques, les interventions, tous pour augmenter l'alcool et pour recevoir les "points" (Mais, bien sur, nous evitons ces vins)
tu parles de Yacochuya qui tire à 16°...il provient d'un endroit semi-désertique dans la province de Salta, les Vallées Calchaquies, où le soleil brille 350 jours sur 356! Comme le vignoble est situé à 2035 mètres d'altitude, les nuits sont heureusement fraîches.
Inutile donc de préciser que chaptalisation ne fait partie du vocabulaire de la région.
Merci de cette précision, claudius
alors, une question à la cantonnade. jusqu'à combien de degrés un vin - rouge, cela s'entend, - peut-il monter naturellement (donc sans chaptalisation) dans des conditions "optimales"(si je comprends bien, climat ensoleillé toute l'année) ? Parce que 16°, ça commence à faire beaucoup. Non ?