Bonsoir à tous,

En ce vendredi 16 novembre 2012 et après de nombreuses soirées « vins de soif », Le Bon Sauveur exige le retour du TGJP aux « classiques ». On extrait sept bouteilles de Bandol du prestigieux millésime 2001 du fin fond de la cave et un menu méditerranéen est établi. A 20h30 précises, Le Bon Sauveur est entouré de Marie S., Olivier M., Jean-François D., Antoine A., Sylvain M. et moi-même (Pierre-Alain B.).

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Fais-la-bouche : gougères au vieux Fribourg et charcuteries chablisiennes + Anjou Richard Leroy 2007 Clos des Rouliers + Saumur La Tour Grise 2007 Les Fontenelles
Le Tour Grise affiche une sucrosité marquée et un certain pétillant. La bouteille a manifestement un problème. Le Rouliers de Richard Leroy fait ami-ami avec les Gougères. La bouche est assez puissante, très tendue, très pure et très persistante. Un travail remarquable qui permet au fantastique cépage chenin de délivrer son meilleur, et de produire ainsi une des meilleures bouteilles ligériennes.

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Before : risotto au safran et à la moelle + Bandol La Tour de Bon 2001 + Bandol Terrebrune 2001 + Bandol Gros Noré 2001
L’accord mourvèdre safran est des plus satisfaisants. Violemment bouchonné, le Terrebrune finit sa course dans l’évier. Le Tour de Bon dans sa version regular nous rabiboche un peu avec le domaine, mais offre une proposition sans éclat. Le Gros Noré domine légèrement la confrontation avec un caractère plus sauvage, mais un alcool aussi un poil brûlant. Cette première série apparaît assez moyenne.

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Main course : épaules d’agneau confites aux olives et leur purée de pomme de terre + Bandol Tempier 2001 La Tourtine + Bandol Pibarnon 2001 + Bandol La Sufrène 2001 Les lauves
L’accord mourvèdre agneau n’appelle que des commentaires approbatifs. Avec le Pibarnon, nous replongeons dans le moyen. La bouche est modérément épicée, modérément fraîche, modérément longue. Un peu le sentiment de trouver dans le verre comme quelque chose d’un Bordeaux sudiste. Bof ! Le Tempier dans sa version haut-de-gamme n’éblouit personne. Il est assez monolithique, presque ennuyeux, même s’il s’agit de la plus élégante des bouteilles de la soirée. Genre un peu gros bras, Le La Sufrène dans sa version – hdg aussi – séduit la noble assemblée qui est un peu obligée ce soir de faire abstraction de certains détails, voire défauts (forte extraction et relative astringence).
Au final, une certaine déception se lit sur tous les visages. Dans un grand millésime et après près d’une décennie de garde, le résultat est loin d’être à la hauteur du terroir revendiqué par certains. Une seconde décennie d’oubli sera-t-elle nécessaire au mourvèdre pour qu’il exprime toute sa quintessence ?

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After : plateau de fromages du nord + tarte aux prunes du Vésinet + Jurançon Clos Thou 2010 Suprême de Thou
L’accord est discutable. Le Jurançon affiche un nez très expressif de fruits exotiques. La bouche est assez élégante bien que marquée à ce stade d’amers puissants (signature du cépage ou de la vinification ?).

Pour le plaisir du roman-photo, lire le texte dans son intégralité et pour tout connaître sur les moeurs raffinées du tgjp et de son Le Bon Sauveur, y'a qu'une seule solution, cliquez www.tgjp.com . C'est gratuit à tous les sens du terme.
Bonne semaine dans l'humilité & le respect.

pierre-alain benoit

. Bof ! Le Tempier dans sa version haut-de-gamme n’éblouit personne.

Pour moi, la version haut-de-gamme de Tempier, ce n'est ni Migoua ni la Tourtine, mais Cabassaou.
J'ai bu, il y a 15 jours, un Cabassaou 2001 et j'ai trouvé ce vin plein d'avenir et magnifique de concentration, de volume et de longueur.
Un très grand Bandol, à mon avis.

Bonsoir,
Les quelques Cabassaou que j'ai approchées m'ont toujours paru too much, sans l'élégance de la Tourtine et finalement plutôt proche dans l'esprit d'une cuvée boom-boom de Châteauneuf (type Da Capo du Pégau ou la grosse artillerie deux-ex-machina du Clos Saint-Jean).
a+
pierre-alain

Bonsoir,

J'avais ouvert les trois cuvées pour les faire découvrir à un ami.
Trois styles différents, liés, peut-être, au pourcentage de Mourvèdre ( 50 à 65% pour Migoua, 70 à 80% pour la Tourtine, plus de 95% pour Cabassaou) mais Cabassaou ne semblait pas "Boom-Boom", elle avait, comme les autres, équilibre et élégance, à mon avis.

pierre-alain benoit écrit: Au final, une certaine déception se lit sur tous les visages. Dans un grand millésime et après près d’une décennie de garde, le résultat est loin d’être à la hauteur du terroir revendiqué par certains. Une seconde décennie d’oubli sera-t-elle nécessaire au mourvèdre pour qu’il exprime toute sa quintessence ?

Ou peut-être tout simplement n'aimez vous pas le Bandol ?

Dégusté la semaine dernière la cuvée St. Ferréol 2001 de la Tour du Bon (en magnum), elle commence à peine sa période de maturité. J'avais été gêné il y a deux ou trois ans par sa puissance alcoolique, tout ça commence à se mettre très joliment en place.

Luc

Écrire boom-boom en parlant de Cabassaou est une erreur pour ma part. Certes c'est concentré, certes c'est puissant, mais merde on est sur Bandol est pas sur st Nicolas de bourgueil...

J'ai toujours trouvé les tempier amples, volumineux, mais pas putassier, bien au contraire d'ailleurs !

Millésime 2001 un poil jeune...
Plus en amont de cette expérience, de nombreuses soirées « vins de soif »
Peut être des indices du résultat perçu?

Écrire boom-boom en parlant de Cabassaou est une erreur pour ma part. Certes c'est concentré, certes c'est puissant, mais @#$%& on est sur Bandol est pas sur st Nicolas de bourgueil...

J'ai toujours trouvé les tempier amples, volumineux, mais pas putassier, bien au contraire d'ailleurs !

Pour moi "boom boom" et "putassier" c'est pas pareil. Je ne connais que le 2007 sur les 3 cuvées, je n'ai donc pas le recul de l'évolution en bouteilles.
Ceci dit, sur 2007, les 3 premiers vins (Village, Tourtine, Migoua) étaient très buvables au contraire de Cabassaou que j'ai aussi trouvé un peu "too much".

Je ne suis donc pas surpris de ce commentaire sur le 2001 . Ce qui ne veut pas dire qu'avec 10 ans de plus (15-20 pour le 2007), cette cuvée ne sera pas une grande bouteille

Bonjour,

Nous avions organisé une dégustation de Bandol 2001 l'année dernière retranscrite ICI . Seul Gros Noré est commun à nos dégustations.
Une déception personnelle devant des vins toujours aussi peu aimables à 10 ans, de vrais bébés.

+
Philippe - LPV Lyon

Bonjour,
Je bois des Tempier depuis le début des années 80. Plus j'ouvre des bouteilles des années 2000 (00, 01, 04 & 07) plus je suis dubitatif sur la reprise en main du domaine.
Pour ce qui concerne la garde du Bandol, l'impression sur ces 2001, confirmée sur les 1998 et les 2000, c'est que l'on a affaire à des vins encore très jeune (ma cave est très froide). Dégustée la même semaine, deux CdP Charvin et Ferrand (2001 tous les deux) étaient beaucoup, beaucoup plus expressifs.
Le pari semble donc de rajouter dix ans de garde. Mais, il s'agit d'un pari et les prix de ces vins ne sont plus aussi modestes qu'il y a dix ans (surtout Tempier).
a+
pierre-alain

Pour ce qui concerne la garde du Bandol, l'impression sur ces 2001, confirmée sur les 1998 et les 2000, c'est que l'on a affaire à des vins encore très jeune

Je suis assez d'accord avec cet avis
Personnellement j'ai le Bandol très vieux disons une vingtaine d'année j'ai en mémoire un Prado 1975 bu il y a une dizaine d'année somptueux

Quant à Tempier, c'est celui que je trouve le plus abordable dans sa jeunesse
Boom boom ne me semble pas non plus trop adapté pas plus que bling bling
que dire des premiers millésimes du Gors Noré alors?

Après tout le Bandol s'adresse à des palais....................d'homme :D:D

Sauf si on lui laisse le temps de s'assagir

"" Bandol Terrebrune 2001 ""...
Pas de chance pour vous ...cette cuvée est magnifique , tout en délicatesse .

E.L. écrivait:

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>
> Après tout le Bandol s'adresse à des
> palais....................d'homme :D:D
>
> Sauf si on lui laisse le temps de s'assagir

Bonjour,
Là n'est pas ma conviction. Un grand Bandol se doit d'être élégant et à tout âge... comme un Châteauneuf. Mais trop souvent il est vrai, on fait face de plus en plus à des vins massifs et c'est dommage.
a+
pierre-alain

Bonjour,
mon expérience des bandols bus cette année m'oriente à penser qu'il s'agit quand même de vins dont la caractéristique première n'est pas l'élégance ... Gros Noré 2002, Pibarnon 1998, Terrebrune 2000, tous massifs, tanniques, austères et durs en l'état ... Bref, j'ai moi aussi l'impression qu'il convient de laisser ces vins reposer longuement en cave !
Et surtout ce sont des vins d'homme ... et moi je suis un PDF ! Ce n'est donc pas trop pour moi ...
Alors du coup, je vais attendre au moins 20 ans mes Pradeaux 2004, 52 mois d'élevage tout de même ...

Désolé de casser l'ambiance mais les derniers Bandols bus comme Pibarnon 2004, 2006, Tempier 2005 (cuvée de base) ou Gros Noré 2002 ne m'ont paru ni brutaux, ni rustiques, ni tanniques ni austères, ni à attendre encore 10 ans.

Que les 2001 soient durs à boire en ce moment, je peux l'entendre, que les Bandol se bonifient avec le temps, OK mais qu'il faille attendre 20 ans pour avoir une chance de les boire bien, jamais de la vie ! On est pas chez Brumont, ici...

J'ai déja pris beaucoup de plaisir avec des Bandol bien plus jeunes (entre 5 et 10 ans, sur certains millésimes) avec au dela d'une matière conséquente, de l'élégance, de la classe, de la finesse et un redoutable compagnon de repas. Maintenant les gouts et les couleurs...

qu'il s'agit quand même de vins dont la caractéristique première n'est pas l'élégance

Je n'étais pas loin de penser cela jusqu'à gouter l'an dernier la cuvée classique Tempier en 08 qui était très très bien et très accessible, car moi aussi......j'ai un palais de jouvencelle

Hier soir Tempier 09 était nettement plus massif sur la réglisse et le cuir moins prèt...........à mon gout

Mais c'est vrai que Bandol 01 c'est costaud! je me rappelle il n'y a pas très longtemps en avoir ouvert quelques unes sur du Sanglier et l'accord était très équilibré je le referai

Chers amis au palais de fillette et pourtant amateurs de mourvèdre,
Avec humilité et respect, je vous invite à goûter Tempier La Migoua 2001, un vin qui m'avait sacrément plu il y a un an .
Un vin très éloigné des caricatures de vins de chasseurs.

Oliv

Bon, alors on va essayer un migoua à l'occasion, surtout quand c'est conseillé par un PDF comme moi ...
Mais quand même, on ne me dira pas que ces vins sont faciles d'accès, moi qui aime les vins aériens ...

De mon expérience, les Bandol 2001, et souvent tous les millésimes favorables (98, 04, 07, etc) ont tendance s'ouvrir et se refermer suivant plusieurs cycles, grossièrement au même àge.
Cette année, les 2001, (Pibarnon par exemple) m'ont semblé moins expressifs que l'année d'avant (j'ai aussi lu cet avis chez d'autre LPViens).
Tour du Bon St Ferréol 2001 ne m'a pas encore conquis: de belles choses oui, mais pas encore un grand plaisir à boire ce magnum (j'en viens à penser que nous avons dîné à la même (grande !) table, Luc ?).
Sur la base des domaines que vous avez bu au TGJP, je serais parti sur le millésime 2003. Gros Noré ou Terrebrune par exemple sont de très belles réussites et parfaites à boire aujourd'hui (en y ajoutant entre autre Lafran-Veyrolles cuvée spéciale)
J'ai toujours vu les Bandol comme des vins versatiles, avec un très fort effet millésime; qui peuvent apporter de grandes émotions si bus au bon moment, mais pas de réelles explications quand à leur caractère cyclotomique (du moins dans leur phase avant-maturité)

j'en viens à penser que nous avons dîné à la même (grande !) table, Luc ?

Si c'était samedi dernier en compagnie de la génétrice de cette bouteille et d'Elisabetta Foradori, alors oui...

Luc