CR Suite à une
discussion
passionnante sur LPV où il fut question de grouse, de Coutet 86, d'Etienne Daho, de l'éducation au Beau, de Ferran Adria et de Césanne (cherchez l'erreur
), quelques LPViens ont décidé de se rencontrer le temps d'un week-end pour échanger autour du vin et de la table.
Le vendredi soir, eut lieu le repas au restaurant "terroirs" (voir rubrique "bonnes adresses"). Le samedi midi, nous étions réunis chez Nidal pour un repas décontracté autour de quelques bouteilles que j'avais envie de faire découvrir à mes compères du week-end.
Après avoir grignoté quelques crevettes bouquets et bigorneaux en compagnie de deux millésimes de
Savennières (Domaine aux Moines 1999 et 2001) et de beurre salé, nous démarrons le repas.
Tout d'abord des
huitres dans leur gelée d'eau de mer et de muscadet, pommes granny et huile de noisette. L'idée du plat était de profiter de la saveur iodée de l'eau de mer plus longuement que lorsqu'on la gobe avec l'huitre. Mélangée à la saveur d'un muscadet 1995, elle gagne encore en profondeur. La pomme est là pour apporter du croquant mais aussi rappeler certains arômes du
Pinot noir Brut 1996 de
Jean-Louis Denois. Idem pour l'huile de noisette dont j'ai enrobé les pommes.
Je suis curieux de savoir ce que mes compagnons vont dire de mon "mousseux": son nez de pommes, de noisette et de brioche les orientent vers un champagne issu de Chardonnay. Une vinosité assez prononcée aurait pu les guider vers le bon cépage: c'est un pur pinot noir. Laurent souligne qu'il y a des purs chardonnay qui sont vineux. Par contre, les pinots noirs qui ont ce nez ne sont pas légion. Peut-être parce que ce vin provient de l'Aude et non de l'Aube... Tous reconnaissent la qualité de celui-ci, même s'il n'atteint pas la perfection d'un grand Champagne.
L'on passe ensuite à la
noisette d'agneau sous sa croûte d'olive noire et garrigue, compotée de deux poivrons au thym. Ici encore, le plat est fait pour accompagner au mieux l'
As 2003 du
Mas conscience (Syrah, grenache, carignan) aux senteurs de tapenade et d'herbes sauvages. La saveur relevée de l'agneau sied bien à ce vin puissant alors que la douceur de la compotée épouse l'onctuosité de la matière bien mûre. La noble amertume finale rappelle la présence du carignan dans l'assemblage. Servi un peu frais au départ (j'avais mis la bouteille dehors), le vin va progressivement dévoiler ses charmes et séduire toute la tablée!
Pour finir, un plat simple mais bon: de
l'ananas Victoria rôti au beurre salé. Mariage presque inévitable avec le
Palais d'Or 2003 du
Domaine Bouillerot: il embaume l'ananas, avec une pointe de safran et quelques notes d'agrumes confits. La bouche allie fraîcheur, suavité et gourmandise. Le vin est situé par nos dégustateurs du côté de Sainte-Croix du Mont. Il n'en sont pas très loin puisque c'est un Côtes de Bordeaux Saint-macaire. Un voisin, pour tout dire...
Au final, un repas bien sympa qui a permis de s'échauffer le nez et les papilles pour aborder d'une façon optimale les deux repas suivants
Eric