Nous sommes 10 en ce mardi soir et nous avons 10 bouteilles à déguster (3 blancs, 6 rouges, 1 liquoreux)
-D
Thème choisie : la Bourgogne, limitée à la Côte de Nuits et à la Côte de Beaune. Damien nous a fait une belle farce :Dpour se faire pardonner (il l’était déjà) de son absence de la première rencontre…
Tous les vins ont été dégustés à l’aveugle.
Mes commentaires :
-
Vin blanc n°1 (carafé) :
Couleur or assez pâle.
Nez fin et moyennement expressif sur des notes de fruits jaunes et de bergamote.
En bouche, le vin est moyennement gras avec de fines notes d’élevages, il présente un bel équilibre et un finale fraîche de longueur normale. C’est bien fait, mais ça manque un peu de personnalité.
Bien
Il s’agit d’un
Pernand-Vergelesses 1er Cru "Sous Frétille" 2007 de
Gabriel MUSKOVAC.
-
Vin blanc n°2 :
Couleur or.
Nez peu expressif de prime abord (le vin est un peu frais), il s’ouvre peu à peu sur de fines notes de pêche et de citron.
Le vin se présente gras en bouche, l’équilibre est bon, on perçoit quelques notes d’élevage, on retrouve des notes de fruits jaunes et du miel. La finale est légèrement iodée et salivante avec une belle persistance des arômes.
Bien +
Ce vin, qui peut encore être attendu, est un
Beaune 1er Cru "Champs-Pimont" 2006 de
Jacques Prieur.
-
Vin blanc n°3 :
Couleur or, un peu plus foncée que les précédentes.
Nez peu expressif (décidément !), légèrement citronnée.
En bouche, l’acidité est bien présente et rehausse des notes de citron vert. Le vin exprime plus de puissance et de gras, avec peut-être un peu moins de finesse que le précédent. Il ne manque pas de charme. Belle persistance saline.
Bien
A maturité, ce
Puligny-Montrachet Vieilles Vignes 2004 de
Vincent Girardin propose un bel accord avec le flan tiède d’asperges.
-
Vin rouge n°1 :
Robe rubis clair, pas de signe d’évolution.
Nez assez expressif, très frais, sur la fraise et la framboise.
La fraîcheur et l’acidité dominent l’entrée de bouche, et portent bien les fruits rouges frais. C'est un vin énergique. La concentration est moyenne, les tannins, bien présents, sont légèrement asséchants en finale. Longueur correcte.
Bien -
Nous découvrons un
Beaune 1er Cru "Montée Rouge" 2007 de
Jean-Luc Joillot.
-
Vin rouge n°2 :
Robe rubis de concentration moyenne.
Nez moyennement expressif, très frais, sur la fraise et la framboise fraîches.
En bouche, le vin est harmonieux, les tannins sont nobles, l’acidité donne une grande fraîcheur, la concentration est bonne. Avec une belle maturité de fruit, quelques notes florales, il manque de complexité en l’état, mais a un potentiel d’évolution intéressant à mon avis. La finale est assez longue et je retiens l’élégance de ce vin, pas démonstratif, mais très fin.
Très bien(
)
Nous avions là un
Savigny-les-Beaune 1er Cru 2005 de
Bruno Clair.
-
Vin rouge n°3 (ouvert à 10h puis carafé avant le repas) :
Robe légèrement plus dense et surtout plus évoluée, avec un disque orangée.
Nez frais assez puissant de cerise, de kirsch et d’épices.
Bouche poivrée, une belle matière, des épices et des fruits très murs, on a changé de catégorie. Les tannins sont parfaitement intégrés, le velouté, la sensation tactile sont merveilleux. Belle persistance aromatique (le verre vide est encore un bonheur) et un ensemble très harmonieux.
Mais qu’est ce donc ? Un Grand Cru de la Côte-de-Nuits certainement, mais lequel ?
Non, c'est
Rayas 2000 ! >
< (Oh la gifle à la découverte de l’étiquette !)
Abasourdi, je vois mon verre vide et je me jette sur la carafe pour regoûter mon premier Rayas (dire qu’on a recraché…). On partage donc le fond de la carafe, et on profite de ce moment que chacun d’entre nous, je crois, n’est pas prêt d’oublier. Merci beaucoup Damien
.
P.S. Je dois dire que c’est plus excitant de boire Rayas à découvert…
-
Vin rouge n°4 :
Robe rubis un peu évoluée, assez dense.
Nez moyennement expressif, sur la cerise griotte.
Bouche complète, avec une bonne concentration, des tannins fondus, de la fraîcheur, quelques épices sur une belle trame fruitée. Une acidité que je trouve un peu vive en finale m'empêche d’apprécier complètement ce vin pourtant très bien fait (il faut dire qu'il passe derrière Rayas...). Bonne longueur.
Bien + pour ce
Nuits-Saint-Georges 2002 de
Michel Gros.
-
Vin rouge n°5 :
Robe dense, de légers signes d’évolution.
Nez assez puissant de fruits rouges et de fruits compotées ;
En bouche, le vin est puissant, les tannins taquinent les muqueuses sans les brûler, on retrouve une concentration importante de fruit bien mûr, des notes florales (rose). L’équilibre est bon grâce une belle acidité. Longue finale fraîche et suave.
Très bien
Il s’agit d’un
Clos de la Roche 1999 du domaine
Magnien Michel & Fils.
-
Vin rouge n°6 :
Le vin est très proche du précédent de part sa robe, sa concentration et une trame aromatique comparable (cerise dominante), avec quelques épices qui apportent une complexité supplémentaire. Le vin est particulièrement moelleux et offre une très belle finale. Grand vin à son apogée.
Très bien +
Ce dernier vin rouge était un
Clos de Vougeot 1998 de
Dominique Laurent.
-
Vin liquoreux :
Sa belle robe évoluée jaune paille nous fait de suite penser à un liquoreux de 15-20 ans.
Le tout premier nez est un peu étrange, sur la noix. Mais il évolue rapidement sur des notes de coing, d’abricot, de fleurs blanches aussi. Je pense à un Jurançon.
La bouche présente un bel équilibre entre une sucrosité non exagérée et une belle fraîcheur, une belle expression de fruits confits dans une texture grasse mais sans lourdeur. La finale, de longueur normale, présente une touche d’agrumes et d’abricot sec, elle me fait penser davantage à un Sauternes.
Bien +
La première impression était la bonne car c’est un
Jurançon du
domaine Cauhapé, millésime
1995 (vendange du 2 Novembre).
Conclusions :
Un très bon niveau d’ensemble, 3 vins blancs homogènes, des vins rouges bien faits et que des découvertes pour moi qui n’y connais presque rien dans cette belle région.
Rayas 2000 étant hors catégorie (bien qu’à l’aveugle, je ne suis pas certain que je l’aurais mis premier), le tour de table donne vainqueurs, quasiment à égalité, le
Clos de la Roche 1999 de
Michel Magnien, le
Clos de Vougeot 1998 de
Dominique Laurent et le
Nuits-Saint-Georges 2002 de
Michel Gros.
Pour ma part, j’ai été tout aussi séduit par la finesse du
Savigny-les-Beaune 1er Cru 2005 de
Bruno Clair, à l’équilibre magistral et avec une énergie que j'aime.
Et coup de chapeau à Guillaume
qui a retrouvé beaucoup de millésimes et qui est le seul à être parti directement sur un pirate rhodanien concernant Rayas.
Merci à tous pour cette belle soirée de partage et de découvertes
-D !
A bientôt.
Laurent
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Nota : 347 gènes sont dédiés à l'olfaction dans notre génome et 50% varient d'un individu à l'autre. Réunir 2 dégustateurs qui ressentiraient strictement les mêmes choses tiendrait donc du miracle ! Conclusion : un commentaire de dégustation vaut, en premier lieu, pour celui qui l'exprime. Tout avis différent est parfaitement normal.[/size]