Bonjour à tous !

Voici le CR d'une petite soirée entre amis, qui s'est déroulée à la mi-juillet, sous un temps plutôt "frisquet"…
Veuillez me pardonner pour la qualité des photos, pas tjs top, et pour les notes de dégustations pas tjs très détaillées...
Pour les plats accompagnants les vins, je n'ai pas retenu l'ensemble, mais c'était plutôt apéro dinatoire, tarte flambée, pizza, plateau de fromages… on ne s'est pas pris la tête ! (en prévision du repas du lendemain midi chez Papa Maman qui s'annonçait dévastateur… et l'a été ! )
Allez hop c'est parti !

On démarre bien sûr par les blancs…


Paul Pernot et Ses Fils – Puligny Montrachet 1987
On n'avait pas forcément beaucoup d'espoir pour ce vin. Le producteur ne nous disait rien, le millésime n'est pas le meilleur des années 80. Mais on n'a pas la chance de boire des vins un peu vieux tous les jours, aussi l'excitation était qd même bien présente.

Le vin a été placé au frigo qques heures avant la dégustation, après avoir été transporté en voiture un moment. Pas super mais on fait comme on peut…
Le bouchon se retire facilement, il est encore souple, d'un seul bloc et ne part pas en morceaux, c'est presque une surprise, l'espoir grandit !
Dans le verre, la robe est d'un beau doré bourguignon, on sent que le vin est déjà un peu âgé mais jamais je n'aurais dit 25 ans, 10 tout au plus. L'espoir est à son comble !
Au nez, le vin est peu expressif, il est trop encore trop frais. Idem en bouche, la température de service le dessert et donne une impression de manque de corps. Cependant il y a une pointe d'acidité qui fait dire que le vin peut aller en s'améliorant.

Et c'est ce qui se passe, en se réchauffant le vin reprend du corps, il y a encore du gras, une pointe citronnée, un bel équilibre, par contre les arômes briochés ont disparus ou presque. La longueur est très correcte, aussi le vin se boit bien et c'est un grand plaisir que de le partager. On ne pouvait pas mieux démarrer !


Jean-François Ganevat – Côtes du Jura "Cuvée de Garde" 2006
On avait ouvert ce vin en se disant "on va prendre un blanc du Jura qui ne fait pas trop Jura", mais on devait déjà commencer à fatiguer (arf !), car la contre étiquette et son indication "50% Chardo 50% Savagnin" aurait dû nous mettre la puce à l'oreille !
Le vin est donc bien typé Jura avec ses arômes de noix, de la pomme aussi il me semble, il est bien équilibré et descend lui aussi plutôt bien.
Ce type de vin a tendance à me fatiguer un peu la bouche, aussi je ne prends qu'un verre, mais la buvabilité est bonne. J'aimerais le revoir sur un plat adapté où il serait je pense plus à son avantage.

On passe maintenant aux rouges !


J. Gacon – Aloxe Corton 1986
Après le Puligny, on s'est dit que l'on allait peut-être jouer de chance jusqu'au bout. Un peu la même chose, producteur inconnu et millésime moyen, et le fait que ce ne soit pas un 1er cru tempèrent un peu nos espoirs, mais on y croit !
A l'ouverture, le bouchon, très imbibé, se brise malheureusement sur le dernier centimètre, et oblige à filtrer le vin en carafe.
La robe est tuilée mais la couleur est encore vivante. Le nez est un peu absent, mais la première gorgée présente un peu d'acidité, et on se dit que l'aération va la faire disparaitre.
Malheureusement, après qques minutes le vin s'écroule et n'apportera plus grand-chose, il est mort… Dommage, entre le Puligny et cet Aloxe je n'aurais pas misé sur le blanc à la base, mais c'est clairement lui qui a mieux supporté les années…


Léon Barral – Faugères "Jadis" 2003
Bouteille ouverte 1-2h avant dégustation. La robe est sombre et soutenue, peu de traces d'évolution. Le nez est un peu fermé au début, mais on sent qu'il y en a sous le pied.
En bouche, on sent encore les tanins, qui se lisseront un peu avec l'aération. Le vin est très plaisant, sur le fruit, la longueur est bonne. Bonne buvabilité, la bouteille se vide rapidement.
Je n'avais encore jamais goûté la cuvée Jadis (je crois), elle m'a semblé un cran au-dessus de celle "de base". Cependant, les tanins encore présents (surtout au début) me font dire que la bouteille aurait pu attendre encore plusieurs d'années. On n'a pas commis un infanticide non plus, et on s'est bien fait plaisir, ce qui était le but !


Château des Tours – Vacqueyras 2005
J'avais épaulé la bouteille le matin pour cette 1ere rencontre avec le Vacqueyras de Reynaud (ayant découvert récemment le Côtes du Rhône du même domaine et Rayas), en essayant de suivre le conseil "à aérer longuement". Le nez révélait du fruit rouge, mais surtout beaucoup d'alcool, ça piquait les yeux quand on approchait le nez du verre…
Bu 10-12h après ouverture, l'alcool se fait encore un peu trop sentir à mon goût. Je ne sais pas si c'est le fait de passer après Barral, ou l'effet fatigue/fin de soirée, mais pour moi le vin n'a jamais vraiment décollé. Ce n'est pas déséquilibré pour autant, et ça se laisse boire, mais j'en attendais plus. Le rapport prix/plaisir n'est pas au top.
Il me reste d'autres bouteilles que je vais je pense attendre un moment, en espérant que l'alcool se fasse moins présent. Le vin présentait peu de traces d'évolution, aussi je croise les doigts pour que le fruit reste présent voire prenne le dessus sur l'alcool avec le temps.

Voilà, une bonne soirée entre amis, des surprises avec des vins dont on attendait plus (le Vacqueyras pour moi) ou qui ont dépassé les espérances (Puligny), en tt cas à refaire !

Merci d'avoir pris le temps de lire ce premier CR !
Alain

J'adore les CR de bouteilles accessibles ; c'est celles là que je bois ! Merci beaucoup pour ce CR !!