Mardi dernier, au Ledbury, LPV Londres fêtait l’été (que nous attendons toujours) et la fin de la préparation physique et mentale pour les Jeux Olympiques.
La nourriture fut d’un très haut niveau avec notamment quelques très beaux accords avec les vins.

On commence par les Champagnes qui sont accompagnés d’une salade de haricots verts, amandes fraiches et pêches blanches, granite de foie gras.

Comtes de Champagne 1986:
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La robe est évoluée, sur le vieil or, il y a peu de bulles. Le nez est puissant, solaire et présente aussi des traces d’évolution sur des aromes de noisette (qui s’accentueront à mesure que le vin se réchauffera), amende, du foin. L’attaque est douce. Le milieu de bouche est dynamique et combine fraicheur et gras. Le volume est bon. Très belle longueur avec une finale légèrement salivante, sur la noisette. Ca démarre fort. Excellent

Clos du Mesnil 1992
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Un champagne à l’opposé du Comtes de Champagne. La robe est encore très claire. La bulle est bien présente, très fine. Le nez est relativement fermé, sur des aromes de coquilles d’huitre, de citron, un peu de pomme. L’attaque est vive, on sent légèrement les bulles. Le volume du vin n’est pas énorme. La finale est très longue, légèrement minérale. C’est un vin beaucoup moins démonstratif que le Comte de Champagne, encore très jeune, extrêmement élégant, présentant un très bel équilibre, tout en longueur. Superbe. Excellent

On passe ensuite aux blancs qui sont servis sur des couteaux, moules, gnocchi de mais et citronnelle.

Chablis 1er cru Forest 2000 Raveneau
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La robe est encore très jeune. Le nez est discret, sur le citron, l’asperge. L’attaque est douce, le volume moyen. Assez étonnement le vin manque un peu d’acidité. La finale tombe très vite. Le plat va nous réveiller tout ca en faisant ressortir l’acidité et le coté salin du vin. Ca reste tout de même un peu décevant (il faut dire qu’il a aussi souffert du monstre qu’il avait en face). Bien

Corton Charlemagne 1999, Coche Dury
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Le mythe. Depuis qu’on a décidé du programme, j’attendais ce vin avec impatience. La robe est plus évoluée que le Chablis. Le nez est extrêmement puissant. Il jaillit littéralement du verre. Il présente des aromes minéraux, du beurre, de la fumée. L’attaque est douce. Le milieu de bouche est puissant sans être explosif, cela reste en contrôle, il réussit l’exploit de combiner gras (avec quasiment un coté huileux) et élégance, puissance et équilibre. C’est la force tranquille, un vin majestueux, sur de son fait. Le plus impressionnant est la finale qui monte pendant quelques secondes en puissance et se maintient à un haut niveau d’intensité pendant plus d’une minute. Que dire sinon que cette bouteille a été à la hauteur de ce qu’on attendait (et pourtant on en attendait beaucoup). Très très grand vin

Nous nous remettons doucement de nos émotions et enchainons avec les Bourgognes rouges qui sont servis sur du filet de Caille, avec un risotto de céleri, pommes de terre nouvelles et persil plat.

Musigny 1995, Prieur
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La robe est très claire, quasiment translucide, montrant quelques signes d’évolutions. Le nez pinotte gentiment, sur des aromes de cerise cuite, un petit coté floral, une note de cuir. La bouche est assez magique. L’attaque est douce, le vin est aérien. Il ne pèse pas en bouche et pourtant il est bien présent. La finale est là pour nous le rappeler car elle est très longue. Pour pinailler, le début de la finale est très légèrement alourdi par une note de boisé. Mathieu résume ce vin par la combinaison de l’équilibre, la fraicheur et la longueur. C’est mon premier Musigny et je dois avouer qu’il correspond exactement à ce que je m’étais imaginé. Grand vin

Richebourg 1996, Anne-Françoise Gros
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Le contraste avec le Musigny est édifiant. La robe est quasiment noire, montrant très peu de signes d’évolutions. Le nez est puissant, sur des aromes de mures, de fer, de terre, de clou de girofle, un peu de champignon. La bouche est puissante, un peu renfrognée marquée par un coté terreux et ferreux. La finale longue et puissante est portée par une belle acidité. Au final, un vin plein, puissant, impressionnant, encore très jeune, qui ne cherche pas particulièrement à plaire. Excellent

Nous passons ensuite aux Bordeaux et à un T-bone de “Belted Galloway”, accompagné de pommes de terre au four et truffes.

Cheval Blanc 1986
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La robe montre des signes d’évolution. Le nez est puissant, très fin sur des aromes d’eucalyptus, de cuir, de cèdre. La bouche est très élégante, fraiche, précise, évoluée mais présentant encore une belle concentration. La finale est assez longue. Un très beau vin que nous avons la chance de boire en pleine maturité, sans doute à son pic (même s’il n’y a aucune urgence à l’ouvrir). Grand vin

Lynch Bages 1990
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La robe est encore très noire. Le nez au début n’est pas en place, un peu fermé présentant un coté végétal, métallique pas très agréable. La bouche est très concentrée, solaire, un peu déséquilibrée, la longueur est moyenne. Le nez s’est un petit peu amélioré avec le temps mais n’a jamais atteint le niveau attendu. Sans doute un problème de bouteille. Moyen

Pour ne pas perdre le rythme nous enchainons avec les Rhônes qui sont servis sur un filet et une cuisse de pigeon rôtie et confite, légumes rouges, foie gras et cerises.

Secret des Sabons 1990
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La robe est évoluée avec des teintes brunes. Le nez est puissant et surtout très frais sur des aromes de cuir et de fruit cuits. La bouche est ample, fraiche. Le toucher en bouche est velouté. La finale est moyenne, sur des notes sableuses avec une trace de chaleur. Un joli vin gourmand encore assez jeune. Excellent

Hermitage Rouge Chave 1988
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Robe encore très noire, nez précis sur l’encre, fruits noirs, cuir. La bouche est un peu décevante avec une attaque puissante et un beau volume mais un certain déséquilibre et une finale assez courte. Au fur et à mesure la bouche s’équilibre mais ca reste très décevant par rapport à la superbe bouteille que j’ai bue en décembre dernier. Bien

Place aux fromages et deux petits blancs secs pour accompagner.

Chave Blanc 1987
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En voila une belle surprise, bouteille achetée une misère sur ebay, étiquette déchirée, petit millésime et pourtant, qu’est ce que c’est bon. La couleur est relativement évoluée. Le nez est très précis, sur la noisette, l’asperge. L’attaque est très douce. Le vin prend de l’ampleur et le milieu de bouche est très élégant, marqué par un bel équilibre acidité, matière. C’est frais, rafraichissant et très sec. La finale est moyenne sur des aromes de noisettes. Ce vin est certes évolué mais a su garder une fraicheur remarquable pour son âge. Quelle belle surprise. Excellent

Clos Joliette 1971
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La robe est très évoluée. Le nez rappelle des vieux Rieslings allemands avec un coté demi-sec, des fruits secs confits, un petit coté végétal. La bouche est imposante, un très gros volume, en mode demi-sec évolué. La finale est un peu courte. Au final un vin intéressant, bien évolué mais qui se tient toujours. Très bien

Et pour bien finir une tarte fine à la cassonade, groseilles à maquereau pochées et crème glacée au gingembre accompagné d’un Sauternes.

Tour Blanche 1935
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La robe est quasi noire, le nez est puissant sur des aromes de crème brulée. En bouche le vin a mangé une partie de ses sucres ce qui fait qu'il est quasiment demi sec. Le volume et la longueur sont moyens. C’est toujours une jolie émotion de boire un si vieux vin même si dans ce cas précis il n’était pas forcément exceptionnel. Bien

Nous avons enfin procédé au vote du top 5. Le Coche est (grand) gagnant devant le Cheval Blanc puis le Musigny, le Richebourg et le Clos du Mesnil.

Au final, une très grande soirée avec des vins remarquables et en plus on les a bu entre copains. Que demande le peuple.
Je crois qu’on est fin prêt pour galérer dans les transports pendant les JO.

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Quentin

Salut à tous, je vois que vous ne perdez pas la main !

Olivier

Salut Olivier,

On fait ce qu'on peut.
Quand est ce que tu reviens nous voir?

Quentin

Suuuuuuuuuperbe série !!
Et CR remarquable de lisibilité et de franchise face à une série au niveau redoutable, au moins sur le papier.

Bravo à tous !
Et bons JO ! ()

Oliv

Ah, le Corton Charlemagne 99 de Jean Francois Coche, quel merveilleux souvenir! Dans ceux que j'ai eu la chance de goûter, peut-être le plus grand à ce jour, mais je n'ai pas goûté des millésimes comme 96, 2002 ou 2005 dans les années récentes.

Une série qui décoiffe! bravo. Le Lynch Bages 90, cela fait longtemps que je ne l'ai pas goûté, mais je ne le trouve pas au niveau du 89, enfin pour moi.

Didier

Bravo LPV Londres ! De plus en plus fort !
Ça me fait regretter d'aller à Londres pour les JO et pas en décembre !

"" Le Lynch Bages 90, cela fait longtemps que je ne l'ai pas goûté, mais je ne le trouve pas au niveau du 89, enfin pour moi. ""

Didier , tu n'es pas le seul !! Ce Lynch Bages 89 , il ne fallait pas le manquer à sa sortie ..comme Haut Brion !!

Souvenir d'une magnifique soirée chez notre ami J F Ragot ..il avait été obligé de reconnaitre la grande classe de ce vin . Pontet Canet 94 avait été bien apprécié également ....nostalgie de ces belles soirées au caveau de Dionis à Orliénas !! Malheureusement , difficile de poursuivre ces dégustations ...la route .Orliènas - Chambéry !! .

DidierT écrivait:

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> Ah, le Corton Charlemagne 99 de Jean Francois
> Coche, quel merveilleux souvenir!

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alors exceptionnel² ?
Al

-D Belle série!!

J'ai été moi même frappé par la jeunesse d'un Clos du Mesnil 90 bu il y a une dizaine de jour, donc le 92 doit être encore bien jeune!

Bonsoir Benoit,

J'ai en effet lu votre compte rendu avec intérêt.
Le 92 était en effet encore très jeune. Le plus impressionnant était sa droiture, c'est dans ce genre de cas qu'on comprend l'expression de "vin tout en longueur". Mais quelle classe.
En comparaison le Comte de Champagne était plus séducteur, plus solaire.

Quentin

De la classe et de la longueur, Clos du Mesnil n'en manque pas en effet!

Superbe dégustation - Quelle série de mythes !
Bravo pour ces CR salivants...

Oui... merci pour ces beaux CR et ces bouteilles olympiques. Je parle ici plus de l'Olympe divine, celle des nectars et de l'ambroisie, que de l'olympiade sportive... quoique vu la série, ça à dû être du sport. Cheers!