Pomerol, Château Gazin 2003
Robe sombre à reflets pourpres.
Aromes de fruits noirs, (mûres), boisé évident avec des aromes de caramel, sucre vanillé et des notes empyreumatiques.
En bouche le vin est dense, suave, la texture légèrement crémeuse, le vin est un soupçon lourd et pas la représentation exacte que je peux me faire d’un pomerol élégant et aérien. Le vin est dominé par l’élevage avec un caractère opulent, épicé et oriental. Il gagne en noblesse et en précision au contact prolongé de l’air et révèle enfin un beau registre floral sur la violette avec des notes de réglisse.
Vin riche dans un millésime atypique

Volnay « les Caillerets » 1996, Jean Marc Bouley
Robe rubis encore soutenue à reflets tuilés orangés
Nez typique de Pinot noir, notes de chêne, aromes tertiaires discrets de sous bois et de champignons, cerises à l’eau de vie.
En bouche, le vin se présente sans aspérités, plus en largeur qu’en finesse. Je suis frappé par le registre épicé et le côté terrien « sérieux » entre rusticité et vin paysan. L’équilibre est limite dominé par un alcool un rien chaud. Difficile en dégustation pur, le vin appelle un met riche. Très bonne tenu dans le temps.

Bourgueil, Pavillon du grand Clos 2000 Yannick Amirault
Robe Bordeaux légèrement évoluée.
Le nez apparait très civilisé, avec un boisé élégant et des notes de framboises. Il évoque immanquablement un Bordeaux rive droite.
En bouche, le vin est souple, soyeux, la matière est légèrement dominée par l’élevage classe qui écrase un peu le fruit mais le vin est digeste et frais, très agréable et buvable. Certes sans grande complexité dans ce millésime moyen mais il produit son effet à table. A boire

Pinot Noir, Agathe Bursin, 2010
Robe carmin soutenue
Nez précis et élégant, petits fruits rouges, épicé
Bouche tendue et fraîche, le vin est extrêmement digeste et d’une grande buvabilité.
Fin, Fruité avec un registre fumé et minéral discret. Il plait énormément, notamment aux femmes de la table et la bouteille se vide à vive allure. On en redemande

Gramenon, Sierra du sud 2010
Robe pourpre à reflets sombres
Nez profond vineux de syrah, notes de cassis, de mures, registre floral légèrement entêtant sur la violette, le lys
En bouche matière imposante traitée avec naturel, un poil écœurante à ce stade et imposante par sa richesse. L’équilibre certes est là, mais il y comme trop à manger et le vin joue les gros bras. A force de donner dans l’opulence, il manque de précision et de finesse. Au total, le vin est suave, rond et large, huileux, avec un côté oriental, sur les fruits noirs avec un beau végétal floral, l'olive noire, un pur jus noir de raisins. J’aurai aimé un support acide plus marqué et une tension plus soutenu. Il manque de fraîcheur et la bouteille peine à se vider. Attendre

Domaine du Tunnel, Cornas 2005
Robe pourpre, profonde, éclatante.
Nez précis et élégant après une note de réduction, avec un somptueux registre végétal et floral, violette, pivoine, poivre blanc ainsi que des fruits noirs, et baies sauvages, cassis, mures, myrtilles
La bouche après un passage réduit qui lui confère un faux registre animal et rustique, s'avère de toute beauté. Très beau touché de bouche, délicat et soyeux, grande précision, équilibre parfait. C’est encore le côté végétal floral qui domine, la syrah et la violette dans une très belle expression de terroir, le vin oscille entre la puissance de Cornas et une grande finesse de matière traitée sans ostentation, (barriques de 4 à 5 ans). La bouche vibrante souligne les impressions olfactives. Le vin est digeste, d’une grande fraîcheur, encore jeune mais sans aspérités. TB vin J’en veux !
Dégusté à Fish la Boissonnerie, avec un carré de porc ibérique Bellota, cuit avec précision et justesse par le nouveau cuisinier japonais. Divin, (sans parler de la coupe et de la cuisson des légumes, et l'apparition de céréales elles aussi très originales).

Le vin efface un joli vin du languedoc de Sylvain Fadat, la cuvée de base carignan et mourvèdre 70%, grenache et syrah 30%, terriblement buvable, mais simple et court, dépourvue de complexité en confrontation avec le vin précédent.

Les vins sont chers à Fish et pour faire le gap, il aurait fallu sauter de 55 euros à 80/90 euros. Ca fait mal