Bon Julien, une opération comme celle là, çà ne souffre d'aucune approximation, on en sort pas indemne, faut de la précision... Au Viet Nam j'ai vu des choses... Mais là à Lille... Sont pas humain pas ces gens là...
Ouéééééé mais t'inquiète!!!
C'est au Prieuré ce jeudi soir que nous nous sommes réunis. Un joli resto ce Prieuré avec un service au top et des produits de haut niveau.
Les vins: ben euh... C'est à dire que... On a surtout bien rigolé, donc les vins n'ont pas été dégusté de façon analytique, mais néanmoins appréciés à leur juste valeur. C'est le plus important lors de ces moments!
CR:Perrier Jouët Belle Epoque 1998
Belle Epoque ouvre le bal.
Un nez très plaisant sur la patisserie, ça embaume bien. La bulle est fine. La bouche est beaucoup plus fine que le nez ne laissait penser. On a une belle finesse, sur la fraicheur, sans cette pointe grillée que je trouve caractéristique sur ce millésime, en tout cas sur les champagnes que j'ai gouté. C'est bon, mais un peu trop dosé à mon goût
Francis Boulard comète 1996
Une rareté dit le patron. C'est vrai. Mais c'est aussi rare que délicieux. La bulle est suggérée, le nez est sur les fruits secs l'attaque est soyeuse, mais on retrouve en milieu de bouche cette vivacité si "1996". Très belle matière, avec des saveurs de noisettes une touche bien vineuse (60% chardonnay, 20% PN 20% PM). Voilà du grand art, tout droit sorti de chez l'ami Francis. Une force tranquille, une caresse dynamique sur les papilles (Julien pourra vous en parler il a passé une soirée avec Magloire derrière lui
) moins évolué que le 97 bu il y a quelques temps.
Excellent! Parfait avec le pata negra
Ça garçon, c'était le champagne de mon 4ème mariage! Non pas Pamela, c'était ma 2ème femme, ma 4ème s'appelait Monica
Chablis Grand Cru Les Clos 2010 Dauvissat
Une belle bouteille que voilà, et en magnum svp! C'est bien, on en aura plus comme çà! :)o
Le nez se porte sur les agrumes et un coté pierre mouillée (me faites pas ch... sur ce que sent la pierre mouillée, ici on est dans le Nord, j'ai qu'à ramasser un caillou pour savoir ce que sent une pierre mouillée! Hein biloute!). En bouche, le vin est doté d'un équilibre magistral. C'est suave, mais pas saillant. Ça vous remplit le palais avec une douceur exquise, et ça vous tapisse le palais en finesse et longtemps! La finale est magnifique. J'avais un peu peur de l'accord avec les oeufs coques à la truffe, mais les 2 s'accordent, le Chablis répond à la puissance de la truffe par sa longueur d'exception.
Génial!
Vosne Romanée 2001 Emmanuel Rouget
Le nez réveille les narines avec son coté alcooleux, et son cuir. Robert (celui qui murmurait à l'oreille des chevaux) dirait que l'écurie n'est pas loin. Je suis frappé par son évolution, car l'ayant ouvert 2/3h avant il pinotait bien.
La bouche est typique de Vosne, avec son velours un poil musclé et sa matière généreuse. La finale est encore un peu serrée, ce vin me donne l'impression de devoir être attendu encore un peu, malgré son évolution rapide. Il faut que je teste une autre de mes bouteilles pour en avoir le cœur net.
Bien
Montevetrano 2003
Au nez, on part sur Bordeaux à coup sûr. Un beau Médoc. Cèdre, épices, fruits noirs. La bouche est un monstre de concentration, pouaa une belle bête ce bestiau, heureusement qu'il fut servi sur le taureau! Ça a de la mâche tout en étant digeste. Bel équilibre et jolie touche boisée avec quelques tannins en finale. C'est un vin qui vieillira certainement harmonieusement, mais c'est déjà une belle bouteille
Bien
Pavie 73
Robe tuilée. Un nez de... Wassingue! Ouais Julien, de la wassingue carrément! Et une bonne wassingue du ch'nord! Bon sincèrement le nez est vague sans pour autant être déviant. La bouche est fatiguée et signale clairement un vin dont les meilleurs années sont derrière lui, ceci étant, il y a quelques années, ça devait être pas mal du tout. A part le fait de se masturber intellectuellement en se disant qu'on boit un vin de 39ans, il a un intérêt limité. La finale est tout aussi vague.
Sois pas fier, après avoir passé des soirées avec Magloire dans ton dos tu m'as fais boire un jus de wassingue!
Deutz cuvée William Deutz rosé 2003
On revient à la bulle. Et là, on tape dans de l'effervescence généreuse. Le nez est fruité, la bouche aussi mais cette bulle trop envahissante (et le palais qui décline un peu) masque un peu la matière, on sent du fruit, une belle acidité, mais ça ne s'impose pas. Deutz n'est pas trop mon style je crois. Un vin qui a fait débat. Et le fait que je fais plus vieux que mon age.
Retiens ton pote ou je le fume!
Dom Ruinart rosé 1990
Ce vin n'était pas au programme, c'est donc un bonus, et il sera bu pour lui même. Ceux qui comme moi étaient avachis dans leur fauteuil se redressent en se disant qu'il y a un truc pas trop mauvais qui va s'ouvrir. On se met de grandes claques dans la figure, on gargarise sa bouche avec de la Vittel (oui pardon, m'enfin une bouteille d'eau pour 8 personne sur tout un repas, on sauve l'honneur) et on retourne au turbin. Ayant un différent avec la maison Ruinart, je refuse d'en acheter, mais quand on me demande gentiment d'en boire, je me sacrifie.
La robe est d'un rouge soutenu, la bulle délicate au possible. Le nez est complexe, on a de la fraise et un petit coté chocolaté. La bouche est d'une finesse... Sensation d'un vin en pleine plénitude, qui peut encore vieillir 20ans. Le genre de vin qui s'impose de lui même, sans force, mais avec élégance, le fruit se mélange avec quelques arômes torréfiés et l'équilibre est un modèle du genre. La finale est d'une délicatesse sans faille, fraîche, douce et longue...
Vraiment excellent!
Vas y fais le malin, fallait au moins çà pour rattraper le Pavie
Pour moi les 3 vins de la soirée furent:
- Dom Ruinart rosé 1990
- Chablis GC Les Clos Dauvissat 2010
- Francis Boulard comète 1996