www.affichescinema.c...[size=small](Titre original du film : Gamay no more gamay)[/size]

[size=large]Samedi dernier, par un temps caniculaire, 7 membres rescapés ou cooptés du groupuscule LPV Suisse romande (SR,donc) se sont retrouvés en terrasse chez Jean-David, sur les hauteurs de Genève (au centre-ville mais en haut d’un immeuble ), pour une dégustation sur le thème du gamay.

Le noyau dur est très motivé : La doublette lausannoise – Pit et Rik euh non Phil T. et RV ont fait le détour depuis Lausanne justement, le duo juratourien Chris et Phil «du», récemment anoblis du côté d’Arlay, débarquent le coffre toujours plein (private joke). Et que dire de Jean-David qui n’a pas encore de surnom pour sa seconde participation, mais fait déjà partie des anciens ; il doit y avoir délit d’initié parce que sa terrasse à lui est en dalles de béton, prête à recevoir les sous-doués du crachoir (cf. mai 2011 lapassionduvin.com/p...).

Pour notre plus grand plaisir, le groupe se trouve complété de 2 nouvelles recrues : honneur aux dames, Catherine, viticultrice de gamay à ses heures perdues ; que dire sinon que l’intégration est réussie, la preuve : elle balançait déjà des vannes alors que certain(s) la vouvoyai(en)t encore . Amatrice de vin jaune et de savagnin en plus, il ne manquait qu'un prétexte pour remonter le thème sur le haut de la pile pour une prochaine session, slurp !
Autre bizuth, Olivier, transfuge de LPV Londres, alias Pididi (paraît-il bien connu des modos), un charmant garçon qui n’a pas non plus tardé à se mettre dans le bain.

Le soleil cogne dur, heureusement on est abrités de quelques stores, bâches et couvertures tendus. Il n’empêche que ça fait chaud et qu’après plusieurs verres d’eau, on se félicite que le thème se trouve être le gamay et pas le grenache. Cela nous évite ces merveilleux équilibres sudistes qui même recrachés t’en mettent un coup derrière la casquette.

Si on dit gamay, beaucoup penseront sans doute beaujo : alors oui, mais pas que, puisque ce cépage est aussi largement cultivé en Romandie - même s’il a longtemps été considéré comme un petit vin léger d’entrée de gamme. Les vignerons romands accordent aujourd’hui plus d’attention au gamay, lequel, lorsqu’il est bien travaillé, peut prendre ainsi le long de la partie suisse du Rhône une dimension de véritable vin de gastronomie. Démonstration pas plus tard que là tout de suite, avec des vins qui furent dégustés bien entendu à l’aveugle, et servis par paires. Et pour repérer les paires, vous trouverez entre elles quelques petites images interludiques, qui n’ont purement rien à voir avec les vins commentés (heureusement pour eux).

Place à la dégustation, avec un CR à quatre mains interprété par Phil et Chris d’U[/size]

img833.imageshack.us...[size=small]Un cépage qui peut prendre un goût saponifiant ?[/size]

1) Beaujolais villages Nouveau 2011 - Jean-Marc Burgaud
Phil : "Ah ça sent le gamay !" (première exclamation - fort à propos - autour de la table ). On démarre plutôt fort avec un premier vin visiblement de qualité : derrière une jolie robe brillante couleur framboise se révèle un nez fruité et floral, avec un peu de poivre. L’attaque est douce et la bouche expressive, avec une légère astringence et une finale un peu amère. TRÈS BIEN
Chris : Un nez très gamay, vif et fruité. La bouche est fruitée, vive mais pas trop. Beaucoup de fins tanins très astringents mais très fruités (toujours !). Bien+ dur à recracher, donne envie de le boire.

2) Beaujolais Primeur Cuvée vieilles vignes 2009 – Domaine du Vissoux
Phil : Le nez de ce deuxième vin servi en parallèle est plus «jeune», sur des notes de légume. La bouche est plus complexe, plus veloutée, mais elle finit plus court.
Chris : La robe est trouble ; le nez est plus rond mais assez peu expressif ; un peu de poivré en arrière plan, une note bizarre non identifiée, framboise, rose ? En bouche, il y a plus de matière, moins de fruit ; les tanins sont moins agressifs, c’est très souple malgré une très légère astringence finale. Bien-

www.mclellansautomot...[size=small]La très belle Lancia Gammay coupé, dans le millésime 1981.[/size]

3) Genève - gamay de Soral essai rouge 2010 - collectif Catherine Cornu
Phil : Les deux vins suivants présentent des robes moins jeunes. Sur celui-ci, le premier nez est végétal, voire animal - ce qui s’améliorera à l’agitation (on a beaucoup agité nos verres pendant cette session, et le t-shirt de mon voisin de droite tâchait d’échapper aux gouttelettes volantes (la camaraderie m’interdit de rapporter ici le résultat final des tentatives vaines méritoires de la serpillère du t-shirt en question ). Mais revenons à notre verre pour en prendre une première gorgée : la bouche est suave, avec une légère acidité et une persistance moyenne.
Chris : Nez peu expressif, une légère note animale et c’est tout. En bouche, ça attaque par une belle fraîcheur qui évolue sur l’acidité. C’est fruité, fluide et persistant avec de beaux arômes de cerise et l’acidité toujours en finale. Bien

4) Genève - gamay de Soral essai rouge 2011 - collectif Catherine Cornu
Chris : Le nez est assez réduit avec des notes animales et de jolis fruits derrière. Un peu de gaz. Plus dense que le précédent, bien construit, très fruité. Bien+
Phil : Le nez de celui-ci est plus fruité, la bouche est plus ample et grasse, avec un côté doux, "confit", comme l’évoque quelqu’un autour de la table. BIEN+
A la levée des chaussettes qui habillent les bouteilles, on découvre qu’il s’agit en fait des vins d’une des participantes présentes, en fait la seule et unique participantE de cette dégustation, qui s’amuse - en dehors de son activité principale - à cultiver et vinifier avec quatre autres compères une parcelle de 7 ares de gamay dans le sud-ouest du canton de Genève. Merci Catherine pour la découverte et bravo pour le résultat !

img593.imageshack.us...[size=small]Un gamayscope vintage[/size]

5) Vaud - Mont-sur-Rolle Grand Cru 2010 - Domaine de Maison Blanche
Chris : Nez légèrement réduit, poivré. Belle bouche fraîche, fruitée, acidulée ; c’est tendu. Finale acide et fruitée, rappelle l’essai rouge précédent en plus alcoolisé. Bien/Bien+
Phil : Robe rubis. Tout premier nez de rouge à lèvres, puis une expressivité plus agréable arrive, sur des arômes d’épices. La première gorgée marque par sa dominante tannique, mais la bouche s’assouplit ensuite pour devenir suave avec une matière concentrée. TRÈS BIEN

6) Beaujolais Les Ecoirets 2009 - Bruno Debize
Chris : Nez étrange, entêtant, des pruneaux au vin, un peu de médicament ? En bouche, on sent la racine, des notes herbacées et les fruits mûrs. Un vin nature ? Moyen+
Phil : La robe de ce vin est beaucoup plus foncée que tous les précédents. Le premier nez est réduit ("y a un p’tit cul de cheval" - merci à notre vigneronne de mettre les mots œnologiquement justes sur nos impressions ), et il reste ensuite sur l’alcool de plantes, le médicinal, l’herbacé. En bouche, la matière est dense et parfumée, et j’avais noté : "un vin à revoir à table" - ce que je n’ai malheureusement plus pensé à faire lors du repas qui a suivi.
Ce beaujolais est effectivement un vin nature, avec contrôle Ecocert, certification Demeter, mention de la nuisibilité pour les femmes enceintes et tout et tout, mais c’est surtout le dernier millésime de vignes centenaires qui ont dû être arrachées pour la construction du contournement autoroutier de Lyon. Oui, les boules...

www.dinosoria.com/re...[size=small]Un splendide spécimen de gamayléon à la robe évoluant vers le rouge brique.[/size]

img403.imageshack.us...[size=small]Le gamayléon peut changer de couleur pour se camoufler dans son environnement : saurez-vous ainsi le reconnaître sur cette photo ?[/size]

7) Valais - Bovernier Gamay 2011 - Gérald Besse
Phil : Joli nez équilibré et charmeur, bouche plus gazeuse, gras.
Chris : Au nez, pas mal de réduction, du poivre, un peu d’alcool et c’est tout. Attaque en bouche souple, fruitée. La réduction se manifeste intensément, impression de sentir du soufre en gardant le vin en bouche . Sinon c’est concentré, gras et puissant, un peu d’alcool perceptible. Bien-/Bien

8) Valais - Gamay Vieilles Vignes Clos des Corbassières 2008 - Domaine Cornulus
Phil : La robe et le nez sont plus évolués, ce dernier assez renardeux. Bouche tannique - ou alors c’est du CO2 ? (ça y est, je traverse mon passage à vide de la première mi-temps, mes notes sont aussi minces qu’un gamay fluet...) De mémoire, nous sommes tous un peu déçus par ce vin d’un domaine réputé.
Chris : Tiens ! un renard… mais ça évolue favorablement avec l’aération. Léger gaz, bouche souple et ronde ; légère amertume, finale très fruitée, assez long et puissant. Bien

sports.orange.fr/ora...[size=small]Mario Gamez, buteur de l’équipe d’Allemagne de football.[/size]

9) Valais - Gamay de Fully Vieille Vigne 2008 - Christophe Abbet
Phil : Well, ma taciturnité se poursuit avec ce vin dont je ne trouve pas grand’chose à dire : il a un léger nez de porto, il est souple et prévisible... un peu trop souple, un peu trop «gamay» peut-être ?...
Chris : Le nez est plutôt « classe », fruité, sanguin. En bouche, du fruit, de l’acidité et une finale astringente. Bien+

10) Valais - Gamay Champortay 2009 - Gérald Besse
Phil : Le voisin goûté en parallèle présente un nez moins expressif ; en revanche la bouche est plus ample et concentrée, il donne envie de manger ! () TRÈS BIEN, un des coups de cœur de la soirée pour plusieurs.
Chris : Nez mutique. En bouche, c’est serré, tendu, il y a de la matière et du fruit en finale. Appelle un repas. Bien++

www.fmgerard.be/vie/...[size=small]Nul ne peut exclure que Frederik Mey, auteur de
la chanson d’anthologie intitulée "Arriverai Vendredi 13"
ait pu, un jour, dans un lieu quelconque, par un de
ses proches dont l’Histoire n’aura - et c’est bien dommage -
pas retenu le nom, être surnommé le « gars Mey »
(et notons au passage que pour les juraddicts,
le gars Mey c’est l’ami Tophe ).[/size]

11) Coteaux du Loir Cuvée Gigou’t 2008 - Domaine de la Charrière, Joël et Ludovic Gigou
Chris : Nez de gentiane, la bouche est légère, astringente, des notes de prune pas mûre. Belle fraîcheur néanmoins. Bof
Phil : Ouh là... les amateurs de Fernet-Branca, réjouissez-vous ! Le nez est médicinal à souhait : tu respires ça et tu peux reprendre le volant... La bouche est sur la mine de crayon et le racinaire, dans un ensemble austérissime qui évoque l’aphorisme de Pierre Overnoy : "L’important ce n'est pas la longueur, mais la qualité de la longueur : mangez de la m…, vous verrez, c'est long en bouche." Un loir qu’on pourrait confondre avec un putois. L’hoir a un lourd héritage. Avec la Charrière, on en en charrie plus avec le nez qu’avec une pelle. Bon, j’arrête d’être salaud avec cette bouteille qui était malheureusement vraiment pas bonne... Allez, juste une petite dernière, collective celle-là : "Cette cuvée Gigou’t, j’y goûte une fois, j’y goûte plus ensuite !" (me rappelle plus qui l’a sortie en premier autour de la table, mais cet... disons élixir nous a tous baffés). Rude.

12) Moulin à Vent "Les Trois Roches" 2009 - Le Vissoux, Pierre-Marie Charmette
Chris : Joli nez, riche en fruits mûrs. En bouche, une superbe fraîcheur, un fruité superlatif, c’est intense, puissant et plein (fait penser à un merlot). Bien++/TB
Phil : Jolie robe rubis tirant sur le violacé. Le nez n’est pas très causant, mais la bouche est belle et parfumée, avec beaucoup de fraîcheur et d’équilibre. "Sexy", commente notre hôte Jean-David, qui se réjouit de (re)trouver une trame acide. Difficile à placer en gamay en tout cas. TRÈS BIEN - et pas seulement par comparaison avec celui goûté en parallèle.

upload.wikimedia.org...[size=small]L’origamay, cet art japonais immémorial du pliage du papier.[/size]

13) Moulin-À-Vent Clos du Tremblay 2010 - Paul Janin
Phil : Les deux vins suivants arborent deux robes violines. Le nez du premier est peu expressif, avec une pointe de lierre. Encore jeune, il est marqué par une acidité astringente, mais aussi de la fraîcheur.
Chris : Le nez est peu expressif. La bouche est fraîche, dotée d’un joli volume ; grosse astringence en milieu de bouche qui passe toutefois ; reste de l’acidité, des fruits mûrs, une légère amertume sur des notes de ronces et un peu d’alcool au réchauffement. Bien+ à attendre.

14) Morgon Vieilles Vignes Corcelette 2010, Daniel Bouland
Chris : Au nez, des notes d’alcool et un peu de volatile ; l’attaque en bouche est très souple mais une très forte astringence se manifeste. Un peu de fruit perce, quelques notes de ronce encore mais ça reste très sur la réserve. Bien+
Phil : Le nez est encore un peu moins expressif que le précédent, avec un léger vernis à ongles (de la marque Gamey Maybelline ? ). La bouche est ample, avec beaucoup de matière - quoique peu parfumée. Il emplit tellement la bouche qu’on se mâche la langue après l’avoir recraché, et que le morceau de pain pris ensuite paraît presque léger... Encore jeune lui aussi, strict et bandé, c’est le gamay couillu (ce qualificatif faisant référence aux organes où sont stockés les gamaytes mâles).

zombiesateyourbrains...[size=small]La Dame aux gamaylias, roman d’Alexandre Dumas fils[/size]

15) Mâcon Cruzille Manganite 2005, Clos des Vignes du Maynes, Alain & Julien Guillot
Phil : Bois au nez, acidité astringente un peu végétale : pas très séduisant à ce stade. Un 2005 fermé comme encore beaucoup de 2005 ?
Chris : Le nez m’évoque un vin boisé, passé en fût ; sinon ça sent le bouillon, la ronce, des notes végétales. En bouche l’attaque est souple mais une forte astringence contrarie un joli fruité. Bien

16) Mâcon-Cruzille "Beaumont" 2009, Domaine Guillot-Broux
Phil : Très beau nez et bouche fine, encore un peu astringente. C’est la finesse qui caractérise ce vin issu d’un domaine cousin du précédent. TRÈS BIEN
Chris : Nez assez semblable au précédent par son caractère végétal ; en bouche, l’attaque est plus légère, l’acidité est plus perceptible mais le volume se développe bien. L’astringence est présente mais moins sensible ; du coup, un joli fruit s’installe. On retrouve l’aspect végétal en fin de bouche mais la finale est fraîche et très fruitée. Très Bien-

csabas.free.fr/image...[size=small]"Alors tu vas me porter une attaque franche et virile et moi je vais bloquer... gamae"[/size]

17) Chénas, cuvée Quartz 2005, Domaine Piron & Lafont
Phil : Premier nez animal, puis ça évolue sur la vanille pour les uns, la fraise pour les autres. Bon on va dire "vanille-fraise" ! (même si le premier arôme me paraît personnellement plus perceptible). Charnu et astringent, d’une rigueur carrément "janséniste" pour Hervé/Cornalin. Ah tiens, c’est encore un 2005... (le chénas, donc ).
Chris : Nez assez mutique, un peu de petits fruits. L’attaque en bouche est souple et vive. Il y a du volume, de la matière, une forte astringence aussi mais ça relâche bien sur les fruits rouges et noirs. Finale fraîche. Bien++

18) Moulin-à-Vent Château des Jacques 2009
Phil : Nez mutique : je sens rien du tout. Mais certains compagnons de table lancent l’alerte rapidement : ce vin est malheureusement bouchonné. Ah ouais tiens, maintenant que vous le dites... Je fais donc partie de ceux qui ne décèlent pas immédiatement le goût de bouchon. En bouche c’est plus net, avec notamment un côté asséchant. Comme dit Hervé, ça tombe souvent sur les belles bouteilles : dommage, y avait une matière prometteuse ! Je l’ai pas vu venir ce bouchon, et pourtant c’est moi qui avais ouvert -et carafé- ce Château des Jacques... C’est une école d’humilité, la dégustation .
Chris : Bouchonné ? Les experts coupent court à toute dégustation. Pour ma part, je ne suis pas sûr. Un vin fruité et astringent, assez sévère ; c’est pas super agréable mais ne serait-ce pas le style de cette cuvée à l’élevage prononcé, réputé bourguignon voire bordelais ?

www.thorsven.net/BDA...[size=small]"Gamay! Gamay! Gamay! (a glass after midnight)", célèbre tube du groupe ABBA.[/size]

19) Valais - Fully Gamay Vieilles Vignes 2009 - Cave des Amandiers (Alexandre Delétraz)
Chris : Nez absent ; attaque en bouche souple et vive. C’est acide mais souple et gras ; joli fruit. Bien ++
Phil : Florilège des commentaires autour de la table : "superbe", "très expressif", "c’est du velours", "le tout beau gamay"... Ce «Vieilles Vignes» de la Cave des Amandiers est effectivement toujours aussi beau, plus expressif au nez qu’en bouche, avec un équilibre alliant souplesse et matière, ainsi qu’un côté pinotant très gourmand qui caractérise ce vin provenant d’une parcelle complantée de différentes variétés de gamay. Un des dégustateurs s’interroge toutefois sur son potentiel d’évolution : pas encore beaucoup de recul possible pour y répondre, puisque le premier millésime de ce jeune vigneron genevois installé en Valais était 2007. TRÈS BIEN

20) Valais - Racines de Fully 2008 - Olivier Pittet
Chris : Nez bizarre, de la réglisse, de la réduction, pas très plaisant. La bouche est bizarre aussi, ça attaque souple avec une phase aqueuse aromatique mais ça se ressaisit et on retrouve un joli volume, du fruit et un peu d’astringence. Bien+ voire ++
Phil : Le dernier vin officiel de notre série présente un très joli nez, mais un équilibre un peu limite à mon goût. Quelqu’un relève à juste titre un "sucre" en début de bouche. L’ensemble est un peu too much pour moi. BIEN
Tiens, c’est un vin de l’ami Olivier Pittet, le LPVien "Garuda", qui participe d’ordinaire à nos dégustations mais qui était ce jour-là retenu par les travaux à la vigne. Cas de conscience : faut-il que je revoie mes notes à la hausse ? Je préfère maintenir mes impressions du moment, qui seront sans doute différentes à un autre puisque ce vin m’avait davantage plu - et de beaucoup - il y a deux ans, par sa profondeur et ses arômes de violette.

www.centre-mayol.com...[size=small]Une boutique Gamaÿeu[/size]

Chris : Un dernier commentaire pour saluer l’ordonnancement, Hervé étant comme souvent le seul volontaire, toute critique serait vaine et d’ailleurs injustifiée ! Et le der des der pour saluer aussi la température de service parfaitement adaptée de la plupart des vins, arrivés à bonne température et conservés en glacière. Aucun ne fut trop chaud, tous frais à point, tout au plus la nécessité de sortir les bouteilles quelques minutes plus tôt en milieu de dégustation, ajustement exécuté au poil par le maître de cérémonie (Hervé le cumulard).
Là, je passe en mode OFF voire hédoniste, le climat et la gouleyance du gamay ont eu raison de mes capacités ; et pis d’abord, on est bien sur cette terrasse non ?

FRV100 "Méthode ancestrale" de Jean-Paul Brun - Domaine des Terres Dorées
Phil : En guise de stretching post-effort gustatif - même si les gamays ont l’énorme avantage d’être très digestes et de ne pas plomber les papilles -, nous concluons, ou plutôt poursuivons avec ce mousseux 100 % gamay (pour rester dans le thème, tous les prétextes sont bons), fruité, à la bulle un peu grossière, mais sympa. A partir de celui-ci, les encore quelques vins suivants seront servis étiquette découverte, voire effeuillée pour cet FRV100 qui exhibe une lingerie paillettes disco[/i ]. BIEN
Chris : Mousseux, fruité et légèrement sucré sur la fraise. Mousse abondante, mais j’aime plutôt bien.

Montagny blanc 1ER Cru Les Coères 2010 - Stéphane Aladame
Phil : Le vin précédent c’était la fin de la dégust’ celui-ci c’est le début de l’apéro ! Du coup je me suis aussi relâché et je n’ai plus pris de notes. Pour ce Montagny, agréable de mémoire, j’ai juste consigné : BIEN (ce qui doit correspondre au niveau zéro d’un CR ). En revanche, comment oublier que c’est avec ce bourgogne blanc que Chris de U a dégainé de sa musette une, mais oui, andouille de Gamayné, une « lyonnaiserie bretonne » qui parfumait délicatement les doigts. Est-ce qu’il l’avait fait exprès ? Avait-il eu une sorte de prémonition ? Il en serait capable, le fripon !
Chris : bien ce blanc, mais manque un chouïa de tension à mon goût hein les Phils ? (commentaire de Phil, précisément : cette remarque en apparence anodine est une allusion perfide au goût très modéré de Philippe T. et de moi-même pour les chablis acérés, surtout lorsqu’ils sont servis par demi-douzaine ).
Re-Chris : Ça doit être à ce moment-là qu’on s’est goinfrés de pain au fromage, au lard, et aussi de saucisse sèche et d’andouille dont, comme dit Catherine, une fois que t’y as mis les doigts, y a plus que l’amputation….

Un peu plus tard, sur les délectables amuse gueule maison façon tapas de JD, il me semble qu’après débat on a eu droit à un PX sec de Jerez :

Montilla-Morilles, Fino Electrico, Pedro Ximenez, Toro Albalá
Phil : Un jerez au nez sympathiquement oxydatif, mais sec-sec et qui vous tire toute la bouche vers le fond de la gorge au moment où on l’avale .
Chris : bien bon ma fois, finement oxydatif à souhait avec tout juste un poil de chaleur alcoolique pour ne pas nous faire regretter notre juraddiction.
Jura ? Le soleil s’apprête d’ailleurs à s’y coucher, la température devient agréable, on se risque sur l’autre côté de la terrasse et comme on avait encore faim, on enchaîne sur un barbecue cornaqué par Olivier et Hervé (encore lui ? c’est plus du cumul, c’est de l’omnipotence ou de l’esclavagisme) ; il y avait bien quelques salades pour faire illusion, à ce barbecue sur le principe canadien du « quand chacun en amène pour 3, y en a bien pour 7 ! »

streamingzone.s.t.pi...[size=small]La série télévisée Gaamaylott[/size]

www.buzzraider.fr/wp...[size=small]Gamay ‘ldaleh et Gamel Debbouze[/size]

On reteste à table les vins qui nous ont plu ; ils plaisent toujours.

Beaucoup plus tard, à peine dérangés par un triste match de foot (il jouait Kevin Gamay-Rot ?), on boit encore un loire moelleux (Coteaux de l'Aubance Plaisir 2010, Domaine de Rochambeau - EARL Forest) dont on n’a plus guère de souvenirs si ce n’est qu’il était plutôt du style demi-sec que vraiment liquoreux ; et on teste aussi un rouge liquoreux de l’île d’Elbe (MOLA - Aleatico dell'Elba 2008), un peu revêche seul mais savoureux sur les desserts.

images.wikia.com/pla...[size=small]Aucun rapport avec les bouteilles que nous avons bues : celui-ci est vin gaméricain (ou un gamay ricain).[/size]

Reste à dire un grand merci à Jean-David (et son épouse Martine) pour l’organisation et l’hébergement chaleureux de cette session; à Hervé pour l'ordonnancement réfléchi des vins, et la belle maîtrise des températures de service malgré un temps bien chaud; enfin à tous les autres pour la convivialité de cette belle journée ainsi que les apports : dans le cochon tout est bon, et dans le gamay, rien à jeter !

Et pour nouer la gerbe (mais non, on a pas vomi) du CR de cette rencontre très gouleyante, on laissera à Olivier/Pididi le copyright du dernier calembour autour du gamay, avec une formule conclusive dont l’équivalent en français signifie «partie terminée» (le premier qui trouve la solution gagnera une bouteille de Château des Jacques 2009 (celle qui était bouchonnée )).

, Philippe & Chris d’U

www.vinsnature.fr/ph...[size=small]Çui-là on l’a pas eu dans notre dégustation, mais il n’existe ![/size]

Superbe compte-rendu.
J'ai bien ri.

Julien

Beaux cr et belle plume(tu)
Je n'ai gamay autant riB)-

Christophe

gamay vert ?

Y sont fous !

O.

Gamay sans ma quille...

Superbe cr, belle rigolade!

Gam'haie d'honneur Phil' !!

CR d'anthologie avec cette touche de folie toute Philipipourienne !

Grand cépage sexy, le Gamay !!
Comment j'le sais ?


...

...

.....

.......

..........

img225.imageshack.us...
img849.imageshack.us...

Extra balle ?

Merci Messieurs de vos appréciations !

"Gamay sans ma quille" : excellent !

Ce sera plus chaud de trouver des jeux de mots lorsque le thème de dégustation sera riesling ou gewurztraminer !

Super les amis! Beau CR. Avec un peu de chance, ma douce et tendre ne sera as à l'autre bout du monde pour la prochaine!

Voici des jours que je recherchais le fameux CR, en vain...

Mais en définitive que fait-il dans les dégustation éclectiques ?.... Cachottiers, va...

Merci pour ce CR qui reflète bien l'esprit de la journée.

Cordialement

RV