Un joli programme pour un diner entre amis...
- SAINT-VÉRAN LE GRAND BUSSIÈRE 2008 DOMAINE MERLIN
- CHAMPAGNE FLORENS-LOUIS 1971 MAISON PIPER
- CHATEAU MOUTON BARON PHILIPPE 1945 – SELECTION DES VIGNES CONTIGÜES AU MOUTON ROTHSCHILD
- PORTO CÀLEM VINTAGE 1963 QUINTA DA FOZ
- RON ZACAPA CENTENARIO 23 ETIQUETA NEGRA
Nous sommes trois couples et nous somme à la fois ravis et désolés d’apprendre la grossesse toute récente d’une de nos amies. Nous ne serons donc que cinq à profiter des vins.
Nous démarrons l’apéritif sur le Saint-Véran. Il est un peu frais et son nez s’exprime peu mais dès la montée en température il fait valoir son élevage marqué mais très plaisant. Sa bouche ample, grasse et équilibrée qui supporte très bien l’élevage promet d’évoluer magnifiquement sur les prochaines années. La longueur est admirable. Très bien.
L’accord sur le tartare de bar à la pistache et huile d’argan est très réussi. C’est moins bien sur le jambon Bellota et le salaté de bœuf Wagyu.
En entrée nous avons une belle noix de Saint Jacques bardée au lard de Colonnata avec une purée de rate et de la truffe blanche d’Alba.
Le Florens-Louis 1971 a encore une belle bulle et une couleur or soutenue. Il développe des arômes toastés puissants et un doux parfum de fleurs. La bouche est parfaitement équilibrée et sa dégustation laisse sans voix. On est sur un très grand Champagne ! Excellent.
Pour le plat, Yves-Marie le Bourdonnec nous a fait maturer une Côte de Limousine durant 60 jours et un Contre-filet de Bœuf Wagyu durant 100 jours. Je les accompagne avec une purée « Robuchon » aux rattes et beurre Bordier juste posée sur une fine tranche de poitrine fumée. La sauce est superflue pour cette viande.
Le bouchon du Mouton 45 (j’aime bien ce type de raccourci) est venu en une pièce (3 heures plus tôt), le niveau est en bas du goulot. La robe est d’une jeunesse remarquable, on note à peine quelques reflets tuilés sur un beau rouge sombre et limpide. Le nez tire sur le cacao et le café, on a une impression de brulé, comme des fruits qui auraient attaché au fond d’une casserole. La bouche confirme cette impression, elle est belle mais de longueur moyenne. C’est bon mais moins épatant que le précédent. Nous ne tardons pas à finir la bouteille car déjà le vin s’écroule. Très belle expérience pour un vin de cet âge ! Très bien.
Le Càlem Vintage 1963 accompagne un Stilton et une Mimolette vieille puis le dessert de ma composition (chocolat, mousse chocolat, noix torréfiées, et meringue à la fève de Tonka).
C’est LA révélation de la soirée, sans contestes le meilleur Porto qu’il m’ait été donné de boire ! Il a une belle robe soutenue, plus orangée que celle du Pauillac. Le nez est d’une grande complexité, c’est indescriptible car rien ne l’emporte. Fruits, fleurs, fruits secs, cuir, épices, tout se mélange dans une parfaite harmonie. La bouche n’est ni trop alcooleuse, ni trop sucrée, ni trop acide, c’est juste parfait. A peine servis il n’y en a déjà plus ! Nous étions hors du temps pour cette dégustation. Exceptionnel !
Nous terminons avec quelques gouttes de rhum. Le Zacapa n’usurpe pas son titre de meilleur rhum du monde, sa douceur et ses arômes vanillés font totalement oublier son degré d’alcool, une vraie friandise ! Excellent.
Thomas