C’est avec joie qu’on se retrouvaient avec Henri (Nathenri) et nos moitiés respectives pour nos repas viniques, cette fois ci chez ma belle-famille, amateurs eux aussi de bons flacons. J’avais comme « tâche » de piocher dans leur cave pour accompagner le menu, avouons qu’il y’a pire labeur.


Photo de famille

APERITIF

Sire Henri - Jurançon (sec)
Gros Manseng, petit Manseng



Je ne connais pas du tout cette maison, vin greffé sur la liste au dernier moment en clin d’œil au prénom de l’invité du jour Henri alias Nathenri.
Pas de millésimes indiqué sur l’étiquette ou contre-étiquette, mais au moins 7/8 ans d’après notre hôte.
Bouteille ouverte une demie heure avant l’apéritif
Robe jaune claire, brillante avec quelques reflets verts, une robe assez jeune finalement.
Nez moyennement expressif, plutôt floral.
Bouche assez équilibrée de l’acidité, du gras mais peu expressive. Un peu de fruité et quelques notes assez difficiles à repérer, pas vraiment type oxydation, mais que l’on mettra sur le dos de l’évolution bien avancée de cette bouteille.
Un vin moyen, certes mais qui n’était qu’un clin d’œil. J’en ai déjà bu pas mal de pires qui n’étaient pas des clins d’œil….

Domaine Grosbot-Barbara - Saint-Pourçain « Cuvée Charles Henri de Lobkowicz » 2008
70% Chardonnay, 30% Tressallier.



Bouteille ouverte pour l’apéritif, une heure avant de le servir.
Robe jaune claire limpide et brillante.
Nez moyennement puissant de fleurs blanches, les agrumes un boisé qui se fera plus ou moins sentir au fur et à mesure que la température du vin évoluait (apéritif en extérieur)
L’attaque est agréable, acidité et gras co-habitent bien, mais l’acidité prend vite le dessus jusqu’en finale. Même si celle-ci s’estompera un peu au fur et à mesure, je n’ai pas souvenir d’avoir senti ce déséquilibre vers l’acidité sur les dernières bouteilles bues. Niveau saveur, fruits jaunes et boisé lui aussi plus ou moins marqué au fur et à mesure de la dégustation.
Une bouteille étrange qui m’a laissée sur ma faim en comparaison avec les autres bues précédemment

Dom Brial, Muscat de Rivesaltes 2005 (vin doux naturel)



Bouteille ouverte en apéritif, une demie heure avant de le servir
Robe jaune assez claire pour un Muscat.
Nez puissant de Muscat, de fruits exotiques.
Bouche ample, équilibrée (légère pointe d’alcool par moment mais fugace), c’est assez gourmand avec toujours ce goût de Muscat caractéristique, même si il semble assez simple. Par contre il manque de longueur par rapport à ce qu’on attend d’un Muscat qui bien souvent marque la bouche de tous ces arômes pendant de très longues secondes.

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ENTREE : caviar d’aubergine et croustillant de chèvre le tout fait maison

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet 1er cru « Les Ruchottes » 1996



Ayant déjà bue le 2004 c’est avec excitation que je m’apprête à découvrir ce millésime.
Bouteille ouverte 2 heures avant le service, nez muet quelques minutes après ouverture, la bouteille est donc carafée délicatement.
La robe est magnifique, un jaune très soutenu quelques reflets quasi orangés, des larmes généreuses.
Au moment du repas, le nez n’est pas mieux, muet, l’agitation laisse entrevoir quelques notes désagréable de moisi, de serpillière.
En bouche c’est pareil, des saveurs qui n’ont rien à voir avec du vin, la bouteille est remplacée par un 2004.

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet 1er cru « Les Ruchottes » 2004

Bouteille ouverte juste avant dégustation, mésaventure du 1996 oblige.
Robe bien sûr plus claire que le 1996, mais limpide et d’un jaune lumineux.
Nez bien sûr au début muet, mais il va vite évolué, pour devenir très expressif et superbe, de fruits jaune et de notes beurrées.
Bouche superbe, du volume, du gras, de l’acidité, tout ceci sans que rien de dépasse, bref, c’est équilibré. Les saveurs, au fur et à mesure que le vin s’aère, explosent, les fruits jaunes, des notes briochées, et une longueur admirable.

Une superbe bouteille qui, même ouverte au dernier moment, aura su faire oublier le 1996.

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PLAT : rizotto aux girolles et rôti de boeuf

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet 1er cru « Clos de la Boudriotte » 2006



Robe claire, rouge avec quelques reflets bruns
Nez agréable et fin de cerise, de sous-bois.
Bouche moyennement dense mais il y’a quand même de la matière, c’est très agréable, tanins polis, bel équilibre. On retrouve en bouche les arômes du nez, fruits rouges (cerise + ?), et le côté sous-bois. C’est en plus long en bouche.
Telles furent mes impressions quelques minutes après l’ouverture, soit la vieille du repas. La très large majorité de la bouteille, donc bue le lendemain midi (bouteille pompée) pendant le repas avait perdu la plupart de ses arômes et saveurs, la matière étant elle, toujours aussi agréable.
A revoir et reboire d’un traite...ce qui ne devrait pas poser de problème… ;-)

Château Giscours – Margaux 2004



Ma 1ère bouteille de ce grand margaux
Bouteille ouverte 4 heures avant le début du repas mais non carafée.
Robe très sombre, noire. Disque encore bien rouge, de très légers reflets orangés.
Nez expressif de fruits noirs, de cuir et des notes animales.
La bouche est dense, les tanins bien fondus, c’est bien équilibré, nos fruits noirs sont là complétés en finale par le cuir et les notes animales. C’est long.
Une très belle bouteille.

Domaine Cuilleron, Côte-Rôtie « Terres Sombres » 2004



Bouteille carafée 4 heures avant le repas
Robe moyennement profonde, encore jeune, rouge aux multiples reflets violacés.
Nez moyennement puissant, fruits rouges et noirs, épices (poivre blanc), très typé Syrah mais dans une expression assez simple.
Bouche d’ampleur correcte, on retrouve les fruits noirs, les épices, les tanins sont quant à eux encore un poil anguleux. Finale elle aussi correcte mais sans plus
C’est un bon vin mais ce n’est pas ce qu’on attend d’une Côte-Rôtie d’un domaine réputé, d’une cuvée réputée, même si on est sur un 2004. Ca a manqué de puissance. Le vin a de plus souffert d’avoir été servi après un Giscours 2004 qui a été supérieur.

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DESSERT : tarte aux pêches

Château Lafaurie-Peyraguey, Sauternes 1998



Bouteille ouverte 2 heures avant le dessert qu’elle allait accompagner (tarte aux pêches)
Couleur magnifique jaune or très orangés, très lumineuse, grosses larmes dans le verre. Déjà un régal des yeux.
Nez explosif de fruits jaunes confit, de fruits exotiques, d’une pointe de safran. C’est puissant.
Bouche évidemment volumineuse, il y’a cependant assez d’acidité pour équilibrer et une belle fraîcheur. On retrouve dans cette bouche tous les arômes du nez, fruits jaunes et exotiques confits et safran qui marquent le palais jusqu’au terme d’une finale bien longue.
Je manque d’expérience sur les liquoreux anciens ou « presque anciens » mais celui-ci me parait être de très belle qualité tant je me suis régalé avec.

Un petit rhum vieux Marie-Galante nous sera servi pour se rincer la bouche et clôturer ce bon moment passer autour du vin.

Des petites déception, des très bonne bouteille et la joie de partager ce moment