[size=x-large]Quand le père François reçoit ses maitresses blondes en cachette ! [/size]
[size=large]Je reçois un SMS aussi énigmatique que tentant en provenance de F-AirGéo : "
Comtesse en formation, créneau de liberté attendu depuis des années, ramenez vos blondes hyper sotolonées !"
Ben oui, la juraddiction, c'est comme le football australien, le full fighting ou encore la pèche à l'ablette, c'est pas un sport accessible à tous ! (
)
Et si certains n'ont pas la chance d'avoir des parents communistes, d'autres encore ont un conjoint ou des amis bobosselés à qui les joies des vins oxydatifs sont étrangères et dont la consommation provoquent un rictus de douleur et de curieux borborygmes laconiques...
Profitant de l'absence de la première, partie vérifier que les joies de la roteuse nordiste ne sont pas usurpées et de notre Préciiiiiiieux très occupé à se regarder le nombril en ce moment et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement, François avait chaussé sa toque de toqué du Jaune et rameuté la troupe des palais fins, des purs de la noix et du curry, des joyeux Etoilés d'Arbois et du Chalon.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que nous avons été reçus comme des rois !
Un grand merci, François, pour cette très jolie soirée !
Amitiés à tous (
au Papy Gal')
Oliv
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Gougères au comté, gougères au magret fumé
Domaine JF Ganevat - Les Chalasses Marnes Bleues - 2008 &
Lucien Clavelin Fils - Côtes du Jura - Les Vignasses - 1965
La robe du Ganevat est jaune paille.
Son nez est splendide, sur des notes de fruits blancs, d'agrumes (citron vert), d'amande et de pomme fraiche. Son élevage est encore perceptible par des notes fumées.
La bouche est superbe pour peu qu'on aime les vins tendus, traçante comme un laser.
Sa structure est sans faille et son aromatique florale et citronnée d'une grande élégance.
Beaucoup de plaisir sur cette bouteille !
Le CDJ possède un bouchon étonnamment jeune qui me fait pencher pour un reconditionnement.
Sa robe est ambrée et légèrement trouble.
Son nez est fin, complexe, sur des notes beurrées de brioche, une pointe de caramel et de arômes d'orangette.
La bouche est douce, bien construite sur son attaque mais a tendance à se dissocier vers une acidité forte qui grignote un peu la finale du vin.
L'accord sur les notes fumées des gougères au magret est néanmoins intéressant.
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Turbot sauce au vin jaune, tombée d'épinard et girolles poellées
Domaine F. Mossu - Côtes du Jura - Prestige de Gaillardon &
Domaine Rolet - Côtes du Jura - Tradition - 1993
La robe du Mossu est sur un beau jaune teinté.
Son nez est puissant, sur des notes de pommes granny et de noix fraiche, avec une perception alcooleuse forte qui évoque le marc.
La bouche est une bombe, concentrée, d'une grande puissance parfaitement contenue par une acidité remarquable.
Le vin est d'une impressionnante longueur et se joue de l'écueil qu'aurait pu constituer les amers des épinards avec aisance.
Un vin superbe et d'un potentiel impressionnant !
La robe du Rolet est sur un joli doré.
Son nez est fin, sur des notes d'épices, un léger curry et la noisette grillée.
La bouche est élégante, aérienne et à l'équilibre remarquable, sur une oxydation bien intégrée.
Sa fraicheur et sa finesse répondent remarquablement à la chair cuite idéalement du Turbot et aux fines notes de noisettes des girolles.
Une très jolie bouteille, parfaitement à point.
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"Chicken, rice and curry" à la sri lankaise
Domaine de la Pinte - Arbois Vin Jaune - 1986 &
Domaine Berthet Bondet - Château Chalon - 1996
La robe du Jaune est très dorée.
Son nez est assez diffus, présentant en particulier des notes de café grillé assez surprenantes qui évoluent sur le caoutchouc.
La bouche attaque sur une jolie rondeur mais... s'effondre quasi immédiatement.
Le vin est plat, creux, sans aucune capacité de rebond et illustre que les Jaunes ne sont pas éternels.
La robe du Chalon est lumineuse, dorée et semble assez jeune.
Le nez est assez affreux, marqué par d'impressionnantes notes de bouillon Kub et de céleri dont le vin refusera catégoriquement de se défaire.
Heureusement, la bouche est belle, je trouve même sa structure remarquable d'énergie et de fraicheur.
Son acidité très élevée est structurante et vertébrale et le vin possède chair et matière pour offrir un point d'équilibre que j'aime beaucoup.
L'aromatique reste néanmoins assez peu avenante, moins rebutante que celle du nez mais assez fermée, sur des notes de cuir.
Un vin à suivre car son potentiel me semble élevé.
L'accord avec le délicieux curry préparé par François m'a semblé se faire le mieux sur le CDJ de Mossu et sur le Macle.
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Comtés jeune et vieux, Tomme de Savoie, Beaufort d'été, Mimolette vieille
Domaine Jean Macle - Château Chalon - 2000 &
Domaine de la Ramaye - Gaillac - Le Vin de l'Oubli - 1998
La robe du Macle est claire, sur un léger doré.
Son nez frappe par sa fraicheur et sa légèreté guillerette, le vin sent la pomme granny et légèrement la noix fraiche.
La bouche est déliée, fraiche, attaquant sur une rondeur surprenante qu'une belle acidité élance.
L'ensemble produit est d'une indéniable gourmandise, j'en veux pour preuve la rapidité avec laquelle le clavelin se vide.
L'accord sur le comté vieux est véritablement fusionnel !
Très jolie bouteille.
Le Vin de l'Oubli est un Mauzac sous voile.
Son nez est peu avenant, de jolies notes évoquant un vin doux étant masquées par des vapeurs de vernis assez désagréables.
Mais ce n'est rien à côté de la bouche, aussi indescriptible qu'imbuvable, on croirait de l'alcool à allumer les barbecues.
Le vin de l'oubli... qu'il le reste !
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Crème brulée au vin jaune
Domaine Philippe Butin - Côtes du Jura Vin de Paille - 1999 &
Stéphane Tissot - Spirale - 2003
La robe du Paille est sur le vieil or.
Son nez est puissant, sur des notes de pâte de coing et de mine de crayon avec une volatile que je perçois comme élevée.
La bouche est construite sur une belle acidité, avec une sucrosité bien intégrée.
Le vin me semble néanmoins un peu marqué par des notes vernis et une finale avec un alcool un peu dissociée.
L'accord avec une sublime crème brulée au vin jaune (bravo François !
) est excellent, les noix faisant office de passerelle aromatique entre le vin et le plat.
La robe du Tissot est acajou !
Son nez est puissant, sur des notes de pruneau, de raisins secs et... d'olives vertes aux anchois !
La bouche est lourde, sirupeuse et malgré une belle acidité, un peu pataude pour mon palais.
Le vin écrase la finesse du plat et je le réserve donc pour lui même.
Pour la première fois depuis 2000 que je goûte Spirale, je trouve un millésime véritablement déséquilibré.
2003 aurait-il laissé sa marque, même sur des vins passerillés ?
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