Exactement la même distinction qu'entre les Syrah du Rhône septentrional et celles plus sudistes, ou entre celles de l'Australie méridionale et celles de la partie occidentale de ce pays.

Exactement. Et les équilibres sont normalement différents.

Effectivement!

Chili Errazuriz Panquehue Don Maximiano Antigua Reserva Valle de Aconcagua 1983 : 12,5/20 – 27/1/07
Impression figuée (pire, cuite), avec du sucre résiduel. Pas vraiment de classe, éreinté et peu agréable. Sans condescendance, il est probable que cette cuvée ait été trop attendue.

Salut Laurent,

Le Antiguas Reservas que je connais est un Cabernet Sauvignon de Maipo de la maison Cousino Macul. Étrange pour moi de voir ce nom associé à un vin d'Errazuriz???

www.errazuriz.com/er...

Je demande vérification à BlG.
La cuvée est ancienne et il est possible que les références aient changé ...

BlG m'a adressé une photo de la bouteille ... elle confirme l'intitulé pour ce cabernet-sauvignon.

bertrand.leguern.clu...

Merci pour la photo. Surprenant.

Qu'est-ce qui est surprenant, Claude ?

Laurent,

Pour moi, le nom "Antiguas Resevas" est synonyme de Cousino-Macul. D'un autre côté, Errazuriz est un de mes producteur chilien favori. Je trouve juste drôle de voir qu'il y a 25 ans ils utilisaient ce nom. Ils ne l'utilisent plus aujourd'hui. Je sais pas si c'est une marque de commerce appartenant à Cousino-Macul.

Claude

Ce terme de "réserve antique" se retrouve je pense sur pas mal de cuvées hispanisantes.

Cuvée phare de cette vénérable maison chilienne, le Don Maximiano 2004 est un vin sans surprise dans la catégorie des premiums sud américains. Gros boisé avec de la qualité mais qui écrase tout pour le moment. Un fruit (fraise, cassis) assez profond qui perse l’omnipotente couche de bois. Une bouche est concentrée, très ronde, avec une perception moyenne de sucre résiduel en excès du à mon avis à un taux assez élevé de glycérol. Il y a du chocolat, du caramel, ça manque de structure (pourtant ce vin doit être essentiellement constitué de cabernet sauvignon), ça manque de race. Normalement ce type vin me lasse assez vite, mais une fois fini de diner, j’ai pris un certain plaisir à siroter ce vin tout en rondeur et en boisé. Ce n’est pas un vin de gastronomie (pour le moment car c’est bien jeune pour ce type de vin), mais je n’ai pas boudé mon plaisir en le buvant, ce qui n'est pas toujours le cas avec mes expériences de premium sud américain. Le vin est ambitieux mais montre une certaine maitrise que d’autres domaines chiliens n’ont pas toujours dans leur cuvée haut-gamme. En janvier dernier, j’avais bu le 2005, les impressions sont à peu prés les mêmes, avec un bois encore plus présent mais d'une qualité mémorable. Ce sont probablement des vins qui méritent une dizaine d’année de cave pour être mieux appréciés.

Une des raisons pour lesquelles j’aime le Chili vinicole est la possibilité de suivre une histoire en plein développement. Ce pays a résolument pris le virage terroir et il est stimulant de pouvoir goûter certains des premiers vins issus de ces nouveaux vignobles, plantés dans des endroits jusqu’ici inexploités pour la viticulture. Même les producteurs historiques du pays prennent ce virage. C’est le cas de la maison Errazuriz. Elle avait déjà amorcé ce mouvement, il y a une quinzaine d’années, en plantant dans la fraîche région de Casablanca pour la production de ces vins blancs et de Pinot Noir. En 2005, elle a décidé de pousser plus loin cette logique en plantant les premières vignes de ce qui allait devenir le domaine Manzanar, situé dans la partie côtière de la vallée de l’Aconcagua, à seulement 14 km de l’océan Pacifique. En plus du Sauvignon, on y a aussi planté du Chardonnay, du Pinot Noir, du Merlot et de la Syrah. En développant ce nouveau domaine côtier, Errazuriz prend clairement exemple sur le succès de la région de San Antonio/Leyda, située un peu plus au sud. D’ailleurs, Errazuriz n’est pas le seul à étendre le vignoble chilien vers la côte. Montes s'est établi lui aussi sur la côte, un peu au nord de Errazuriz, à Zapallar, qui est la portion côtière de la petite vallée de Choapa. Plus au sud, Concha y Toro développe actuellement un nouveau domaine ambitieux près de l’embouchure du fleuve Rapel, dans ce qui pourrait être appelé Cachapoal Costa, et Casa Silva fait la même chose, encore un peu plus au sud, dans l’extension côtière de la vallée de Colchagua.

Pour ce qui est de ce Sauvignon Blanc, il s’agit du premier vin issu du Domaine Manzanar, où quatre clones du cépage ont été plantés (1, 107, 242, 376). J’ignore pourquoi, mais il semble que les jeunes vignes de Sauvignon Blanc soient prêtes plus rapidement que d’autres cépages à donner un premier vin. Dans ce cas-ci, après seulement trois ans. Il est donc clair que ce vin n’est qu’un premier pas, et que le plein potentiel reste à développer. Ce Sauvignon a été élaboré en inox, à basse température de fermentation (12-15° C), en minimisant le contact avec l’oxygène, pour préserver au maximum les arômes variétaux soufrés, facilement oxydables. Le vin n’a pas subit de fermentation malo-lactique, pour conserver le plus possible de fraîcheur. Voyons maintenant le résultat de ce coup de départ.

La robe est de teinte jaune, aux reflet verdâtres, tout de même assez foncée pour un jeune vin de ce cépage. Le nez montre beaucoup de fraîcheur et une belle justesse d’expression, exhalant des arômes de citron, de zeste de pamplemousse, d’herbe coupée, de poivron vert, ainsi qu’un très léger aspect évoquant les fruits tropicaux en arrière-plan. Très beau nez de Sauvignon, d’une étonnante profondeur, complexe, et à l’équilibre réussi entre l’aspect fruité et le caractère végétal. En bouche, le vin surprend par la richesse de sa matière, ainsi que par son amplitude et sa rondeur en attaque. L’acidité est bien présente pour soutenir l’ensemble, et apporter la fraîcheur nécessaire, mais elle n’est pas tranchante. Le milieu de bouche permet de confirmer les impressions initiales, de constater l’aspect minéral du vin, et de se convaincre de son excellent niveau de concentration, sur un bon volume et un bon équilibre . Le finale fraîche et harmonieuse, rehausse le caractère minéral, sur une longueur de bon calibre.

Ce vin est un premier essai très réussi. En fait, je demeure étonné qu’un si bon vin, avec autant de richesse et de matière puisse être élaboré à partir de si jeunes vignes, même si ce n’est pas la première fois que je constate le phénomène. Une chose est sûre, si l’âge des vignes est vraiment un facteur qualitatif déterminant, les vins de ce domaine seront vraiment formidables dans quelques années. Le terroir semble vraiment s’exprimer dans ce vin. L’aspect côtier se révèle, et en ce sens, je l’ai trouvé plus près des vins de Sauvignon de San Antonio/Leyda, que de ceux de Casablanca. C’est vraiment un superbe effort de la part d’Errazuriz, l’occasion de goûter le fruit d’un pays vinicole résolument en marche vers la diversité et encore plus de qualité. Le plus beau, c’est que ce premier né est offert pour aussi peu que 15.95$ à la LCBO, ce qui en fait un RQP de tout premier ordre.

levinauxantipodes.bl...

Chili
Errazuriz triomphe lors des Wines of Chile awards !

www.harpers.co.uk/ne...

Chili
Errazuriz triomphe lors des Wines of Chile awards !

www.harpers.co.uk/ne...

Ayant passé mon WSET niveau 3 en juin dernier, voici mes notes au format WSET des différents vins dégustés pendant la semaine de préparation à l’examen.

Errazuriz Chardonnay Wild Ferment 2011 Aconcagua Costa Chili

Apparence : Nette, robe citron d’intensité claire avec quelques larmes
Nez : Net, intensité moyenne plus, sur le miel, l’élevage, les fleurs, les agrumes, la banane et le yaourt, encore jeune
Bouche : c’est sec, acidité moyenne plus, degré d’alcool moyen, matière moyenne plus, intensité des arômes moyenne plus, arômes d’agrumes, la banane, l’élevage, les fleurs, avec une finale de longueur moyenne plus
Conclusion : très bonne qualité, boire maintenant mais avec du potentiel pour vieillir, prix élevé.

Aurélien

Chili
Errazuriz revient au style des années 80 !

www.thedrinksbusines...

Bonne idée !

Surtout que Errazuriz était l'un de ceux qui avaient le plus basculé du côté obscur de l'élevage (et de la vinif).

Chili
La Bourgogne inspire Errázuriz !

www.thedrinksbusines...

Viña Errazuriz, Pinot Noir Aconcagua Costa 2015

Données sur le site du producteur.

Œil : rubis translucide, viscosité moyenne avec de fines larmes sur les parois du verre.

Nez : assez intense, sur les fruits rouges, la cannelle, l’encens. Élevage prégnant mais ça reste élégant et le fruit est assez intense pour tirer son épingle du jeu.

Bouche : dès l’attaque c’est intense aromatiquement et soyeux au toucher. Le fruit est tellement doux qu’il peut paraître sucré, mais c’est sec avec ce qu’il faut d’acidité pour relancer le vin en finale. Fine amertume, généreuse dose de fruit et d’épices, rétro un peu toastée, longue persistance. Les tannins sont fins et polis, la sensation tactile est vraiment réussie avec un vin qui vous caresse les papilles du début à la fin.

Ce n’est pas vraiment bourguignon comme style, mais il ne faut pas bouder son plaisir. Surtout, mon épouse a bien aimé alors qu’elle aime rarement le pinot noir.

Le lendemain, je finis la bouteille et au nez comme en bouche, l’ensemble me paraît encore meilleur, avec un nez plus floral, un fruit un peu plus frais, une finale légèrement ferreuse et une rétro florale.

Très Bien (+), beau potentiel il me semble.

Viña Errazuriz, Chardonnay Aconcagua Costa 2015

Données sur le site du producteur :
www.errazuriz.com/en...

Oeil : très clair, viscosité moyenne (-) avec des larmes rapides.

Nez : intensité moyenne (+), paille, pomme, fruits exotiques, notes « chaudes », vanille. Élevage évident mais classieux, on évite le lait de coco que je déteste sur le chardonnay.

Bouche : allie une générosité attendue après le nez avec une finesse plus étonnante, le vin étant plus long que large, avec un toucher velouté mais léger. Belle longueur.

Je n'avais pas toujours été emballé par les itérations précédentes de cette gamme, mais sur 2015, comme pour le pinot noir, le chardonnay me semble très réussi. Offert à 23$CA, il boxe nettement au-dessus de sa catégorie si on le compare à ses modèles bourguignons. Bel accord avec des ailes de raies servies avec beurre blanc vanillé.

Bien (++)/Très Bien.

Raisin breton écrit: Viña Errazuriz, Pinot Noir Aconcagua Costa 2015

Données sur le site du producteur.

Œil : rubis translucide, viscosité moyenne avec de fines larmes sur les parois du verre.

Nez : assez intense, sur les fruits rouges, la cannelle, l’encens. Élevage prégnant mais ça reste élégant et le fruit est assez intense pour tirer son épingle du jeu.

Bouche : dès l’attaque c’est intense aromatiquement et soyeux au toucher. Le fruit est tellement doux qu’il peut paraître sucré, mais c’est sec avec ce qu’il faut d’acidité pour relancer le vin en finale. Fine amertume, généreuse dose de fruit et d’épices, rétro un peu toastée, longue persistance. Les tannins sont fins et polis, la sensation tactile est vraiment réussie avec un vin qui vous caresse les papilles du début à la fin.

Ce n’est pas vraiment bourguignon comme style, mais il ne faut pas bouder son plaisir. Surtout, mon épouse a bien aimé alors qu’elle aime rarement le pinot noir.

Le lendemain, je finis la bouteille et au nez comme en bouche, l’ensemble me paraît encore meilleur, avec un nez plus floral, un fruit un peu plus frais, une finale légèrement ferreuse et une rétro florale.

Très Bien (+), beau potentiel il me semble.

Bu de nouveau ce vin dimanche dernier, il m'a encore fait bonne impression mais il aurait gagné à être aéré. Toujours ce très beau toucher, mais sur la première partie de la bouteille, le fruit me semblait presque « trop ». Je vais tâcher d'attendre mes autres bouteilles désormais.

Errazuriz, Syrah Max Reserva 2010

Œil : visuel bien sombre, presque d'encre, tout juste le disque commence-t-il à s’éclaircir. Viscosité moyenne +, larmes nombreuses, fines et lentes.

Nez : intensité moyenne ++, fruits noirs (mûres/bleuets) et bois (encens/épices) principalement. Violette et viande fumée au second plan. L’aspect poivré du cépage est très lointain, en revanche le caractère végétal « chilien » est présent mais bien intégré. C’est assez joli mais tout de même costaud, disons que ça joue plus sur la puissance que l’élégance.

Bouche : tannique, boisée, un genre de bombe de fruit qui commence tout juste à évoluer. Bonne longueur, finale sur la mûre, la prune et le cacao puis un soupçon de poivre.

Objectivement, c’est bon, mais pas vraiment dans ma palette, dirons-nous. Un verre suffit. Selon mon goût, Assez Bien.

Errazuriz, Chardonnay Aconcagua Costa 2016

Œil : paille très clair, viscosité moyenne (+), larmes nombreuses, fines et lentes.

Nez : intensité moyenne. En-dessous de 12°C, des notes de noix de coco que je n’apprécie pas dominent. Mais à la bonne température, on a un bouquet complexe et joli quoiqu’on l’aimerait plus intense : fruits exotiques, agrumes, beurre, vanille, eucalyptus, pierre à fusil.

Bouche : attaque dynamique mais ronde sur un fruité frais. Milieu d’un bel équilibre gras/tension sur une texture élancée. Une amertume qui semble venir du bois (noix de coco) marque un peu la finale qui pourrait être plus que jolie car fine, fruitée et de bonne longueur.

À revoir, pas aussi convaincant à ce stade que le 2015 mais sûrement appréciable avec un plat légèrement vanillé. Bien (+), peut-être pourra-t-il s’améliorer avec un peu de repos en cave.

Les Errazuriz sont des vins que l'on trouve très facilement au Chili, aussi bien chez Jumbo (le Carrefour local) que chez les spécialistes du vin comme la chaine El Mundo del Vino. Les prix à Santiago pour le Errazuriz Aconcagua sont autour de 17.000 CLP soit environ 20 EUR quel que soit le cépage. Ils n'ont pas une réputation extraordinaire, il faudrait que je vérifie dans le dernier guide local, je n'arrive pas à remettre la main dessus.

Bu lors du VDEWS 2018

Errazuriz - Don Maximiano 2007 (Chili)



Oliv
Robe violacée impénétrable.
Nez monolithique et un peu vulgaire, terriblement marqué par du cassis, du cassis et encore du cassis. Pointe derrière le Lejay-Lagoute une touche de caramel qui n'arrange pas le tableau selon mes goûts.
Bouche beaucoup trop riche à mon palais, avec une sucrosité lourde, un effet pâte de fruits noirs malgré la présence d'une acidité haute et de tannins puissants qui essaient de mobiliser l'ensemble.
Mais les goûts bien trop axés sur le confit de fruit et la finale d'une largeur excessive épuisent toute buvabilité pour moi.
Curieuse impression de ne pas avoir les codes pour apprécier ce type de mammouth fruité.
Un vin qui peut plaire à des palais moins fragiles que le mien.

Thomas
Sur le chilien, je rejoins Oliv en tout point, si ce n'est que ce côté incroyablement cassis du nez m'a moi amusé: c'était la première fois que je dégustais un "grand" vin chilien, et ce combo cassis/crème de cassis d'une telle exubérance avec l'eucalyptus était original. Mais j'aurais souhaité que la bouche se ressert et offre de la classe, là-non. Un peu caricatural, mais amusant de constater que les indiens notamment ont beaucoup apprécié ce vin.

Viña Errazuriz - Don Maximiano 2012

1er nez pas net il y a un élément qui dérange, bouchon ? ... Nous ne sommes pas tout de suite d‘accord, mais après l‘avoir mis en bouche nous décidons d‘en ouvrir une 2ème bouteille.

Nez similaire, qui manque de précision et de pureté. Il y a du cassis, du bois, du pruneaux, un peu Porto avec quelque chose d‘indéfinissable pour moi.

En bouche c‘est large, lourd, puissant. Le fruit très / trop mûr est cuit. Il présente l’énergie et la vivacité d‘un géant obèse somnolant englouti dans son sofa en mangeant des chips devant sa tv ...
Pour arranger le tout les tanins râpeux et séchards ont la finesse d‘une rape à fromage.

L‘une des cuvées phare du Chili ....

Exactement le type de vin que je recherche actuellement hahaha , mais d‘autres apprécient

claudius post= écrit:  Il présente l’énergie et la vivacité d‘un géant obèse somnolant englouti dans son sofa en mangeant des chips devant sa tv ...

 

 

Façon Jabba ? 

Olivier