Après les années cab/merlot/chardonnay, la nouvelle tendance en catalogne semble etre la mise en avant des cépages autochtones .
Torres,aujourd'hui,réalise peut etre son plus grand vin,gran murrales,avec grenache,carignan,garro et samso (magnifique 98) .
Un peu partout,dans le penedes,les chardonnays boisés et souvent écoeurants sont remplacés avec bonheur par des 100% xarel-lo .
J'avoue avoir un faible pour ce cépage pourtant réputé peu noble . Il prend bien le bois,il est corpulent et ses aromes d'herbe fraichement coupée m'évoquent souvent le nord du rhone .
Le collecio d'albet y noya ou pairal de can rafols del caus sont en ce sens des exemples représentatifs; des vins amples,harmonieux et originaux .
Gilles
Une précision : la biologie moléculaire et l'analyse de l'ADN ont fait faire des progrès immenses à l'ampélographie et le concept de cépages "indigènes" ou "autochtones" n'est aujourd'hui plus tout à fait approprié.
On peut certes considérer comme indigène un cépage qui est présent dans une région depuis très longtemps et qui n'est pas cultivé ailleurs. Mais il existe des cépages qui répondent à ces critères mais dont on connaît l'origine exogène. C'est le cas de certains cépages valaisans dits "indigènes". Dès lors, en l'absence de définition claire de ce qu'est un cépage indigène, il vaudrait mieux renoncer, comme le propose José Vouillamoz, à l'utilisation du concept d'indigénat et parler de "vignes antiques" (vitigni antichi).
Que ces quelques remarques n'empêchent pas la discussion de se poursuivre car, indépendamment du vocable utilisé, elle est intéressante.
Yves,le terme "autoctone" était employé à dessein,il (le xarel.lo) est considéré comme faisant partie du "patrimoine" .
Il y a me semble-t-il, en Catalogne,dans la volonté à tout prix d'en faire un grand vin comme une revendication identitaire .
Il serait cependant amusant qu'un "biologiste moléculaire" lui trouve un jour des origines castillanes(bbb)
Gilles