Cr tiré de cette balade

Daniel Ramos, Finca Zerberos, Vino de la Sierra de Castilla y Leon A+P 2014
100% Grenache, vin issu de l'assemblage de deux parcelles différents.
L'Arena, sols de sables granitiques et le Pizarra, sols d'ardoise : A+P.
Fermentation spontanée en Tinajas (jarres) et 14 mois de fûts

Ouvert dans la nuit pour le déjeuner, sur les conseils avisés du caviste
La robe est déjà une invitation, œil de perdrix aux reflets orangés
Le nez expressif et complexe; des fruits rouges; fraise macérée, de la prune, du cuir, une note de figue, quelque chose qui m'évoque des herbes (médicinales). J'ai l'impression de n'avoir jamais rencontré ce type de nez, un peu déroutant mais très beau. La première partie de bouche est souple, fruitée et donne une sensation de finesse et de légèreté, mais que nenni, il y a du vin, et du bon, en deuxième partie de bouche, il prend son envol avec une juste acidité qui tient une matière encore légèrement astringente (l'aération prolongée en a gommé une bonne partie), équilibrant les 14,5° perceptibles mais sans excès et qu'on oublie facilement tant la finale se fait (très) longue et sapide.
Waouh! Coup de coeur! Ma compagne est sous le charme également. 

Cr tiré de cette balade

Daniel Ramos, Finca Zerberos, Vino de la Sierra de Castilla y Leon El Berraco 2008
100% Grenache sur la commune d'El Berraco
24 mois en barriques, non filtré
1056 bouteilles produites

J'ouvre la bouteille (acheté 2h avant) avant de me mettre en cuisine, pour aérer le vin qui devrait en avoir besoin. Effectivement, ça cause au nez et en bouche, mais la finale sèche sacrément. J'opte donc pour un double carafage maison; je transvase dans une bouteille vide (de Daniel Ramos, restons sérieux), puis je renvoie le vin dans la bouteille d'origine. 1h30 après:

Robe sombre au disque évolué
Le nez est intense, profond et noir, des arômes torréfiés de café et de chocolat, des fruits noirs compotés.
La bouche possède une matière charnue et soyeuse, on sent une belle puissance mais mesurée, c'est très sapide, rappelant le nez, le double carafage a fait son effet et la finale ne sèche plus (certainement aidé aussi par le fait que l'on mange avec) c'est long. Un style complètement différent d'A+P mais qui me plait beaucoup et qui porte bien son nom El Berraco signifierait énorme cochon ou taureau. La tablée apprécie également (des « C'est bon, ça ! » fusent) et l'accord avec le boeuf et les champignons est juste magique (même si j'ai chié raté ma cuisson des côtes, comprenez le stade du saignant a été dépassé, elles n'en demeuraient pas moins délicieuses!)

Cr tiré de cette balade

Daniel Ramos, Finca Zerberos, El Berrakin Blanco 2019
100% Jaen issu de 2 fermes de Sotillo de la Adrada
élevage environ 5 mois en cuve inox et fûts
 
Robe or/ambré qui ne met pas en confiance vu l'âge du vin mais comme je ne connais pas du tout ce cépage Jaen, ni la méthode de vinification, voyons voir...
Le nez est complètement mutique, de très poussives notes de confitures de mirabelles peut être mais....
La bouche ne m'en dis pas plus, c'est plat et aucune aromatique ne semble se dégager de ce vin...Boooon. On remets au frigo on verra plus tard
J'y reviendrai seulement 2 jours plus tard et là le verdict tombe; c'est bel et bien oxydé, j'en sers un verre à a douce qui me dit « tu m'as servi un cidre des asturies ?! » c'est vrai que ça y ressemble ; nez de cidre bouche sèche et âpre. A revoir.

Cr tiré de cette balade

Daniel Ramos, Finca Zerberos, Vino tinto de Gredos, El Berrakin 2019
entré de gamme du domaine
100% de jeunes Grenache (40 ans?) élevé en cuve inox.

Robe grenat plutôt transparente
Le nez s'ouvre gentiment sur des fruits rouges, cerise, groseille, le poivre et une légère volatile
L'attaque est douce, la matière est assez légère, mais qui monte dans les tours en terme d'alcool et d'acidité en fin de bouche accompagné d'une astringence marquée, l'aromatique n'est pas aussi expressive qu'au nez. Tout ceci appelle la table, plutôt que l'apéro. C'est assez bon, le vin plaît et la bouteille est quasiment vide en fin de repas il doit rester un verre (différentes salades végétariennes et fromages), cependant j'aurais souhaité plus de fruit sur cette cuvée d'entrée de gamme qui ne masque pas ses 14,5°.
J'ai regoûté le reste de la bouteille 2 jours aprés le fruit était nettement plus présent mais plus mât.

Après une déconvenue avec le premier blanc cet été, j'appréhendais ma rencontre avec un second blanc, et une autre cuvée. Lorsque je saisis la bouteille, je regarde au travers, mazette, ça me semble bien coloré...
A l'ouverture, j'épaule, la robe me rassure, un coup de snif au dessus du verre et me voilà complètement rassuré! Cette fois-ci je ne devrais pas goûter un cidre!

Daniel Ramos, Finca Zerberos, Vino de la Sierra de Castilla y Leon, Vino Precioso 2016
100% Albillo Real, élevé 11 mois en fûts anciens de chêne français
Production: 316 bouteilles.

Robe or, belle et brillante
Le nez est complexe, de la pomme au four, des épices douces, des herbes aromatiques, du confit, une note oxydative. C'est beau, j'y reviens sans cesse!
L'attaque est glycérinée, le vin tapisse complètement les parois buccales, cela donne la sensation de boire un liquoreux mais le vin est parfaitement sec, la deuxième partie de bouche déploie sa puissance; c'est hyper savoureux et emprunt d'une amertume massive portant le vin très longuement.
L'accord avec le poulet rôti aux herbes et frites est superbe!
Un vin tellement éloigné de mes standards habituels, acidité imperceptible, amertume énorme et pourtant j'ai vraiment beaucoup apprécié ce vin.

Le lendemain, l'oxydation commence a faire son oeuvre, la robe est plus ambrée, le nez a perdu en complexité, mais la bouche reste assez impactante. Un vin à marier avec une cuisine gourmande et savoureuse, la volaille crémée ou non me semble être une belle option.
Une très belle rencontre avec cette bouteille qui ne fait que renforcer mon envie d'approfondir la découverte des vins de ce vigneron.

Daniel Ramos, Finca Zerberos, Vino de la Sierra de Castilla y Leon A+P 2014

Rapide CR d'une seconde bouteille ouverte le week-end dernier qui confirme que ce vin est mon coup de coeur et ma découverte de l'année.
Un ressenti relativement similaire à la bouteille de cet été (voir plus haut), le nez me fait voyager, l'équilibre en bouche est excellent, l'alcool m'est apparu encore plus intégré cette fois, exacerbant sa buva-torcha- bilité.
Ouverte la veille au soir, en prévision d'un accord le lendemain midi, la bouteille a pris une belle claque le soir même, je me suis retenu afin de bien pouvoir le goûter ensuite. J'imaginais ce vin plutôt polyvalent à table et je pense vraiment que c'est le cas, en tout cas je l'ai trouvé parfait le lendemain sur un couscous royal, les sensations épicés du vin et du plat se répondant.

EN bref: !

Voici un autre RAMOS bien connu mais celui-là est portugais : www.jportugalramos.c...

Daniel Ramos, Finca Zerberos, Vino de Gredos, Zephyros Viento 2017

100% Albillo Real issus de Vieilles Vignes de Maranones et Valdehornos.
746 bouteilles produites

Robe dorée orangée
À l'ouverture, le nez propose des notes beurrées, de fruits jaunes et d'épices.
Le beurrée s'estompe à l'aération et laisse place à de subtiles notes herbacées. C'est moyennement intense mais plutôt frais.
En bouche, on a vraiment l'impression d'avoir affaire au petit frère du Vino Precioso, construite de la même manière sur une trame amère qui apparaît quasiment de l'attaque, pas d'acidité. C'est moins long, moins complexe, moins puissant et sapide. C'est un vin particulier, sur cet équilibre amer et moins intéressant. Il se fait écraser par une brandade de morue. La tenue à l'air sur 24h n'est pas folle, pas tant dans la structure qui bouge peu, mais dans l'aromatique qui se décharne et des notes oxydatives qui apparaissent rapidement. Un demi-verre laissé une nuit de côté sent clairement le cidre le lendemain.

Après 3 blancs issus de mono-cépages (Albillo Real et Jaen) que je n'avais jamais rencontré, j'étais curieux de goûter une cuvée issu d'un cépage que j'ai croisé croisé plus d'une fois!

Voyons ce que cela donne ce Daniel Ramos, Finca Zerberos, Vino de Gredos, Suaviñon 2015

100% Sauvignon blanc, vignes de plus de 30 ans sur sols granitiques d'altitude, passage en vieilles barriques
634 bouteilles produites

Robe d'un doré soutenu brillant
Le nez est essentiellement sur la réduction; grillé et allumette. Derrière, je ressens de la fraîcheur.
L'attaque est suave et délicate, en presque rondeur, ce n'est pas tout à fait gras, un joli volume, l'acidité se met en place de façon crescendo, pour proposer une finale saline qui s'allonge et s'étend encore. De fins amers se manifestent à la toute fin, permettant une très belle persistance des sensations qui s'appuie sur l'aromatique. Impossible d'y lire une quelconque identité du cépage que ce soit mais en l'état j'aime ça!
Il se débrouille pas trop mal sur des spaghetti aux fruits de mer.

Le réduction s'estompe et j'y trouve des fruits jaunes un peu de cire, un bouquet dans un style de vin peu protégé, mais pas déviant. Ma compagne trouve que le nez lui rappelle un peu le cidre. Je m'insurge! C'est réduit mais pas oxydé, en tout cas pas encore! Mais bon, vu les blancs précédents, je ne l'exclue pas. Du coup, je doute, mais je ne trouve la pomme cidre et l'ensemble me séduit. Je suis en train de virer natureux ou quoi...

Le soir, l'aération produit le même effet que sur les blancs précédents, la robe se pare de reflets orangés, la définition aromatique est plus brouillonne, la bouche perd en impact, le lendemain les notes d'oxydation sont plus franches, la structure se tient encore pas trop mal mais le vin fait fatigué aromatiquement.


Au total sur l'ensemble des vins de Daniel Ramos que j'ai bu ces derniers mois, je suis convaincu par les rouges, je suis plus réservé sur les blancs, qui évoluent rapidement vers l'oxydation, j'ai tout de même pris du plaisir sur ce Suaviñon et le Vino Precioso, peu de temps après l'ouverture des bouteilles.

une balade ibérique
Finca Daniel Ramos, Zerberos, Aragon Fino 2019
un 100% Aragon Fino, qui correspond au cépage Morenillo, appelé localement Morate si j'ai bien saisi.

Robe grenat légèrement transparente 
Le nez est changeant, un peu animal à l'ouverture sur des notes de Cecina (en ai-je trop manger ces jours-ci?), des fruits rouges, puis j'aurai un paprika doux assez franc. Une petite pointe de vernis par moments. Un nez assez rustique.
La bouche est assez douce et souple en attaque, les tanins sont très fins mais assèchent un poil les gencives, une acidité plus présente en finale sur le paprika de longueur moyenne. C'est finalement plus docile en bouche que ce que le nez laisse penser. A l'aération, l'acidité finale s'adoucit rendant le vin plus facile encore. En revanche, le vin a mal évolué car le lendemain, j'ai trouvé la dégustation difficile avec un vin présentant les défauts que l'on peut rencontrer dans certains vins natures. La bouteille ne sera pas terminée.
 

une balade ibérique
Finca Daniel Ramos, Zerberos, Kπ El Abuelito 2012
un 100% Grenache surmûri, 50 jours de macération puis vieilli 60 mois dans une barrique de 300L de 5 vins sans ouillage. 130 bouteilles de 50cl produites.

Robe vermillon
Le nez est explosif d'emblée, j'y retrouve une aromatique assez semblable à la cuvée qui m'avait tant plu l'an dernier (A+P 2014) des fruits rouges macérés à l'alcool, un peu d'herbes, des notes chocolatées, des arômes de sucrerie, une pointe de rancio. C'est gourmand.
La bouche m'a surpris, je m'attendais à y trouver du sucre ( le nez me laissait penser et la bouteille se trouvait au milieu d'autres vinos dulces chez le caviste) mais le vin goûte relativement sec, c'est intense aromatiquement, la finale exprime les 17° au compteur, associés à des amers secs. On perçoit de nouveau le léger rancio en rétro.
C'est plutôt surprenant comme vin et il s'accorde très bien avec le gâteau au chocolat.
 

LPV-BzH Acte XXXII : on se fait plaiz'

Finca Daniel Ramos, Zerberos, Los Chorrancos 2016

Adnane : Nez de cosmétique, rapidement dominé par une volatile conséquente et une pointe d'acétate pour mon appendice nasal.
L'acétate se confirme au déroulé du vin.
L'amertume tabasse le palais déjà bien chamboulé. Les gorgées suivantes confirment
le profil désagréable très stable du breuvage. BOF
Sébastien : Robe rubis tuilée
Le nez est dominé par des notes de vernis et d'acétate écrasant l'aromatique sous jacente
La bouche propose une matière légère glissante, à l'acidité moyenne mais croissante, la finale est un peu rêche et dominée par cette aromatique déviante.
J'enfile le bonnet de l'apport foireux...
Bernard : Ce premier rouge m'intrigue.
La robe est assez évoluée
Le nez n'est pas net,pas de fruit,pas de floral mais plutôt produits chimiques,vernis.
La bouche manque de volume,pas de fruit là non plus,ensemble austère et sècheresse en fin de bouche.
Problème de bouteille sûrement .
Martin : On passe au rouge, enfin pas tout à fait rouge vu la couleur très clair de ce vin. Le nez est kirsché puis va sur le vernis à ongles à l'agitation. La bouche est fluide, sans alcool, très gouleyante. Assez Bon