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Mosel-Saar-Ruwer – Mönchhof-Eymaël - Ürziger Würzgarten - Riesling Eiswein 2002 (demi – Lot 17/03 – 8°) : fév 2005
JP17 – PP17 - LG17
- On s’attend forcément à retomber d’un cran après l’ovni Müller. On est alors confronté avec bonheur à la frivolité de notes jubilatoires qui concluent parfaitement la série : fruits exotiques, marc, fraise, suc de viande de veau (botrytis).
- La bouche est très friande, dotée d’un magnifique élan floral et fruité (rose, fraise, cassis, groseille) vertébré par une acidité irréprochable. Le monstre précédent parviendrait presque à la faire paraître un peu lourde et courte ?!

Weingut Mönchhof, Riesling Spätlese trocken Ürziger Würzgarten Kranklay, 2017, 12°

Issu d’un des plus vieux terroirs de la Moselle, dont l’existence est établie par un écrit du pape Alexandre III qui confirme la possession de cette vigne par les moines de Himmerhod en 1177 à Ürzig. Les moines ont construit la cave à cette époque et, en 1509, celle qui existe encore aujourd’hui.

Nez encore sur la retenue, sur le citron vert, avec de légères notes terpéniques.

Bouche de demi-corps, légère perle, un peu de douceur mais une sensation de vin sec, minéral, avec une fine note fermentaire de bonbon anglais et une touche végétale. L’ensemble est frais, tendu, avec joli fruit rond, fondu sur les agrumes et la granny smith. Finale salivante, on retrouve les agrumes et une touche minérale-salée.

Un très bon riesling racé et frais pour petite vingtaine d’euros.

Bu récemment un Riesling Ürziger Würzgarten Auslese #30 2001 du Weingut Mönchhof
Robe : or foncé, légers reflets bronze, évoque un vin de grande maturité (Auslese Goldkapsel)
Nez : parfumé, bergamote, miel, cire, crème, beurre, arômes assez capiteux/séducteurs mais aucune note fraîche (zeste d'agrumes) ; fait penser à un vin de maturité élevée mais voyante.
Bouche : attaque douce, ronde, du sucre quelques résiduel, peu d'acidité.... qui finit courte, sans relief et sans persistance, alors que le millésime 2001 n'est pas sans fraîcheur/acidité! Certes les terroirs d'Ürzig donnent des vins plus riches/moins acides/frais que ceux de Brauneberg par exemple, mais il n'empêche que je trouve que ce vin manque d'acidité/de fraîcheur
Conclusion : Bien. Vin agréable à boire, parfaitement conservé au bout de 19 ans, mais simple et court, ce qui est une abération pour une Auslese tirée d'un foudre "spécial". Qu'on ne se méprenne pas : 90-95% et plus des gens qui le boiront le trouveront très bon, mais pas 90% des amateurs de LPV! À ce titre, Je me rappelle encore du regard circonspect de Wilhelm Haag quand j'ai ouvert mon coffre de voiture pour charger ses vins et quand il a vu que j'avais acheté ces bouteilles...
David Chapot