Jurançon Domaine Bru-Baché Eminence 1994 :
JP15 - PP15,5 - LG15
- Robe au doré intense, brillante.
- Nez généreux typé Jurançon : alliacé (truffe blanche), exotique (mangue, passion, citron vert), citron confit, crème aux noix. La volatile peu paraître dérangeante en corrompant l'expression fruitée (solvant).
- Bouche plutôt déconcertante, un peu trop masquée (comme le nez d'ailleurs) par l'élevage et comme transpercée par une lame acide qui ne vous ménage pas. Goûts d'abricot et de thé earl grey. Un certain manque d'inspiration dans cette cuvée.

Jurançon Domaine Cauhapé Quintessence de Petit Manseng 1989 :
PP15,5 - LG14
- Nez complexe sur la crème pâtissière, le citron vert, les agrumes (zeste), le café et le chocolat blanc.
- Toujours beaucoup de choses en bouche : citron confit, raisin sec, rhum. Le style est nettement oxydatif. La finale est un peu sèche et bousculée. La découverte de l'origine du vin laisse l'assemblée perplexe et la plonge dans des abîmes de réflexion. Il reste un produit intéressant, mais est-on à  Jurançon et que peut-on en conclure sur les méthodes de vinification et les partis pris d'élevage du domaine?

Laurent,

une réflexion et deux remarques:
- tu regroupes les notes (commentaires) de deux vins qui n'ont pas été bus dans le même contexte. Soit. Mais que veulent dire les notes (chiffres) dans tel cas.
- dans le commentaire du Cauhapé, jamais le mot défaut n'apparaît. C'est pourtant la caractéristique essentielle de ce vin, ou en tout cas de cette bouteille. Cette bouteille par son oxydation non voulue était totalement défectueuse, à  mon avis et dès lors ne méritait pas d'être notée. (votre moyenne est proche de 15, donc de celle d'un bon vin)

Jérôme,

Je note que tu es le seul à  insister sur ce "défaut", parmi tous les présents, soit !

Pour les notes en contexte, voir les post regroupant les séries (USA, Allemagne, repas à  Albi ...), si tu souhaites les commenter du moins.

Moi, j'exprime là  un sentiment sur 2 Jurançons qui m'apparaissent proches (pour un peu connaître Bru, Loustalot et Ramonteu) et pour un diagnostic que fait sens (je ne sais pas pour d'autres et je vois tes réticences).

Discuté de ces points dans la cuisine du père Bru, en sirotant ces vins tout en regardant un match de rugby à  la télé, alors le concept de notation en contexte ne m'effraie pas trop !

Laurent

Une bouteille oxydée et dont le style ne se veut pas être oxydatif n'est-elle pas défectueuse?
Le Jurançon, même la Quintessence de Cauhapé, n'est pas un vin d'élevage oxydatif, en tout cas pas que je sache. C'était pourtant bien la caractéristique essentielle de ce vin, comme ton cr en fait état. Donc, pour moi, c'est clair et je ne reviens pas sur ma position. Mais pas de quoi en faire un drame, bien sûr. Si j'en parle, c'est bien que j'ai goûté cette bouteille, ce soir là .

Jérôme,

Une question : le clos Joliette a-t-il produit (ou non) selon toi, dans ses meilleurs années, un vin au "style oxydatif" ?

Questions subsidiaires :

- les vieux grands Joliette sont-ils pour toi goûtés comme des vins présentant des traces d'oxydation (plus ou moins marquées en fct des bouteilles et des palais des dégustateurs) ?

- comment définis-tu précisément ce terme ? (vin Jaune, vieux bourgogne blanc, liquoreux passerillé vs liquoreux botrytisé, champagne, mysterre de Lescarret, ...)

On peut réexaminer la formulation.

On peut confirmer un paradoxe éventuel.

On peut aussi constater un vin correct, un peu lourd, qui résonne (je rappelle : à  l'aveugle) dans l'esprit des dégustateurs présents en fct de leur propres itinéraires.

Laurent

Message edité (03-03-2005 12:38)