Château Miramond, Gaillac cuvée Antoine 2002
La robe de ce vin est très sombre violine avec de la limpidité cependant. C'est une robe fort attirante et pleine de vivacité.
Le nez évoque pour moi la syrah et rien qu'elle pour l'instant, dans un bel écrin de bois sans que ce dernier ne vienne prendre le dessus. C'est fumé, fruité (fraise) et des notes florales se font jour à l'agitation du verre. Très beau nez, d'une grande élégance.
En bouche, le vin ne déçoit pas; il est à la fois gourmand et sérieux, ne reniant pas ses origines du sud ouest avec des tannins affirmés, sans sècheresse, avec une tension satisfaisante et des saveur de fruit et de violette que l'on avait déjà relevées au nez. Un léger creu juste avant la finale trahit sans doute la jeunesse et/ou le millésime, mais même si la longueur n'est pas des plus importante, le plaisir est bien au rendez vous et l'on tient là un beau Gaillac, d'un niveau rarement atteint.
Je ne connais pas l'encépagement de ce vin, mais je parierai que la syrah y joue un rôle très important. Cette expression est très intéressante et il semble qu'il se dessine dans l'appellation une variation sur le thème de ce cépage qui pourraît sans doute donner des idées. Ce cépage n'est après tout pas plus nouveau ici qu'en Languedoc, alors que dans cette dernière aire, comme en Roussillon, elle fait déjà partie du patrimoine.
Avec Croix Petite de D'Escausse qui lui fait la part belle, Palvié qui lui est tout entier voué et cette cuvée, voilà trois exemples réussis.
Sans doute le temps permettra d'inclure le Braucol à part plus importante, il le mérité bien, mais en terme de structure, de concentration et d'équilibre, certains vignerons ont pris le bon virage.