Decéption hier soir avec une cuvée Marie 97 très évoluée : couleur or ambré et notes oxydatives dominantes.
S'agit t'il d'un problème de bouteille ou quelqu'un à  t'il eu une experience similaire ??

Mickael

Bonjour Mickael,

Je viens d'avoir une expérience similaire avec une bouteille de 95.
Et je me posais la même question. J'ai également du 97.
J'en ouvre une prochainement.

A+
Didier

Comme promis, j'ai profité, hier, d'une soirée entre amis oenophiles, pour ouvrir une bouteille de Cuvée Marie 97. Et même constat, même déception : un nez sur la pomme blette, synonyme de vin oxydé/passé à  mon sens, cela étant confirmé en bouche. Voilà  qui me laisse perplexe, moi qui croyait ce vin capable d'affronter les ans... Problème de bouteille ? Pas impossible, vu que je l'ai (les ai, si je tiens compte du 95) acheté récemment à  un particulier et que je ne sais pas comment elle(s) a (ont) été conservée(s).
Problème saisonnier ? Il m'en reste une de chaque pour juger d'ici quelques mois, mais je doute que cet aspect "vin oxydé" puisse s'estomper.
Heureusement, je me suis rattrapé avec une "Compagnie des Papillons" du Clot de l'Oum qui a fait l'unanimité.

A+
Didier

Problème de bouteille, je ne sais pas, vous êtes deux à  faire le même constat. J'ai récemment eu une telle mésaventure avec une bouteille de chez Ramonteu du même millésime en sec.
Je dois quand même signaler que le 99 de Charles Hours dégusté il y a peu de temps présentait aussi quelques notes oxydatives. Par contre elles étaient tout à  fait supportables et donnait un charme à  ce vin. (mais quand même bien présente).
Donc voir le millésime, et aussi se demander si le gros manseng aime tant que ça les élevages en fût prolongés. C'est un questionnement sans idée préconçue.

Ou alors, voir si, en fin de compte, ce n'est pas cela la typicité de ce vin ?
Comme tu le soulignes, cette note oxydative était supportable (personne n'a jeté son verre à  l'évier), et, hormis cette caractéristique, le vin était parfaitement équilibré, avec une belle acidité, une bonne tenue en bouche, une belle longueur, ... Sommes toutes, si on te dis que c'est un Jerez, tu dis qu'il est pas mal !

Didier

Je l'ai quant à  moi gouté (très) décevante, affublée d'un boisé envahissant ... (qui ne s'est donc pas estompé depuis la mise en bouteille).

Pas de notes oxydatives marquées, en revanche !

C'est assez étonnant ces différences de point de vue.
Il semblerait donc qu'un lot ait connu une oxydation prématurée et que par contre sur les lots non oxydés on puisse reprocher un boisé insistant.
Ce serait une bonne occasion pour que ceux qui en possèdent les vérifient et complètent ce débat.

Je refais une tentative avec la Cuvée Marie 95 :

La robe est d'un superbe or éclatant.
Au nez, pas d'oxydation, cette fois. Beaucoup de fruits, abricôt et coing, de l'amande et de la frangipane et puis une note fumée, mais pas la barrique brulée, plutôt quelque chose de minéral que je ne sais pas par quel mot décrire, mais que j'ai déjà  ressenti dans le Haut-Lieu de Huet à  Vouvray. Pas de boisé excessif au nez.
En bouche, attaque vive avec une acidité marquée, sur le jus de citron. Le vins fait saliver. Il est ample, costaud, on y retrouve le fruit jaune et la minéralité, mais également une forte amertume, excessive à  mon goût et c'est sans doute là  que l'on peu parler de boisé insistant. La finale est immense, mais malheureusement trop marquée par cette amertume.
Un très bon vin à  table, cependant, avec de la cuisine relevée.

Il faudra que je réessaye le 97.
Curieux cet épisode en été où subitement, ce vin paraissait oxydé pour tout le monde. Et si c'était nos sens qui étaient altérés par la canicule ?

Didier

Les deux fois où j'ai goûté ce vin (97 et 98) dans sa 3ème année j'ai trouvé le boisé envahissant… et inopportun.
J'ai mis un 98 et un 99 de côté en espèrant que ce boisé se fondrait . MAis j'ai peur finalement que le vin ne "fonde" bien avant que le boisé ne se fonde.
Alors, en effet, un tel élevage est-il……… fondé (pas fondu(aaa)(aaa)) ???