Madiran, dégustation du 11 mars 2003 à  l'ASEP à  Besançon.

Dégustation à  l'aveugle.

1/ : Robe fonçée, brillante. Nez boisé, poivron, s'ouvre sur de la mûre. En bouche, des petits fruits acidulés. Le tanin est assez mesuré. Il doit y avoir pas mal de cabernet. A boire maintenant sur une grillade, pas de grand potentiel de garde.
Château de Diusse 1998, cuvée privilège.

2/ : Même robe sombre, des larmes colorées à  peine violaçées. S'ouvre rapidement sur un nez de fruits noirs cuits. Fruits qu'on retrouve également en bouche, tanins présents, mais pas d'astringence ni d'amertume. Un vin plus abouti, mieux vinifié que le Diusse, même s'il est dans le même registre.
Meinjarre 1998, vin de négoce d'Alain Brumont.

3/ : Là  encore une robe sombre, avec de jolies larmichettes colorées sur les bords du verre. Au nez, plus complexe, plus puissant, au début il renarde légèrement, puis ça part assez vite sur du pruneau, du cassis. En bouche, beau velouté malgré la présence de tanins, on est dans la division au dessus par rapport aux 2 premiers. Il est harmonieux et fin, sur le fruit, il nous semble avoir atteint son apogée. Très bien à  boire maintenant. Se gardera-t-il encore longtemps ?
Château Bouscassé 1997.

4/ : Une robe encore plus colorée, noire avec des notes violacées. Au nez, torréfié, alcool, évolue sur le fruit, la mûre. Bouche très fruitée, tanins sans amertume. On est vraiment sur le fruit, framboise, mûre, cerise noire. Moins complexe que Bouscassé, mais plus puissant. J'aurais bien du mal à  choisir entre les 2. Je l'imagine vieillir sur des fruits confiturés, pas sur des notes animales comme Bouscassé.
Odé d'Aydie 2000

5/ : Toujours aussi sombre en ce qui concerne la robe, nez qui renarde pas mal au début, puis se dirige sur des épices. Finesse en bouche, mais on n'y trouve pas le fruit de l'Odé. Ca a quand même de la classe.
Montus 1994 (cuvée normale)

6/ : De l'encre noire violacée, une impression visible de concentration, d'intensité. Au nez, le fût, c'est vanillé, les petits fruits noirs arrivent derrière : mûre, myrtille. Déjà  un bel équilibre en bouche, le boisé est encore très présent. les tanins sont veloutés, mais encore puissants. Il est moins fruité que l'Odé 2000, c'est un peu dommage de le boire maintenant, même s'il est bon, il n'a pas encore digéré son bois. Dans 10 ans ce sera une très belle bouteille.
Château d'Aydie 2000

7/ : Robe un petit peu plus claire, l'une des 2 bouteilles est bouchonnée, l'autre est plus harmonieuse, on peut déjà  se faire plaisir avec ce vin, mais à  mon goût je préfère nettement Aydie.
Montus 1999 (cuvée normale)

Petit classement de la soirée :

En potentiel et en valeur absolue, Aydie 2000 est n°1, c'est vraiment top.

En plaisir immédiat et rapport qualité-prix, Odé d'Aydie, pour son fruit très agréable... A boire pour attendre Aydie 2000 qui est à  oublier quelques années.

Montus : oui, c'est bien, avec 99 devant... A boire ou à  garder. 94 lui devra encore être attendu un peu. Je préfère quand même Aydie... peut-être que la cuvée prestige de Montus ferait la différence ?

Bousscassé joue sur le même terrain que l'Odé, avec un bon rapport qualité/prix, à  boire maintenant.

En l'état actuel, en n'ayant jamais goûté les grandes cuvées de Montus, je choisirais plutôt le camp Laplace que Brumont.

Salutations,

Tophe

Message edité (26-05-2003 21:51)

Le château d'Aydie 2000 semble donc faire l'unanimité sur LPV. Vais-je résister encore longtemps à  la bouteille qui m'attend dans la cave?
Je vais plutôt me laisser tenter par Odé d'Aydie et son joli fruité, tu m'as mis l'eau à  la bouche, Tophe!

Olif