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pierre.naffzger.free... :
"Bollenberg, Strangenberg, Zinnkoepflé et Bickenberg
Après les dernières glaciations, il y a environ 8000 ans, notre région subissait un changement climatique important : l'Alsace entrait alors dans une période chaude et sèche. Les terres rhénanes accueillaient une faune et une flore méditérranéennes. Insectes, reptiles, orchidées, baguenaudiers ou fraxinelles colonisaient toute la région. Mais un millénaire plus tard, un nouveau renversement climatique survenait, contraignant ces espèces sensibles à la disparition. Pour leur survie dans le fossé rhénan, un seul refuge s'est offert à elles : les collines sous-vosgiennes de la région de Rouffach et leur micro-climat exceptionnellement chaud et sec. Ce cortège vivant qui a su se maintenir jusqu'à nos jours sur les landes arides des Bollenberg, Strangenberg, Zinnkoepflé et Bickenberg est donc unique en Europe : C'est une véritable relique vivante d'un passé vieux de plusieurs millénaires.. La multitude d'espèces rares qui composent ensemble cet écosystème témoigne de la dimension exceptionnelle de ce patrimoine naturel. Les collines sous-vosgiennes sont en Alsace un haut-lieu de la biodiversité que toute l'Europe contemple."
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alsace.nature.free.f...
(avec un petit speech sur la biodynamie mais promis je le savais pas…)
"La petite Ardèche alsacienne
: les landes du Bollenberg. C'est là -haut, au pays de la mante religieuse, que chacun prit son repas tiré du sac, à l'ombre des arbres anciens d'un vieux verger à hautes tiges. Cette découverte des landes arides fut l'occasion saisie par Hubert OTT pour montrer l'exotisme des formes de vie présentes sur cette petite Ardèche alsacienne. Le Bollenberg est en effet le havre de paix choisi par un nombre incroyable d'espèces prestigieuses : Huppe fasciée, Chouette chevêche, Faucon hobereau, Torcol fourmilier, Alouette dulu, Traquet plâtre, sont autant d'oiseaux qui côtoient l'exceptionnel reptile qu'est le lézard vert, lui-même prédateur d'insectes uniques comme le criquet oedipode ou la mante religieuse. Associés à des espèces plus classiques, ces animaux vivant parmi une flore unique, forment ainsi un écosystème de valeur internationale.
D'ailleurs, comme aime à le souligner Hubert Ott, des naturalistes issus de toute l'Europe font chaque année un pèlerinage dans ce sanctuaire de la vie sauvage. Les participants émerveillés étaient ensuite invités à observer les différentes adaptations imaginées par les plantes pour répondre aux contraintes imposées par ce microclimat sec et chaud si particulier. A cet égard, l'exemple des orchidées fut éloquent : non seulement les graines de ces dernières nécessitent un contact intime avec les filaments d'un champignon pour germer, mais surtout, elles sont parmi les plantes à fleurs, celles qui sont capables d'attirer leurs insectes pollinisateurs dans un rayon de plusieurs kilomètres, en produisant des substances volatiles imitant parfaitement les phéromones avec lesquelles les insectes communiquent entre eux. Le travail accompli par le Conservatoire des Sites Alsaciens qui, chaque année, organise des chantiers nature pour limiter l'envahissement des landes par les arbustes, a aussi retenu l'attention du groupe.
Hubert Ott a salué l'initiative du Conservatoire qui a disposé des pierriers le long des sentiers pour réduire les circulations automobiles intempestives sur les sites sensibles. Cette initiative est d'autant plus appréciable qu'elle offre des lieux de nidification nouveaux à toutes les espèces cavernicoles, ajoutait-il. Une crainte pour l'avenir demeure néanmoins, car la surface totale de landes et vergers régresse constamment depuis 30 ans au profit de la vigne. Cette situation où chaque commune, chaque collectivité, chaque propriétaire peut agir selon sa propre conception du respect de la nature est désastreuse selon Hubert Ott, car elle ne permet pas d'envisager une politique de préservation des espaces sensibles globale et cohérente pour l'ensemble des collines sèches.
Elle serait pourtant, d'après lui, la seule véritable solution pour garantir à la fois l'avenir du patrimoine naturel et l'intérêt des viticulteurs.
Cette journée sur la colline au soleil s'est finalement terminée vers 18 h 30, en faisant naître l'espoir qu'un jour ces collines précieuses seront déclarées Réserve Naturelle.