Jacques Grange (Delas Frères) : “En ce qui concerne la pluviométrie cumulée de janvier au 23 septembre, nous battons le triste record de 2003, avec seulement 223 mm de pluie ! Des effets conjugués de la chaleur estivale et du stress hydrique ont entraîné, sur la fin du cycle, une grande hétérogénéité de maturation. L’étendue dans le temps des vendanges (pas moins de 28 jours – un cycle lunaire ! – entre les premiers et les derniers raisins arrivés en cuverie), tout autant que l’ordre dans lequel les parcelles sont vendangées, resteront une exception dans l’histoire de nos domaines. Dans cette situation inédite, les maturités alcooliques sont restées maîtrisées, préservant ainsi de beaux équilibres, même si les acidités sont faibles. Les extractions sont superbes avec des tannins d’une belle douceur, sans aucune verdeur dans la texture”.
Michel Chapoutier (Maison Chapoutier) : “Nous sommes face au millésime du siècle. 2015 était déjà une grande année, le plus beau des 30 dernières années, et on est probablement en train de le challenger avec 2020, une année chaude et sèche comme le millésime 2003 même si on était un peu inquiets avec la peur d’avoir une année très solaire et concentrée mais avec encore plus de sécheresse. Mais finalement à la surprise générale, on a enclavé des raisins d’une grande fraîcheur, des équilibres presque d’années fraîches car on voit une évolution du végétal et la vigne n’a plus peur de telles chaleurs et s’adapte au réchauffement climatique – ça s’appelle l’épigénétique. Mais les rendements seront plus faibles. Un millésime grand et rare !”
Dans l'Hermitage toujours, selon Jean-Louis Chave, lors d'une courte discussion aujourd'hui, "un millésime normal dans une année qui ne l'est pas. On retrouve des arômes/vins que l'on connaît" (sous-entendu, ce n'était pas le cas en 2017/2018/2019). L'idée est la même que Michel Chapoutier, une fraîcheur inattendue et des équilibres normaux, mais c'est dit plus sobrement
David Chapot.
Je rejoins bibi et suis prêt à échanger tous mes 2015 vs les mêmes en 2016 pour la vallée du Rhône.
Et à la réflexion peut être bien pour tous les vins de l'hexagone...
Alex
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Le millésime de l'année possède une qualité insurpassable pour les millésimes antérieurs : c'est le prochain à la vente.
Ce que demande l'amateur 'pointu', c'est juste une description afin d'appréhender le style du millésime. Après il saura faire son choix : vigneron, style du domaine ou château, prix.
Cela explique notre exaspération sur ces mots empli de ridicule pour nous et en même temps, on sait bien que nous ne faisons pas parti du public visé, mots que l'on retrouvera dans des prospectus de foire aux vins en 2022.
Oui ça sent la confiture c'est vrai. Ceci étant dit, avec les tendances actuelles du réchauffement climatique, il va falloir s'habituer au style "Bonne Maman"
Stephane - un amateur qui a soif.. de découverte !
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