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Beaucastel : la verticale !

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Beaucastel : la verticale ! a été créé par Luc Javaux


Les vins du Château de Beaucastel ont déjà  fait couler beaucoup d'encre sur LPV. Certains adorent, d'autres beaucoup moins et le sujet a déjà  donné lieu à  quelques empoignades verbales ici-même. Il était donc temps pour nous de faire le point sur la qualité des vins produits par une des propriétés les plus réputées de l'appellation. Les participants se sont donc attelés à  réunir les bouteilles nécessaires à  se forger une opinion personnelle et objective sur la qualité et le potentiel de garde de ce cru.

Avant de passer aux choses sérieuses, quelques petits mots d'explication sur le Domaine. Le vignoble, détruit par le phylloxéra a commencé à  être reconstitué au début du XXe siècle par Pierre Tramier, propriétaire de l'époque et beau-père de Pierre Perrin qui prendra sa suite avant de transmettre la propriété à  son fils Jacques. Ce sont les fils de Jacques Perrin, Jean-Pierre et François, qui dirigent maintenant le Domaine de 130 hectares, dont 100 sont en vignoble. 90 hectares pour les rouges, 10 hectares pour les blancs, trois-quarts du vignoble se trouvant en AOC Châteauneuf-du-Pape, le quart restant, en AOC Côtes-du-Rhône, produisant le Coudoulet de Beaucastel. Les 30 hectares restant sont réservés aux nouvelles plantations, avec un système de tournante permettant, en arrachant 1 à  2 hectares de vignes annuellement et en replantant sur une superficie égale de nouveaux plants, de maintenir l'âge moyen du vignoble aux alentours de 50 ans.
En AOC Châteauneuf-du-Pape, le Domaine produit deux cuvées de rouge et deux cuvées de blanc. Nous nous sommes intéressés à  la cuvée générique en rouge et à  la cuvée de Roussane Vieilles Vignes en blanc.

Pour son rouge, Beaucastel possède des caractéristiques assez différentes de la plupart de ses condisciples, en partie apportées par son encépagement particulier. Alors que le grenache est largement majoritaire dans la plupart des rouges de l'appellation, il ne représente ici que 30 % de l'assemblage (en moyenne), rejoint par le mourvèdre qui se taille la part du lion aux côtés de la counoise (10%), la syrah (10%) et le cinsault (5%), mais les treize cépages autorisés sont ici cultivés et utilisés dans l'assemblage final dans des proportions variables en fonction du millésime. Certains y verront un avantage en terme de complexité, de structure et d'adaptation aux conditions du millésime (possibilité de faire varier l'assemblage en fonction de la réussite de chaque cépage), d'autres regretteront la présence, à  certains stades d'évolution du vin, de notes animales apportées par le mourvèdre.

La vigne a une moyenne d'âge de 50 ans, la culture est biologique, les rendements inférieurs à  30 hectolitres par hectare, la récolte manuelle. Un des points particuliers de la méthode de vinification utilisée consiste en un chauffage à  80° pendant quelques minutes des raisins qui sont ensuite refroidis à  la température de la cave avant d'entamer la fermentation. Cette méthode est censée permettre une meilleure extraction, prévenir l'oxydation et ralentir la vitesse de fermentation. Tous les cépages sont cuvés et vinifiés séparément, l'assemblage ne se faisant qu'une fois les fermentations terminées, avant l'élevage en grands foudres de chêne de 40 hectolitres pendant un an et la mise en bouteille qui s'effectue sans filtration préalable. La mise en vente se fait après un an d'élevage supplémentaire en bouteille.

La cuvée de Vieilles Vignes en blanc est produite à  100 % à  partir de vignes de Roussanne âgées de 75 ans sur un vignoble d'une superficie de 3 hectares. Après une récolte manuelle, la fermentation traditionnelle sans levurage se fait pour 50 % en fût de chêne et pour 50 % en cuve, où le vin est ensuite élevé pendant un an sur lies avant d'être mis en bouteille. Il est à  noter que le vin achève sa fermentation malolactique.

Plus d'info sur

Nous avons réuni pour cette verticale 4 millésimes de blanc Vieilles Vignes (1997 à  2000) et 16 millésimes de rouge (de 1969 à  2001), nous donnant, du moins pour les rouges, un échantillon que nous pensons représentatif de la production du Domaine.
Les vins ont été dégustés par série de 5, par ordre chronologique inverse et accompagnés d'un repas (les vins sont dégustés avant le plat et leur comportement à  table est ensuite analysé). Tous les vins ont été carafés une heure avant le service, servis à  la même température et dégustés dans des verres "Expert" de Spiegelau.

Voici le menu de la soirée :

Beaucastel Roussanne Vieilles Vignes 2000
Beaucastel Roussanne Vieilles Vignes 1999
Beaucastel Roussanne Vieilles Vignes 1998
Beaucastel Roussanne Vieilles Vignes 1997
Château Rayas blanc 2000 (en pirate)


Sur une assiette de scampis tièdes, coeur de palmiers et framboises.

Beaucastel rouge 2001
Beaucastel rouge 2000
Beaucastel rouge 1999
Beaucastel rouge 1998
Beaucastel rouge 1997


Sur un foie gras sauté, rhubarbe, figue et cardamome.

Beaucastel rouge 1996
Beaucastel rouge 1995
Beaucastel rouge 1994
Beaucastel rouge 1993
Beaucastel rouge 1990


Sur une noisette d'agneau en promenade sylvestre.

Beaucastel rouge 1989
Beaucastel rouge 1988
Beaucastel rouge 1985
Beaucastel rouge 1983
Beaucastel rouge 1981


Avec un Herve doux en tomate miellée et lavande.

Et enfin,

Beaucastel rouge 1969

Pour lui-même...

Je laisse maintenant la place aux autres participants pour les comptes-rendus de dégustation.

Luc
11 Oct 2004 16:08 #1

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Oups, hâte de vous lire ...

J'ai d'excellents souvenirs de :

Roussanne VV 2000, exubérante à  souhait

Beaucastel 96, 89 (pour ne citer qu'eux)

En revanche, on avait mal apprécié Rayas blanc 2000 (phase ingrâte temporaire ?) et adoré le Rayas blanc 95 bu cet été : grandiose, émouvant !
11 Oct 2004 17:25 #2

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Réponse de Olif sur le sujet Ah! Quel Beau Castel!

...ou A la recherche de l'équilibre méridional ...!

Rarement un domaine n'aura porté aussi bien son nom! Réunis par la passion du vin (et par La Passion du Vin), 16 millésimes du Château Beaucastel en rouge, complétés de 4 millésimes de la cuvée Vieilles Vignes en blanc, (ainsi qu'un pirate, pour que le compte soit bon!), se sont alignés sur la table de l'Ecole d'Hôtellerie de Florennes, en Wallonie. Au pays de la bière, au cÅ“ur d'une région très « wallonnée », dont les courbes joliment arrondies répondent à celles des autochtones du beau sexe, aussi délicatement rebondies. Fin de l'aparté poétique!

Les Blancs

On commence par les blancs, servis dans un ordre de millésime décroissant, et augmentés d'un intrus à l'aveugle. Les robes sont similaires dans les teintes, plus soutenues en 1997 et 1999, presque ambrées, hormis celle du dernier verre, immédiatement identifié comme étant l'intrus, beaucoup plus claire, jaune pâle.

Château Beaucastel 2000 Vieilles Vignes
Le nez est miellé, sur des notes un peu fermentaires de coing, de pomme cuite. La texture est onctueuse, élégante, grasse, limite huileuse, affichant une belle longueur. Son immédiateté le rend très aimable et plaisant.

Noté: le plus séducteur!

Château Beaucastel 1999 Vieilles Vignes
De prime un peu moins ouvert, il ne se dévoile qu'à l'aération pour s'imposer comme le plus dense et le plus profond. Moins gras que le précédent, il possède en contrepartie un meilleur équilibre du fait d'une tension beaucoup plus ferme.

Noté:le plus profond!

Château Beaucastel 1998 Vieilles Vignes
Visiblement en provenance de Liège, dont il a rapporté le célèbre goût, il aurait eu pour lui une structure plus que bien bâtie. Le bouchon l'emporte néanmoins sur la pomme! Dommage!

Noté:vrouklets! (le plus bouchonné en franco-provençal des Fourgs!)

Château Beaucastel 1997 Vieilles Vignes
Miel et amande, sur fond de tarte tatin, s'affichent dans un style légèrement oxydatif, portés très loin et pendant longtemps par une acidité marquée. Un peu strict dans son expression pour l'instant, c'est un style que j'aime beaucoup et qui devrait à mon avis acquérir de la grandeur au vieillissement.

Noté: le plus oxydatif!

Château Rayas 2000
Est-ce la différence de couleur qui joue en sa défaveur? Mais à l'image de sa robe un peu pâle, il fait pâle figure derrière Beaucastel, manquant de chair, maigrelet, presque aqueux et dilué. Décevant!

Noté : le moins Beaucastel!

Fin de la série des blancs avec une plutôt très bonne impression sur cette cuvée Vieilles Vignes, malgré la bouteille bouchonnée, et le sentiment d'avoir dégusté un vin dense et profond, riche et élégant, taillé pour affronter les meilleurs plats en cuisine.

Les rouges:

Les vins sont servis par série de 5, par ordre de millésime décroissant, hormis le 1969 qui est dégusté seul, en dernière position.

Château Beaucastel 2001
Une bombe de fruits noirs qui pète au nez, accompagnée de réglisse et de goudron, avec des plumes aussi, ce qui rend les tanins soyeux et patinés, dans un style résolument sudiste, rétrospectivement différent de celui des vins qui vont suivre.

Noté:le plus éclatant!

Château Beaucastel 2000
Un nez riche et complexe, fruité, floral, légèrement viandé, épicé (cannelle), d'une élégance folle. Tout en finesse, il ne roule pas les mécaniques, s'imposant en douceur et dans la durée.

Noté: le plus élégant et racé!

Château Beaucastel 1999
Une matière dense, fermée et austère, avec des tanins encore ardus. Je ne l'ai pas bien goûté ce soir-là , tout en lui reconnaissant un grand potentiel. Il mérite d'être revu dans quelques années. Il n'y a pas urgence!

Noté:Noté: le plus sévère!

Château Beaucastel 1998
Attention, bouteille à controverse! Pour moi, il n'y a aucun doute, elle est bouchonnée! Révélant une usure prématurée par déséquilibre et défaut de structure, pourtant imposante, il est clair qu'il s'agit d'un problème de bouteille. Pas évident pour tous, le débat contradictoire est ouvert!

Noté: 98, blanc et rouge, même combat!

Château Beaucastel 1997
De la série, c'est le seul dont la robe commence à briquer légèrement. C'est également le seul à jouer dans le registre animal, pas trop prononcé, accompagnant un fruité bien présent encore, griotte et pruneau. Il commence à être bien fondu et se boit avec délectation.

Noté: le plus miaou!

Château Beaucastel 1996
Un bien joli nez que ce 96 (prononcer nonante-six!)! Pruneau, griotte, un peu chocolaté, il donne de belles raisons d'espérer. Las! La bouche est loin d'être à la hauteur! Malgré la vigueur de l'alcool, l'acidité l'emporte pour créer dissociation et déséquilibre dans la finale. C'est bien dommage!

Noté:le plus dissocié!

Château Beaucastel 1995
D'abord fermé, le nez s'ouvre sur des notes de café, de griotte et de pruneau. La structure est dense et serrée, délivrant avec parcimonie des notes de pruneau, et semble prometteuse. Un vin qui nécessite encore du temps.

Noté: le plus fermé?

Château Beaucastel 1994
Un vin à maturité, tertiaire mais encore fruité, fondu, aux tanins souples et agréables, procurant un réel plaisir.

Noté: le plus inattendu!

Château Beaucastel 1993
Dans le même registre que le 1994, mais relativement plus souple, un peu moins charmeur, à la structure légèrement déliquescente en finale.

Noté: le plus à boire!

Château Beaucastel 1990
Le nez est déjà évocateur! Nous avons là une des grandes bouteilles de la soirée. Très complexe et riche, il respire l'harmonie. Cuir, musc, pruneau, chocolat, Dermaplast (un genre de pansement helvétique!). Une véritable symphonie d'arômes qui accompagne merveilleusement une structure sans faille!

Noté: le plus épanoui!

Château Beaucastel 1989
Avec cette troisième série qui débute, on arrive de plein pied dans des vins ayant atteint leur phase de maturité et qui doivent démontrer leur aptitude au vieillissement. Les robes sont encore toutes bien soutenues, comme celle de ce 89, qui ne fait pas son âge. Il peine plus à se dévoiler que le 90 bu juste avant. Dans un registre empyreumatique (cacao), il possède des tanins encore un peu serrés au sein d'une matière imposante. Il est loin d'avoir dit son dernier mot!

Noté:le plus dense?

Château Beaucastel 1988
Le registre commence à devenir classique: cacao, cuir, griottes. Sa solide carapace commence à s'effriter pour le rendre accessible. Il parvient en plus à garder de la fraîcheur grâce à une grande et belle acidité bien intégrée.

Noté:le plus frissonnant?

Château Beaucastel 1985
Derrière le 88, il apparaît comme beaucoup plus évolué, développant des notes tertiaires de musc, de pansement, de pruneau. Il tient encore bien le choc même si ce n'est plus sur lui qu'il faut compter pour une grande garde.

Noté: le plus tertiaire!

Château Beaucastel 1983
Le retour de la bête! Très fondu également, il joue dans un registre plus animal que le précédent. Souple et harmonieux! C'est également lui qui possède la robe la plus évoluée de la série.

Noté: il en reste encore beaucoup à déguster?

Château Beaucastel 1981
La robe est toujours très sombre. Ce vin ne fait décidément pas son âge! Empyreumatique dans son aromatique, il possède toujours beaucoup d'allant, sans creux ni faiblesse, et en remontrerait à bien des petits jeunes.

Noté: le plus jeune des anciens?

Château Beaucastel 1969
Le petit dernier pour la route! A donner le tournis! La robe est tuilée mais encore soutenue et homogène. Encore beaucoup de vigueur, avec des arômes de cacao, de malt, de cognac, témoignant de sa puissance alcooleuse qui tient encore magnifiquement la distance. Déclinant pour certains, je pense que sa grande longueur est là pour démontrer le contraire. Il a logiquement perdu de sa rondeur fruitée mais il nous mène encore bien loin.

Noté: le plus érotique!

Après un tel monument à la gloire du plus bel âge, il est temps de reposer les papilles. S'il fallait faire un quinté de l'émotion et du plaisir procuré, ce serait 1969, 1989, 1990, 1988, 2000, 1981, 1997 et 2001. Cela fait beaucoup pour un quinté, même +, mais cela permet de souligner la régularité et l'homogénéité des vins produits par Beaucastel. Mis à part le 1998, à regoûter, et le 1996, souffrant de la faiblesse du millésime, tous les vins sont d'un très haut niveau qualitatif, faisant de cette superbe verticale un moment d'exception. On peut également relever de façon presque curieuse et paradoxale, puisque contraire à sa réputation, que très peu de vins s'exprimaient sur un mode animal. Je l'ai presque regretté!

Beaucastel? Un monument de finesse dans un monde viril!

Olif
11 Oct 2004 19:58 #3

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Bon, je me lance…

Série 1 : les blancs

VVignes 2000 : magnifique vin à  regarder avec sa robe or paille, il développe des senteurs de miel, de cire, de fruits jaunes confits assez profondes. En bouche sa structure domine avec une certaine présence d'alcool, bouche ample et pleine. Un vin superbe en devenir..

VVignes 1999 et 1997: actuellement mes préférés, tous deux présentent des robes plus évoluées, or jaune, le nez est plus exotique pour le 99 avec des parfums d'abricots, de raisins de corynthe, de miel d'acacia, le 97 développe également ce type d'arômes mais présente un nez un peu oxydatif. En bouche plus ronds et plus gras ce sont des vins à  quasi maturité le 97 me semble un peu plus frugal…

VVignes 1998 : la bouteille présentait un défaut.

Rayas 2000 : Robe bcp plus pâle que les Beaucastel, nez assez typique de fumé, limite soufré, après aération il développe des arômes floraux et épicés, en bouche belle précision et bel équilibre mais moins de volume et de caractère que lors de ma dernière dégustation de ce cru.
Il est en dessous des pécédents mais il est vrai qu'il a eu à  faire à  très fort.

Série 2 : les rouges (01-00-99-98-97)

01 : Quel flatteur !! robe rubis profond avec un nez très emballant ; floral avec la violette, légèrement épicé, l'anis, sentant le bonbon et les petits fruits rouges on y est littéralement scotché. Bouche ample et très agréable on retrouve les fruits rouges exubérants, elle manque
un peu de caractère.

00 : Robe sombre et profonde, nez moins exubérants que le 01 mais caractéristique d'un vin encore fermé on y décèle fruits rouges (framboise) une touche épicée (pivoine) ; bouche accrocheuse présentant du caractère et un volume impressionnant c'est un grand seigneur qui est devant moi, il faut l'oublier en cave un certain temps…

99 : Robe rubis brillant, nez développant plus de finesse (arômes de cerise, cassis, d'épices fines telle la cannelle), la bouche présente un léger déséquilibre mais qui ne dérange pas trop, le vin colle littéralement au palais…

98 : la bouteille présentait un défaut.

97 : Un Rhône 97 et quel Rhône 97 !! Le plus mûr de cette série, avec une robe légèrement plus évoluée que le 99 mais avec un nez développant par paliers des arômes de type animal, de confiture, d'épices, de torréfaction et de pain grillé…

Série 3 : les rouges (96-95-94-93-90)

96 : robe un peu plus claire que les précédents, nez de groseille et de cerise dominants, la déception vient de la bouche qui bien qu'agréable présente une acidité très voire trop accrocheuse qui éclipse le reste, elle est sans doute due au millésime..

95 : Encore un mastodonte ; Robe sombre et profonde, nez fermé on y trouve après aération les fruits rouges confiturés ; bouche massive voire épaisse et sirupeuse présentant du caractère encore du repos en cave…

94 et 93 : deux petits millésimes sur le papier mais qui ont montré de très belles choses des robes plus évoluées que le 95 mais des arômes plus mûrs de cassis, de pain d'épices de cuir et de grillé ; bouche structurées et équilibrées…

90 : Un des deux plus grands de la soirée robe présentant une couleur rubis brillante avec une touche d'évolution sur le disque, un nez limite indescriptible.. on se sent comme dans un labyrinthe d'odeurs ;musquée, épicée à  souhaits, fruits rouges, florale encore violette, tabac ; s'ensuit une bouche aussi complexe et d'une longueur de toute beauté….

Série 4: les rouges (89-88-85-83-81-69)

89 : robe peu évoluée pour un vin de cet âge, présentant un nez puissant de sous bois, de fruits rouges cuits, d'herbes de garrigue, bouche ample, typée et précise témoignant d'un potentiel de garde de quelques années encore…excellent!!

88 : robe plus claire et plus évoluée que le précédent, nez épicé, présentant des nuances anisées et réglissées, et de confiture, bouche suave et équilibrée très agréable sur le moment…

85 : robe rouge foncée un peu évoluée sur le disque, nez exubérant de tabac, de fumé, de cerises au kirsch, et d'épices comme la cannelle… Bouche également équilibrée mais dont l'attaque fait penser qu'il tiendra sans problème qqes temps en cave…

83 : beau vin également mais sans nul doute le plus évolué à  tous les niveaux et à  boire maintenant, disque tuilé et nez plus mûr de pruneau, de fruits secs ; bouche assez linéaire mais très agréable…

81 : superbe vin typé syrah, robe magnifique légèrement tuilée, nez de thym, de framboises, de tabac de pipe, de toast et de bois humide. La bouche est complète : équilibre, puissance et plaisir car elle est gouleyante…

69 : Le monument (avec des avis partagés) : robe évoluée mais encore étonnament jeune pour une vin de 35 ans, sentant un peu comme un whisky, le pruneau, présentant encore du fruit.Bouche superbe avec une fraîcheur et une vivacité magnifiques…Un régal, il m'a fallu dix minutes pour oser terminer mon verre..

Mon top : 90-89-81-69-85-95-88-01.

Merci à  Luc et aux dégustateurs qui ont fait que cette soirée reste gravée dans ma mémoire…
(bbb)(hhh)
11 Oct 2004 20:35 #4

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Que dire après la présentation de Luc et les analyses précédentes d'Olivier et de Julien?

J'ai bien lu et je suis d'accord.

(bbb)

De magnifiques textes!

J'ai beaucoup aimé cette dégustation:
Luc et Patricia avaient superbement fait les choses.
J'ai pu rencontrer et mettre enfin un visage sur de grands intervenants du site et j'ai revu les amis.
J'ai pu également vivre à  nouveau ce moment rare de communion qu'est une dégustation d'exception entre amateurs.
J'ai pu, enfin, faire le tour en une fois des millésimes de Beaucastel que j'ai en cave! (Mais je suis, malheureusement loin d'avoir toute la liste...)

Mes coups de coeur et mes impressions:

-En V.V.:
je ne suis pas original. Le 2000 est, à  mon avis, très séducteur, mais derrière son côté fermé, le 1999 offre une construction et une longueur en bouche qui permettent de parier sur un très bel avenir.
J'aime la roussanne qui vieillit, j'ai donc trouvé beaucoup de charme au 1997.

-En rouge:
le 2001 me semble plein de promesse,
mais le 2000, actuellement, s'impose par une classe folle. Il est fait, je pense, pour séduire l'amateur de Bordeaux.
Le 1999 est d'un autre style, avec ses notes plus "classiques" pour cette AOC, il sert d'introduction au 1997, séduisant avec ses notes animales élégantes et à  boire.
Le 1996 est le seul vin qui m'ait (un peu) déçu: un déséquilibre avec une acidité trop marquée.
Heureusement, le 1995 me replongeait dans le bonheur immédiatement après. Pour moi, ce vin de grande garde est un des plus beaux de la série.
(cela confirme mes impressions précédentes: j'avais acheté quelques bouteilles et après avoir dégusté le 1996, j'ai repris du 1995 en bouteilles et magnum).
le 1994 m'a une nouvelle fois plu, mais j'ai été surpris par la qualité du 1993, un des plus beaux rhône 1993 que j'ai pu boire!
Le 1990 est un grand moment. Il me fait remettre en question mon classement: jusque là , je mettais le 1995 en tête...
Dans les plus vieux, un coup de coeur pour le 1985 et une énorme et agréable surprise avec le 1969. il m'a fait penser au superbe Clos des Papes 1966 que Daniel Bécu me permet régulièrement de savourer.

C'est court, mais que dire quand tout a été dit, et surtout si bien dit!

(bbb)

amitiés,
Thierry
11 Oct 2004 21:26 #5

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Quels CR's !!! (hhh)

Surpris (en bien) par votre commentaire sur le 97 que j;avais bu en janvier de cette annee. A ce moment-la, je ne le trouvais pas encore a point et, surprenement, il ne presentait pas de notes animales.

Ceci dit, vous lui donnez encore combien d'annees (mois ?) avant d'atteindre son plateau de maturite ?

Anthony
12 Oct 2004 04:59 #6

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Réponse de Olif sur le sujet Beaucastel 1997

Pour moi, ce 97 est prêt et bon à  boire! Cela fait trois bouteilles que je déguste, avec quelques différences inter-bouteilles (l'une animale, l'autre pas, l'autre un peu) mais dans tous les cas, je le trouve très bon et encore pour longtemps!

Olif
12 Oct 2004 08:57 #7

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Superbes comptes rendus ....

vincentp(bbb)
12 Oct 2004 12:24 #8

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Superbes crs , en effet !

Un Rayas blanc 2000 décevant, donc, pour vous aussi !
Ce vin se rétablira-t-il ?

Un petit commentaire : pas facile de tirer soit même une synthèse de cet ensemble de perceptions ...

Laurent
12 Oct 2004 13:13 #9

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Réponse de Olif sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Laurent,

La synthèse, on avait envisagé de la faire d'abord, et puis, devant la lumière apportée par des avis parfois divergents, nous avons jugé préférable de poster chacun son propre compte-rendu ou ses propres impressions sur la série, histoire d'avoir différents éclairages suivant les différentes sensibilités.

Idéalement, la synthèse, elle pourrait venir après, mais il rique d'y avoir du boulot!

Olif
12 Oct 2004 13:19 #10

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Laurent,

Rayas blanc 2000 effectivement décevant cette fois-ci alors qu'il s'était montré éblouissant lors d'une précédente dégustation. Avec vraiment l'impression qu'il s'agissait de deux vins totalement différents. Je m'interroge sur les raisons de telles variations entre bouteilles...

Pour la synthèse, pas d'inquiétude, je m'en occuperai d'ici quelques jours, car j'espère que d'autres participants viendront encore déposer leur compte-rendu.

Cordialement,

Luc
12 Oct 2004 13:29 #11

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Anthony,

je partage l'avis d'olif et je trouve que ce 97 était fantastique maintenant et le restera encore longtemps...

JULIEN
12 Oct 2004 14:40 #12

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Verticale Beaucastel

La notation est ici subjective, c'est à  dire que les notes que j'ai attribuées aux vins expriment – bien mal – le plaisir subjectif que j'ai eu à  les boire en bonne compagnie, et ne visent aucunement à  les classer sur une échelle prétendant un tant soit peu à  l'objectivité, qu'elle soit absolue ou relative.

LES BLANCS

Tous les blancs de Beaucastel arborent une robe jaune doré qui tranche avec la robe jaune clair du Rayas.

VV 2000
Nez complexe, avec de fines notes oxydative. La bouche est ronde, grasse, pleine, avec de l'équilibre mais elle manque un peu de nerf à  mon goût.
8

VV1999
Le nez est un peu poussiéreux à  l'ouverture, mais bien qu'étant manifestement en phase de fermeture se dévoile lentement dans le vin pour se révéler finalement superbe. En bouche, l'acidité est plus marquée que sur les autres vins de la série. Le vin est riche, sapide, complexe, avec une grande longueur. Superbe.
9

VV 98
Bouchonné. Non noté

VV 97
Nez avec des notes oxydatives et de surmaturité. La bouche est bien construite, agréable, avec une acidité marquée et bien intégrée. C'est un vin expressif, mais je pense quand même que ce caractère oxydatif est un peu poussé sur un CDP blanc, même si ça ne me dérange pas outre mesure.
8.5

Rayas 2000 (pirate)
Le registre est ici complètement différent de celui de Beaucastel, comme l'annonce déjà  la robe. Tant au nez qu'en bouche, on ne retrouve pas la moindre note oxydative, mais au contraire une grande pureté de fruit, avec un caractère rond et élégant. Mais ce vin manque d'envergure et de longueur, et me paraît de surcroît trop facile d'approche pour porter le nom de Rayas et valoir son prix, même s'il est très bon.
8.5

LES ROUGES

Fabuleuse série de rouges, d'une très grande homogénéité. Peut-être la plus belle dégustation de ma vie.

Beaucastel 2001
Le nez est très beau, intense, riche, racé comme les 2001, encore marqué par un très beau boisé. En bouche, le vin est puissant et dense, d'une grande précision aussi. L'ensemble reste élégant et fin, avec de l'allonge et beaucoup de fraîcheur. Ce Beaucastel confirme la grande tenue des CDP en 2001 et leurs qualités d'équilibre, de fraîcheur et d'élégance charmeuse.
9

Beaucastel 2000
Voilà  un superbe vin, le nez est plus mûr, avec un boisé déjà  un peu digéré. Le développement en bouche est impressionnant, avec une grosse masse tannique qui sert de rampe de lancement à  une explosion de saveurs sur un fruité riche et gras. L'ensemble, solaire, affirme une grande expression et la longueur est impressionnante. Grand vin en devenir
9.5

Beaucastel 1999
Le nez se caractérise par des notes animales et de goudron. La structure est en retrait après le 2000, de même que la richesse en bouche, mais il joue dans un registre différent, plus dans l'élégance et dans la finesse et on revient à  un certain classicisme après le caractère solaire du 2000 et le côté extroverti du 2001. Mais les tannins et la structure sont là , même s'ils sont un peu discrets après le 2000. Ce vin me paraît encore fermé à  l'heure actuelle, mais je pense qu'il peut bien évoluer.
8.5

Beaucastel 1998
Difficile à  dire s'il y avait vraiment un problème de bouchon sur cette bouteille. Je n'ai pour ma part pas perçu de notes bouchonnées et - même si je n'exclus pas un problème de bouteille ou de bouchon - je pense qu'il n'est pas impossible que ce vin soit totalement verrouillé pour l'instant, ce qui lui donne ce caractère austère. Sa masse tannique et d'extrait sec sont impressionnantes et après avoir laissé un fond de verre à  l'écart un moment, j'ai trouvé qu'il s'améliorait nettement, le fruit se déployant après que la matière s'est gorgée d'oxygène.
Pas noté. Ouvrir prochainement une autre bouteille de 98 pour vérifier.

Beaucastel 1997
Robe évoluée, notes de cacao. Bouche évoluée, fondue, d'amplitude moyenne, avec une légère sécheresse en finale. L'ensemble manque un peu de matière et de structure pour la grande garde mais se déguste actuellement avec beaucoup de plaisir
8.5

Beaucastel 1996
Nez ouvert, assez complexe,
La bouche est marquée par l'acidité, qui pourrait séduire des amateurs d'équilibres plus « septentrionaux ». Pour ma part, je retrouve exactement les mêmes impressions que sur la même bouteille bue récemment et dont j'avais déposé le CR dans la rubrique consacrée à  Beaucastel. A savoir un certain déséquilibre dû à  une acidité en relief. A revoir dans vingt ans, c'est quitte ou double, il est possible que ce vin évolue dans le bon sens et qu'il devienne très grand, mais je ne parierais pas mes économies sur cette bouteille.
8

Beaucastel 95
voilà  une très très belle bouteille, le nez est encore un peu fermé, surtout après l'ouverture,mais il s'épanouit magnifiquement à  l'air ce qui, compte tenu de sa densité aussi, semble annoncer que ce 95 est encore dans sa petite enfance et qu'il est armé pour la grande garde. La bouche le confirme, superbement construite, classique et sobre sans être prude, très équilibrée et d'une grande longueur. D'abord un peu fermé, le vin s'est peu à  peu révélé dans le verre pour devenir grandiose. Je suis bien content d'en avoir un peu en cave. Attendre encore avant de se régaler de ce nectar. 9.5

Beaucastel 94
Belle réussite de Beaucastel dans ce millésime qui réserve de belles surprises dans le Rhône. Le nez est intense, marqué par de fines notes animales. C'est un vin ouvert, déjà  évolué, avec une bouche savoureuse et une belle longueur. Il ne tient pas la comparaison avec le 95 mais lui a succédé très honorablement. 8.5

Beaucastel 93
Ce vin, de structure moyenne, n'a pas un énorme caractère mais il n'a pas les défauts de la plupart des CDP de ce millésime. Demi-corps, avec des notes évoluées, c'est un vin savoureux et charmeur, avec du fruit et une étoffe agréable, que vient ternir une pointe de sécheresse en finale. L'ensemble joue dans le registre de la séduction et présente un caractère extroverti qui sied bien à  ce vin. Grande réussite dans ce millésime 8

Beaucastel 90

Grand nez, de cacao, de café, grande bouche, associant à  la perfection finesse et puissance, et grande finale, longue et ravageuse. La classe des grands CDP à  maturité. Un vin magnifique qui a encore de l'avenir. Tout est grand dans ce vin. Heureux ceux qui en ont en cave.
9.5

Beaucastel 89
Il était difficile de venir après le 90, et le 89 a souffert de la comparaison, notamment sur le plan de l'équilibre : la matière est encore très fruitée, avec du volume, mais les tannins sont un peu marqués et l'ensemble manque encore d'harmonie mais le potentiel est grand. Ce 89 reste tout de même de haut niveau par son fruit, son opulence, son expression aromatique et sa persistance. Attendre
8.5

Beaucastel 88
Ce 88 nous offre généreusement un nez complexe, mûr, presque confit, qui impressionne plus que la bouche, un peu en retrait, souple et séductrice par son caractère velouté et épicé. L'ensemble me paraît mûr et avoir atteint son apogée.
8.5

Beaucastel 85
Nez très intense, évolué dans le sens de la complexité, sur des notes tertiaires. La bouche ne me paraît qu'au début de son évolution (encore moins évolué que le 89). Le vin est compact, racé, complexe et long. J'ai beaucoup apprécié cette bouteille.
9.5

Beaucastel 83
Un vin trop évolué à  mon avis et déjà  sur le déclin. Mais il faut dire qu'il lui a été difficile de suivre l'éblouissant 85 qui a précédé. Je l'ai trouvé bon, mais sans la magie des autres millésimes. A revoir. 7.5

Beaucastel 81
Voilà  le vin qui sort du style de la propriété et qui nous plonge directement en Rhône nord, avec ses notes de ventre de lièvre et de syrah évoluée. Ca rappelle plus un Hermitage qu'un CDP mais j'aime bien ce caractère animal quand il sait rester fin, tendu et séducteur. Grande longueur
9

Beaucastel 69
Etonnant vin que ce 69. Même s'il est marqué par des arômes de vieux et un certain déséquilibre en bouche il a encore de très beaux restes, encore du fruit, de l'étoffe et une très belle longueur. Il était difficile d'arriver en fin de soirée, après tous les vins qui précédaient et ce 69 a magnifiquement tenu son rang. 8.5

Quelques enseignements

Les grands vins et les grands millésimes de garde étaient fermés à  l'ouverture et gagnaient tous à  l'aération et à  l'agitation dans le verre. Les millésimes à  leur apogée étaient plus ouverts. Donc, ne vous fiez pas trop au bouquet lors d'une dégustation rapide de Beaucastel, mais plutôt à  la densité en bouche, à  la minéralité, à  l'extrait sec et à  la qualité des tannins. De toutes façons, un Beaucastel sans bouquet, ça n'existe pas. Il faut juste lui laisser le temps de parler.

Les millésimes moins réputés se goûtaient tous très bien. La qualité d'ensemble était impressionnante et d'une grand homogénéité de style, sauf le 81, qui ressemblait à  un Hermitage et me paraissait d'avantage marqué par la syrah.

Le 69, même un peu dissocié, présentait encore un fruit impressionnant et une belle longueur et m'a séduit d'avantage par sa fraîcheur et sa vigueur que par son équilibre.

Le potentiel de vieillissement de ces vins est énorme.

Je n'ai pas vraiment trouvé de notes animales et foxées déplaisantes, mais au contraire des bouquets purs, complexes avec des notes animales pas outrancières. Pas de brett non plus (mais probablement qu'il y en avait). Le seul vin qui avait un bouquet vraiment animal était le 81, que j'ai pour ma part trouvé excellent car il ne foxait pas de façon désagréable mais jouait plus dans le registre de la finesse.

Mes préférés

En blanc, le 99, puis le 97 et le 2000 à  égalité.

En rouge : le 90, le 95, le 85, le 2000 et le 2001, il est difficile de les départager car ils sont tous de très très haut niveau.

Pour finir, encore un grand merci à  Luc, qui a rassemblé ces merveilleuses bouteilles et nous les a fait partager dans un moment inoubliable. Pour moi, la passion du vin et lapassionduvin.com, c'est avant tout ce genre de moments privilégiés entre passionnés.

cordialement

Yves Zermatten

Yves Zermatten
12 Oct 2004 16:41 #13

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Nous n'avons pas trouvé de pb de bouchon sur le 98.

Cela dit, comme le 2000, il est impérativement à  attendre (ce n'estpas une surprise).

QQ comm sur les blancs goûtés au domaine fin 2001 :
 Vins dégustés :
 Vins blancs dégustés sur fût :
• Roussanne 2001 (assemblée à  20% de Grenache blanc pour Châteauneuf-du-Pape 2001). Notes : DS14,5 – PC15 – PP(non noté) - LG15. Moyenne : 15
Fût Dargaud et Jaegle. Nez intense, exotique. Beau fruit préservé. Bouche concentrée (20hl/ha !), typée, fine, fraîche. Boisé parfaitement intégré, et une longueur voluptueuse.

• Roussanne 2001 (assemblée à  20% de Grenache blanc pour Châteauneuf-du-Pape 2001). Notes : DS14 PC14 - PP(non noté) - LG15. Moyenne : 14,5
Fût Saury. Boisé plus marqué. Bouche plus épicée, plus minérale, moins fruitée, qui paraît également moins longue. Très légère amertume en finale en l'état.

• Châteauneuf-du-Pape Roussanne VV 2001. Notes : DS15,5 – PC15+ - PP(non noté) - LG15 Moyenne : 15
Fût Taransaud. Robe brillante, reflets verts. Joli nez conjuguant des notes minérales, fruitées (citron, fruits exotiques), et florales. Bouche grasse à  la finale épicée (gingembre). Un vin qui se dévoile peu.

• Châteauneuf-du-Pape Roussanne VV 2001. Notes : DS15,5-16 – PC15,5 - PP(non noté) – LG15,5-16 Moyenne : 15,5/16
Fût Dargaud et Jaegle. Senteurs de noix de coco, de genêt, de chocolat blanc. Bouche ample et longue, dotée d'une remarquable pureté de fruit.

 Vins blancs en bouteille :
• Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS15 – PC14,5 – PP15 – LG15,5+. Moyenne : 15
Nez superbe, intense, très exotique, peut-être moins typé (on pense à  Jurançon). En bouche en revanche, qui s'avère grasse et épicée, le vin révèle son origine castelnovienne. On nous annonce un rendement de 15 hl/ha.

• Châteauneuf-du-Pape Roussanne VV 2000. Notes : DS16 – PC14,5 – PP15 – LG15+. Moyenne : 15
Nez exotique, miellé où pointe la truffe. Pas de malolactique pour ce vin presque huileux, aux arômes de frangipane, de noix, d'amandes grillées. Encore discret, comme il se doit. Bel avenir.

• Châteauneuf-du-Pape Roussanne VV 1990. Notes : DS15 – PC14 – PP15 – LG15 - Moyenne : 15
Robe dorée, intense. Le nez a des accents de miel, de cire, de safran, de coing, d'ananas, de praliné. On imagine une bouche sucrée. Elle ne l'est pas et exprime des notes de pomme cuite, de café, de gingembre. Elle est fraîche mais la longueur reste moyenne On attendait mieux de cette cuvée très réputée, un supplément d'éclat, une explosion aromatique plus évidente, surtout sur ce millésime.

Laurent
12 Oct 2004 17:06 #14

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

J'attendais avec impatience les notes d'Yves.

Il nous offre un remarquable commentaire, lui aussi.

J'ai souvent un avis assez proche du sien...
Je revis la dégustation en le lisant(bbb)

Comme Yves, je voudrais souligner que Luc m'a permis de faire une des plus belles, sinon la plus belle, dégustations de mon éxistence:
jamais je n'avais bu un rouge aussi constant en qualité sur un tel nombre de millésimes!

Bravo à  l'organisateur et aux propriétaires(bbb)

Amitiés,
Thierry
12 Oct 2004 21:42 #15

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Réponse de Daniel S sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Yves ,

Si j'ai bien compris la verticale de Beaucastel a été plus excitante que celle de Léoville Las Cases en avril 2004 ( sans idée de polémique (aaa))

Cordialement
Daniel
12 Oct 2004 21:58 #16

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Réponse de marc de wolf sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Bonsoir,

Après tous ces CR des grandes spécialistes il ne me reste plus grande chose à  ajouter. Pour moi ç'était une dégustation plein de surprises d'une domaine que je n'ai découvert que par 2 bouteilles de Hommage à  J. Perrin.

Et première surprise était les Roussannes VV. Une longeur et une viscosité énorme dans ce vin. C'est mon sentiment mais j'ai trouvé qu'il y avait un lien entre la Roussanne VV et le petit Manseng. J'ai trouvé dans le 2000 et le 1999 des notes de truffe blanche, de miel et fruits (l'ananas/mango/abricots) comme on peut trouver dans les petits Manseng liquoreux. Je voudrais certainement regoûter les 00-99-97 dans 10, voir 15 ans!

La deuxième surprise était, comme à  juste titre Yves a conclu, le potentiel de garde et la régularité du Beaucastel rouge (normale) est très fort. Que le 1969 soit "un peu dissocié" me gêne pas du tout. Je l'ai belle et bien savouré avec ou sans Herve doux.

Troisième surprise est que je n'ai pas trouvé un vin en déséquilibre, de tannins dûrs, des goûts ou acidités gênants.

Quatrième surprise: les 00 (rouges et blancs) sont pour l'instant très ronds. Il semble qu'ils manquent un peu de vivacité mais j'ai impression qu'ils passent plûtot dans une phase vers la fermeture. Je suis persuadé que le 2000 rouge soit avec le temps meilleur que son frère le 2001.

Donc préférés:
blanc VV 00-99 puis
rouge 00-95-01-90-81-69

Remarque:
L'assemblage du Beaucastel change autours des % de mourvèdre et grenache. Il serait probablement très instructif de découvrir les % et les comparer avec les notes.

Après cette dégustation anthologique j'ai obtenu beaucoup d'estime et respect pour le Beaucastel mais mon grand et petit faible pour le Rayas rouge reste debout.

Merci Luc, Olif, Yves, Thierry, Didier, Julien et les autres

cordialement,
Marc
le plus jeune
le doyen
Olif dans l'arrière plan
Patricia méditant sur l'avant plan
DidierD & MichelD

ps:
A la fin de la deuxième série, j'ai fait la remarque à  Laurent Lab que la verticale Copa Santa n'était pas si mal et qu'il y avait des parallèles ou des ressemblances.

Message edité (06-12-2004 21:27)

cordialement,
Marc
13 Oct 2004 00:38 #17

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Je me posais la meme question que Daniel .... moins de bouteilles (donc toutes mieux appreciees), moins de deceptions ?

Mais peut-etre qu'il conviendrait d'en (re)-debattre ici:

Anthony
13 Oct 2004 04:45 #18

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Réponse de M@nuel sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Et Petitgars ne faisait pas partie des dégustateurs ??
Dommage, il aurait certainement trouvé que 98 était typique de Beaucastel. (aaa)

La notation est ici subjective, c'est à  dire que les notes que j'ai attribuées aux vins expriment – bien mal – le plaisir subjectif que j'ai eu à  les boire en bonne compagnie, et ne visent aucunement à  les classer sur une échelle prétendant un tant soit peu à  l'objectivité, qu'elle soit absolue ou relative.


Yves, il aurait été plus simple de ne pas noter, non ? (bbb)

Bravo pour cette belle dégustation et vos CR personnalisés, surtout personnalisés !

Amitiés,
M@nuel.
13 Oct 2004 21:11 #19

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Réponse de Olif sur le sujet Note ou pas note!

"Yves, il aurait été plus simple de ne pas noter, non ?"

M@nuel,

Tu vises toujours juste, toi! (aaa)

Olif
13 Oct 2004 21:45 #20

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

A Manuel

non, justement, j'ai trouvé plus simple d'essayer de retranscrire sur une échelle numérique le plaisir SUBJECTIVEMENT ressenti que de dire : j'ai aimé, j'ai bien aimé, j'ai très bien aimé, etc. Le tout sans aucune prétention d'objectivité ni aucune prétention tout court d'ailleurs.

Je te prie de ne pas poursuivre la discussion sous ce thread, car il est consacré à  Beaucastel et pas à  une xième débat sur la notation, même si ce sujet semble hanter tes nuits. Merci.

cordialement

Yves

Yves Zermatten
13 Oct 2004 22:10 #21

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Daniel,

J'ai bu, tu le sais, pas mal de millésimes de Las Cases.
Tu vas admettre, comme moi, qu'il y a un fossé qualitatif entre le 77 et le 90.
Avec Beaucastel, je n'ai pas trouvé cette rupture de qualité, d'un verre à  l'autre, liée à  l'effet millésime.
Même le moins bon vin était très bon...
C'est en cela que cette dégustation est, semble-t-il, la meilleure de mon existence...

Je sais, je sais, tu posais la question à  Yves(bbb)

amitiés,
Thierry
13 Oct 2004 23:40 #22

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Le lobby Beaucastelien est revanchard ! Moi, semi pourfendeur de ce domaine ( le grand étant Ptigars ), je ne sais plus que dire.
Comme je suis un dubitatif acharné, je suis un poil destabilisé devant cette orgie, car je suppose que vous n'êtes pas restés muets sous vos torchons comme pour déguster des ortolans !
Je m'engage à  savourer dorénavant ce cru sans à  priori, ni préalables perturbateurs ( tel ce 88 que j'avais trouvé fadasse après une quarantaine de divers flacons et juste avant un Haut Brion 1994 dont je ne sais même plus s'il était blanc ou rouge...).
Salutations du Poitou
14 Oct 2004 00:19 #23

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Réponse de DidierT sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

La lecture de ces CR me font encore plus regretté de na pas avoir été présent.

Je vois que le 95 a fait l'unanimité, et je le comprends car j'avais vraiment apprécié cette bouteille dégustée il y a environ un an maintenant.

Autre remarque, les VV sortent comme confirmation d'un grand blanc de cette dégustation, et ce n'est évidemment pas une surprise.

Merci encore pour ces superbes CR.

Amitiés,
Didier

Message edité (14-10-2004 02:29)
14 Oct 2004 02:28 #24

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Chers amis,

Voici mes commentaires:

Les blancs, sur assiette de scampis tièdes, coeur de palmiers et framboises:

Beaucastel Roussane Vieilles Vignes 2000:
Robe jaune paille. Nez sur le miel, les fruits confits, la truffe blanche et
les épices douces. Bouche ample, un peu marquée par l'alcool qui fait que le
vin semble même un peu huileux. Ce vin a un bel avenir.

Beaucastel Roussane Vieilles Vignes 1999:
Robe tirant sur le jaune or (plus foncée que le 2000). Nez sur le miel et
une foison d'épices (douces et fortes) ainsi que la truffe blanche. Bouche
ample, avec un alcool assez fondu (donc plus à  maturité). Vu sa structure, ce vin a cependant un bon potentiel de garde.

Beaucastel Roussane Vieilles Vignes 1998:
Controverse entre les convives, certains considèrent que le vin est
bouchonné, d'autres qu'il ne l'est pas mais que le nez est soit pas net, soit trop boisé.
A l'aération, il apparaît clairement que le vin est hélas bouchonné.

Beaucastel Roussane Vieilles Vignes 1997:
Robe jaune or, nez sur le miel et les épices (moins exubérant que le 1999
dont il se rapproche cependant), avec un petit côté oxydatif (mais je m'emballe peut-être, vu mon attirance pour ce type de vin). Bouche ample, avec presque la même tonalité que le 1999. Ce vin peut être gardé mais est déjà  très bon a déguster.

Château Rayas blanc 2000:
Luc nous annonce que ce vin pirate a un lien logique avec les vins
précédents et précise en outre que certains d'entre nous l'ont déjà  bu.
Sans avoir pris mon verre, je pense immédiatement au Rayas 2000 dégusté en février 2004, lors du repas annuel du club de dégustation de Luc en ce même lieu. Après avoir mis le nez dans le verre, je suis très perplexe car ce vin est très différent du vin dégusté au début de l'année: nez réduit, un peu de minéralité et de fleurs blanches apparaissent ainsi que de la pêche et des agrumes. En bouche, le vin reste sur les agrumes mais sa profondeur est bonne mais reste moyenne par rapport à  mon souvenir de février et aux autres vins présents. Il manque aussi un peu de gras. Le Rayas dégusté en février était d'un très grand équilibre avec un volume impressionnant, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui; le vin est sans doute dans une phase ingrate.

Le plat était agréable et bien réalisé mais j'ai l'impression que les vins
présentés méritaient une sauce plus complexe (peut-être salée-sucrée ?).

Nous passons aux rouges.

1ère série, sur un foie gras sauté, rhubarbe, figue et cardamone:

Beaucastel rouge 2001:
Nez de fruits rouges, très gourmands et compotés; un peu de bois apparaît
aussi.
En bouche, le vin est long, bien structuré et équilibré. Le fruit domine
bien sûr mais on perçoit une imposante colonne vertébrale. Un vin magnifique.

Beaucastel rouge 2000:
Le nez et la bouche sont très similaires au vin précédent mais avec moins de boisé au nez et encore plus de structure et de longueur en bouche.
L'équilibre est splendide.

Beaucastel rouge 1999:
Nez sur le goudron et sur les foies de volaille. Bouche très agréable mais
un peu en retrait par rapport aux deux vins précédents. Il est peut-être dans une phase de fermeture.

Beaucastel rouge 1998:
A nouveau, les convives sont divisés quant au caractère bouchonné du vin. A l'aération et contrairement au Beaucastel Roussane Vieilles Vignes 1998, il
n'apparaît pas indubitablement que le vin soit bouchonné. Au nez comme en
bouche, le vin semble avoir un défaut (lié à  la qualité des barriques ?).
Lorsque le verre est vide, on perçoit cependant plus nettement une nuance de liége.

Beaucastel rouge 1997:
Le nez est animal, sur les fruits rouges très mûrs, avec des notes de poivre
et de fenouil. En bouche, le vin est puissant mais complexe, avec des notes de chocolat et d'épices (curcuma, girofle, cannelle et un peu de cumin). Il est
très structuré, avec des tanins serrés mais pas agressifs. La finale est
très longue et le potentiel de ce vin semble encore très grand même si ce vin est très agréable à  boire maintenant.
L'accord avec le plat est excellent, les épices du plat répondant à  celles
du vin.

2ème série, sur une noisette d'agneau en promenade sylvestre:

Beaucastel rouge 1996:
Nez marqué par les épices et l'animalité, sur un fond de cerises à  l'eau de
vie.
En bouche, on retrouve ces éléments mais avec une acidité assez forte, voire gênante. Le millésime est sans doute en cause.

Beaucastel rouge 1995:
Robe assez profonde, vu son âge. Nez plutôt discret mais, après une patiente agitation, on perçoit des fruits rouges compotés. Grande longueur et complexité en bouche mais lorsque le verre est presque vide (car mon premier sentiment est la côté fermé du vin). Je suis étonné par la structure de ce 1995 qui a encore de longues années devant lui.

Beaucastel rouge 1994:
Vin un peu comparable au 1997, avec moins d'exubérance. Après un peu
d'aération, je lui trouve un côté épicé assez envoûtant.
Les 1997 et 1994 me rappellent un peu les vins du domaine "Copa Santa",
dégustés à  l'initiative de Marc (qui m'en fait la remarque au même moment
!).

Beaucastel rouge 1993:
Millésime un peu moins agréable que les autres mais je m'attendais à  pire.
Il ressemble au précédent mais un ton en dessous.

Beaucastel rouge 1990:
Robe avec une très légère évolution. Vin magnifique, tant au nez qu'en
bouche. Il ne fait vraiment pas son âge !

3ème série, sur un Herve doux en tomate miellée et lavande:

Beaucastel rouge 1989:
Juste un peu en dessous du 1990. Puissant au nez et en bouche, très
structuré, il ne fait pas non plus son âge.

Beaucastel rouge 1988:
Vin plus évolué que les deux précédents. Robe un peu plus tuilée, nez sur
les épices et les foies de volaille, bouche très agréable.

Beaucastel rouge 1985:
Vin assez similaire au 1988 mais avec, au nez et en bouche, une classe
nettement supérieure.

Beaucastel rouge 1983:
Vin agréable mais beaucoup plus simple que les trois précédents car il me
semble très évolué.

Beaucastel rouge 1981:
Vin extraordinaire mais différent des autres. Je lui trouve un côté animal
et épicé mais dans un registre que je n'arrive pas à  définir.
Les autres convives, plus expérimentés que moi, évoquent une vieille syrah
du Rhône nord. Je comprends pourquoi ces vins sont si recherchés car le présent vin me plaît beucoup.

Et enfin, pour lui-même:
Beaucastel rouge 1969:
Là  encore, vive controverse entre les convives. Certains considèrent que le
vin est desséché et acide tandis que d'autres louent sa complexité et sa
fraîcheur.
J'ai tendance à  appuyer ces derniers, en dépit de mon expérience limitée en
matière de dégustation de vieux millésimes (plus particulièrement dans cette appellation). Didier, issu de ce millésime, défend âprement ce flacon et il a bien raison.
Marc a sagement gardé un peu de Herve et m'en fait goûter et l'accord est
vraiment merveilleux.

Difficile maintenant de préciser quel est le meilleur vin, de nombreux
millésimes étant parfaits, avec leurs qualités respectives correspondant aux
différents millésimes. Je me lance cependant:
En blanc: 2000, 1999 puis 1997.
En rouge: 2001, 1995, 1990, 2000, 1969, 1985, 1995, 1981 puis 1989. Les
autres vins m'ont moins marqué mais sont presque tous de bonne, voire très bonne qualité.

En conclusion, une soirée qui restera mythique. J'avoue ne pas avoir
recraché beaucoup (ou alors "en dedans".).
Vous avez également remarqué le côté de plus en plus lapidaire de mes
commentaires (voilà  ce qui arrive quand on oublie ses outils pour prendre
des notes et lorsque l'on recrache peu.).

Amicalement,

Lab
14 Oct 2004 09:04 #25

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Réponse de Olif sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

A signaler que dans la dégustation anglaise relatée sur le forum de Mark Squires et dont Claudius a fait figurer le lien, le 1981 a été sacré "Star of the tasting"!

Olif
14 Oct 2004 10:01 #26

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Tout d'abord, merci à  tous pour vos superbes CR et tout particulièrement à  l'initiateur de cette magnifique verticale.

J'ai en cave les millésimes 1999, 2000 et 2001!

Je me demandais si on les comparais aux millésimes plus anciens dégustés lors de la soirée, à  quels millésimes se rapprocheraient-ils le plus?

Merci pour vos commentaires...

Vince
14 Oct 2004 18:09 #27

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Vince,

Tu poses là  une question bigrement difficile...
Pour pouvoir y répondre, il aurait fallu goûter les millésimes des années 80 dans leur jeunesse, ce que je n'ai pas eu l'occasion de faire.
Néanmoins, ce qui m'a le plus frappé dans cette série, c'est la régularité des différents vins, même les plus âgés. Tu peux donc sans crainte laisser reposer tes bouteilles de très nombreuses années.

Cordialement,

Luc
14 Oct 2004 19:14 #28

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Daniel

Il est difficile de répondre à  ta question, mais je peux dire qu'il y a eu plus de bouteilles décevantes sur la verticale de Las Cases que sur cette de Beaucastel, mais c'était deux très grands moments de dégustation ! Mais j'attendais mons de Beaucastel que de las Cases, ce qui fait que j'ai été épaté par ces vins de CDP.

Je serais maintenant curieux de faire une verticale de la cuvée Hommage à  Jaques Perrin, ça doit être phénoménal ! Qui organise ça ?? (aaa)

Vince

tu nous proposes là  un exercice difficile.

2001 est d'un équilibre somptueux, charmeur. 2000 est solaire, charnu, puissant, de très longue garde à  mon avis. Il se rapproche peut-être du 95, du 90, du 89 et du 85 par son potentiel de garde, mais il est plus sudiste à  mon avis.

1999 joue dans un autre équilibre, qui se rapproche peut-être de celui du 94. Il est cepen dant aventureux de comparer des vins mûrs à  des vins jeunes, mais comme le dit Luc, ce son tdes vins qui vieillisent très bien.

a mon avis, tu devrais goûter ces trois millésimes jeunes, l'expérience vaut le coup, et ensuite tu oublies ces bouteilles en cave pour longtemps.

cordialement

Yves Zermatten

Yves Zermatten
14 Oct 2004 21:06 #29

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Réponse de Daniel S sur le sujet Re: Beaucastel : la verticale !

Thierry,

je ne t'avais pas posé la question , car si ma mémoire est bonne , tu n'étais pas à  Leytron, mais ton avis m'intéresse aussi(aaa).
Je suis d'accord avec toi pour dire que Léoville Las Cases 1977 et 1990, c'est la nuit et le jour , mais depuis 1982 , la qualité de Las Cases est régulière, et je ne vois pas de grande différences entre la qualité des Beaucastel que vous décrivez et celle de las Cases, pour cette même période .
J'ai simplement constaté plus d'enthousiasme pour cette dégustation de Beaucastel que pour celle de Las Cases en avril , toujours sans esprit de polémiques.

Si vous jugez que cette discussion n'est pas à  la bonne place, vous la déplacerez ou l'effacerez, si vous la penser inutile.

J'ai lu, avec beaucoup d' intéret, tous vos commentaires, car je suis un nouvel acheteur de Beaucastel depuis la dégustation du 1997 lors de mon séjour en Juillet à  Châteauneuf du Pape .

Cordialement
Daniel
14 Oct 2004 21:24 #30

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