Karim a écrit:
[quote=. Chaupin 2004
Robe violacé et sombre. Le nez se fait discret dans un premier temps, il faut l'aérer pour voir apparaitre des notes de cerise, de fraise des bois, légère sensation de sucrosité . En bouche c'est encore sur l'élevage mais on sent une très grosse matière, l'équilibre est parfait; on sent toujours le grenache très murs. Au bout de 2h le vin commence à peine à se livrer.
Le vin s'est refermé. Il ne donne pas beaucoup de plaisir immédiat mais il sera grand dans 5/7 ans][/quote]
Cette cuvée, bue dans le contexte d'une soirée consacrée à la (au?) grenache, nous a littéralement époustouflée. Quelle belle bouteille !!!
Ma prose étant très lmitée et dépassant rarement le stade du
Aie, c'est bon ça!!!, je reproduis ici le commentaire de Federico Bonfiglio, un amateur québécois dèjà connu par plusieurs d'entre vous (
www.ledegustateur.com) et qui écrit un bulletin hebdomadaire qui vaut vraiment la peine d'être lu:
[quote=Châteauneuf du Pape Chaupin 2004 Domaine de la Janasse
Cette cuvée, qui prend son nom du lieu-dit « Chapoin », est issue entièrement de grenache, dont les plus vieilles vignes ont près de 100 ans. Très mûre, offrant des notes de fruit noir, mûres, cola et de réglisse, elle est dotée d'une bouche très généreuse, ample et mûre, riche, mais fine et de bonne acidité, avec une longue finale épicée et réglissée. Sa souplesse la rend accessible, mais la richesse de sa matière suggère de lui laisser le temps de se bonifier un peu. Jusqu'en 2020. **** (Federico Bonfiglio 12/07)][/quote]
Pour la curiosité, je reproduis également les commentaires sur les autres vins bus durant cette soirée (où chacun des participant(e)s apportaient une bouteille), accompagnés de commentaires antérieurs, s'ils existent...
[quote=Côtes du Rhône 2004 La Sagesse, Gramenon
Des très vieilles vignes de grenache (70 ans), un grand millésime, un vin très pur, embouteillé sans filtration, ni sulfitage. Le résultat est un Côtes du Rhône à la robe rubis très brillante, presque bleutée, offrant un nez d'une grande pureté dans lequel on devine tout de suite, même à l'aveugle, le style « sans soufre » avec ce bouquet très naturel, parfaitement inaltéré, d'une grande fraîcheur, aux arômes de poivre, noyau de cerise et de fruit noir. La bouche est souple, ample et très aérienne, avec une merveilleuse texture, très tendre, tout en finesse, animée par une parfaite acidité, d'un fruit croquant et pur, très légèrement poivré. C'est vraiment très rafraîchissant et ça change les idées ! Mais il y a vraiment beaucoup de matière en suspension et je vous suggère de traiter la bouteille avec la plus grande délicatesse et de la décanter avent le service. ***(*) @ **** (Federico Bonfiglio 12/07)
Gigondas 1998 Cuvée Florence, Domaine les Goubert
Rubis-grenat, très bonne saturation. Très intense, complexe, capiteux, avec des arômes de prune, de fruits secs, d'herbes et de tabac, qui possèdent un caractère puissant et liquoreux. La bouche est ample, de bonne matière, avec une structure encore plutôt ferme, aux tannins fins, bien polis, des saveurs de prunes, de kirsch et de fruits secs, une finale persistante, aux relents de chocolat noix et de cigarillos à la vanille. ***(*) (Federico Bonfiglio 12/07)
Rubis profond, de bonne saturation. Le nez est discret mais profond, au début, avec des notes acidulées de cerise de terre. Il gagne ampleur et intensité au fur et à mesure qu'il respire, le fruit prend un caractère confit qui évoque subtilement le bubble gum, ce qui amène un sourire dans un visage qui serait autrement plutôt austère, marqué comme il est par ses notes de cuir et de poivre. Le chêne se fait de plus en plus présent avec l'oxygénation du vin, enrobant de notes de caramel la gamme d'arômes de grande maturité et typiquement provençale de ce vin, issu de très vieilles vignes de grenache. La bouche est de très bonne densité, avec une maturité importante (tout à fait dans les normes de ce grand millésime), qui est équilibrée par des saveurs d'une belle fraîcheur. Des tannins mûrs et soyeux soutiennent ce vin étoffé et complet, dans lequel on dénote seulement une acidité légèrement prononcée et une finale qui pourrait être plus longue. Des traits de caractère qui pourraient facilement être attribués à une phase passagère due à la jeunesse de ce vin qui, pour le reste, se classe aisément parmi ce qui se fait de mieux dans la région, incluant nombre de Châteauneuf du Pape encore plus dispendieux. C'est peut-être pour cette raison que, malgré son prix (45 $) soit le double de celui d'un Gigondas courant, cette cuvée Florence s'est éclipsée en un clin d'œil. Si vous aimez les vins du Rhône, celui-ci est un must ! **** (Federico Bonfiglio 2/02)
Gigondas 2003 Domaine Les Pallières
Rubis, bonne saturation. Beau nez qui débute sur des notes de prune et de poivre et évolue vers l'olive et la garrigue. La bouche est de corps moyen, mais très savoureuse, avec un milieu de palais serré et de bonne mâche et un caractère réglissé intense, qui persiste dans la longue finale chaleureuse. ***(*) (Federico Bonfiglio 12/07)
Cannonau di Sardegna 2003 Riserva ‘Inu, Contini
Rubis, très bonne saturation. Mûr, profond, d'une agréable douceur, avec des notes de cerise noire et de poivre, qui se présentent dans un caractère très moderne, confit, gommé. La bouche est dense, veloutée, de très bonne matière, avec des saveurs de fruit noir, de cuir et d'épices, un milieu de palais de bonne mâche, très savoureux, avec une longue finale réglissée. Très moderne, c'est cher pour du cannonau mais il est plutôt réussi ! ***(*) (Federico Bonfiglio 12/07)
Saint-Chinian 2000 Lo Tabataïre, Domaine du Tabatau
Grenache (50 %), syrah (20 %) et carignan (30 %). Joli nez, encore jeune et de bonne vitalité, avec des belles notes de fruits rouges et de prune, aux relents poivrés. Bouche de corps moyen, veloutée, sphérique, avec des tannins encore légèrement astringents mais de bonne finesse, aboutissant en une finale légèrement réglissée où le fruit et les notes épicées s'allongent avec conviction. ***(*) (Federico Bonfiglio 12/07)
Rubis pourpre, bonne saturation. Très mûr, avec quelque chose de rôti qui flotte à travers le notes de tabac et de poivre qui composent le nez, pas très intense mais bien mûr et assez intéressant de ce vin. Il gagne des notes de confiture de prunes et de sucre brun. La bouche est très riche, pulpeuse et ronde, avec des saveurs de prunes et d'épices et une finale de tabac, légèrement réglissée. Généreux, très bien fait. ***(*) (Federico Bonfiglio 9/03)
Priorat 2004 Les Terrasses, Alvaro Palacios
Rubis, très bonne saturation. Chaud, profond, liquoreux, avec des notes de kirsch, de prunes, de fruits secs, herbes aromatiques et de goudron, les effluves d'alcool abondent. Bouche ample, mûre, assez fluide en attaque, avec des tannins légèrement astringents en milieu de palais et une finale chaude, alcooleuse, mais très persistante, aux nuances de réglisse, d'herbes et de menthol. Un vin maladroit et très alcooleux pour le moment, qui est toutefois doté d'une certaine complexité et semble posséder un bon potentiel d'amélioration. Il faudra lui laisser du temps. *** @ ***(*) (Federico Bonfiglio 12/07)
Grenache 1999 Old Vines Blewitt Springs Vineyard, Clarendon Hills
Rubis-grenat, bonne saturation. Discret, légèrement végétal, avec une fine complexité de cèdre, d'épices, de bois de santal. Bouche très dense, bien glycérinée, presque sucrée, avec des saveurs de fruits secs et d'épices, de prune et de goudron, subtile, persistante, avec une belle finale chocolatée. Dense, mais pas excessivement lourd, c'est un vin intéressant mais beaucoup trop cher pour ce qu'il offre, de plus il semble d'évolution précoce. *** @ ***(*) (Federico Bonfiglio 12/07)
Gigondas 2004 La Gille, Perrin
Rubis, bonne saturation. Nez un peu vague, avec des notes animales, sur un fond terreux et un fruit de prune. Bouche de corps moyen, délicate, veloutée, avec un caractère réglissé assez persistant. *** (Federico Bonfiglio 12/07)][/quote]