Samedi, visite d'un de mes meilleurs amis...nous nous rendons tout à coup compte qu'en vivant à seulement 2 petites heures de voiture l'un de l'autre, notre dernière rencontre date du mois de mai passé !
...en passant acheter des verres chez Boucherville, un caviste très intéressant situé dans les entrepôts de la gare de marchandises de Zà¼rich, nous nous laissons tenter par qqs CDP 2000 :
Beaucastel 2000
Pégau cuvée réservée 2000
Cuvée du Vatican Réserve Sixtine 2000
et pour arrondir le tout :
Bosquet des Papes cuvée Chantemerle 1998
Laurel 2000, Priorat (cf. vins d'Europe)
Charmail 2000 (cf. millésime 2000 premières impressions)
Riesling Gunderloch Nierstein Pettenthal 2001 (pas de commentaire)
Les 3 CDP 2000 présentent une robe presque noire au centre du verre. Beaucastel surprend par un « très-violet » qui la différencie de façon nette de celle de Pégau et de Cuvée du Vatican qui sont pratiquement identiques
Beaucastel 58frs/40 Euros, est le plus puissant en bouche de la série des 2000, le plus structuré aussi, le plus construit. Un belle minéralité, un côté poivré, trame fine, serrée, malheureusement court. Très beau vin dont on entrevoit le potentiel. Le prix de la bt est assez élevé et correspond à celui de Troplong Mondot dans un millésime comme 98, ou à Pichon Baron 95 & 96, ou Lynch Bages 95 & 96. Les CDP sont-ils vraiment avantageux comme l'avancent qqs intervenants de ce site ?
Cuvée du Vatican 36frs/25Euros, note discrète de vanille, tabac blond au nez, bouquet retenu, le vin le plus élégant et équilibré des trois en bouche, trame aussi fine, beaucoup moins de minéralité que Beaucastel, équilibré et charmant mais pas très expressif. Encore un peu "pelzig" (fourrure) sur la langue. Plus apollinien que dionysiaque.
Pégau 44frs/30Euros, un bouquet de grenache à la réglisse ou de réglisse à la grenache bondit au nez...ce vin contient-il plus de grenache que les deux autres ? en tous les cas le bois a été bien brûlé ! Opulence un peu monothèmatique sur ces deux éléments cités. Ensuite note poivrée, belle longueur. N'a pas la structure ni la complexité de Beaucastel, un vin avec une matière généreuse mais qui ne me convainc pas (gout personnel)...à regouter d'ici qqs années.
Bosquet des Papes 1998 présente une robe bcp plus claire et transparente, bouquet déjà plus fondu dans lequel on retrouve les notes poivrées, le nez de grenache ainsi que le café. Belle substance ample en bouche, pleine mais élégante, la minéralité apparaît après une heure d'ouverture environ ainsi qu'un certain réchauffement de la bt. Finale encore décevante, le vin semble en train de se faire, en voie de transition.
Les CDP contiennent du grenache et du carignan tout comme les Priorats bus ces dernières semaines...et pourtant je n'ai jamais retrouvé ce bouquet de Grenache de la vallée du Rhône un peu tapageur, dans les vins du Priorat. S'agit-il du même grenache ? Je sais que les ceps de grenache sont en général octogénaires ou même centenaires dans le Priorat, une autre cause à effet ?