didierv écrit: Emmanuel REYNAUD

et le service viticulture de l'unité départementale du Vaucluse de la Direccte PACA ? ;-)

LPV Beaune 2.0 : Grand Cru

un pirate
Château Rayas Châteauneuf-du-Pape Pignan Reserve 2008



24h d'aération
Le vin se présente tout de suite à son avantage.
Un bouquet intense sur les agrumes puis la fraise et enfin quelques notes de cuir.
La bouche est fluide, en demi corps, sapide, tenue par une acidité marquée qui garantie une longue garde.
Au final un excellent vin, très expressif, au profil aérien et bien dans le style maison.
On aurait peut-être souhaitez une matière plus dense pour un cdp.

Châteauneuf du Pape Pignan 2009
Ouvert le matin pour le soir.
Le nez est un cocktail de fruits rouges, avec un petit coté fraise écrasée ultra gourmand, et un peu de rose.
Bouche en demi-corps (pour un Châteauneuf), avec beaucoup de douceur et de suavité.
Bonne longueur, sans être ébouriffante.
Très joli vin sur la délicatesse.

Edit

Un nez qui pue, ce n'est pas terrible, mais si c'est la rose tout va bien !
Désolé, Jean-Paul, pas pu(e) m'en empêcher…

Jean-Loup

Le vin n'était pas trop marqué par le coté chaleureux du millésime ?

Non, Valentin, ce n'était pas sensible.

Bue ce midi, pour déconfiner gentiment en respectant la distanciation sociale des corps, mais avec l'esprit affiché du rapprochement social des esprits, et en accompagnement d'une superbe côte de boeuf maturée 45 jours, ce Fonsalette 2009.

Bouteille remontée de la cave à l'aube (11h), le nez est explosif d'agrumes (orange sanguine et une petite pointe de pomelos) ainsi que d'épices (voatsiperifery pour le côté sauvage et addictif). La bouche envoie des watts avec un corps plein. On est là en présence d'un bel athlète, avec du bon muscle comme il faut où il faut, mais qui réussit l'exploit de rester souple et agile, et de finir par un petit bond tout léger, pointe et tutu...

Moitié dans la carafe, moitié dans la bouteille (je ne suis pas fan de l'épaulage 24h qui fait perdre du raffinement et de la spontanéité aux vins de M Reynaud, je trouve)

4 heures plus tard, on sert les verres. Silence. Sauf une amie qui prend son verre et boit sans cérémonie. Sa réaction est immédiate "Eh mais c'est vraiment super bon, ce vin. Qu'est ce que j'adore ça".
Tout est dit, fin de l'exercice de dégustation et de l'analyse fine, merci hédonisme et spontanéité. L'accord est évident, le vin fait sourire et répond à la viande.

Je suis habituellement très fan des millésimes "frais" (1999, 2002, 2008, 2011, 2012 ou 2013) qui sont mes madeleines. Mais là, force est de reconnaître que ce 2009 apporte une puissance et un style totalement addictif et évident.
Le fond de la bouteille a été sauvé (de peu) et est parti se faire déguster chez des amis ce soir. On verra demain leur avis... la confiance m'habite.

Excellent + sur des critères LPViens, ou autrement exprimé "Rhhhhhaaaaaaa Lovelyyyyy"
coefficient de torchabilité ultra élevé.

Voilà qui laisse d'immenses espoirs pour ces petites soeurs, mais aussi ses cousines, ses nièces et le reste de sa famille proche.

flo

Rha lovely le CR, continue comme ça Florent !

Je plussois

Rayas 2004 (Rouge)

Nez assez classieux sur les epices douces, les agrumes, la confiture de fraise et la menthe.
Très fin et juteux en bouche, tannins poudrés, encore beaucoup de fruits et d’allonge dans un registre très bourguignon.
Excellente bouteille.

Bonjour

J'ai remarqué une chose en m'intéressant à l'histoire de ce domaine mythique. On parle toujours de la grandeur du rouge chez Rayas, mais on aborde jamais son blanc. Les revues telles que la RVF, les spécialistes ne le notent jamais. Même Reynaud s'exprime peu voir pas du tout sur son vin. Il y a bien quelques comptes-rendus sur LPV mais dans la sphère journalistique , le Rayas blanc semble être inexistant.

Pour quelle raison d'après vous ? La patte Reynaud moins présente ? Production encore plus confidentielle que le Rayas rouge ? Léger désintérêt pour les Châteauneuf-du Pape blancs qu'on trouve moins aboutis et passionnants que les rouges ( à l'inverse dans le Rhône Nord avec les Hermitage blancs qu'on trouve aussi grands que les rouges, chez Chave par exemple) en plus de représenter une microscopique part de la production de l'AOC (3%) ?

Antoine Mougin écrit: Bonjour

J'ai remarqué une chose en m'intéressant à l'histoire de ce domaine mythique. On parle toujours de la grandeur du rouge chez Rayas, mais on aborde jamais son blanc. Les revues telles que la RVF, les spécialistes ne le notent jamais. Même Reynaud s'exprime peu voir pas du tout sur son vin. Il y a bien quelques comptes-rendus sur LPV mais dans la sphère journalistique , le Rayas blanc semble être inexistant.

Pour quelle raison d'après vous ? La patte Reynaud moins présente ? Production encore plus confidentielle que le Rayas rouge ? Léger désintérêt pour les Châteauneuf-du Pape blancs qu'on trouve moins aboutis et passionnants que les rouges ( à l'inverse dans le Rhône Nord avec les Hermitage blancs qu'on trouve aussi grands que les rouges, chez Chave par exemple) en plus de représenter une microscopique part de la production de l'AOC (3%) ?

C est une réflexion intéressante en effet et je me la suis déjà posée cette question.
Pourtant Rayas Blanc est pour moi un vin superbe même si dans l appellation pour bien moins cher on trouve aussi bien.
La différence se fera au vieillissement car Rayas blanc avec quelques dizaines d années est, selon M Reynaud, absolument unique.
J en connais même qui le préfère au rouge.

La différence se fera au vieillissement car Rayas blanc avec quelques dizaines d années est, selon M Reynaud, absolument unique.

Je confirme : Rayas 1989 bu en novembre 2019 est l'un des plus grands blancs secs que j'ai jamais bus.

Eric B écrit: La différence se fera au vieillissement car Rayas blanc avec quelques dizaines d années est, selon M Reynaud, absolument unique.

Je confirme : Rayas 1989 bu en novembre 2019 est l'un des plus grands blancs secs que j'ai jamais bus.

Autant les blancs de l'autre domaine sont discutables. Autant il me semble qu'il n'y a jamais eu débat sur la grandeur de Rayas Blanc... sous réserve de patience

Après, à mon avis, les détracteurs sont ceux qui de toute façon n'apprécient pas les blancs de la région de Châteauneuf. Qui a mon sens peuvent devenir sublimes au vieillissement.

hyllos écrit:

Eric B écrit: La différence se fera au vieillissement car Rayas blanc avec quelques dizaines d années est, selon M Reynaud, absolument unique.

Je confirme : Rayas 1989 bu en novembre 2019 est l'un des plus grands blancs secs que j'ai jamais bus.

Autant les blancs de l'autre domaine sont discutables. Autant il me semble qu'il n'y a jamais eu débat sur la grandeur de Rayas Blanc... sous réserve de patience

Après, à mon avis, les détracteurs sont ceux qui de toute façon n'apprécient pas les blancs de la région de Châteauneuf. Qui a mon sens peuvent devenir sublimes au vieillissement.

Le CDP blancs vieillissent admirablement...
Souvenir d’un La Nerthe blanc 90 bu il y a peu, très très grand vin.

bibi13 écrit: Le CDP blancs vieillissent admirablement...
Souvenir d’un La Nerthe blanc 90 bu il y a peu, très très grand vin.

La Nerthe 2001 par contre est mort depuis déjà quelques années... et la dernière était imbuvable. Bon, ça marche pas à tous les coups

Château Rayas, Châteauneuf du Pape (rouge), 2004

Ouverture 18 heures, carafage 2 heures.
La robe est claire, légèrement évoluée et un peu turbide, assez classique des vins d'Emmanuel Reynaud. On a un nez là aussi également porté sur les baies rouges, la fraise écrasée, mâtinée d'herbes aromatiques, finement mentholée. La bouche est assez déliée, avec une trame tannique complètement fondue, toujours avec une aromatique typique des vins de ce producteur, tout en sachant rester relativement délicate. La longueur est assez conséquente, le volume également. C'est une pleine réussite. L'accord est plutôt satisfaisant avec le veau marengo. On est sur un vin de belle constitution sachant allier finesse et densité de matière. La finale est très longue et persistante. C'est Excellent (17/20) et me semble à maturité.

Antoine Mougin a posé la question :

On parle toujours de la grandeur du rouge chez Rayas, mais on aborde jamais son blanc.
Pour quelle raison d'après vous ? La patte Reynaud moins présente ? Production encore plus confidentielle que le Rayas rouge ? Léger désintérêt pour les Châteauneuf-du Pape blancs qu'on trouve moins aboutis et passionnants que les rouges ( à l'inverse dans le Rhône Nord avec les Hermitage blancs qu'on trouve aussi grands que les rouges, chez Chave par exemple) en plus de représenter une microscopique part de la production de l'AOC (3%) ?

Je pense que la deuxième hypothèse est la bonne : 8 ha pour le rouge et 2 ha pour le blanc.
Mais il est vrai que l'on doit avoir moins de 20 % des CRs sur le blanc par rapport au total des CRs sur Rayas...

Jean-Loup

Bibi a écrit :

Pourtant Rayas Blanc est pour moi un vin superbe même si dans l appellation pour bien moins cher on trouve aussi bien.
La différence se fera au vieillissement car Rayas blanc avec quelques dizaines d années est, selon M Reynaud, absolument unique.

Je n'ai attendu qu'une seule dizaine d'années mais en décembre 2019 le blanc 2008 avait égalé le rouge 2008, sauf pour Frisette qui mettait le rouge très très nettement au-dessus.

Jean-Loup

le blanc à C9P c'est autour de 6% de la production, ceci explique son manque de renommée et de reconnaissance, surtout qu'avant les moyens de refroidissement en rentrée de vendange et vinification la garde était compliquée, et même avec ça le vieillissement reste très aléatoire (sauf si on aime le style oxydatif non recherché).

Jean-Loup Guerrin écrit: Bibi a écrit :

Pourtant Rayas Blanc est pour moi un vin superbe même si dans l appellation pour bien moins cher on trouve aussi bien.
La différence se fera au vieillissement car Rayas blanc avec quelques dizaines d années est, selon M Reynaud, absolument unique.

Je n'ai attendu qu'une seule dizaine d'années mais en décembre 2019 le blanc 2008 avait égalé le rouge 2008, sauf pour Frisette qui mettait le rouge très très nettement au-dessus.

Jean-Loup

Je n'ai pas assez de recul sur rayas blanc, bu seulement 2006 et 2008 une fois chacun, mais il est clair que c'est un vin déstabilisant qui, pour le coup, ne me convient pour l'instant pas trop. Par conséquent, je ne me battrai pas pour en encaver, à fortiori au vu du prix.

Par ailleurs, pour les heureux clients de Mr Reynaud. Si le domaine j'ai bien compris propose la fameuse triplette (Rayas + Pignan + Fonsalette à 280 euros ), comment ils font pour avoir du blanc ? A choisir parmi le Rayas (rouge ou blanc) ou c'est à part ?

Il faut demander à en avoir en plus de la triplette rouge.
J’ai demandé cette année, pour la première fois, Rayas et Fonsalette blancs et j’ai eu une de chaque sur 2007.

J'aimerais écrire une lettre manuscrite à Mr Reynaud pour découvrir plus en profondeur ses vins (après avoir été très séduit par son CdT 2014) et je voudrais faire strictement attention à mes mots. Pour un client amateur qui s'adresse pour la première fois au domaine, mieux vaut ne pas demander tout de suite une cuvée spécifique mais juste les bouteilles disponibles et les tarifs. Je pense que l'idéal c'est de commencer par Domaine et Château des Tours, puis Pialade. Puis après, la triplette.

Je pense que Pialade n’est pas la cuvée la plus « facile » à obtenir.

Antoine Mougin écrit: J'aimerais écrire une lettre manuscrite à Mr Reynaud pour découvrir plus en profondeur ses vins (après avoir été très séduit par son CdT 2014) et je voudrais faire strictement attention à mes mots. Pour un client amateur qui s'adresse pour la première fois au domaine, mieux vaut ne pas demander tout de suite une cuvée spécifique mais juste les bouteilles disponibles et les tarifs. Je pense que l'idéal c'est de commencer par Domaine et Château des Tours, puis Pialade. Puis après, la triplette.

Bonjour

Si c’est pour avoir des vins du Château des Tours, pas besoin de courrier particulier. Il faut juste soit passer directement si vous êtes dans le coin, ou appeler le domaine.

Le courrier manuscrit c’est pour obtenir des vins du Château Rayas, y compris Pialade. Ce qui est recherché par E. Reynaud c’est d’evaluer s’il s’agit bien d’un amateur qui va acheter pour boire et se faire plaisir. Pas besoin d’en faire des tonnes, ni de se déculotter comme cela a été dit ici.

Thien

Julien MICHEL écrit: Il faut demander à en avoir en plus de la triplette rouge.
J’ai demandé cette année, pour la première fois, Rayas et Fonsalette blancs et j’ai eu une de chaque sur 2007.

Une idée des tarifs des blancs ?

tonioaja écrit:

Julien MICHEL écrit: Il faut demander à en avoir en plus de la triplette rouge.
J’ai demandé cette année, pour la première fois, Rayas et Fonsalette blancs et j’ai eu une de chaque sur 2007.

Une idée des tarifs des blancs ?

Je dirais de mémoire un Rayas blanc 2007 payé 90€ il y a 3 ans.

Même prix que les rouges à quelques euros près pour moi cette année. Mais je suis un client récent de Rayas, depuis 2017.

C'est idem au niveau tarif pour les clients plus anciens.
Rayas blanc doit être attendu pour se goûter au mieux au moins 20 ans (à mon humble avis) .
Jeunes gens, n'hésitez donc pas à acheter maintenant !

Gilles