Ba pour faire des comparaisons d'évolution de prix par rapport au évolution de pouvoir d'achat le pourcentage me semble plus approprié.

Ba non. même avis que Samuel, il est beaucoup plus judicieux en terme de pouvoir d'achat de s'attacher à la valeur absolue.
quand la TVA augmente de 2%, tout le monde subit la même augmentation, pourtant crois-tu que cela ait les mêmes conséquences en terme de pouvoir d'achat sur chacun? bien sûr que non.
le même pourcentage quand d'un côté c'est +12€ et de l'autre côté +60€, perso j'y vois une grosse différence en terme de pouvoir d'achat et le % ne m'apporte que peu d'indication sur ma capacité à continuer à acheter.

Petite contribution à LPCP (La Passion des Chiffres et de la Polémique)
Ba non, une augmentation sur la TVA de 2%, tu ne vas pas pouvoir la juger sur la valeur absolue: c'est sur l'assiette la plus petite en valeur absolue que les conséquences en terme de pouvoir d'achat seront les plus fortes.
Une augmentation en valeur sur la bouteille ne permet pas de juger l'impact sur le pouvoir d'achat, la bouteille de fête qui a augmenté de 60€, le vin du dimanche qui augmente de 12€ et le vin de tous les jours qui prend 1€, c'est la plus petite augmentation en valeur absolue qui porte le plus atteinte à ton pouvoir d'achats.
L'évolution des prix en % permet de comparer à l'évolution des revenus: la TVA prend 2% quand les minima sociaux n'augmente que de 1%.

Ba non, une augmentation sur la TVA de 2%, tu ne vas pas pouvoir la juger sur la valeur absolue: c'est sur l'assiette la plus petite en valeur absolue que les conséquences en terme de pouvoir d'achat seront les plus fortes.
Une augmentation en valeur sur la bouteille ne permet pas de juger l'impact sur le pouvoir d'achat

ah bon? bah personnellement +60€ ou +12€, j'y vois l'impact directement, ça me permet de comprendre si je peux continuer à acheter ou pas alors que si tu me dis ça a augmenté de 100% sans connaitre le prix, ça me donne une information bien floue qui ne me permet pas de juger si j'ai les moyens de continuer à acheter.

Petite contribution à LPCP (La Passion des Chiffres et de la Polémique)

à laquelle ne participent que ceux que cela intéresse bien sûr...

Bah personnellement, quand on me dit une augmentation de 11€ et une augmentation de 12€, j'ai l'impression que c'est la même mais sur des prix de départ de 10 et 150€ je trouve ça différent.
Je ne nie pas ton ressenti mais il ne permet pas une analyse objective: tu vas en Corée, les mêmes vins coûtent deux fois plus cher, tu es payé la même chose, une fois et demi ou trois fois plus, ça t'importe plus que de savoir que telle bouteille coûte 20, 50 ou 100€ de plus.



Petite contribution à LPCP (La Passion des Chiffres et de la Polémique)
à laquelle ne participent que ceux que cela intéresse bien sûr...
Oui oui, ça ne m'empêche pas d'avoir du recul sur la vanité de l'échange.

Martin
il ne m'a pas semblé voir de polémique même si sur Lpv on parle très souvent de prix!!!
Concernant Gonon c'est un des domaines que j'aime bien dans le secteur et mes premiers achats remontent à 98 ou 99, et en francs on devait être à 60 ou quelque chose comme ça. Les vins ont grimpé depuis en prix et ce n'est rien de le dire mais aussi et il faut le noter en qualité qui est très nettement supérieure je trouve (acquisition d'un beau patrimoine de vignes je crois, les vignes de Raymond Trollat à St Jean de Muzol). Ce n'est pas forcément le cas pour d'autres domaines où soit les vins étaient déjà très bons , en tout cas à mon goût comme Jamet ou Chave ou Allemand soit c'était pas terrible, là je vais être discret et charitable et ne pas donner de noms car tous les goûts sont dans la nature.
Bref à 25 euro le 2014 au domaine, c'est plus cher que le 2001 mais je veux bien les mettre sans rechigner quand je mets le verre en bouche.

Sinon comme Samuel et Laurent je vois de ma toute petite lucarne plutôt en valeur absolue mais évidemment chacun prend la lorgnette qui lui va le mieux!!

Bonne soirée

R

J'arrive en retard sur ce fil. J'avoue ne pas trop comprendre quelques comparaisons faites en amont, en mélangeant allègrement les appellations. Graillot et Gonon sont des grands vignerons, mais St Joseph et Crozes, c'est pas pareil.
On peut faire de très bons Crozes ( La Guiraude ) mais ça restera du Crozes. En plus le travail n'est pas le même à la vigne que sur les pentes de St Joseph. Demandez aux vignerons combien de personnes à l'hectare dans les différentes appellations du secteur !
La seule comparaison raisonnable me semble être entre le St Jo de Gonon et celui de Coursodon (ou autre vigneron du secteur). Là encore une difficulté car si Gonon ne produit qu'une seule cuvée en St Jo, Coursodon en a quatre en rouge !
Gonon serait donc cher par rapport à Silice, et bon marché comparé à Paradis Saint Pierre ?? Ça n'a pas vraiment de sens à mon avis.
En accord avec quelques intervenants, ce qui compte c'est ce qu'il y a dans le verre quand on le boit, la valeur intrinsèque ou absolue du vin.

Gérard

Sans rentrer dans le débat, je veux juste signaler que le domaine graillot fait aussi du saint Joseph et pas seulement du crozes même si la guiraude est la cuvée phare.

Oui Quentin je le sais, mais c'est relativement confidentiel. Je l'ai d'ailleurs goûté récemment au domaine et c'était très bon.

Gérard

Sans rentrer dans le débat, je veux juste signaler que le domaine graillot fait aussi du saint Joseph et pas seulement du crozes même si la guiraude est la cuvée phare.

bien pour ça que quitte à comparer des prix, autant le faire sur des appellations comparables en effet.

Bah personnellement, quand on me dit une augmentation de 11€ et une augmentation de 12€, j'ai l'impression que c'est la même mais sur des prix de départ de 10 et 150€ je trouve ça différent.

tu dis une chose et son contraire car j'ai aussi ce raisonnement, à savoir raisonner en valeur absolue d'augmentation (et non en %) et regarder le prix de base car 11€ sur un vin à 10€ grévera moins mon pouvoir d'achat que 12€ sur un vin à 150€ (pour reprendre ton exemple).

Oui oui, ça ne m'empêche pas d'avoir du recul sur la vanité de l'échange.

toutes mes félicitations pour ce recul qui visiblement te place en arbitre du débat au dessus de la plèbe

enzo daviolo écrit: Bah personnellement, quand on me dit une augmentation de 11€ et une augmentation de 12€, j'ai l'impression que c'est la même mais sur des prix de départ de 10 et 150€ je trouve ça différent.

tu dis une chose et son contraire car j'ai aussi ce raisonnement, à savoir raisonner en valeur absolue d'augmentation (et non en %) et regarder le prix de base

Je pense être cohérent: une évolution par rapport à un prix de départ, c'est une évolution en %.

enzo daviolo écrit: car 11€ sur un vin à 10€ grévera moins mon pouvoir d'achat que 12€ sur un vin à 150€ (pour reprendre ton exemple).

Si tu achètes autant de bouteilles de l'un que de l'autre, c'est indéniable. Dans mon cas, j'ai plus de facilité à prendre les vins en dessous de 30€ par 6 et ceux au dessus de 100€ en moindre quantité.

enzo daviolo écrit: Oui oui, ça ne m'empêche pas d'avoir du recul sur la vanité de l'échange.

toutes mes félicitations pour ce recul qui visiblement te place en arbitre du débat au dessus de la plèbe

J'aimerais tellement mais visiblement la place est prise et il ne faut pas venir t'y bousculer.

enzo daviolo écrit: Sans rentrer dans le débat, je veux juste signaler que le domaine graillot fait aussi du saint Joseph et pas seulement du crozes même si la guiraude est la cuvée phare.

bien pour ça que quitte à comparer des prix, autant le faire sur des appellations comparables en effet.

En fait, oui et non... S'il est vrai que les coûts d'exploitation en Crozes et en St Joseph ne sont pas les mêmes, et cela essentiellement à cause de la morphologie des terrains, cela n'explique aucunement la différence d'augmentation des tarifs entre les 2 domaines.
J'ai pris le Crozes de Graillot comme exemple, et c'était une erreur visiblement puisque cela a donné lieu à de la confusion, mais Je peux aussi prendre l'exemple de Christophe Curtat, en St Joseph cette fois, qui entre 2006 et 2014 a vu son tarif domaine passer seulement de 15 à 20€.

Finalement, les réponses sur le fond à la question (merci JLCC et Herbey), évoquent tout le travail spécialement acharné des deux frères Gonon, le passage en bio, les replantations, le rachat des vignes de Trollat (c'est marrant soit dit en passant c'est un vin qu'il m'est arrivé de boire dans les années 90), et sans doute un prix de vente un peu trop bas à cette époque où ils étaient moins reconnus...

J'aimerais tellement mais visiblement la place est prise et il ne faut pas venir t'y bousculer.

tu m'excuseras, mais le seul jusqu'à présent qui a porté un jugement de valeur sur ce débat, c’est toi, pour finir par y participer plus qu'à ton tour, en plus, après l'avoir jugé "polémique", ce que bien sûr tu ne pratiques pas...

Je t'excuse, j'ai bien exprimé mon avis sur l'intérêt de débattre ni du vin ni même de son prix mais des méthodes d'analyse de prix.
Je ne voulais te heurter ni en n'étant d'un avis différent du tien ni en ne considérant pas le thème comme majeur mais visiblement celui-ci te tient vraiment à cœur...
Quand tu ironises sur une position d'arbitre, c'est amusant car c'est une posture que tu ne te lasses pas souvent d'adopter:
pour finir par y participer plus qu'à ton tour,: à te lire, il faudrait que j'attende que tu me donnes un ticket pour avoir le droit d'écrire.

ne t'inquiète pas martin, il m'en faut plus pour me heurter, d'autant que contrairement à ce que tu souhaitais par ton premier message, la polémique me semble intéressante car justement elle exprime des avis différents, le tien était donc le bienvenu comme les autres, moins sur l'aspect moralisateur.
si arbitre il y a ici, je te rappelle que c’est le rôle des modérateurs, ce que je ne suis pas, ça ne t'aura pas échappé en observateur attentif.
Enfin disons que lorsque on a une vision sur un sujet que l'on qualifie de "passion de la polémique", la cohérence voudrait qu'on ne participe pas à ce qu'on dénonce, mais visiblement ce n'est pas ton cas.

Si on reste en St Jo, Gonon augmente mais une réelle constance dans la qualité. Vous prenez un St Joseph de Chave ou de Guigal (hospice), la hausse des prix et le prix initial est en forte hausse.
Les St Joseph sont depuis une 10aine d'année en hausse continue tant qu'en qualité qu'en prix.
Il faut donc voir cela dans un tout.

De plus, en règle général, le Rhône à une augmentation de prix moindre vs d'autres régions malgré le fait que le Rhône se vend de plus en plus à l'étranger.

Revenons sur Gonon, Gonon à toujours été encensé.
Exemple Gault Millau :
17 sur les Oliviers 2005
17.5 sur le rouge 2005
18 sur le rouge 2006, 2008
18 sur les Oliviers 2006 et 2007 et 2008
15 sur les Oliviers 2009 et rouge 2012.
18.5 sur le rouge 2007.

Maintenant devenu 3 étoiles chez RVF.

Etc.

Donc la qualité est là. À titre personnel au delà des guides, je trouve leurs vins vraiment super et dommage que j'en ai pas plus!

Cordialement

enzo daviolo écrit: Enfin disons que lorsque on a une vision sur un sujet que l'on qualifie de "passion de la polémique", la cohérence voudrait qu'on ne participe pas à ce qu'on dénonce, mais visiblement ce n'est pas ton cas.

Chacun a sa lecture et interprète à juste titre ou pas un écrit.
C'était posté en tout petit, pour ma part j'ai interprété cela comme une note d'humour de la part de Martin.

Pour revenir sur le sujet, je trouve intéressant d'avoir différents avis, chacun prenant son parti de nourrir ou pas le débat, sans polémique... Et si on peut y mettre une touche d'humour et avoir un peu d'auto dérision c'est pas désagréable je trouve

Bonsoir,
Dans cette discussion, un aspect n'est pas abordé qui me semble pourtant essentiel : la profonde humanité, gentillesse, générosité et humilité des frères Gonon. Ce propos n'est pas aussi naïf qu'il peut le paraître car, quand on les a rencontrés ou lu les CRs de visites accessibles à tous ici ou ailleurs, on met je crois davantage en perspective l'évolution du prix au regard de la qualité des vins, du travail effectué dans les vignes.
Lors de ma dernière visite au domaine il y a 3 semaines, j'ai interrogé Jean sur les conséquences de la 1ère place lors de la récente dégustation de la RVF. "Pour nous, rien ne change. Le vin est la chose la plus précieuse que nous produisons mais ce n'est que du vin."
Ces paroles me semblent sages. Si on estime que le vin est trop cher, que l'augmentation de prix est trop grande, ce que je peux tout à fait comprendre, personne n'est obligé d'en acheter. En revanche, si la plus grande renommée entraine l'impossibilité de trouver une bouteille à prix décent pour un passionné qui n'a jamais pu goûter les vins de ce domaine, je peux lui en céder une au prix de la propriété.
David Chapot.

David t es vraiment génial.
Entièrement d accord avec toi tu résumes un débat de 3 pages en 5 lignes.

Merci à toi.

Gonon est bien évidemment un grand domaine.
Avec chave pour avoir fait les 2 visites cet hiver c est pour moi les 2 meilleurs saint jo.

Bonjour

Ouvert ce WE une bouteille Les Îles Feray 2015 du domaine Pierre Gonon.

Oeil : sombre avec d'important reflet violine.
Nez : sur une note primaire (fruits noirs : myrtille, mûre) relevé d'une pointe herbacée.
Bouche : encore jeune mais les tanins sont fins et souple. Il y a un côté herbacée de type vendange entière très marquée. Les fruits noirs sont ressentis. Un peu d'amertume du milieu de bouche jusqu'en final. Longueur correcte mais sans plus et fraîche.
Peut-être​ un poil de manque de gourmandise même si dans l'ensemble c'est bien fait.

À revoir dans une petite paire d'année.

Cordialement

Sylvain

Domaine Gonon, Saint-Joseph rouge 2015

Bu sur quatre jours.
Ca me tannait de les goûter! Autant le dire tout de suite, ce vin est une tuerie.
Le nez exprime la belle syrah, gourmande, profonde: fruits noirs, lard fumé, violette... Un vrai péché!
La bouche offre une chair délicate, sanguine, intense, veloutée et pleine de tension et d'énergie contenue.
Une fraîcheur parfaitement intégrée accompagne la richesse du millésime jusqu'en finale; finale qui pourra sans doute se délier complètement avec quelques années.
Bref c'est délicieux en plus d'être une bonne surprise, car pour moi rien (ou si peu) de stricte ou d'austère dans ce vin.

Et grâce au CR de Super-Pingouin je n'ai pas acheté d'Iles Feray et j'ai utiliser mes sous pour racheter quelques St-Jo supplémentaires.

Tu as bien fait contrairement à moi où je me suis dit que les îles Feray me suffiraient et avec les Oliviers. Donc peu du St Joseph rouge que je vais attendre....

Comme quoi il ne faut pas toujours trop réfléchir !!!



Cordialement

J'en discutais ce week end avec un de mes cavistes qui me disais avoir préféré tout récemment les Iles Feray, plus gourmandes, au St Jo... Va comprendre Charles

Jean-Bernard écrit: J'en discutais ce week end avec un de mes cavistes qui me disais avoir préféré tout récemment les Iles Feray, plus gourmandes, au St Jo... Va comprendre Charles

Les goûts ne sont pas universels c'est tout

C'est clair, c'est lui qui m'a vanté (et vendu) le Cristal Closed que j'ai commenté dernièrement!

Bonjour,

Comme le mieux avec les vins des frères Gonon, c'est encore de les boire, voici le compte rendu d'une mini verticale, agrémentée de quelques pirates.
Bien évidemment, les vins ont été servis à l'aveugle, parfois par paire. Ils ont été débouché le midi pour le soir, sans être préalablement goûtés (ce qui aurait sans doute évité quelques petites déconvenues...).

Nous commençons avec 2 blancs servi en paire :



Domaine François Villard - Saint Joseph blanc - Fruit d'Avilleran 2014
Nez discret, un peu végétal, quelques fruits jaunes et de l'amande amère, rapidement gêné par un petit bouchon qui va s'accentuer avec l'ouverture. En bouche, bien évidemment, le bouchon se fait sentir et casse le vin. On peut néanmoins ressentir une bonne fraîcheur citronnée, finissant sur des amers un peu marqués.
A revoir.

Domaine Pierre Gonon - Saint Joseph blanc - Les Oliviers 2010
D'une robe plus dorée que le précédent, le nez est aussi plus généreux sans être non plus exubérant, avec des penchants pâtissiers, laissant venir caramel, miel, frangipane, pêche jaune, fleurs d'acacia, noyau… A l'attaque le vin dévoile une belle ampleur, un beau gras tenu par de beaux amers, d'une belle onctuosité. La finale est assez longue, sur le pomelos, l'encaustique et le fenouil.
Un très beau vin que l'on se plairait à déguster sur un poisson grillé aux petits légumes méditerranéens par exemple.


Place aux rouges :



Domaine Pierre Gonon - Les Îles Feray 2015
Directement les fruits sont là et bien là : du cassis, mais surtout une impression de cerises très noires, accompagnés d'un florilège d'autres arômes, épices, pivoine, une touche lactée rappelant le yaourt, une certaine animalité également… La bouche est à l'envi, croquante, avec une mâche généreuse, fraîche et délicieuse, peu tanique, avec un côté salin salivant qui invite à y revenir, et une finale gourmande sur le duo cassis-cerise.
Quelle belle entrée en matière…




Domaine Pierre Gonon - Saint Joseph 2012
Nez plus sanguin agrémenté d'épices (poivre noir et laurier notamment), fumée, un trait insistant de moka, un autre de violette et d'autres fleurs séchées, une impression de boisé, mais un boisé plutôt végétal que vanillé. La bouche est un peu ferme, d'une matière charnue un peu serrée, comme compressée, aux tanins présents sans excès, avec une fraîcheur apportée par des notes végétales. On retrouve dans la finale, assez longue, ces notes de moka accompagné d'orange sanguine.
A noter que le vin, bon aujourd'hui, se détendra tout au long de la soirée, laissant présager un très bel avenir.

Domaine Pierre Gonon - Saint Joseph 2011
D'une approche plus facile, plus souple, moins torréfié, avec des arômes de fruits rouges plus présents, plus frais aussi. On retrouve violette et notes de fumée, un peu de lierre et de terre, un peu de roses et de menthol. La bouche est d'un bon équilibre, assez soyeux, croquante, avec des tanins légers, moins marqués que dans le précédent. L'ensemble assez sèveux présente une jolie sensation désaltérante, salivante, élégante, avec une finale plutôt florale et végétale.
Un beau vin, plus souple et facile aujourd'hui que le 2012.




Domaine Pierre Gonon - Saint Joseph 2010
Un peu mutique, se livrant mal, on décèle d'abord des odeurs peu agréables de carton mouillé ou de serpillère… Viennent ensuite des notes lardées, fumées, épicées… Enfin le TCA avoue sa présence, plus marqué encore en bouche, et s'amplifiant de minute en minute…
Grosse déception !

Domaine Alain Graillot - Cozes-Hermitage 2010
Du cassis et de la mure en attaque dans un nez généreux, très sanguin, fumée, cuir, des notes de charbon, un bel ensemble élégant et gourmand très "pousse au crime"… Le vin se présente charnu, croquant de fruits, frais et salivant, d'un équilibre sur le fruit qui rappelle, avec plus de structure et d'âge le 2015 du début de la série. La mâche est évidente, ça croque, les tanins sont assouplis, et la finale se donne assez longuement sur la mure, le cassis, le menthol, et cette sensation caillouteuse si plaisante qui appelle le verre suivant…
Très bon vin.




Domaine Pierre Gonon - Saint Joseph 2009
Beaucoup de densité olfactive, un ensemble riche, exubérant et très concentré, sur le lard fumé, l'encre, les épices orientales, la mure, la violette, le chocolat, les olives noires… on sent le soleil, les raisins bien murs, la Provence, on change nettement de registre par rapports aux précédents vins. Certains citeront Cornas, voire même un pirate hors région. En bouche c'est suave et onctueux, d'une grande gourmandise. On retrouve cette sensation chocolatée, beaucoup de puissance, magnifiquement équilibrée par une jolie pointe fraîche d'acidité végétale et une structure tannique bien en place. belle finale douce et ronde sur la mure et le chocolat.
Un très bon vin qui ne cache pas son millésime.




Domaine Stéphane Montez - Saint Joseph - Cuvée du Papy 2006
Nez assez fin et élégant, fruits noirs et rouges, un lardé-fumé délicat, des épices douces, de la rose, d'un équilibre assez classique très bien travaillé, dans lequel il me semble percevoir au loin des notes de boisé-vanillé. Le vin est d'une belle netteté à l'attaque, frais, croquant, bien équilibré et élégant, mais s'amenuise en milieu de bouche pour retomber assez vite.
Bien, mais je reste sur ma faim à cause du manque cruel de longueur de ce vin.

Domaine Pierre Gonon - Saint Joseph 2006
On commence sur une note animale, de la fraise écrasée, cassis, mure, des herbes de Provence, puis les classiques cuir-fumée-violette. Tout cela forme un ensemble assez mesuré, qui commence à donner des signes d'évolution, où les arômes sont fondus et intimement liés, expressif mais pas démonstratif. Belle attaque, plus rustique que le vin précédent, tout en restant dans un registre plutôt fin et équilibré. Les tanins tiennent le vin, précis mais discrets, avec de légers amers et une sensation minérale qui apporte de la fraîcheur. La finale se défend, sans être interminable, avec des notes de menthol, de fraise séchée, de foin.
Très bon vin.




Domaine Pierre Gonon - Saint Joseph 2002
Le nez présente des notes d'écurie (à cette heure nous nous interrogeons sur les différences olfactives entre écurie et étable…), un peu de fumée, du poivre et surtout du lierre. Très peu de fruits. La bouche est maigre, présente une acidité marquée, finissant sur une aigreur végétale désagréable. Bref, 2002 confirme ici sa très basse réputation…


Au final, nous retenons tous un niveau qui approche de l'excellence, et ce dès la gourmandise croquante et charnue des Iles Feray 2015. Le 2009 témoigne pour moi d'une très bonne interprétation du millésime, le 2006 d'un certain classicisme de l'appellation, les 2011 et 2012 d'un travail qualitatif remarquable.
Les Olivier 2010 fait pour moi partie de ce qui se fait de meilleur en blanc sur l'appellation.
Bon, évidemment, une grande déception face au 2010 bouchonné, d'autant que le Crozes de Graillot qui lui était confronté s'est montré magnifique.
La confrontation sur 2006 face à la cuvée du Papy a pour moi laissé cette dernière largement en arrière.
On se doutait enfin que le 2002 n'avait que peu de chance d'être une merveille... Il y a bien sûr l'exception de la Geynale 2002 de Robert Michel, mais les bonnes surprises restent bien rares sur ce millésime.

Merci à Pierre et Jean Gonon pour ces moments de plaisir.

Domaine Pierre Gonon, Les îles Feray 2015

Ouvert et goûté pour lui-même ce midi. Nez superbe de syrah du Rhône septentrional, fruits noirs, poivre, touche florale, c'est très pur et ça invite indéniablement à y tremper les lèvres.
La bouche est mûre, séveuse, salivante, d'une belle gourmandise. C'est à mon sens un vin profond, complexe dont les arômes se déroulent sans discontinuer de l'attaque à la finale de longueur très correcte. Là encore on a l'impression d'un vin très pur et remarquablement fait, cassis, mûre, poivre, touche florale bien présente, équilibre souverain, un vrai coup de coeur en ce qui me concerne, j'adore ce style de syrah plutôt traditionnel.
Bien sûr à ce stade les tanins accrochent un peu, l'aromatique est encore un peu sur les arômes primaire mais c'est tellement bon et abouti que ce serait dommage de s'en priver...je n'ai pu en avoir que 2, ça va être compliqué de faire attendre la seconde!

Bien à vous

Édit: ce soir, le vin n'a pas vraiment bougé, seules quelques notes réglissées bien agréables sont apparues en milieu de bouche, ce qui ne gâche rien. Toujours aussi délicieux

David

Gonon - Saint-Joseph rouge 2011 : très sombre, beaucoup d'olive au nez, de l'anchois, des fruits noirs. Bouche très fraîche, tendue, fruitée, pleine d'olive, tanins fins, pas très concentrée, mais très longue. Après un superbe 2012 l'an dernier, Gonon fait coup double. TB+.
En savoir plus sur lapassionduvin.com/f...

Bonjour

Juste pour infos, bu un Gonon Les Oliviers 2011 qui a totalement surpassé un Guigal ex-voto blanc 2007 sur un poisson en papillote au BBQ. Fin, florale, fruité avec une superbe acidité liée à une rondeur tactile.
Vraiment super.

Désolé pour le CR succinct mais un vrai plaisir gustatif et gastro ce vin.
Le Guigal était plus en retrait même si il en avait plus sous la pedale mais plus à moyen terme.

Cordialement

Domaine Pierre Gonon - Saint Joseph 2013

Trouvé à 75 euros au resto de l'Ermitage de Corton il y a quelques jours. Vu la spéculation autour de ce cru, c'est devenu pas tellement plus cher que les sommes atteintes régulièrement aux enchères (seule opportunité qui reste à ceux qui n'ont pas la chance de capter les rares offres sur internet, et n'ont pas de caviste pour leur en mettre de côté).

Le vin accroche un peu au départ. Il lui faut vingt bonnes minutes pour se détendre. Après on arrive sur quelque chose d'assez concentré sans être lourd, riche, sanguin, élégant, avec un beau fruit et une amertume pour le côté classe.
Certainement un cran au-dessus du Silice 2014 (mais lui ne coûte "que" 20 euros), notamment sur la profondeur et la précision, mais je n'ai pas non plus eu le sentiment de boire un vin tellement au-dessus, et qui mériterait tout ce tapage. A 40 euros ce serait déjà bien payé, et il y a beaucoup de beaux bébés dans la région pour ce prix-là. Serait-ce l'inexorable hausse tarifaire des crus de Chapoutier qui aurait reporté les amateurs dépensiers sur Gonon ?

Cela dit, j'ai prix beaucoup de plaisir, c'est indéniable, et je pense qu'il a tout pour donner encore plus dans quelques années.