VERTICALE DE CHAVE : au nom du pere et du fils
Repas de fin d'annee de notre club de vin a SETE : verticale de Chave en rouge et blanc précédée d'un champagne William deutz 96 avec en finale une mini verticale de Coutet ...
Apéritif :
Samosas de thon rouge , Blinis de saumon et Carpaccio de saint jacques en gratin .
Champagne Cuvee William Deutz 1996 :
A grande année , grand vin
Celui-ci ne déroge pas à la règle . Il affiche une couleur jaune clair , aux reflets jaunes , disque brillant et bulles fines . Le premier nez est sur le grillé , la pomme tatin puis évolue sur les fruits jaunes surmuris ; on peut le caractériser de raffiné . La bouche est ample , distinguée voire racée avec des notes de compote de fruits , puis de minéral . Très long , un vin en devenir . 17/20
Le saumon écrase le vin , le thon n’apporte rien , l’accord est parfait avec les saint jacques . C’est un vin élégant et raffiné pour esthètes .
Entrée :
Langoustines en pate de Kadaif , concassée de tomates , olives et huile au basilic
Gerard Chave blanc 2001 :
Robe jaune soutenue , aux reflets jaunes et au disque brillant . Belles jambes . Nez intense , de cire d’abeille , de citron confit , et de noix verte . A l’agitation , pointe iodée . En bouche , le boisé est bien intégré , avec un gras opulent , un équilibre serein . La bouche dévoile des notes de fruits jaunes , de mirabelle , avec une finale menthol et épices . Beaux amers . Longueur de 11 caudalies . Excellent 16.5/20
Le vin s’accorde bien avec le plat
Gerard Chave blanc 1998 :
Robe du même jaune , mais le nez est plus sur la retenue et plus évolué aussi avec des flaveur sd’écorce d’orange , de résine puis de verveine et de rose . Un tel panel aromatique est beau ! tout simplement . La bouche est grasse , sapide , vive malgré une faible acidité : elle finit sur la noisette , les fruits secs . La aussi la longueur est imposante . 17,5/20
Le vin se marie très bien avec le plat
Gerard Chave blanc 1996 :
Vin présentant des notes légèrement plus évoluées autant à la vu qu’au nez : notes d’encaustique , de cire , de miel , de vieil or puis de fougère . La bouche est ample sur les fruits jaunes surmuris , le cédrat , le miel d’acacia avec une finale très épicée . Vin moelleux , dans un cocon , avec une acidité très basse . Très bien 17/20
Le vin parait un peu écrasé par la puissance du crustacé mais l’accord reste correct .
En résumé , ces trois vins ont plusieurs propriétés communes : ils possédent tous une couleur d’un jaune soutenu comparable , des structures semblables avec un gras étonnant et une acidité faible mais qui n’en fait pas des vins lourds ou pesants .
Plat de poisson :
Turbot de ligne cuit au plat , purée de topinambours et jus de coquillages
Gerard Chave blanc 1995 :
Couleur jaune soutenue , aux reflets jaunes . Le nez est moyennement intense sur les fruits confits , le bonbon , puis le curcuma . La bouche est sur le grillé , le beurre frais , le pain au lait évoluant par touches successives sur les fruits jaunes , la pêche au sirop . C’est un vin dense , moelleux démonstratif : quelle qualité ! 18.5/20
L’accord parfait avec le turbot cuit al dente ! rehaussé par les petites palourdes autour . Le bonheur est dans l’assiette ….
Gerard Chave blanc 1994 :
Robe identique au 95 mais avec un prmeier nez déplaisant , cartonné , cendre froide mais qui disparait à l’évolution pour laisser place à des notes torréfiées . La bouche est nettement plus intéressante sur des notes de fleurs blanches , de rose puis de beurre fondu et de miel d’acacia . Longueur moyenne . Assez bien 15/20
L’accord reste moyen comme le vin ….
Gerard Chave blanc 1991 :
Couleur jaune soutenu sans reflets d’évolution , disque moyennement brillant . Le nez est dur , sur l’asperge , le carton mouillé : horrible mais vite évanescent ( réduction probable ) pour laisser place à des flaveurs de miel , des fleurs fanées . La bouche reste vivace sur les fruits jaunes compotés puis confits , la tarte tatin puis les épices douces en finale . Très bien 16/20
Accord correct
Pour cette seconde série , le millésime 95 est l’hermitage blanc le plus réussi .
Plat de viande :
Noisette de chevreuil sauce grand veneur , pomme rate aux truffes :
Gerard Chave rouge 2001 :
Robe rubis pourpre , dense aux reflets noirs et au disque brillant . Premier nez de suin , de cour de ferme , de fourrure évoluant sur les petits fruits noirs . La bouche est puissante avec des tanins soutenus mais déjà fondus ; trame impressionnante , rectiligne sur la compote de fruits noirs , la griotte , la vanille des iles . Sur un boisé parfaitement intégré ce vin finit réglissé avec plus de 13 caudalies . 17.5/20
Le vin n’est pas encore assez « mur » pour le plat
Gerard Chave rouge 1995 :
Robe noire , opaque , disque moyennement brillant . Nez retenu , sur les fruits noirs , le lard fumé , la copa , original . Bouche soyeuse , la aussi retenu mais puissante a la fois , avec des notes terriennes , sur la griotte , le cassis , les fleurs rouges , pivoine , violette . Très beau . 18/20
L’accord avec le plat et les truffes est parfait !!
Gerard Chave rouge 1994 :
Robe plus claire que le vin précédent , avec quelques reflets d’évolution . Nez sur les fruits noirs , assez simple . Bouche gouleyante , soyeuse , sur le fruit frais , sous-tendu par une bonne acidité et une finale sucrée . C’est un vin dans sa plénitude mais qui a une garde prévisible plus courte que son prédécesseur . Très bien 17,5/20
Accord moyen ,le gibier écrasant un peu le vin
Ces 3 vins présentent une finesse , une qualité de tanins indéniable , un équilibre magistral et une acidité qui leur permet de s épanouir dans la sagesse .
Gerard Chave rouge 1997 :
Robe rubis pourpre ,reflets rouges . Nez sur les fruits rouges , la mure , puis la prune à l’eau de vie . L’évolution est marquée par des notes éthérées et de vieux fut dérangeantes . La bouche tranche , paraissant très jeune avec une acidité marquée , un petit déséquilibre , de notes herbacées , puis de fruits rouges . C’est un vin qui n’évoluera pas , marquant la faiblesse du millésime . Assez bien 14,5/20
Gerard Chave rouge 1998 :
Vin de couleur rouge sombre aux reflets rouges et au disque brillant . Belles jambes . Le premier nez est dense , sur les fruits noirs , les baies . La bouche est au diapason , sur une structure tannique très forte mais avec un grain fin , un équilibre haut , une finale suave sur la réglisse et le minéral . Très concentré et long , il exprime la puissance de l’hermitage . Vin de garde . 18/20
Gerard Chave rouge 1999 :
Y a-t-il mieux que le 98 ?? oui ; le 99 arbore une robe noire , aux reflets noirs , au disque éclatant de jeunesse . Aucune trace d’évolution . Le nez est sur la retenue , concentré , sur le lard fumé , les herbes de provence , les épices , le cumin . On pourrait évoquer une cuvée des Célestins d’Henri Bonneau tant le nez est original , oriental . C’est superbe ! La bouche remet le dégustateur dans le droit chemin , avec des arômes de fruits rouges , de cassis , de minéral , de baies sauvages puis de truffe noire . L’équilibre est magistral avec des tanins fins , soyeux , une acidité marquée et une finale qui … n’en finit pas sur les épices . Quelle splendeur ! Une pai de 50 secondes qui vous enrobe le palais et vous laisse perler quelques larmes de plaisir . Un vin pour hédoniste et pour égoiste .
Le plus beau vin de la soirée . 19/20
Cette deuxième série de rouges prouve encore une fois le bonheur que l’on a à déguster les grands vins rhodaniens comme les 98 et 99 de Chave .
Fromages affinés
Les blancs notamment le 95 s’accorde bien avec le pelardon frais et le brillat savarin
Desserts :
Gratin d’oranges , pomme tatin et son sorbet , mousse de marrons
Château Coutet 1997
Robe jaune pale , reflets clairs et disque brillant . Le nez est baroque avec des notes de foin coupé , séché , de fruits secs (amande , noix de pécan ) , de patisserie . , de fumé et de pierre à fusil . Magnifique . La bouche très botrytisée , avec un roti parfait ; tendue , avec une belle acidité et des épices en finale ( gingembre , iode ) . Excellent 18/20
Superbe sur le gratin d’oranges
Château Coutet 1976 :
Robe étonnamment jeune , jaune , aux reflets jaunes . Nez sur le pain beurré , les fruits jaunes compotés , le miel de fleurs .La bouche est majesteuse , sur le caramel , les épices douces , le safran , les zestes d’orange , l’abricot rôti . La bouche est suave , enrobée , avec un moelleux ample . La finale , nerveuse , pointe une note de réglisse Très beau .Vin en devenir . 17,5/20
Très équilibré avec la pomme tatin
Château Coutet 1947 :
Robe ambre , avec des reflets orangés , un disque moyennement brillant . Le nez est complexe sur le triple sec , sur la tarte de kumpkats confits évoluant sur des notes étonnantes de verveine , puis de café . La bouche reste acide , avec des notes d’encaustique , de beurre fondu , d’écorce d’orange sanguine , de caramel . L’équilibre est bon et le vin ne semble pas fatigué . La finale reste torréfiée , sur le biscuit . Très beau . 17/20
Un plaisir avec la mousse de marrons
Ce Barsac dévoile au fil du temps une structure très puissante , avec des flaveurs originales portant sur les épices , les fruits secs , le turron . C’est un vin de garde qui s’affirme sur 30 années sans broncher .