Philippe,
Alors là, vraiment je suis désolé..., , je vous ai envoyé un MP.

J'étais loin de me douter que vous interveniez sur le forum LPV....donc je croyais que quelqu'un s'était permis de copier vos propos.
Je vous remercie sincèrement de votre réponse à ma question...

Luc,
Effectivement je suis sur que Philippe maitrise parfaitement l'appellation...et comme j'ai acheté en primeurs 2007 toute la gamme de TL je vais me régaler...

enzo d'aviolo écrivait:

---

>
> Pour le TGJP, si j'aime les vins du domaine Pierre
> André comme eux, je crois les aimer uniquement
> pour le plaisir qu'ils m'apportent, et
> certainement pas parce qu'ils sont bio et bioD,
> mention dont le domaine ne parle d'ailleurs
> jamais, ce qui me plait beaucoup entre
> parenthèse!
>

Bonjour,
Je ne sais pas ce que viens faire la remarque sur la bio et la bio-D concernant le tgjp, mais je sens chez l'auteur du post de bien mauvaises ondes.
Pour ce qui concerne les rapports du domaine Pierre André à la biodynamie, je propose pas moins de 4 remarques. D'une part, mes bouteilles de Pierre André portent une grande contre-étiquette consacrée à son label bio-d. D'autre part, le domaine Pierre André est membre de Renaissance des appellations. De plus, Pierre André est le seul Châteauneuf-du-Pape commercialisé dans le réseau Biocoop. Enfin, au cours de mes deux visites du domaine, Jacqueline André et son père se sont toujours montrés particulièrement explicites sur leur conduite en biodynamie du domaine.
Comme disait Lénine, "les faits sont têtus".
a+
pierre-alain benoit

Il est toujours possible de tromper son monde, mais je lis depuis trop longtemps les CR du Tgjp pour être dupe.
Et je confirme que si on ne lui parle ni bio ni bioD, Jacqueline André ne met jamais en avant cette pratique. Mais pas étonnant que tu l'ais vu comme tu souhaites l'entendre, personnellement j'y suis habitué.
La contre contre étiquette consacrée au label bioD est tout récente alors que le domaine est labellisé depuis 92 et a été apposé à la demande d'importateur en mal de markéting et absolument pas par la volonté du domaine (pour le savoir, il suffisait de poser la question à Mme André)! Il est bon de rectifier quelques contre vérités.

enzo d'aviolo écrivait:

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> La contre contre étiquette consacrée au label bioD
> est tout récente alors que le domaine est
> labellisé depuis 92 et a été apposé à la demande
> d'importateur en mal de markéting et absolument
> pas par la volonté du domaine (pour le savoir, il
> suffisait de poser la question à Mme André)! Il
> est bon de rectifier quelques contre vérités.

Bonjour,
Après un petit tour dans ma cave, j'ai pu constater que mes 1998, 2000, 2001 et 2004 portaient bien cette contre-étiquette pleine de sens ("toute récente" ). Pour ce qui concerne le fort attachement du domaine à la bio, je ne peux que confirmer.
Au sujet du style des vins, je comprends la remarque de Circle. On rencontre des vins assez libres, très naturels dans leur expression, mais des maturités assez poussées, porteuses d'alcool et d'une sensation de sucrosité (encore l'alcool ?). Au final, c'est plutôt un Châteauneuf-du-Pape de saison hivernal à associer à un plat puissant (civet ou daube) ou riche en sucre (tagine, pastilla...).
a+
pierre-alain benoit
a+
pierre-alain benoit

Le domaine vend encore tous les millésimes depuis 98 jusqu'à 2006 (2002 et 2003 épuisés, et 98 encore en toute petite quantité). Aussi les caves parisiennes n'étant pas les caves vigneronnes, l'humidité y est généralement importante et les étiquettages proches des mises en ventes afin d'éviter leur dégradation. Voilà pourquoi sur les bouteilles actuelles de millésimes anciens, la mention de la certification figure. Je n'ai plus en tête la date d'aposition de la certification sur les étiquettes que m'avait indiqué Madame André, mais je confirme donc qu'elle ets récentes (aux environ de 04).
Que sont des vins "libres"?
Je précise que le domaine souffre normalement. Rien de "nature" dans ces vins

Pierre André est quand même plus proche du "nature" que bien d'autres domaines très réputés de l'appellation. Et je comprends personnellement très bien le côté "libre" des vins de ce domaine par rapport à la moyenne de Châteauneuf. Ne pas s'en rendre compte me paraît assez étonnant

Philippe

Oui bien sûr Philippe, mais je n'ai pas tes talents! ce qui ne me dit pas ce que c'est que "libre"!
Ceci dit il facile de supposer, mieux de discuter avec le vigneron, ça permet d'avoir les "vraies" info et non ce que l'on souhaite entendre.

Ça tombe bien, j'y vais la semaine prochaine

Mais j'ai déjà dégusté à de nombreuses reprises ces vins et rencontré plusieurs fois Jacqueline André sur des salons... "nature"

Philippe

Comme quoi ce terme "nature" veut tout et rien dire, car elle te confirmera ne pas se passer de soufre.

Pour moi "nature" n'a jamais voulu dire "sans soufre", du moins dans sa version absolutiste.

Philippe

comme "libre", ce serait interessant que tu nous donnes ta version de "nature" alors.

C'est vrai qu'il y a des mots utilisés dans les CR qui sont assez nébuleux. je ne reviendrai pas sur minéral, mais nature et libre en font assurément partie, je vois aussi vibrant, profond dont on a parlé il y a peu, mais il y en a certainement d'autres. Tout cela mériterait bien un petit sujet...

Luc

Luc,

"Enorme" terminerait bien la liste... X( Juste avant raton-laveur !
Amicalement

JL

Je me doute que ce j'écris plus bas peut ne pas correspondre à ce que les intervenants précédents ont voulu dire. Les définitions suivantes sont tirées du Dictionnaire de la dégustation des vins (Editions BPI)

libre : non défini - y compris dans le dictionnaire de la langue du vin (CNRS éditions), le Voyage au pays du vin (partie les mots du vin) chez Robert Laffont et Histoire du vin (partie dictionnaire) chez Larousse In Extenso.

nature : qualifie un vin tranquille, avec un dégagement de gaz carbonique quasiment nul (surpression inférieure à 0,5 bar) par opposition à un vin effervescent.

profond : qualifie de façon laudative un vin présentant à l'oeil une teinte de robe très dense ; qualifie de façon laudative un vin présentant au nez un bouquet d'arômes complexes, riches et intenses.

vibrant : non défini - y compris dans le dictionnaire de la langue du vin (CNRS éditions), le Voyage au pays du vin (partie les mots du vin) chez Robert Laffont et Histoire du vin (partie dictionnaire) chez Larousse In Extenso.

NB : il y a des dizaines de dictionnaires que je ne possède pas, mon post est donc tout à fait critiquable.

Je ne suis pas un fan des dictionnaires. Si des qualificatifs n'ont pas de définition générale, ils en ont pour ceux qui les utilisent.

Même pour les mots dont la signification générale est connue, j'imagine très bien que pour chacun d'entre nous la signification (ou la perception) n'est pas toujours la même.

Qui n'a pas dégusté un vin en énonçant des commentaires type "arômes de sous-bois" ou "épices"...
"Sous-bois", est ce la même signification pour moi que pour mon voisin (pour moi humus, champignons, rosée du matin, feuilles mouillées...) ?
"Epices" : Vu le nb d'épices différentes...Pfff. est ce poivre ou paprika ??

Tout ceci pour dire qu'à mon humble avis (et ce n'est que cela), il est inutile de tout vouloir qualifier ou définir.
Je me plais plus à essayer de deviner ce que l'autre a perçu...sans garantie.

Un intéressant article de Decanter sur le millésime 2007 en Rhône Sud où des doutes sont émis sur sa capacité de vieillissement.

www.decanter.com/arc...

oenoJB écrivait:

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> Je ne suis pas un fan des dictionnaires. Si des
> qualificatifs n'ont pas de définition générale,
> ils en ont pour ceux qui les utilisent.
>
> Même pour les mots dont la signification générale
> est connue, j'imagine très bien que pour chacun
> d'entre nous la signification (ou la perception)
> n'est pas toujours la même.

Sans volonté de polémiquer, je dirais que, tâtonnant dans ma démarche de découverte des vins, après quelques cours d'oenologie, j'éprouve plutôt le besoin de fonder le peu d'analyse de vin que je fais sur des piliers solides (les dictionnaires ou livres sur la dégustation). Alors c'est vrai que lorsqu'on apprend l'anglais, le plus efficace est de partir travailler en Angleterre, plutôt que de se plonger dans les bouquins. Mais ça aide bien.
Cordialement,
Bruno