Jean-Luc,

nous nous retrouverons dans 10 ans
Pas besoin d'attendre aussi longtemps, relis ma remarque sur l'acidité et sur l'équilibre actuel de certains vins.

Je ne sais pas si tu avais eu la possibilité de déguster le millésime 91 Rhône Nord à sa sortie
Non, mais quel rapport avec le 2001 ?

Je ne veux plus participer à ces soirées dégustations
Un éventail de la production, à l'aveugle, ça ne me semble pas la plus mauvaise manière de juger un millésime ...
Mais chacun voit midi à sa porte.

Si vous avez la possibilité , je vous conseille de préparer une soirée Bourgogne 06 ...Suite à mon dernier passage chez Trapet , je pense que cette soirée pourrait être instructive et j'aimerais bien connaitre vos avis sur ce millésime ...je n'ai pas reconnu ces vins lors de mon dernier passage .
Les belges sont téméraires, ils ont même dégusté des Chablis 2005 !
Pas de lien avec notre dégustation du Rhône 2001 mais néanmoins, je n'ai aucun souci ni aucune crainte à en organiser une, ... mais pas dans 15 ans non plus !

Quant aux 1983 de bourgogne, effectivement Trapet (que je n'ai pas dégusté) doit être l'exception qui confirme la règle.

Olivier

Enzo,

Statu quo pour la Sereine Noire après 24 heures de carafe.

Un beau nez, agréable, un peu marqué par l'élevage, mais soigné.

En bouche, de la matière, de la profondeur, des tannins pas trop rugueux, et une acidité correctement maîtrisée.

Pour moi, un des trois meilleurs vins de la dégustation!

Le seul de ces vins que j'ai bu ces derniers mois est Jamet CR 2001 ( 2bts )

Loin de ces résultats médiocre. Sans le porter au pinnacle, je le situerais dans la zone 16-16,5 .

Si ce n'est ni le temps (orageux ?), ni la conservation , ni le transport, je ne vois plus que la période de dégustation ???

Une constatation que l'on a fait de nombreuses fois lors de nos dégustations au club... où certains jours tout se goûte bien, et d'autres où l'on regrette de ne pas être resté chez soi plutôt que d'affronter la médiocrité générale des vins proposés. Cela nous a mené vers une discussion où des pistes ont été citées et dont je vais citer quelques exemples:
Parmi les pistes envisagées, certaines sont quantifiables facilement comme la météo (température, pression, vents dominants...) ou les phases lunaires (il y en a sûrement beaucoup d'autres).
D'autres paramètres sont nettement plus difficiles à appréhender: cycles hormonaux, empathie, fatigue, humeur, effets de groupe/mimétismes, influences telluriques, pollens...

Difficiles d'établir une corrélation entre ces paramètres (et beaucoup d'autres encore) et le fait de bien gouter les vins... d'autant que cela se combine avec les phases de fermeture du vin lui même.
Tout ça pour dire que Jamet 2001 c'est quand même souvent trés bon

merci Laurent.

Cela nous est déjà arrivé quelques fois effectivement où l'ensemble des vins (ou presque) se goûtaient mal. Je pense en particulier à notre séance Bordeaux rive droite 2003 qui s'était révélée tout aussi catastrophique que celle-ci.
Le problème, comme je l'ai déjà dit, c'est que les autres vins proposés avant et après cette série de 2001 s'en sont plutôt bien tirés, on peut donc difficilement incriminer la température, les vents dominants, la pression atmosphérique, la phase de la lune, les influences telluriques, les cycles hormonaux (de qui ?), le mauvais caractère de ma femme, mon degré de constipation, la couleur de mes chaussettes ou le signe astrologique de mon dentiste...
On peut en penser ce qu'on veut, je pense qu'il est difficile de contester, du moins pour ceux qui ont participé à la séance, que le millésime 2001, dans cette région, est marqué par une (très) forte acidité. Cette acidité à gêné tous les dégustateurs présents et au quinzième vin, ça devenait vraiment pénible.
Il est tout à fait possible que, prises isolément et en mangeant, certaines bouteilles mériteraient des notes plus élevées, personne ne le conteste et il ne faut pas se braquer sur les notes. Je retiens le style général du millésime, qui est très clair, qui n'est pas celui que je préfère et qui n'a à mon sens aucune raison de s'améliorer à la garde.

Luc

c'est bien Luc, tu as bien compris le sens de mon intervention... on peut trouver mille paramètres potentiellement influents, du plus raisonnable au plus fumeux... mais difficile d'eccarter le fait que certains jours ça se goûte bien, et d'autres mal. Serait il acceptable que l'influence de la météo rende les caractéristiques particulières d'un vin (acidité, tannins...) plus ou moins acceptables par nos palais, ou bien fasse plus ou moins ressortir le fruit?

Tu dis que c'est dû au style du millésime. Et comme par hasard cela vous a paru rédhibitoire à tous le même soir, alors que d'autres soutiennent que le millésime est excellent, et que certain de ces vins sont grands. Il serait intéressant que vous refassiez cette dégustation dans d'autres conditions avant de conclure que le millésime ne vaut rien dans cette région.

Pour finir, si la météo te semble vraiment trop fumeux comme argument, peux tu vraiment exclure un effet de groupe induit par les premiers grimaçant?

Je ne dis pas que le millésime ne vaut rien dans la région, je dis qu'il est marqué par une forte acidité et que cette acidité nous a tous fortement gênés ce soir là. Il y a certainement des facteurs qui sont intervenus dans l'appréciation plus ou moins forte de cette acidité, mais le fait est qu'elle était là et qu'elle était indiscutable.
Je ne doute pas que dans d'autres conditions ces bouteilles peuvent mieux se goûter, d'autant que j'ai moi-même affirmé avoir déjà bu plus de la moitié d'entre elles à un niveau (nettement) supérieur.
L'effet de groupe je n'y crois absolument pas dans le contexte de cette dégustation ; il peut jouer dans la désignation du ou des meilleurs vins de la soirée, mais certainement pas dans l'appréciaiton du style général du millésime, qui était évident.

Luc

""Je retiens le style général du millésime, qui est très clair, qui n'est pas celui que je préfère et qui n'a à mon sens aucune raison de s'améliorer à la garde.""

Il me semble avoir lu les mêmes remarques pour la Bourgogne 2001 ...mais pas chez luc : .

Sur certaines cuvées de 2001 en Rhône Nord , je veux bien partager l'avis de nos amis Belges : Cuilleron " Serines ( acidité et trop de bois ) Gérin " Grandes Places" ...( j'ai regretté d"avoir acheté ces deux vins ) ..mais je reste confiant pour Jamet- Clape- Graillot ....il suffit de déguster certains 91 pour rester optimiste ( millésime très classique au départ qui donne de divines bouteilles.

Jean-Luc,si tu veux bien me céder un jour des Grandes Places de Gérin...

Je suis preneur!

Nous en parlions hier soir avec François qui bosse chez le maître de l'Hermitage, il nous parlait d'une phase de fermeture de 3 à 4 ans. Il tenait à rappeler que le millésime 2001 reste néanmoins doté d'une forte acidité et concèdait que cela reste un beau millésime équilibré.

Il n'a pas internet, je le relaye ici.

Miggy,

Tu fais bien de rappeler ces facteurs ...

Je me retrouve bien dans les notes de Christophe Jallot sur Clape 2001 et Jamet 2001.

Je rappelle aussi avoir bu avec les parisiens 2 vins magnifiques : Jamet Côte Brune 2001 (confirmation lors de la verticale IVV) et Turque 2001.
Ce soir-là, La Landonne 2001 de Gerin se goûtait mal, dans un profil acariâtre en effet (acidité, manque de chair).

Je rappelle aussi que le GJE a je crois mal goûté ces vins (qui étaient alors distancés par les syrahs suisses).

Voici pour info mes cotes, que je n'avais pas sous la main lorsque j'ai écris mon précédent message ce W-E :

Les blancs :

1. Chapoutier - Hermitage Mure de Larnage 2001 : 12,5/20
2. Guigal - Condrieu La Doriane 2001 : 14,5/20

Les rouges :

1. Delas - Hermitage Marquise de la Tourette 2001 : 10/20
2. Alain Graillot - Crozes Hermitage La Guiraude 2001 : 13/20
3. Domaine des Rémizières - Crozes Hermitage cuvée Christophe 2001 : 12/20
4. Domaine Coursodon - Saint Joseph L'Olivaie 2001 : 14,5/20
5. Pierre Finon - Saint Joseph Le Caprice d'Eloïse 2001 : 15/20
6. Domaine du Colombier - Crozes Hermitage cuvée Gaby 2001 : 14,5/20
7. Domaine Jamet - Côte Rôtie 2001 : 14,5/20
8. Château d'Ampuis - Côte Rôtie 2001 : 15,5/20
9. Thierry Allemand - Cornas Reynard 2001 : 13/20
10. Clape - Cornas 2001 : 12,5/20
11. René Balthazar - Cornas 2001 : 13/20
12. Guigal - Saint Joseph Lieu-dit Saint Joseph 2001 : 13/20
13. Chapoutier - Cornas 2001 : 14,5/20
14. Mathilde et Yves Gangloff - Côte Rôtie La Sereine Noire 2001 : 15/20
15. Domaine des Rémizières - Hermitage cuvée Emilie 2001 : 14/20

Bonjour,

Tout d’abord, je voulais remercier Laurent ainsi que son épouse pour leur accueil.

Je me réjouissais à l’avance de cette soirée, car c’est une région que j’apprécie et que je n’ai pas eu l’occasion de déguster souvent, surtout autant de belles étiquettes sur ce millésime.

Mais comme chaque fois que je me réjouis, ça se passe souvent mal, ça n’a pas raté cette fois-ci.
J’ai noté plutôt les vins pour leur harmonie et le plaisir immédiat que pour leurs ressources à affronter le futur. Je ne pense pas avoir jugé les vins d’une manière différente que mes partenaires, de ce fait je ne vous apprendrai rien de nouveau que ce qui a déjà été dit.

La fin de soirée a rattraper le début même si comme certains l’on fait remarqué, certain vins ont été dégustés trop jeune, mais bon sang ne saurait mentir, quel plaisir !

Les blancs :

1) Hermitage Mure de Larnage. Maison Chapoutier. 12/20.

La robe est jaune or à reflets verts.
Le nez est sur la poire, les fruits blancs, légèrement épicé, mais ce qui dérange vraiment c’est cette touche d’oxydation.
En bouche, cette touche est présente également, le vin est relativement rond mais avec une acidité assez marquée qui dérange et qui le déséquilibre. De plus c’est court et amer sur la fin de bouche.

2) Condrieu la Doriane. Maison Guigal. 14,5/20.

La robe est jaune or soutenu.
Au nez, je ne perçois que du grillé, très torréfié, en un mot que de l’élevage.
Le grillé-boisé est très présent également en bouche, mais le vin a du volume, de la matière et une belle finesse, très belle longueur et bel équilibre. Par contre j’ai des doutes sur le fait qu’il digère un jour son boisé ?

Les rouges

1) Hermitage Marquise de la Tourette. Maison Delas. 11/20.

La robe est jeune, de couleur pourpre, soutenue.
J’aime bien le nez qui est fumé, un peu animal, encre, légèrement épicé.
Par contre la bouche est fraîche mais trop saillante, un manque de corps évident, qui met à mal l’équilibre, par de beaux arômes de pruneau, de cerise noire, la longueur est belle.

2) Crozes-Hermitage la Guiraude. Alain Graillot. 10/20.

La robe est grenat très soutenue.
Le nez est subtilement épicé, boisé, mais s’exprime peu.
L’acidité est très marquée, sur les fruits noirs un peu compotés, sur la fumée, les tanins sont encore marqués, ici aussi un manque évident de corps qui déséquilibre le vin.

3) Crozes-Hermitage cuvée Christophe. Domaine des Rémizières. Non noté.

La robe est pourpre grenat, soutenue mais avec une évolution.
Le nez est sur le pruneau, une oxydation très marquée, de la figue, c’est mal parti…
Après l’avoir mis en bouche, ce vin est clairement oxydé, je n’irai pas plus loin.

4) Saint-Joseph l’Olivaie. Domaine Coursodon. 14/20.

La robe est magnifique, noire, très soutenue, avec des reflets encore violacés.
Au nez, se sont de beaux fruits noirs compotés, très mûr, léger épice mais discret.
En bouche, il y a une belle fraîcheur sur l’entrée, avec un vin encore tannique, belle syrah bien typée, grande longueur, bel équilibre même si la fraîcheur est un peu excessive, le vin est suave et fini sur la réglisse.

5) Saint-Joseph le Caprice d’Héloïse. Pierre Finon. 13/20.

La robe est pourpre soutenue, peu d’évolution.
Le nez légèrement cassis, une touche épicée, réglissée, léger boisé.
Belle suavité ou le cassis ressort également, mais l’acidité dérange de nouveau, la longueur est belle et termine sur la cerise noire.

6) Crozes-Hermitage cuvée Gaby. Domaine du Colombier. 11,5/20.

Robe très jeune, soutenue, pourpre violacé.
Un nez sur la fumée le végétal, grillé, un nez qui ne me plait pas.
Très viandé, café, en bouche, l’acidité est très marquée, avec un goût âcre pas très élégant, la longueur est moyenne finissant sur de la verdeur et des tanins encore marqués.

7) Côte-Rôtie. Domaine Jamet. 14,5/20.

Belle robe pourpre, soutenue.
Le nez est légèrement épicé, floral, du fruit, léger boisé torréfié.
La bouche est fluide, le boisé se ressent également, le vin a encore des tanins mais ils sont ronds, l’acidité est ici toujours présente mais moins marquée par un supplément de corps de carrure, la longueur est moyenne.

8) Côte-Rôtie Château d’Ampuis. Maison Guigal. 15,5/20.

Robe pourpre grenat moyennement soutenue.
Le nez est boisé, sur les fruits noirs mûrs, un peu torréfié, une touche florale.
Beau fruit en bouche ou le boisé est présent également, légèrement kirsché, l’acidité est mieux contrebalancée, la finale fruitée est longue et belle, légèrement viandé.

9) Cornas Reynard. Thierry Lallemand. 12/20.

Robe pourpre, léger violacé.
Un nez discret, floral, sur la cerise, un peu épicé.
L’entrée de bouche est suave, mais tout de suite l’acidité reprend le dessus, le vin finit court.

10) Cornas. Auguste Clape. 10/20.

Robe pourpre violacé, très soutenue.
Pour moi le vin est légèrement liégeux au nez, il s’exprime peu sauf une touche réglissée.
En bouche, l’acidité et les tanins sont marqués, asséchants, peu de longueur. Ce vin manque totalement d’équilibre et d’harmonie.

11) Cornas. Domaine René Baltazar. 12,5/20.

Robe pourpre violacé, soutenue.
Nez sur, peu expressif.
Très café, réglissé en bouche, ensuite l’acidité se manifeste, la longueur est moyenne, les tanins légèrement asséchants.

12) Saint-Joseph Lieu-dit Saint-Joseph. Maison Guigal. 14,5/20.

Robe pourpre grenat, soutenue.
Le nez est légèrement végétal et épicé, viandeux.
Belle entrée de bouche, le vin est stricte mais l’acidité est moins marquée, le vin est mieux équilibré, légèrement réglissé par l’élevage, sur la cerise noire très marquée.

13) Cornas. Maison Chapoutier. 14/20.

Robe pourpre grenat, soutenue.
Très cassis au nez, beau fruit mûr, avec un joli boisé légèrement épicé.
En bouche, c’est viandeux, les tanins et l’acidité sont marqués mais mieux intégrés, le vin a plus de corps, la finale est moyenne, très fumée.

14) Côte-Rôtie la Sereine Noire. Mathilde et Yves Gangloff. 12/20.

Robe pourpre légèrement violacé.
Le nez est sur la fumée, bois de sapin, le boisé est présent mais pas dominant, une touche épicée.
La bouche est ronde en entrée, malheureusement les tanins apparaissent ensuite, marqués et asséchants, même un peu de verdeur sur la fin de bouche, la longueur est moyenne. Por moi le vin a encore un gros potentiel de garde.

15) Hermitage cuvée Emilie. Domaine des Rémizières. 14/20.

Robe pourpre violacée, très soutenue et jeune.
Beau nez ou un boisé élégant est présent, un peu chocolat noir, nez très mûr.
Le boisé est également marqué en bouche, mais le vin est bien, belle finesse, du volume même si les tanins sont toujours marqués.