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CDR-LPV Picardie Ep. 10, CONDRIEU COTE- ROTIE et HERMITAGE

  • lelie
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Bonjour
Nouvelle rencontre Picarde toujours dans la joie et la bonne humeur,
3 terroirs du Rhone Nord à l'honneur :

CONDIEU :
Condrieu, Les Chaillées de l’Enfer, G Vernay, 2000.
Belle robe jaune vive, un nez marqué par le miel et le foin coupé.
Une souplesse en bouche qui se "patine" avec l'âge.

Condrieu, Les Chaillées de l’Enfer, G Vernay, 2001.
Robe jaune vive, un petit nez miellé. Une bouche sur des arômes d'abricot soutenue par un joli gras.
C'est ample mais d'une belle finesse. Bien

Condrieu, Domaine du Chêne, Marc Rouvière, 2004.
Robe jaune avec des reflets verts, nez très floral (acacias principalement) avec des notes abricotées.
Très plaisant en bouche, c'est ample sur une minéralité agréable. Finale nette. Bien

Condrieu, Mathilde et Yves Gangloff, 2006.
Jaune vive, le nez développe des notes brûlées confirmé par une bouche où l'élevage est encore trop important pour être apprécié actuellement
La matière prédit un avenir radieux à cette bouteille dans quelques temps. A revoir avec plaisir

HERMITAGE BLANC :
Hermitage, blanc, Noble Rives, de la cave de Tain, 1999.
Des jolis aromes de cire d'abeille et d'amande au nez.
En bouche, une belle petite tension sur des notes de champignons (truffe) invite un plat fin.
Petites notes oxydatives en finale. Bien

COTE ROTIE - HERMITAGE ROUGE:
Côte Rôtie, La Barbarine, Mathilde et Yves Gangloff, 1997.
Bouchonnée, à nos grands regrets

Côte Rôtie,Château d’Ampuis, Guigal, 2002.
D'un rouge profond, le nez dégage un beau fruité trés agréable (violette, fruits noirs)
La bouche est soyeuse sur un bel élevage et une belle acidité.
Petite pointe végétale en finale. Bien

Côte Rôtie, Villano, 2000.
Robe rouge profond avec des reflets orangés.
Le nez est sur la réglisse puis le champignon.
La bouche est large sur une belle matière où malheureusement sont présentes des notes végétales
Finale sur les épices.

Hermitage, rouge, Marquise de la Tourette, Delas, 2000.
Un nez sur des notes tertiaires (gibier, champignon)
La bouche est riche d'une belle matière, de la souplesse et de jolis tanins fins.
Finale longue. Belle découverte TBien

La belle série de Jamet :

Côte Rôtie, Jamet, 2001.
D'un rouge profond, le nez est sur le grillé et un peu de fruité.
La bouche est très riche et d'une belle structure où quelques pointes végétales sont présentes.
Longue finale sur les épices.Bien
On dirait que cette bouteille est en phase de transition.
Nous avons carafé ce qui restait dans la bouteille, moment délicieux sur le repas avec le coin-coin soutenue par les champignons et sa sauce aux poivres.

Côte Rôtie, Jamet, 2004.

Violette et fruit noirs, puis les olives au nez amène une bouche d'une superbe onctuosité.
C'est droit et fin. Finale longue. Bien
Côte Rôtie, Jamet, 2003.
Un nez qui se développe à l'aération sur des notes typiques de violette et de réglisse, puis d'olive.
Le fruit est très présent en bouche sur une acidité lui apportant beaucoup de fraîcheur (surtout sur cette année 2003)
Des arômes d'épices terminent une finale assez longue. On en redemande TBien

Côte Rôtie, Bernard Burgaud, 2003.
Un nez notes déjà très développé.
C'est très riche en bouche sur des tanins soyeux.
Belle finale équilibrée. Bien

Hermitage, rouge, Cuvée Emilie, Domaine des Rémizières 2004 .
Robe d"un rouge profond, le nez fermé évoluera ensuite sur des notes de fruits noirs.
La bouche offre une belle matière, c'est riche sur des notes fruités encore soutenue par un élevage (jolis tanins).
Finale équilibrée sur les épices Bien.

Hermitage, rouge, Les Chirats de St Christophe, Les Vins de Vienne, 2004.
Nez fermé.
Bel équilibre en bouche, c'est fin et élégant sur une belle longueur. Bien

Côte Rôtie, Patrick et Christophe Bonnefond, 2005.
Nez fermé.
Belle matière en bouche sur un fruité agréable. Tannins lissés et épices en finale. Bien

Côte Rôtie, Patrick et Christophe Bonnefond, Les Rochains, 2005.
Nez sur la réglisse.
Beaucoup de matière,très riche en bouche avec un belle vivacité lui assurant son équilibre. A attendre bien sur. TBien
Voila 2 cotes rôtie sur la puissance et la richesse (et bien sur une année 2005 encore bien présente dans le vin), avec un élevage de style moderne.
Une belle comparaison avec les Jamets.


Sur le repas :
Hermitage, blanc, Chante-Alouette, Chapoutier, 1990.
Un joli nez sur la cire d'abeille.
Très plaisant en bouche, tout en souplesse et d'une belle pureté. TBien

Hermitage, rouge, Chave, 1982.

Le seigneur de la rencontre, une robe rouge trouble qui tend vers l'orange, le nez se fait animal sur des arômes viandés.
En bouche,c'est très profond, équilibré du début à la fin. On ressent quelque chose de difficile à définir mais qui impose le respect et une émotion émouvante.
Longue finale sur des notes de tabac et de champignons. Dans mon panthéon. TOP

Pour finir le repas et presque à l'aveugle (:D, le traditionnel susucre en chenin (rapiteau 2005): RAS (bouchonné). :S

Encore une jolie promenade sur les pentes escarpées de la vallée du rhone, de belles découvertes (Delas,Rémizières),
des confirmations (Jamet,Vernay) et une grande émotion (Chave, 1982).
Merci à tous pour ces moments et à bientôt pour de nouvelles aventures
Bruno le Chtibb.

BrunoB
25 Fév 2008 17:29 #1

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waouhhhh quelle dégustation. bravo. ça donne envie.
25 Fév 2008 17:59 #2

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Bruno, merci d'avoir ouvert une rubrique.



Cette dégustation nous a permis de déguster quelques beaux flacons, merci aux participants pour leurs apports.


Vin n° 1 Condrieu, Les Chaillées de l’Enfer, G Vernay, 2000.
Robe jaune paille, léger reflet vert.
Nez amande, abricot.
Bouche belle attaque assez grasse, de beaux amers se développent en milieu de bouche.
La finale sur l’amande est assez longue. B

Vin n° 2 Condrieu, Les Chaillées de l’Enfer, G Vernay, 2001.
Robe jaune paille.
Nez abricot très mûr.
Bouche, l’attaque est plus tendue, beau milieu de bouche gourmand, belle finale tirée par les amers. TB




Vin n° 3 Condrieu, Domaine du Chêne, Marc Rouvière, 2004.
Robe jaune paille.
Nez, assez floral.
Bouche attaque grasse, le milieu de bouche sur des notes beurrées. La finale sur de beaux amers. B

Vin n° 4 Condrieu, Mathilde et Yves Gangloff, 2006.
Robe jaune paille, légèrement plus soutenue.
Nez, fort boisé.
Bouche, grosse matière, belle structure, sur des notes d’abricot, une belle longueur. Très, très grosses notes d’élevage. A revoir, car si le vin digère son élevage cela devrait donner un beau Condrieu.




Vin n° 5 Hermitage, blanc, Noble Rives, de la cave de Tain, 1999.
Robe, jaune soutenue.
Nez, pas très causant, à l’aération sur des notes d’amandes.
Bouche, l’attaque est assez tendue, le milieu de bouche se développent sur une belle matière. La finale n’est pas très longue. AB




Vin n° 6 Côte Rôtie, La Barbarine, Mathilde et Yves Gangloff, 1997. Bouchon…..dommage !

Vin n° 7 Côte Rôtie,Château d’Ampuis, Guigal, 2002.
Robe, grenat, légère trace d’évolution sur le bord du disque.
Nez, sur la cerise Burlat mûr, une touche de vanillé/violette à l’aération.
Bouche, l’attaque est moelleuse, le vin est rond, la finale retrouve un peu de fraîcheur, grâce a une bonne acidité. Sur des notes vanillés/réglisse/violette.
Un vin irréprochable, qui ne me plait que moyennement.




Vin n° 8 Côte Rôtie, Villano, 2000.
Robe, pourpre, assez brillante.
Nez, réglisse, violette.
Bouche, assez fluide, pas très complexe, sur des notes réglisse, fruits noirs, poivre.

Vin n° 9 Hermitage, rouge, Marquise de la Tourette, Delas, 2000.
Robe, grenat.
Nez, assez sauvage, à l’aération fruits noirs très mûrs.
Bouche, belle attaque, le milieu de bouche révèlent des tanins fins, très élégant.
La finale est assez longue, toute en finesse. B+




Vin n° 10 Côte Rôtie, Jamet, 2001.
Robe, grenat.
Nez, réglisse, ce vin a une signature que l’on qualifie de minéral.
Bouche, l’attaque est fraîche, le vin glisse, sur une texture fluide, pas très expressif aromatiquement.
L’ensemble est assez agréable, sans être grand. B

Vin n° 11 Côte Rôtie, Jamet, 2004.
Robe, grenat soutenue.
Nez, un peu réduit, à l’aération cassis mûr. Toujours cette touche minéral.
Bouche, belle attaque, tannins fins, la texture est soyeuse, superbe longueur. TB




Vin n° 12 Côte Rôtie, Jamet, 2003.
Robe, grenat foncé.
Nez, grosse maturité, sur la réglisse.
Bouche, belle attaque encore des tanins fins et un touché de bouche soyeux, cela avec une belle maturité, qui reste néanmoins sur une belle fraîcheur en finale. TB

Vin n° 13 Côte Rôtie, Bernard Burgaud, 2003.
Robe, grenat foncé.
Nez, pas très explicite….
Bouche, une pointe de végétale, pas très complexe, il a échappé à la caricature de la surmaturité, mais est ce suffisant ?




Vin n° 14 Hermitage, rouge, Cuvée Emilie, Domaine des Rémizières 2004 .
Robe, grenat très profond.
Nez, très complexe, belle maturité, réglisse, fruits noirs, garrigues.
Bouche, belle attaque, sur une grosse structure, avec des tanins présents mais assez fins. Très beau touché de bouche, une belle texture soyeuse. La finale est encore un peu ferme. Très beau vin, Belle découverte pour moi. TB

Vin n° 15 Hermitage, rouge, Les Chirats de St Christophe, Les Vins de Vienne, 2004.
Robe, pourpre.
Nez, floral tout en finesse.
Bouche, assez fluide, une belle acidité tire le vin, sur des notes de rose fanée. B




Vin n° 16 Côte Rôtie, Patrick et Christophe Bonnefond, 2005.
Robe, grenat soutenu.
Nez, fruits noirs, belle maturité, à l’aération des notes de zan.
Bouche, le vin est dense, joli touché de bouche, belle acidité. Assez long. B+

Vin n° 17 Côte Rôtie, Patrick et Christophe Bonnefond, Les Rochains, 2005.
Robe, grenat foncé très dense.
Nez, fruits noirs, épices, notes d’élevage.
Bouche, belle attaque, grosse matière, belle structure couplée a une belle acidité. Très belle longueur. L’élevage est encore, à ce stade très présent, mais cela devrait donner une très belle bouteille.
TB sur son potentiel.



Menu:

Trilogie d'amuse bouche.


Dos de cabillaud aux asperges et jus de morilles.


Magret de canard au poivre vert et nouilles chinoises.

Fromages et sa salade.


Gratin de poire et son sorbet fruits rouges.

Sur le repas :
Vin n° 18 Hermitage, blanc, Chante-Alouette, Chapoutier, 1990.
Robe, or pâle.
Nez, pâte d’amandes, légèrement éthéré.
Bouche, attaque assez vive, le milieu se développe sur un joli gras, la finale sur des notes camphrées. AB

Vin n° 19 Hermitage, rouge, Chave, 1982.
Robe,vermillon.
Nez, notes tertiaires, cuir, cassis(crème de cassis, alcool)
Bouche, toute en finesse, très long. Très, très bien.
Nicolas, on en redemande.;)

Voilà, encore un beau moment de partage. A bientôt pour de nouvelles aventures.

Laurent L
25 Fév 2008 20:55 #3

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Encore une magnifique journée marquée par des vins de très bon niveau, goutés dans une atmosphère suffisamment décontractée pour être agréable mais néanmoins studieuse pour être instructive.
Merci à Laurent pour son organisation toujours impeccable, à Valérie pour ses talents de photographe, à Isabelle et Jean pour la documentation que j'ai parcourue à tête reposée et à tous les amis présents pour leur bonne humeur, leur culture et les belles bouteilles partagées.

CR:


[size=medium]Condrieu, Les Chaillées de l’Enfer, G. Vernay, 2000 et 2001[/size]


Autant le dire de suite, j'ai eu du mal avec ces Condrieu de quelques années. Je m'interrogeais sincèrement jusqu'ici sur l'intérêt de conserver les Condrieu au delà de leur adolescence. Cette dégustation est, pour moi, une forme de première réponse.
Je perçois sur ces vins des notes d'herbes séchées, un boisé encore présent sur le 2000 mais il me manque une acidité pour relancer l'équilibre en bouche. Le 2001 me semble plus élégant, sur des notes de guimauve là où la matière grasse du 2000 a une emprise en bouche qui étouffe toute envolée, toute allonge. A la lecture des crs des deux Bruno's, j'ai l'impression de ne pas avoir compris ces vins. Est-ce une question de goût? :S

[size=medium]Condrieu, Domaine du Chêne, Marc Rouvière, 2004[/size]


Ben voilà, c'est beaucoup plus évident! :P La robe est jaune paille, quasi cristalline. Le nez est frais, sur les fleurs blanches (aubépine), la bouche est sur la violette et la réglisse, légèrement lactée, avec une belle acidité qui lui donne beaucoup de légèreté, d'allant. Joli vin léger et frais, très apéritif. (tu)

[size=medium]Condrieu, Mathilde et Yves Gangloff, 2006[/size]


Ouch ! ::o Autour de moi, ça ouchise beaucoup ! Ce vin est ENORME et excessif en l'état ! La robe est vieil or, contrastant avec son voisin et pourtant ainé. Mais c'est le nez qui provoque les onomatopées et un recul immédiat du verre. Un boisé dévastateur en l'état, sur le brûlé du fût à un niveau rarement perçu. Derrière cette porte, que dis-je ce portail en bois massif, on perçoit une puissance extraordinaire, sur l'abricot, la réglisse, la violette. Grosse réserve toutefois sur la finale très chaleureuse. Au retrait de la chaussette, nous découvrons que c e vin titre 15°...
A noter que le verre que je me suis servi avec le fromage (+ de 3 heures plus tard) présentait un tout autre équilibre, les notes empyreumatiques gênantes ayant quasiment disparu. Un vin à attendre sans aucun doute.

[size=medium]Hermitage, blanc, Noble Rives, de la cave de Tain, 1999[/size]


La robe est dorée, épaisse. Le nez est sur le caramel au lait, avec une petite pointe d'oxydation. L'ensemble en bouche est gras, sur de légères notes de cire. Joli vin.

[size=medium]Côte Rôtie, La Barbarine, Mathilde et Yves Gangloff, 1997[/size]


Bouchonnée de chez bouchonnée, Charles et Laurent avaient repéré la traitrise à peine la bouteille ouverte! C'est rageant. :X

[size=medium]Côte Rôtie, Château d’Ampuis, Guigal, 2002[/size]


Robe profonde. Le nez est d'une grande pureté, sur les fruits rouges. La bouche est tendue, sur des notes de prune avec un élevage intelligent. Un peu ferme (millésime) mais beau vin.

[size=medium]Côte Rôtie, Villano, 2000[/size]


Le nez est un peu végétal, sur la rafle écrasée. En bouche, on est sur la violette, des notes fumées qui finissent sur le cuir et le gibier. L'ensemble est perçu comme rustique car les tanins sèchent un peu trop.

[size=medium]Hermitage, rouge, Marquise de la Tourette, Delas, 2000[/size]


Le nez est sur les fruits rouges compotés, limite blets. La bouche est plus fraiche que le nez pouvait le laisser craindre, un peu animal avec des tanins bien fondus. La matière est quasi crémeuse sur la langue. Jolie finale. Beau vin.

[size=medium]Côte Rôtie, Jamet, 2001 & 2004[/size]


Malgré une petite réduction (allumette craquée) sur le 2001, la filiation entre les 2 vins est éclatante. Le nez du 2004 est d'une grande pureté, finement fumé. Constante sur les 2 vins, une fraicheur et un fruité fin (fruits rouges, framboise) qui préservent un admirable équilibre. Des notes de violette et une belle acidité sur des beaux tanins donne à ce vin une suprême élégance. Je suis sous le charme ! (:P)(tu)

[size=medium]Côte Rôtie, Jamet, 2003[/size]


Confirmation des impressions précédentes avec un peu plus de tout. Le fruit est exubérant, sur des notes étonnantes de framboise poivrée. La texture est plus grasse que sur les 2001 et 2004 mais ce vin reste d'une grande pureté. Très beau !(tu)

[size=medium]Côte Rôtie, Bernard Burgaud, 2003[/size]


On change de registre pour passer sur un vin aux notes plus animales (léger gibier) à l'acidité plus présente. C'est moins fruité que chez Jamet, un peu plus viril mais très frais en bouche. L'ensemble est plus typé "chasse" mais reste très agréable, notamment avec le plat. J'ai beaucoup aimé! (tu)

[size=medium]Hermitage, rouge, Cuvée Emilie, Domaine des Rémizières, 2004[/size]
[size=medium]Hermitage, rouge, Les Chirats de St Christophe, Les Vins de Vienne, 2004[/size]


A gauche, Rémizières. Une robe noire comme de l'encre ! Le nez est fermé, sur les fruits noirs à l'aération. En bouche, on est dans le trop à mon goût. Trop de matière, un élevage imposant qui apporte une sucrosité que je perçois comme un alourdissement en l'état. A revoir dans 5 ans.
A droite, le vin de la Triplette va sembler fluet en comparaison pure. Pour la robe, on revient sur un grenat plus classique. Le nez est sur le cassis et la prune, la bouche et fraiche avec des tanins encore saillants. La finale est un peu végétale mais le vin est intéressant, plus buvable que son voisin.

[size=medium]Côte Rôtie, Patrick et Christophe Bonnefond, 2005[/size]
[size=medium]Côte Rôtie, Patrick et Christophe Bonnefond, Les Rochains, 2005[/size]


On retourne sur des robes profondes, quasi noire pour la cuvée Les Rochains. Dépôt important dans mon verre, le vin ne doit pas être filtré.
On perçoit un boisé noble au nez, qui pousse vers le caramel au lait sur Les Rochains. L'ensemble aromatique est sur le fruits noirs avec des tanins puissants mais gras. Dans un registre moderne mais bien maitrisé, j'ai beaucoup aimé ! (tu)

[size=medium]Hermitage, blanc, Chante-Alouette, Chapoutier, 1990[/size]


Pas trop convaincu par ce vin. Des notes médicinales apparaissent au nez, la bouche évoque les raisins secs, un peu sur le rhum. Fin de carrière?

[size=medium]Hermitage, r ouge, Chave, 1982[/size]


Comme un abruti ébahi, j'en ai oublié la photo de la robe. Elle est évoluée bien sûr, orangée et quasi translucide sur le disque.
Ouh la la ! Quel beau nez ! Là, on n'est pas dans le Ouch mais dans le Hummmm ! (:P) Des notes viandés, de cuir apparaissent au nez, une pointe iodée saline en bouche équilibrée par des tanins fondus et une acidité magnifique. Ce vin est d'une grande droiture, s'étirant à un rythme qui est le sien. La goutte dans le verre vide est une pure merveille de complexité et je ne trouve pas les mots pour retranscrire cette émotion. Superbe ! Merci à Niko pour ce cadeau !(tu)(tu)

[size=x-small]
Petit tribute à Xtof et Philippe Ricard pour leurs conseils avisés en photographie et mise en page. Mes plus sincères remerciements pour votre patience et gentillesse (tu) [/size]
25 Fév 2008 22:56 #4

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j'ai eu le même ressenti que vous tous sur le condrieu de Gangloff 2006 gouté récemment et comme toi oliv, l'aération (moi c'était le lendemain) lui a fait grand bien. j'en ai parlé ici
26 Fév 2008 08:31 #5

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Oliv,

Evidemment ce chante-alouette 90 était en fin de carrière : l'ami bob annonçait d'ailleurs une apogée jusque 2008, ça devait être jusqu'au 1er janvier !!! :D
Le désaccord avec le dos de cabillaud (au secours !) n'a d'ailleurs rien arrangé...

A tous,
J'ai beaucoup aimé cette dégustation, quasiment toutes les côtes roties étaient superbes.
Pour la Cote Rotie Villano 2000, on peut suspecter une bouteille défectueuse (notes liégeuses le lendemain à la maison)
Marquise de la Tourette 2000 m'a beaucoup plu également.
Chave restera un grand souvenir pour moi également.

Merci pour les jolies photos et vos CR très réalistes.

Amitiés à tous,
NIKO
26 Fév 2008 10:01 #6

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Je reste un peu surpris par les appréciations mitigées de l'Hermitage rouge 2004 Emilie du Domaine des Remizières, tant j'ai du mal à ne pas liquider mes bouteilles maintenant, tellement je trouve ce vin soyeux et gourmand, avec une belle complexité et une jolie fraîcheur.

Question de style peut-être?

Laurent
26 Fév 2008 10:45 #7

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Laurent, je pense que tu as mis le doigt sur la nature du problème.

Elle a été dégustée juste après la série des CR de Jamet, puis parmi nous, certains recherchaient plus la finesse que la démonstration.

Perso, j'ai bien aimé et en encaverai volontiers.

Tu remarqueras qu'il y a la même analyse sur les vins de Bonnefond.

Laurent L
26 Fév 2008 11:55 #8

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Isabelle et Jean m'ont fait parvenir leurs CRs, je me permets de les publier.
Un autre angle de vision ne peut qu'enrichir et aider à la compréhension de cette dégustation.
Merci à eux de s'être plié à l'excercice.(tu)

1. Condrieu, Les Chaillées de l’Enfer, G. Vernay, 2000.
Les olfactions minérales se définissent d’abord par une salinité iodée puis par un fumé, elles amorcent une croisade empyreumatique vers la fève de cacao, le chocolat, en particulier le chocolat blanc. Une bouche voluptueuse, par son gras. Elle confirme l’apport minéral par le goût qu’elle met en exergue de la fumée. On pense jambon fumé. L’acidité est suffisante et la longueur correcte. La finale extrait toutefois des amers… ceux de l’endive ou de la chicorée. Le verre vide répand des notes de céleri rave assez particulières.

2. Condrieu, Les Chaillées de l’Enfer, G Vernay, 2001.
Un nez floral et fruiteux, au caractère de pêche en particulier, qui confectionne, à partir de notes de fruits confits et d’une combinaison de flaveurs d’amandes, le calisson d’Aix. La fève de cacao se manifeste également.
La bouche est en reprise des arômes, même si elle se veut plus florale encore, apporte le goût du sirop de romarin, mais sur peu de longueur.


3. Condrieu, Domaine du Chêne, Marc Rouvière, 2004.
Bouquet de fleurs d’oranger et d’acacia chamarrées de fruits à chair blanche (peau de pêche et abricot), aux subtiles senteurs d’amandes grillées, puis de menthe poivrée. Un peu de rudesse en bouche, puisque, bien qu’un peu grasse, elle est tendue par de l’acidité et des retours amers persistants et annoncés au nez par des odeurs de levure de boulanger.

4. Condrieu, Mathilde et Yves Gangloff, 2006.
Odeurs de pain grillé pour un fumé exacerbé, des notes pétrolifères inattendues, graphite, et mine de crayon. Un boisé crispant qui étouffe toutes velléités olfactives plus florales ou fruiteuses. La bouche nous promène dans une menuiserie ; elle doit s’affiner. Paresseusement, le fruité du melon sort des coulisses, il semble vouloir dire qu’une finale plus gourmande peut se révéler. Donc en attente !


5. Hermitage, blanc, Noble Rives, de la cave de Tain, 1999.
Un nez de pomme granny smith et de miel. Notes de beurre, de brioche, puis de caramel citronné… La recette du cake au citron !…
La bouche est surprenante, incisive, tranchante (mais nette) car en vive reprise de pomme verte et de citron au point d’avoir le sentiment de boire une citronnade. S’esquissent des sensations anisées, qui hélas amènent une finale amère. Peut-être un début d’oxydation…


6. Côte Rôtie, La Barbarine, Mathilde et Yves Gangloff, 1997.
Le nez nous promène dans un grenier campagnard, jeu de cache-cache dans de vieilles armoires. Et Stop ! bouchon !

7. Côte Rôtie, Château d’Ampuis, Guigal 2002.
Un boisé trop imposant pour pouvoir correctement apprécier la fraise et le kirsch facilement décelables pourtant. En bouche, le boisé maquille le fruit (cerise, groseille…), et trop de verdeur masque la violette. Difficile de renier sa matière, bien présente en floraison, mais résignée face à un boisé qui ne s’est pas intégré.


8. Côte Rôtie, Villano, 2000.
Du caramel, pain grillé dans les sillages sensuels et chauds d’un balsamique aux odeurs de sève, de l’esprit de fourrure, et des empreintes animales. Quelques pincées d’herbes aromatiques. Lesquelles ? Laurier peut-être… et un peu de poivre du moulin. Le nez présente donc le schéma satisfaisant d’un vin arrivé à une parfaite maturité… et la bouche s’en rend alors décevante, car elle n’affiche pas l’ampleur aromatique attendue. Elle reprend toutefois le poivre, le tabac, les notes animales, la marinade et la plante bulbaire, comme l’échalote.

9. Hermitage, rouge, Marquise de la Tourette, Delas, 2000.
Un nez surprenant, car en plus de notes d’encaustique apparaissent des olfactions d’essence plutôt très curieuses (gaz oil). Appréciation de Jean nettement différente : expression de cassis au nez, et des notes empyreumatiques agréables.
La bouche, étalinguée de plaisantes notes de grillé, s’amarre dans les eaux de vie de cerise.


10. Côte Rôtie, Jamet, 2004.
Le verre répand une olfaction billebarrée de notes animales (fourrure), confinées par un empyreumatique (fumé, tabac), et de notes de fruits noirs. La bouche cependant conserve - en dépit du fruit cuit (et je pense à l’écume de la gelée de confiture de mûre) - assez de fraîcheur, sans doute restituée par les épices douces (aux confins toutefois d’amers un peu fruiteux… une curiosité !) pour la hisser à de belles dimensions…

11. Côte Rôtie, Jamet, 2001.
Un panel de verdure (humus, mousse et herbes aromatiques) diapré de fruits rouges vifs et de fleurs. Beaucoup de fraîcheur en bouche révélée par l’acidité du fruit frais, de la fraise mais peu de longueur. La combinaison végétale et sa minéralité en bouche en font un vin un peu austère et d’une pesante stature. A la deuxième aération lui viennent des arômes de pain grillé.


12. Côte Rôtie, Jamet, 2003.
Un parfum sucré de fruits au sirop mais qui s’étiole vers les charmes enfouis des herbes douces et de la menthe poivrée. En bouche, un fruit assez indistinct d’abord, puis aux profils de la burlat bien mûre, bien juteuse et un poivre doux bien sympathique, des tanins souples pour une acidité correcte, un vin plein de finesse en raison de la discrétion du bouquet. Après une plus longue aération se révèlent des émanations un peu grillées et viandées.

13. Côte Rôtie, Bernard Burgaud, 2003.
Le nez annonce la maturité du vin… par un boisé balsamique, la sève, les fruits cuits et le noyau de cerise. La bouche nous met en présence du fruit immédiatement. Elle est simple, s’investit de notes de poivre, d’épices et de jus de viande.


14. Hermitage, rouge, Cuvée Emilie, Domaine des Rémizières 2004 .
Un nez roussillonnais aux arômes de fruits cuits, de chocolat et de confiture de cerise. La bouche est très tannique, et forcément sur la cerise encore. Elle est explosive et vive, et invite tout le gratin des arômes des graines torréfiées… cacao, chocolat, café… Très bel ensemble, vif, harmonieux - en dépit d’un boisé peu assagi pour autant.

15. Hermitage, rouge, Les Chirats de St Christophe, Les Vins de Vienne, 2004.
Une gourmandise de cerise, mais, à titre de vestige de notes animales, un substrat un peu viandé. La bouche épicée et toute en finesse s’étiole pour des saveurs de roses fanées et de pot-pourri…


16. Côte Rôtie, Patrick et Christophe Bonnefond, 2005.
Evanescence de notes grillées, pour qualifier le nez, qui ne résistent pas à la profusion des arômes floraux et fruiteux (cerise). La bouche est pleine de vitalité, de fraîcheur et déploie la sapidité de fruits frais, croquants et juteux.

17. Côte Rôtie, Patrick et Christophe Bonnefond, Les Rochains, 2005.
Un nez mentholé, des floraisons de rose, de pivoine, et de lilas courent en girandoles et en espalier sur le fruité frais de la framboise et de la fraise. Quelques fugitives impressions de figues séchées. La bouche délasse en croquignolant des douceurs de Mon Chéri.


18. Hermitage, blanc, Chante-Alouette, Chapoutier, 1990.
Le nez sur le miel et l’abricot donne l’illusion d’annoncer un vin moelleux ; intensité olfactive par des exhalaisons vives et médicinales, puis quelque peu acidulées en rappel de la pomme granny smith.
La bouche sursoit cet effet de fraîcheur car elle distille des impressions citronnées de vermouth. Début de madérisation ? Le vin est dissonant sur le plat.

19. Hermitage, rouge, Chave, 1982.
Ô vin suspends ton vol, suspends ton cours et laisse-nous savourer les rapides délices des plus belles expressions viniques…Nez sur le pruneau, les figues et l’écorce d’oranges confites. Une quintessence de plaisirs sucrés en bouche, qui lui donne une présence et une chair explosive merveilleuse et sans rivales…Très grand ! . Pénétrant…
Jean lui trouve des saveurs animales de fourrure et de gibier.

Isabelle et Jean.

Laurent L
26 Fév 2008 12:08 #9

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Laurent,

Personnellement, j'encave les deux ;)

Laurent
26 Fév 2008 12:12 #10

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Réponse de cherrier.philippe sur le sujet Re: CDR-LPV Picardie Ep. 10, CONDRIEU COTE- ROTIE et HERMITAGE

Bonjour a tous
Merci pour ces tres beaux CRs.Ca donne envie d'ouvrir une quille :)-D.
Cordialement.Philippe

Philou
26 Fév 2008 13:22 #11

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Bravo pour vos cr. (tu)
J'imagine sans mal l'atmosphère conviviale et amicale de ce samedi en Picardie.

Au même moment, le Saint Joseph Les Coteaux 2005 d'Eric et Joël Durand m'a consolé de ne pas être des vôtres : vin complet, doté d'une solide matière et de beaucoup de charmes, dont un nez qui délivre de belles notes de cassis, de cèdre et d'épices.

Phil
26 Fév 2008 15:45 #12

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Re: CDR-LPV Picardie Ep. 10, CONDRIEU COTE- ROTIE et HERMITAGE

Beaux CR et belle série.
Comme les deux Laurent ;), je pense que le domaine des Rémizières a un style, tout comme Bonnefond.
C'est une question de goût personnel.
A titre personnel, j'ai dégusté à deux reprises Chante Alouette et ce vin ne m'a jamais convaincu.
Il est dommage que la Barbarine 97 fût bouchonnée car chez Alain nous avions apprécié une Sereine Noire de la même année.

Olivier
26 Fév 2008 17:46 #13

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Comme Laurent et Olivier, je pense que les goûts s'expriment de manière limpide dans nos divers crs, dans leur divergence mais dans leur cohérence personnelle également.

Pour ma part, coup de cœur pour la fraicheur des vins de Jamet, charmé par la puissance de ceux de Bonnefond et pas convaincu en l'état par Rémizières.

Mais tout ceci n'est pas un jugement de valeur péremptoire, plutôt une découverte en cours de perfectionnement !

Le Chave 82 semble avoir fait l'unanimité ! (:P)
26 Fév 2008 21:33 #14

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