1. Figari 2003 blanc du Clos Canarelli (prix caviste 15 €) ; 100% vermentino
Nez : boisé, pommadé, pas franc.
Bouche : longueur moyenne, marquée par le bois. Paraît lourd.
Moyen, peu apprécié.
2. Patrimonio 2001 blanc du domaine Leccia (prix direct 11 €) ; 100% vermentino
N : notes lactiques, de cacahuète, d'épices, poire, tilleul. Pointe d'oxydation, d'évolution.
B : pointe de CO2, qui lui confère de la fraîcheur, longueur moyenne.
Correct.
3. Bianco gentile 2003 d'Antoine Arena ( pd 15 €)
N : réservé, présentant une certaine finesse, sur les fruits secs, les fruits exotiques acidulés.
B : semble assez sec, avec un léger piquant dû au CO2, finale amère et impression tannique étonnante, que l'on peut retrouver sur certains Savennières. Belle longueur, jolie matière.
Un vin à laisser vieillir, car semble trop jeune, possède un potentiel certain
On passe ensuite au rosé de la soirée :
4. Ajaccio rosé 2003 du Clos Capitoro (PD 7 €) ; 100% sciacarellu
Nez discret, difficile de déceler la moindre fragrance.
Le CO2 est beaucoup trop présent à l'attaque en bouche : il lui confère fraîcheur et acidité, mais la longueur est quasi nulle.
On se dit que ça ne peut être que mieux avec les rouges… on enchaîne avé le même domaine :
5. Ajaccio cuvée réservée 2000 du Clos Capitoro (PD 10 €) ; 80% sciacarellu
Robe grenadine, claire.
Joli nez dominé par la framboise, un premier nez sur le sous-bois, le cuir.
Déception en bouche : l'acidité et l'amertume, dans un ensemble dissocié rendent le vin peu naturel. Impression d'un tartriquage pas maîtrisé.
Dommage, le nez promettait beaucoup.
6. Ajaccio 2003 du domaine Péraldi (PC 12 €) ; sciacarellu, grenache, carignan
Nez profond, réglissé, épicé, avé de la mûre.
Si la première impression en bouche est excellente, avec une belle rondeur, ce vin devient rapidement brûlant, avec une acidité et une matière dissociées. Finale amère. Là encore, la réacidification semble avoir fait des ravages !
7. Figari 2002 rouge du Clos Canarelli (PC 15 €) ; sciacarellu et nielluciu
C'est simple : où est passé le vin ? On ne perçoit que du bois, tant au nez qu'en bouche. Il domine complètement une matière quasi inexistante, sensation de dilution en finale. Consternant et ça fait cher le jus de planche !
Pas possible qu'un producteur aussi encensé puisse produire ce type de vin, y'a sûrement un problème quelque part …
8. Vin de Corse cuvée Vecchio 2003 du domaine Aghje Vecchie (PD 9 €) ;
70% nielluciu, 30% grenache
Nez assez peu causant, encore marqué par l'élevage, un peu de fruits rouges arrivent à percer.
Assez rond et souple en bouche, peu de longueur, volume fort restreint et légèrement asséchant. Pas inoubliable.
9. Nielluciu Vin de Corse Porto Vecchio 2003 du domaine Torracia (PD 7,20 €)
Elaboré en macération carbonique
Nez fort réduit, certains évoquant la banane mûre, presque en décomposition je dirai même.
On perçoit très nettement la macération carbonique : impossible d'échapper au CO2 ; ce vin paraît grossier. Notes de mûre. Très moyen.
10. Patrimonio Petra Bianca 1999 du domaine Leccia (PC 15 €) ; 100% nielluciu
Nez profond et complexe, sur les fruits noirs. Jolie maturité. Pointe de soufre, pneumatique, qui gêne certains dégustateurs.
Belle matière, malgré une sensation de sécheresse en finale.
11. Patrimonio Petra Bianca 1995 du domaine Leccia (PC ?) ; 100% nielluciu
Nez plus fin que son cadet, notes de ronce, de mûre, légèrement giboyeux, impression de léger pétrole voire pneumatique comme sur certains riesling. Soufre ou bien caractéristique du nielluciu et/ou du terroir ?
Plus fondu évidemment que le précédent, notes de tabac, finale une nouvelle fois asséchante. Mais le fromage corse qui accompagnait ce vin et les suivants ne leur ont peut être pas rendu service ?
12. Corse Porto Vecchio cuvée Oriu 2001 domaine Torracia (PD 13 €)
Nez réduit au premier abord, qui s'épanouit rapidement sur le cassis et la figue.
Bouche mentholée encore un peu boisée. Joli volume et enfin un vin équilibré.
Assurément, le meilleur rouge corse de la soirée !
13. Un petit intrus, car nous sommes joueurs (aaa)
On retrouve le côté mûre sauvage, le menthol des derniers vins : air de famille étonnant.
Bel équilibre, ce vin est doté d'une bonne longueur et d'une finale noblement amère. Un vin qui a séduit l'ensemble des dégustatrices et des dégustateurs.
C'était le Vinho Regional Alentejo 1996 de la Quinta do Carmo
Donne vraiment envie de partir à la découverte des vins protugais.
Terminons par les sussucres, comme il est de coutume chez notre hôte. Moment toujours attendu joyeusement même si déjà certains tentent de s'esquiver (de peur d'une attaque au soufre ?)
14. Vin de table moelleux 2003 du Clos Canarelli (50 cL ; PD 14 €)
Décidément, ce domaine aime le bois : nez boisé, avec des notes étonnantes de lait d'amande.
En bouche, impression savonneuse peu agréable.
Peu apprécié.
15. Muscat du Cap Corse 2001 de Leccia (PD 14 €) ; muscat à petits grains
Nez assez mal défini, sur des notes grillées.
Encore du CO2 en bouche, pas inoubliable lui non plus (et la fatigue se fait sentir, tout comme une légère déception)
16. On termine par un moelleux « de l'amitié », comme notre hôte aime ouvrir, pour sortir un peu du thème et peut-être éclairer différement les vins précédents.
Ce moelleux ne cache pas ses origines, c'est un Sauternes de millésime difficile : celui-ci s'en tire avec les honneurs. Notes d'oranges amères, vin assez long, paraît encore jeune. Mention très honorable pour ce Guiraud 1987 : je le vois bien avec des noix de Saint-Jacques aux agrumes.
Au final, sentiment mitigé autour des vins corses dégustés lors de cette soirée. Déception pour les trois vins du Clos Canarelli, dont on attendait vraiment autre chose : mauvaise passe ?
Quelques flacons montraient des signes de réacidification ou d'élevage pas maîtrisé. Bref, aucune grande bouteille, même si la cuvée Pietra Bianca de Leccia s'en est tirée avec les honneurs, comme Oriu 01 de Torracia.
Message edité (05-12-2004 10:54)
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