Non je n'ai pas trop forcé sur les bouteilles avant d'écrire le titre du post.
Les bouteilles c'est 8 rue Vernoux à Valence (26), et c'est une bonne adresse pour faire des découvertes dans toutes les régions (et notamment le grand Sud Est).
Ce soir là c'est soirée Bandol, avec une horizontale 2004 et une verticale Gaussen.
Domaine de Souviou 2004 (75% mourvèdre, grenache, cinsault, carignan) : nez sur le fruit léger, avec une présence acide qui se retrouve en finale. l'attaque est souple, les tanins discrets. vin un peu "mollasson" à mon goût pour un Bandol
Domaine de Terrebrune 2004 (85% mourvèdre, grenache, cinsault) : réduction encore sensible qui masque les arômes de fruit, là encore une attaque souple et des tanins bien intégrés, pas très long
Domaine de la Bégude 2004 (90% mourvèdre, 10% grenache) : le boisé est bien présent dès le premier nez suivi d'un fruit très net et d'une touche de jus de viande. plus structuré que les précédents avec des tanins cependant bien intégrés,il est aussi plus long, sur son fruit.
Domaine de Pibarnon 2004 (90% mourvèdre, 10% grenache) : au premier abord unn nez peu expressif qui dévoilera quelques notes de fruits rouges très mûrs 2h plus tard. la structure est imposante mais il n'y a pas d'astringence. encore fermé, à attendre
Domaine Jean-Pierre Gaussen Longue Garde 2004 (98% mourvèdre, le 100% étant interdit par le décret d'AOC) : c'est la robe la plus dense des cinq 2004, avec là encore un nez peu ouvert, quelques notes fumées. l'attaque est moelleuse, puis vient une impression de vin solaire et une finale qui rafraîchit tout ça. c'est très bon.
Un point commun à ces 2004 : la douceur des tanins, même chez les plus puissants
On enchaîne avec la verticale de Longue Garde
Domaine Jean-Pierre Gaussen Longue Garde 2001 : nez très mûr, difficile à analyser et qui partage l'assemblée. je le trouve envoûtant, presque capiteux (le géranium est cité, la noisette aussi...). l'attaque pourrait laisser croire à un VDN de par sa sucrosité, et c'est malgré cela une sensation d'équilibre qui reste au final
Domaine Jean-Pierre Gaussen Longue Garde 2000 : nez plus classique, moins dense, j'ai noté plus sobre aussi. tout en souplesse, un vin qui peut déjà se boire, persistance sur les fruits noirs
Domaine Jean-Pierre Gaussen Longue Garde 1998 : nez de fumé, brûlé, cerise à l'eau de vie. les tanins sont bien présents, les fruits confiturés ressortent en bouche. charpenté, à attendre à mon goût mais d'autres le verraient déjà bien à table accompagnant un gibier à poil
Domaine Jean-Pierre Gaussen Longue Garde 1995 : là encore un nez envoûtant, une déclinaison d'épices. je trouve une parenté de style avec le 2001 à ce vin complètement fondu, d'une belle persistance épicée. c'est très bon, mon préféré de la soirée devant 2001 et 2004
cordialement,
Patrice T
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