* Instagram Olivier Lejeune - Clos des Plantes

Après 10 ans à parcourir le Sud-Est asiatique pour promouvoir des solutions informatiques dédiées à la téléphonie mobile Olivier Lejeune s'est reconverti dans le travail de la vigne. Diplômé d'un cursus d'un an auprès de l'université d'Auckland en Nouvelle Zélande, il a aguerri ses compétences au sein du domaine Felton Road.
Armé de ces bagages théoriques et pratiques il s'est finalement installé en France, à Mont-Benault (Anjou), où il a fondé en 2017 le Clos des Plantes. Il y cultive des parcelles de Chenin Blanc, Cabernet Franc et Grolleau Noir.

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Olivier Lejeune Poïèsis 2017



Bonjour petit CR sur un magnifique 1er vin de ce jeune vigneron. Bouteille offerte par un bon ami, remarquable caviste installé en Anjou. J'ai compris que le raisin venait pour partie d'une parcelle dans les Montebenault et de raisins de copains qui ont été un peu plus épargnés par le terrible gel de 2017.
Il s'agit évidemment d"un vin issu de chenin à 100%. Pour une première c'est franchement une très belle réussite avec un vin plein au très beau volume en bouche et une finale qui claque. Il y a du vin et pas qu'un peu. La matière est mûre sans mollesse. Le copain "jeune" négociant éleveur du côté de Beaune qui partage le repas avec nous est comme moi sous le charme. Bravo au jeune vigneron et merci à l'ami Pat!!

Lu dans la lettre électronique de décembre de mesvendanges, que je me permets de retranscrire ici :

Olivier Lejeune reprend en 2017 3 hectares de vignes (2.5 de chenin et le reste en cabernet franc). Les vignes sont situées sur le lieu-dit Montbenault (comme le domaine Richard Leroy), orientées plein sud. Le terroir est superbe, avec des sols très variés : sols schisteux-gréseux, des veines de quartz et phtannites, des sols volcaniques: spirites et rhyolites.
Olivier Lejeune a décidé de donner le nom de Poïèsis (poésie en grec) à sa cuvée de chenin, car pour lui cela évoque cette recherche d'un vin "idéal" (qui provoque des émotions et que l'on boit avec plaisir...) à travers le travail sans concession d'un matériau brut. Donc travail de la vigne rigoureux, sans chimie, travail de la cave exigeant, pour dessiner des vins de caractère.
Quand on goûte les vins on se rend compte immédiatement que nous sommes en présence d'un jeune talent promis à un bel avenir, et ce pour notre plus grand bonheur.

2 personnes m'avaient déjà parlé de ce vin lors de mon séjour en Loire cet automne, alors quand je l'ai vu chez ce caviste parisien, je me suis dit qu'il fallait tenter...

Clos des Plantes, Olivier Lejeune "Poïèsis" 2017

robe dorée, vive, assez limpide. Du gras sur le verre. Nez fruits blancs, puis notes de fruits secs. Me rappelle la cuvée "Cornillard" de Patrick Baudouin. Un soupçon incisif. Bouche élancée, sensation de poivre blanc en retour. Sensation caillouteuse en bouche : effet terroir de l'Anjou noire ? Belle allonge. Fraîcheur bien préservée.
Gros besoin d'aération, non pour chasser des notes disgracieuses mais pour se révéler.
Accord sur un crustacé, homard ? Langoustines grillées ?

Bref, un joli vin, une belle découverte, un vigneron à suivre assurément...

Clos des Plantes, Olivier Lejeune "Poïèsis" 2017

Belle découverte que ce vigneron pour ce 1er millésime!

Très belle robe, nez sur le miel ( sans le côté sucré du miel...difficile pour moi de mettre des mots sur le ressenti exact...), puis fruits blancs. Longueur en bouche appréciable. Vraiment un joli vin.

Clos des Plantes - Poïèsis 2017

Au nez c'est assez complexe avec des notes miellées, de la poire, du minéral mais aussi une belle richesse qui apporte de la gourmandise.

La bouche tient toute ses promesses. C'est un vin qui a de l'allonge, du gras mais qui reste toujours extrêmement digeste et équilibré grâce à une belle acidité qui étire le vin.
On est sur des notes de poire, de chèvrefeuille et de miel. Comme au nez, du minéral avec des accents caillouteux qui apportent fraîcheur et complexité.
Un vin qui a en fait beaucoup de choses à raconter. Tout simplement superbe ! Et bluffant pour un 1er millésime !
Très belle découverte et un vigneron à suivre impérativement.

Clos des Plantes, Olivier Lejeune "Whaka piripiri mai" 2018

Vin vraiment atypique. Fruit exubérant aux notes de mangue bien mûre et de mirabelle, c'est tellement riche que c'en est déconcertant. Le côté nature ressort seulement en finale avec un petit retour fermentaire. Je suis passé par un peu toutes les émotions sur ce vin déstabilisant. Du waouh initial sur la première approche du fruit à la perplexité face à son côté "too much" et une finale un peu imprécise. Mais belle expérience sensorielle.

Anjou Blanc "poïesis" 2018 - Domaine Clos des Plantes (Olivier Lejeune)

Bu début janvier, sans carafage ni préparation particulière.
Robe or prononcée, nette. Nez sur les fruits mûrs, c’est enveloppant et charnu en bouche. Bon équilibre tension/fruit. Un petit pep’s en fin de bouche. Jolie longueur.
L’ami qui m’avait conseillé de goûter l’avait bu sur 2017. Il lui avait trouvé un profil plus tendu. Surement un effet millésime.
A J+1, plus ouvert sur les fruits.
J'ai bien aimé. Hâte de voir comment il sera dans 2/3 ans.
Etiquette

Pinardo écrit: Clos des Plantes, Olivier Lejeune "Whaka piripiri mai" 2018

Vin vraiment atypique. Fruit exubérant aux notes de mangue bien mûre et de mirabelle, c'est tellement riche que c'en est déconcertant. Le côté nature ressort seulement en finale avec un petit retour fermentaire. Je suis passé par un peu toutes les émotions sur ce vin déstabilisant. Du waouh initial sur la première approche du fruit à la perplexité face à son côté "too much" et une finale un peu imprécise. Mais belle expérience sensorielle.

Clos des Plantes, Olivier Lejeune "Whaka piripiri mai" 2018

Assez d'accord avec Pinardo sur le début. C'est vraiment atypique (sachant que je n'ai pas bu non plus énormément de vins blancs). Mais une fois l'effet de surprise passé c'est très agréable sur les fruits exotiques et peut-être fruits blancs (pêche?).
Je n'ai pas ressenti de côté nature sur la fin. J'ai simplement ressenti une grande envie de me resservir :-)
Par contre c'est riche, et effectivement je comprends que cela pourrait lasser même si ce n'est pas du tout mon cas.
Hâte de tester les 2 autres cuvées...

Clos des Plantes, Olivier Lejeune - "Pelo" 2018

Bouteille ouverte sans préparation. Le nez fait très vin nature, plutôt sur une aromatique "animale". Je perçois également un fruité en arrière-plan.
La bouche est à l'avenant. C'est suave, le toucher est agréable, je ne ressent ni tanin ni amertume. Par contre on reste sur un fruité trop peu présent à mon goût, ce qui limite quand même plaisir même si ce n'est pas mauvais.
Le lendemain le ressenti est similaire.
Une bouteille qui m'enthousiasme (nettement) moins que le '' Whaka Miripiri Mai " 2018 bu il y a peu.

Tout le monde s'est un peu emballé avec ce domaine après un premier millésime 2017 bien réussi. Malheureusement il n'a pas concrétisé avec les 2018 pour lesquels je me souviens avoir entendu le vigneron lui même exprimer des doutes sur leurs qualités...
On verra les 2019. Une chose est sûre, c'est qu'Olivier Lejeune travaille dur dans ses vignes pour se donner les moyens de ses ambitions.

Anjou Blanc "poïesis" 2018 - Domaine Clos des Plantes (Olivier Lejeune)

Robe dorée.
Nez qui s'ouvre sur les fruits blancs, notamment la poire, il évoluera ensuite sur des notes plus complexe de tilleul.
A l'ouverture, l'attaque est large, il y a des sucres résiduels et ça me gonfle un peu, je me dis encore un 2018 joufflu
Mais après une heure d'aération le vin se met en place et trouve un équilibre, certes un peu baroque entre cette bouche un peu large et douce mais soutenue par une belle tension et une finale sur des amers bien définis.
Un vin qui a besoin d'aération et que j'ai beaucoup aimé au final.
Je suis curieux de voir ce que ça donnera dans quelques années.

Domaine Clos des Plantes (Olivier Lejeune) - Anjou Blanc "Poïesis" 2018

Bonjour à tous, voici quelques jours mon premier Poïesis 18 après un premier millésime enthousiasmant.
Le vin présente une belle robe brillante et légèrement dorée.
L'aromatique est sur les fruits à chair blanche. L'attaque est franche, un poil généreuse avec quelques sucres présents, mais pas encombrants grâce à une tension acide bienvenue.
Le copain caviste, qui m'a procuré quelques bouteilles de ce vigneron dont les amateurs suivent la production avec attention m'avait plutôt encouragé à oublier les vins encore. Manifestement il a raison.
Je vais oublier celles qui restent encore un moment. Il semble exister une cuvée très confidentielle de ce 2018, qui a bénéficié d'un élevage plus long absolument époustouflante !!

La cuvée s'appelle en principe Poïésis 24 (2018). L'élevage a duré 2 ans en barrique. Vin non filtré et sans sulfites ajoutés.

Tu l'as goûtée Super Pingouin (avec ces surnoms on a l'impression d'être dans un film de Tim Burton!!) ?
C'est une cuvée rare puisque seulement deux fûts ont été réalisés!!

Pas encore. Et les CRs dessus me laissent penser qu'il vaut mieux ne pas les ouvrir de suite. Et accessoirement il me faut encore attendre la levée des mesures sanitaires pour aller chercher les flacons. Cocher première nécessité et être à plus de 100 km de chez soi ne sera pas trop audible si la maréchaussée m'arrête .

Super-Pingouin écrit: '' [...] si la marée chaussée m'arrête .''

On ne parle par assez de la pollution... Toutes ces chaussures usagées ramenées par la montée des eaux
J'ai été plus rapide que Michel ce coup-ci

En tant que palmipède, je gère la montée des eaux plutôt bien .

Super-Pingouin écrit: '' Cocher première nécessité et être à plus de 100 km de chez soi ne sera pas trop audible si la maréchaussée m'arrête . ''

Prends un rdv médical à côté du domaine et tu coches la bonne case et c'est tout bon ;-)

Je l'ai bu deux fois et je n'ai pas le même ressenti que toi Rachid. Je le trouve un peu brouillon et oxydatif, au contraire du 2017 qui a marqué des débuts tonitruants...
Pour en avoir discuté avec Olivier aux Greniers de St Jean, il me confirmait un problème sur ses 2018.
A revoir sur 2019 je pense, mais il ne faut pas s'enflammer dans un sens ou dans l'autre avec cette nouvelle propriété.

Denis,

J'espère ne pas donner l'image d'une enthousiasme délirant quand même!!
Je crois avoir été le premier sur le Forum à avoir rendu compte d'une bouteille de 2017 qui elle était magnifique.
Les 2018 sont plus problématiques et pas seulement chez ce jeune vigneron. Et hormis le Nourrissons 18 bu à deux reprises et totalement stratosphérique rien de ce que j'ai pu boire ne m'a soufflé. Mon ami caviste, remarquable, à l'avis très sûr, m'a vanté les qualité de cette cuvée confidentielle à deux barriques mais manifestement il n'y en aura pas pour tout le monde. Sinon la bouteille de 2018 présentait une bouche large (des sucres résiduels présents mais pas encombrants), mais un vin qui n'est pas brouillon comme tu le décris. J'espère que les 2019 mettront tout le monde d'accord!!

Denis a raison. C'est n'est pas bon, passez votre chemin c'est plus sûr.

dt écrit: '' Je l'ai bu deux fois et je n'ai pas le même ressenti que toi Rachid. Je le trouve un peu brouillon et oxydatif, au contraire du 2017 qui a marqué des débuts tonitruants...
Pour en avoir discuté avec Olivier aux Greniers de St Jean, il me confirmait un problème sur ses 2018.
A revoir sur 2019 je pense, mais il ne faut pas s'enflammer dans un sens ou dans l'autre avec cette nouvelle propriété. ''

Goûté aussi aux greniers St Jean et en effet c'était brouillon, manquait un peu de tension aussi sur ce millésime difficile. Encore un vigneron qui est déjà annoncé comme une future star, voire même une star, sans qu'il n'ait rien demandé. C'est certainement prometteur, mais laissons lui le temps de faire ses preuves, à lui comme à tant d'autres jeunes vignerons dans le même cas.

Besoin d'un avis éclairé : Pelo 2019, ça s'ouvre ou ça s'attend ? Est ce qu'un LPVien aurai déjà goûté ou aurai des infos ?

Clos des Plantes, Olivier Lejeune - "Pelo" 2019

En l’absence d’indication et ne pouvant contenir ma curiosité ou prendre le risque de passer à côté d’une découverte majeure pour la science, j’ai été contraint de jouer du tire bouchon.

Robe sombre, brillante.
Nez un peu réduit à l’ouverture et sur un fruit très primaire, d’aucun diraient d’obédience nature.
La bouche est tendue avec une astringence perceptible, le tout est un peu rébarbatif.

Le vin sera carafé une heure avant de présenter un profil plus fréquentable. Le nez s’ouvre alors sur un fruit fin et défini avec un fond végétal et fumée. La bouche garde sa tension mais l’astringente laisse place à une trame tanique fine et énergique. Un vin certes très jeune mais plein de promesses, à carafer impérativement une heure ou deux. J’ai beaucoup aimé.

écrit:

Anjou Blanc "poïesis" 2018 - Domaine Clos des Plantes (Olivier Lejeune)

Robe dorée.
Nez qui s'ouvre sur les fruits blancs, notamment la poire, il évoluera ensuite sur des notes plus complexe de tilleul.
A l'ouverture, l'attaque est large, il y a des sucres résiduels et ça me gonfle un peu, je me dis encore un 2018 joufflu
Mais après une heure d'aération le vin se met en place et trouve un équilibre, certes un peu baroque entre cette bouche un peu large et douce mais soutenue par une belle tension et une finale sur des amers bien définis.
Un vin qui a besoin d'aération et que j'ai beaucoup aimé au final.
Je suis curieux de voir ce que ça donnera dans quelques années.

 Domaine Clos des Plantes (Olivier Lejeune) - Vin de France "Poïesis" 2018 24

J'étais curieux et impatient de goûter cette version de Poïesis 2018 élevée 24 mois.
Impatience qui n'a pas été récompensée 

Toujours les fruits blanc et les fleurs au nez, mais en plus timide.

La bouche est droite, les sucres résiduels sont bien moins sensibles. Ici, on ne peut plus parler d'équilibre baroque. Je crois que j'ai été un peu déçu par le manque d'expressivité de la bouteille, c'est vif et salin pour le millésime, mais j'ai trouvé le vin dans une phase un peu taiseuse, il ne m'a pas procuré la même émotion que la cuvée classique.

A conserver en cave quelques années je pense.

Un compte-rendu de dégustation dans une rubrique qui est inhabituelle à LPV75? Comment une partie de notre cercle s'est-elle égaré loin de ses terres de prédilection ? La faute à un alcydé capé Tout commence par de la lecture et une folle envie de compléter une cave bien pauvre en représentants ligériens hormis 2-3 domaines réputés ici et au delà. C'est aussi la perception que l'Anjou Noir - sur la rive gauche de la Loire et au Sud d'Angers - est en pleine effervescence. Les médias rapportent régulièrement l'arrivée de nouvelles et jeunes têtes à la reprise de vignes dont les propriétaires passent la main. Nos discussions confirmeront également la bienveillance de plusieurs vignerons historiques et moins historiques pour faire foisonner l'énergie des nouveaux entrants. Des incubateurs de raisins pour décliner au vin un concept plutôt new tech .

Un salon Angevins qui n'a pu se tenir et des échanges forts sympathiques avec Olivier Lejeune au moment du confinement me poussent donc à venir lui rendre visite. Et de toute façon "Je n'expédie pas aux particuliers faute de temps. ". C'est dans le petit hameau de Bellevigne en Layon, au 21 Mont-Benault Village et au bout d'un petit chemin caillouteux que se trouve le domaine. Nous atteignons la mi-Juillet et la pluie sévit depuis plusieurs semaines dans la région. Nous extirperons donc notre hôte quelques instants des travaux qui l'attendent sur ses 3,5 ha. Le voici de retour de ses parcelles dans une petite camionnette blanche grisée par le temps et les kilomètres.







- Bonjour Monsieur Lejeune. Merci de nous consacrer un peu de temps alors qu'il ne cesse de pleuvoir depuis Juin et que vos vignes ont certainement besoin de vous.
- Bonjour. Je n'arrête effectivement pas. A une période où l'on est censé être un peu plus tranquille, j'ai passé 10 jours à enlever les entrecoeurs.
- Pouvez-vous nous présenter le domaine?
- Il fait 3,5 ha en 3 parties très hétérogènes d'une parcelle à l'autre et d'un cep à l'autre. Une de 1,5ha aux Cailloux, une au Clos des Plantes sur des sols pourpres et verts et la dernière est celle du Cabernet sur de l'argile plus lourde. Aux Cailloux, il y a un coteau avec une grosse veine de rhyolite et de quartz sur tout le long de la corniche. Ca fait une cuvette puis un coteau pour finir sur la forêt. Sur Clos des Plantes, 70 ares de Chenin sont plantés, 20 de Groleau et 80 ares sont des prairies.
- Depuis combien de temps êtes-vous installé?
- Depuis 2017. Des vignes étaient à vendre et sur le conseil d'un vigneron bien établi ici, je me suis lancé.
- Dans quel état avez-vous récupéré les vignes?
- J'ai récupéré des friches. Et les sols étaient désherbés au glyphosphate. Après, à l'époque les gens ne savaient pas et ils faisaient avec ce qui leur était disponible. Aujourd'hui on sait. Il n'y a plus d'excuse pour rester avec ce produit. J'ai voulu remettre la parcelle au coeur de la bio-diversité. Je réincorporerai d'ailleurs probablement des friches à certains endroits pour baisser la pression des maladies et des insectes. Je veux également me garder la possibilité de faire de la rotation sur les parcelles. Mais j'ai déjà à faire. Avec 3,5ha je suis au maximum de ce que je peux gérer.
- Vous êtes un domaine très jeune.
- Je ne suis pas le seul. Il y a 3-4 nouveaux en Anjou Noir. C'est une bonne dynamique.
- Quels vins faîtes-vous?
- Whaka Piripiri Mai est l'assemblage du haut des Cailloux sur Bellevigne en Layon et du Clos des Plantes. Chenin élevé en cuve. Pélo est un cabernet en hommage à mon grand-père. En 2019 il y a du Groleau. En 2020 du Chenin. La mise pour ce dernier s'est faite il y a un mois. Poïésis est composé de Cailloux uniquement. Il est élevé en barrique.
- Combien êtes-vous à travailler?
- Tout seul avec l'aide ponctuelle de Baptiste - qui nous accompagne pour la dégustation.



Whaka Piripiri Mai 2020
C'est frais, tendu. D'évidentes notes de mirabelles, de prunes et de poires. C'est assez acide.
- La malo n'est pas faite?
- Si.
- Ah bon? C'est assez vif.
Des épices en finale. Une petite matière calcaire qui prend forme et des billes acidulées. Dîtes-donc c'est pas mal du tout. B-/B

- Vous êtes en Vin de France.
- Oui, ce n'est pas dans l'appellation Anjou et je ne peux pas non plus utiliser "Clos". C'est réservé aux appellations.
- Entre 2017 et 2019, j'ai vinifié mes raisins chez d'autres vignerons, notamment chez Warren Truchon, le domaine Les Errances. Depuis une petit année, Août 2020, j'ai récupéré la maison et la cave de la personne à qui j'ai racheté les vignes. Il y avait beaucoup de tri à faire et des choses à débarrasser.







- Quels rendements atteignez-vous?
- Pas beaucoup... 3hl en 2017. Je taillais pour récupérer du bois, pas des raisins. 18hl en 2018 à cause du mildiou. 14hl en 2019 en raison du gel. 35hl en 2020.
- Vous n'avez pas été épargné.
- Il y a eu beaucoup de travail à la reprise des vignes.
- Quel est votre parcours?
- J'ai travaillé longtemps hors le vin, à l'étranger. En 2015 je fais une saison chez Mark Angéli. En 2016, je suis revenu pour voir et discuter des opportunités. On m'a indiqué des vignes à racheter. J'ai demandé l'avis de Mark et d'autres vignerons. Ils m'ont conforté dans le choix au regard du terroir. Les vignes avaient une trentaine d'années et il y avait beaucoup d'esca.
- Elles sont reparties ou vous avez du remplacer des pieds?
- Il a fallu tailler court la première année. En 2017 et 2018, j'ai labouré tous les rangs. En 2019, j'ai laissé l'herbe 1 rang sur 2. En 2021, tout sera enherbé. En 2018, j'ai mis du fumier, du 500 et du 501 pour relancer la vie du sol. Cette année, je mets de la chaux pour le PH. Avec 5,9 actuellement, il est trop bas. Les nutriments ne sont pas assimilés. Il y a tout un cheminement à construire pour remettre en état les parcelles. Le passif était important. On y trouvait aussi des ronces. Et c'est très compliqué. Et en plus de tous ces travaux, j'ai replanté 20 ares de Groleau noir au Clos des Plantes. C'est un cépage local. Il refait des raisins après le gel et ça va bien avec le Cabernet.

Poïésis 2020
"Le vin est pressé, débourbé. La fermentation se fait en cuve puis il est entonné sur lies fines."
De la poire et une sacré tension. De toutes petites perles de citron caviar et un beau salin appétant qui se propage dans toute la bouche. Le grip est au rendez-vous. TB

- A quel degré nous situons-nous?
- 13,5° en 2020; 14,2° en 2019. Les sucres ont mûri plus vite que les phénols.
- Quel profil de vins cherchez-vous à faire?
- C'est difficile à dire. Je cherche d'abord de beaux raisins et que la fermentation se passe correctement. S'il fallait donner un objectif, un vin droit et pur avec de l'aromatique.
- Combien de terroirs avez-vous identifié?
- Cailloux est sur schiste et quartz. Clos des Plantes est une altération de roches pourpre et verte, ça donne des vins tendus. Et de la rhyolite.
- La presse se fait verticalement avec ces anciennes machines. Elles demandent beaucoup d'efforts physiques. Sur cette partie des bâtiments, la cuverie a été refaite. J'ai rajouté une sous-toiture pour mieux isoler avec 30cm de fibre de bois. Les variations de température ont ainsi diminué. Avant, les cuves se trouvaient du même côté que le pressoir.
- Vous utilisez du soufre?
- 20mg avant la FA en général. Poïésis 2018 24 s'est fait sans soufre. Je ne refuse pas le soufre mais n'en fait pas une règle immuable. J'utilise une machine qui passe le soufre d'état solide à gazeux avec d'autres vignerons.







- Vous avez un Poïésis 24 mois.
- Oui depuis 2018. J'en ai fait une barrique. 2 en 2019. En 2020, ce sera une barrique + une double. Il y aura moins de Poïésis 2020 .
- Avec l'installation, comment vous êtes-vous constitué votre futaille?
- J'ai quelques Atelier Centre France. Ils sont cintrés à la vapeur. Ils marquent moins dès les premières années. Moins que mes Séguin Moreau de 8 vins par exemple. J'ai récupéré 2 Billons 2010 et 2 double-barriques auprès de Damien Cécillon (?) à Savennières. Je vous propose d'ailleurs de goûter Poïésis sur un autre tonneau.

Poïésis 2020, Atelier Centre France
"C'est un fût de 7-8 vins."
L'arc de tension est bien plus énergique. C'est plus citronné, plus calcaire, plus expressif sur la poire blanche, la mirabelle et la reine claude, tant dans leur pulpe que leur peau. Impressionnant. TB+

- J'imagine qu'il a également gelé en Avril ici. Comment avez-vous lutté contre cela?
- La partie sur cailloux a été taillée tardivement et on a brûlé du foin. Sur le Clos des Plantes, tout a gelé. J'ai épointé assez tôt et des contre-bourgeons sont ressortis assez tôt puisque c'est une partie assez vigoureuse. Sur le Cabernet, 50% a été touché. Le problème depuis, c'est le mildiou. On a pris 30 mm en peu de temps.

Poïésis 2020, Séguin Moreau
C'est plus sphérique en attaque. La matière est plus large dans les joues. La poire ne s'exprime qu'à la moitié du tempo. Hors le Pyrus, c'est un vin foncièrement différent. B+/TB-
- Vous allez assembler?
- Oui, tout sera homogénéisé en cuve pour baisser de 20/30 points la densité.



Poïésis 2019, en élevage long
Un registre plus large ici aussi. C'est gourmand, sur des fruits à chair jaune, la mirabelle, le coing et la nèfle. Une petite douceur qui nous amène loin dans les secondes. La persistance dans le verre est XXL. TB-

"La mise de Poïésis 19 24 se fera en Août. J'ai beaucoup de travaux à faire dans le chai, j'en suis tout de même à mon 3ème endroit en 4 ans."

Poïésis 2019, Atelier Centre France
Plus discret. La prune est plus amère, sur une reine-claude non encore mûre. Les notes sont herbacées, avec du thé. La toute fin est rehaussée à point nommée par une virgule acidulée. L'aération laisse apparaître un second nez sur la fougère et une seconde bouche avec des notes iodées. TB

- L'élevage en bouteille permet de retendre les vins. Ouvrir 2018 est encore tôt. Il est d'ailleurs important que le caviste fasse une partie du travail pour garder les vins et ne proposer à leurs clients que lorsqu'ils sont prêts.
- En parlant de distribution, quelle part part à l'export?
- 50% environ.
- Vous n'avez pas eu un impact Covid?
- Vu mes faibles volumes, non. Je travaille un peu avec les restos. Il en est d'ailleurs un très bien - Les Résistants - qui a accompagné ses fournisseurs agriculteurs et vignerons pendant les confinements. Ils m'ont appelé pour proposer une avance et j'ai beaucoup apprécié ce geste. On y mange également très bien . Les producteurs y sont mis en avant.

Pélo 2020, en bouteille
- 2020 a du cabernet et du chenin. C'est une fin de cuve avec des grappes entières. J'ai remis du cabernet également en grappe entière par dessus pour avoir une fermentation plus dynamique.
- Quel pourcentage de chenin?
- 15%. Cela a permis à la fermentation d'aller plus vite. En 2018, je fais 17 jours de macération; en 2019, 13 jours et en 2020 9 jours. Mon objectif est d'avoir du fruit et de la matière. Et ce n'est pas si évident avec le cabernet. Les collègues m'ont prévenu que le cépage était sensible aux bretts. J'en ai un peu en 2018 et 2019. Il est difficile d'identifier si cela provient du lieu ou de la parcelle. Sur la fin de la fermentation, ça piétinait un peu.

Ca goûte la ronce, la violette et la grenade avec une tension sous-jacente. Je me surprends à avaler la gorgée. C'est floral avec de l'aubépine, souple et un peu perlant. Les tanins se regroupent sur le devant de la langue. Un ensemble atypique et très digeste. B+

- C'est inhabituel.
- J'ai l'avantage de ne pas être du sérail. Je ne suis pas initialement fan des cabernets sur schiste. Je fais du coup des infusions pour avoir plus d'élégance. Je cherche à arrondir la trame plus variétale.

Au moment de booker la visite, j'espérais la surprise belle. Elle le fut. Olivier Lejeune est un de ces jeunes ligériens qui fait souffler un vent de fraîcheur sur la région. Des blancs prometteurs, avec ce registre récurrent sur la poire, une distincte fraîcheur et un élevage prolongé qui leur apparaît manifestement bénéfique pour élancer leurs profils. Un nouveau lieu qui rejoint donc notre liste des domaines à suivre régulièrement. Dîtes-moi, elle démarre bien cette expédition en Loire Occidentale.

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Clos des Plantes, Olivier Lejeune - "Pelo" 2019

En l’absence d’indication et ne pouvant contenir ma curiosité ou prendre le risque de passer à côté d’une découverte majeure pour la science, j’ai été contraint de jouer du tire bouchon.

Robe sombre, brillante.
Nez un peu réduit à l’ouverture et sur un fruit très primaire, d’aucun diraient d’obédience nature.
La bouche est tendue avec une astringence perceptible, le tout est un peu rébarbatif.

Le vin sera carafé une heure avant de présenter un profil plus fréquentable. Le nez s’ouvre alors sur un fruit fin et défini avec un fond végétal et fumée. La bouche garde sa tension mais l’astringente laisse place à une trame tanique fine et énergique. Un vin certes très jeune mais plein de promesses, à carafer impérativement une heure ou deux. J’ai beaucoup aimé.

Deuxième bouteille ouverte hier et le moins qu'on puisse dire c'est que je suis moins enthousiaste que pour la première. Un peu de perlant, une aromatique animale et surtout un goût de souris qui vaudra à la bouteille de finir dans l'évier. Reprise de fermentation et production de vilaines bactéries je pense, Il m'en reste une, je suis moyennement optimiste.

Clos des Plantes, Olivier Lejeune - "Poësis" 2018

 
Belle robe jaune dorée mais quelques reflets plus pâles et légers, finalement typique du cépage chenin côté mature.
Nez excessivement expressif sur les fruits jaunes (pêche jaune, abricot) et confits avec un petit côté fumé/suie.
Beaucoup de richesse et de maturité en bouche, un style qui me déroute un peu, moi qui cherche les chenins sur le côté minéral, austère et terrien.
C'est assez bien fait néanmoins et je pense que çà doit séduire mais ce n'est pas vraiment ma came avec ce côté bien trop enveloppant (excès de SR).
Au final je dirais même que çà goûte trop moyennement sec  et si l'aération va quelque peu dompter la bête on reste dans un registre "pataud" même si le qualificatif est sévère.
Je n'occulte pas le fait que c'est 2018 un millésime en mousse - de mon point de vue - côté ligérien (blanc).
Manque d'éclat et de tension et ce n'est pas les timides amers finaux qui arrondiront mon opinion, le vin l'étant déjà bien trop à mon goût.

12/20 - Bof

Alex

 

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Clos des Plantes, Olivier Lejeune - "Pelo" 2019

En l’absence d’indication et ne pouvant contenir ma curiosité ou prendre le risque de passer à côté d’une découverte majeure pour la science, j’ai été contraint de jouer du tire bouchon.

Robe sombre, brillante.
Nez un peu réduit à l’ouverture et sur un fruit très primaire, d’aucun diraient d’obédience nature.
La bouche est tendue avec une astringence perceptible, le tout est un peu rébarbatif.

Le vin sera carafé une heure avant de présenter un profil plus fréquentable. Le nez s’ouvre alors sur un fruit fin et défini avec un fond végétal et fumée. La bouche garde sa tension mais l’astringente laisse place à une trame tanique fine et énergique. Un vin certes très jeune mais plein de promesses, à carafer impérativement une heure ou deux. J’ai beaucoup aimé.

Deuxième bouteille ouverte hier et le moins qu'on puisse dire c'est que je suis moins enthousiaste que pour la première. Un peu de perlant, une aromatique animale et surtout un goût de souris qui vaudra à la bouteille de finir dans l'évier. Reprise de fermentation et production de vilaines bactéries je pense, Il m'en reste une, je suis moyennement optimiste.

Dernière bouteille en cave ouverte, je l’ai trouvé entre les deux premières, pas totalement flinguée comme la deuxième, mais pas totalement nette non plus avec une aromatique un peu animale mais pas de souris. Expérience mitigée au global, à boire jeune pour éviter les mauvaises surprises.

Clos des Plantes "Pelo" 2021

Au nez, après avoir pris le temps de bien humer,  je me dis: voilà une expression franche et sans ambiguité de ce cépage trop rare qu'est le poivron vert!
Toutes les nuances y sont: la graine, la pulpe, le pédoncule, la fleur, c'est un hymne!
En bouche c'est bien fondu, frais, assez acide même, mais sans verdeur, ni maigreur.
Pour être honnête un poil de framboise vient se mêler en finale aux arômes capsicants.
Ca reste tout de même assez particulier,  mais c'est à ce demander si, en insistant un peu, je n'y prendrais pas goût.
Bu sur deux jours, meilleur le 2eme.
85% cabernet franc / 15% chenin blanc