Richard Leroy Anjou « Les Rouliers » 2011

Sur les conseils émanant indirectement du compositeur himself (Jull : ), bouteille laissée debout 3 jours (?) et ouverte 24 heures.

(dégagée aux épaules avec le verre de la curiosité : effectivement ça cocottait sec ! Le nez... diabolique ! sulfureux à souhait, sur des notes de pyrite de fer et d'H2S... Un peu de fleur blanche en l'astiquant... Bouche « tazieffiene » - fumée - quoi, présentant une bonne acidité, du citron, un peu de lambig, surprenante mais pas désagréable.)

Le lendemain, ce soir donc : belle robe or, le bouquet a rejoint la bouche de la veille, d'abord sur le fumé, les amandes grillées (d'un élevage ne demandant qu'à se fondre ? Point de fiche technique sous les yeux ; peut-être encore là quelque irréductible réduction ? Mystère car plus je taquine ce vin, plus je trouve ce nez très fin, chose impensable la veille), bien plus équilibré en tous cas, avec à l'aération du bonbon au citron, de la fleur blanche, du coin, jouant un peu la même gamme que le Noëls 2005 dégusté précedemment, en plus subtile, moins exhubérant.
La bouche est un peu moins « tendue » que la veille, (l'ouverture prolongée à 12-13°C et les 21°c ambiants de ma cuisine doivent y être pour quelque chose, un peu mieux après un passage au fridge) : l'attaque est progressive sur les agrumes, fruits blancs, chevrefeuille et subtiles notes caramélisées, du silex en retro, honorable longueur, finale citronnée mâtinée de notes boisées…

C'est encore bien jeune - manque un peu d'ampleur et de complexité à mon goût – avec en arrière-gout la sempiternelle question de savoir comment aurais-je traité ce vin sans son étiquette... A revoir dans quelques années ! à l'aveugle, qui sait...

Bonne soirée et excellentes fêtes à tous,

Sylvain

Je viens d'acheter les Rouliers 2011 et noëls 2011, d’après mon caviste les 2011 sont fermés et à oublier en cave.
Du coup j'ai pris aussi du rouchefer 2010 qui lui est prêt à boire

Rouliers 2010

A l'ouverture ça sent le cidre la noix, la cire, la pomme au four. Rapidement, la pomme au four disparait, la cire également. restent la noix et la noisette, et un peu de bière. Pareil en bouche. Et c'est tellement dommage, la trame est superbe, quel équilibre.

Passage en carafe: c'est pire, on sent l'oxydation en bouche, noix, bière, vinaigre de cidre... Le lendemain c'est pareil. Imbuvable et tout le monde est d'accord. Ma compagne ne reconnait pas ce vin.

Bouteille achetée chez un caviste et conservée dans des conditions identiques à la précédente (qui était magnifique). Je n'irai pas voir le caviste, il me dira que ça goûte comme ça les grands vins de Richard Leroy, et que tout est de ma faute car je ne comprends rien...

Tu ne comprends pas le "terroir"...

jlj

Le Jad écrivait:

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> Je n'irai pas voir le
> caviste, il me dira que ça goûte comme ça les
> grands vins de Richard Leroy, et que tout est de
> ma faute car je ne comprends rien...

Change de caviste...dans ce cas la!!!!

Bien cordialement

Olivier

OG écrivait:

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> Le Jad écrivait:
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>
> > Je n'irai pas voir le
> > caviste, il me dira que ça goûte comme ça les
> > grands vins de Richard Leroy, et que tout est
> de
> > ma faute car je ne comprends rien...
>
> Change de caviste...dans ce cas la!!!!
>
> Bien cordialement
>
> Olivier

Le problème c'est que j'ai acheté ces bouteilles avant d'avoir ce soucis avec eux. Avant j'avais à faire à un autre employé parti depuis et qui changeait tout au moindre doute sans discuter.

Je remercie encore Richard Leroy qui m'avait changé en toute confiance une bouteille il y a quelque temps et qui avais été fort sympathique et humble.

Bu un Rouliers 2010 au moment des fêtes. Acheté au domaine, stocké en cave à la maison, ouvert trois heures avant, pas de carafage. Bouteille parfaite , très belle complexité, de la longueur, un grand chenin de loire à mon gout. Il a fallu un grand Iris 2008 de chez Robinot derrière pour tenir le niveau.

Domaine Richard Leroy Les Nöels de Montbenault 2011

J’écrivais ceci en octobre 2013 à propos de ce vin : « Dès l’ouverture, une très forte odeur de réduction est là (œuf pourri) : le secouage, une aération prolongée n’y feront rien : le vin reste marqué par l’odeur. Dommage ».

Et bien je reprends exactement les mêmes termes, car sur cette deuxième bouteille (qui provient du même achat), il s’est passé exactement la même chose : odeur plus que forte d’œuf pourri, beaucoup de gaz dans la bouteille, 36h d’aération et rien n’a changé : direction l’évier . . . Rageant.

imagizer.imageshack....

ces 2011 demandent un peu de temps?

Ou un défaut de bouteille sur un lot peut être ? Je ne sais pas. Mais ce type de réduction ne laisse pas trop l'espoir d'une amélioration avec le temps . . .

0 soufre sur les 2011 de Leroy je crois...
Prise de risque maximale qui trouve là ses limites.

On était peut-être dans un nœud lunaire ce samedi à 20h30...? Quand penses-tu Seb ?

Blague à part, c'est en effet rageant...
Je vais ouvrir rapidement une Rouliers en 2011 et voir ce que ça donne.
Le "0 souffre" s'applique bien à l'ensemble des cuvées sur 2011 ?

F.

Richard Leroy, Les Noëls de Montbenaults 2010, Chenin (Vin de France)



Julien:
La robe est joliement dorée.
Le nez est assez monolithique et très puissant sur l'alcool de poire, la poire très compotée puis la noisette.
La bouche est puissante, avec un équilibre sec (j'ai l'impression) mais avec du gras. Par contre l'alcool reprend très vite le dessus, c'est chaleureux et pas équilibré à mon goût.
Pas fan du tout (mais certains ont beaucoup aimé autour de la table)

Tomy:
couleur assez pâle aussi, nez sur la noisette, la compote de poire, puis de plus en plus sur des notes de chenins oxydatifs (pommes blettes surtout), bouche puissante, minérale, tendue, un peu de mirabelles maintenant, fruits assez mûrs, très long. Superbe vin !

Jean-Marc:
Une robe plus dorée.
Je ne trouve pas le nez très agréable : pomme et poire très mures , voir dépassées ,du minéral , des notes un peu oxydatives dont je ne suis pas fan sur les Chenins .
La bouche est traçante , assez puissante et longue , mais je trouve aussi un coté alcooleux qui la déséquilibre . Le miel toute fleur fait une apparition .
C'est objectivement un beau vin , juste pas ce que je préfère .

Rouliers 2011:
Craignant beaucoup de réduction j'ai ouvert cette bouteille bien à l'avance. Il y a en effet de la réduction mais comme je suis chanceux c'est plus une réduction type amandes grillées à la Coche Dury qu'œuf pourri! En bouche je suis surpris par la gourmandise amenée par la richesse elle-même étirée par une belle acidité. En revanche la finale se laisse un peu déborder par cette richesse avec une pointe d'alcool qui me dérange, surtout à table.

Bonjour

Y a-t-il des rencontres récentes avec les Noëls de Montbenault 2007 ?
Ma bouteille d'hier soir était complètement flinguée, morte, plus de terroir, oxydée et très creuse.
Je conseille de goûter s'il vous reste des bouteilles, à bon entendeur.

imageshack.com/a/img...

Domaine Richard Leroy - Anjou Noëls de Montbenault 2006

Bouchon impeccable, le vin est aéré dans une carafe type Graal.
Robe jaune or.
Nez assez puissant sur des notes de fruits frais (poire), d'agrume (citron) mais aussi d'épice.
Bouche structurée, puissante et traçante à la fois.
Corps dense, longiligne, avec un mélange de belles notes de poire et de citron.
Le final est long et salin avec un retour gourmand sur le fruit.
Très beau vin de gastronomie qui accompagne idéalement des filets de maquereau "maison" marinés au vin blanc.

Très bien.

Olivier

Rouliers 2010

A l'ouverture ça sent le cidre la noix, la cire, la pomme au four. Rapidement, la pomme au four disparait, la cire également. Restent la noix et la noisette, et un peu de bière. Pareil en bouche. Et c'est tellement dommage, la trame est superbe, quel équilibre.

Passage en carafe: c'est pire, on sent l'oxydation en bouche, noix, bière, vinaigre de cidre... Le lendemain c'est pareil. Imbuvable et tout le monde est d'accord. Ma compagne ne reconnait pas ce vin.

Bouteille achetée chez un caviste et conservée dans des conditions identiques à la précédente (qui était magnifique). Je n'irai pas voir le caviste, il me dira que ça goûte comme ça les grands vins de Richard Leroy, et que tout est de ma faute car je ne comprends rien...

Je reprends ce que j'ai écrit plus haut. Je suis en fait allé voir le caviste tant les défauts persistaient de l'avis de tous (c'est à dire que ma mère trouve qu'il y a un énorme problème). Aucun soucis, chez le caviste on garde ma bouteille, on reconnaît qu'il y a bien un défaut. Donc ils vont demander si il est possible de remplacer ma bouteille ou avoir un 2011 à la place. Génial.

Réponse aujourd'hui: ils ont pu en discuter lors d'un salon du vin bien connu. Richard Leroy leur aurai dit qu'il n'y a aucun soucis de ce type sur ces 2010. Bah alors je demande ce qui va se passer... ben il ne se passe rien, Monsieur a dit que ça n'existe pas, donc mon caviste, qui est un peu une assurance dans ces cas là, ne fait pas le remplacement ou un geste commercial.

Voilà: tu achèteras ta bouteille de Richard Leroy chez un caviste, la bouteille sera oxydée, Richard dira qu'il n'en n'est rien, et tu l'as dans le popotin. Et il n'a plus besoin de moi pour écouler ses vins!

J'ai peine à penser que ce vigneron aux e-mails si aimables ai pu dire une chose pareille ou qu'il cautionne la position des cavistes qui "vendent" ainsi ses vins. C'est écœurant. Pour le reste de mes pensées, je ne les écris pas pour respecter la charte du forum.

Richard Leroy m'a envoyé un e-mail fort sympathique et je l'en remercie. Des LPViens confirment en privé que 2010 n'est pas un millésime à problème et que le problème, c'est plutôt ce caviste.

Domaine Richard Leroy - Anjou Noëls de Montbenault 2009

Aération en bouteille de 45 min environ

Robe: Jaune déjà assez évolué tournant vers l'or.

Nez assez discret mais gourmand et pur.Jolie note de miel,Les agrumes sont la également(Citron) mais moins marqués.

La bouche est belle mais elle aussi un peu en retrait.C'est assez net malgré quelques notes d'oxydation (On tire légèrement vers le fruit sec) et une petite amertume non dérangeante.Le vin est tendu et porté par une belle fraîcheur qui tranche quelque peu avec le nez gourmand.(N'est ce pas là le charme du chenin)

Belle finale saline un peu courte.

Beau vin ,légèrement fatigué à mon gout (Effet millésime?,Conservation?), qui accompagna très dignement un risotto aux cèpes.

Merci

Pierre

Domaine Richard Leroy, Noël de Montbenault 2005

mort par oxydation prématurée.

Décidément beaucoup de bouteilles à problème pour ce domaine! Par contre, de mon expérience, quand c'est bon, c'est très bon. :)o

Bien cordialement

Olivier

Domaine Richard Leroy, Les Rouliers 2011

Bonjour,

Après les 2 déceptions sur les Noels 2011 (Forte réduction), j'avais de l'espoir en ouvrant l'une de mes 6 Rouliers 2011...

Et bien le changement de cuvée n'y a rien fait ! C'est la même chose.
Dès l’ouverture, une très forte odeur de réduction. On secoue et là ça bulle sévère mais n'y change rien.

Du coup j'en viens à me demander si le problème vient pas du caviste. Les 6 Noels et les 6 Rouliers 2011 ont été achetés chez Lavinia.
Je vais peut-être aller les voir et leur en parler.
(Précisons que j'avais dans le passé acheté 6 Rouliers 2009 sur lesquels je n'ai eu aucun soucis ! C'était très bon...)

Voila, le zéro soufre sur 2011, Lavinia, la malchance...qui est le coupable ? Si coupable il y a...

Je vais rouvrir un Rouliers le WE prochain et voir si l'hécatombe continue.

F.

Bonsoir,

à part une odeur de réduction, le vin se goûtait comment? Etait-ce si fort que ça?
Apparemment les 2011 sont à attendre quelques temps. Je n'ouvrirais pas de nouveau un Rouliers 2011 si j'étais vous.

jb

Apres avoir ete plutot charme par un Noel 2011 il y a quelques mois , j'ai re ouvert 2 bouteilles il y a peu. Le verdict est le meme pour les 2 bouteilles c'est franchement pas en place. Malgres 24h d'ouverture et un carafage energique le vin garde bien ses notes d'allumettes et de pommes tapees. A voir plus tard , mais en ce moment ce n'est pas la bonne periode ... Dommage car derriere les gros defaults il y a une sacree matiere.

Stephane

Pour avoir bu (ouvert en réalité) les deux bouteilles avec Fedor, je ne crois pas que, sur ces bouteilles, attendre aurait changé quelque chose : le H2S était tellement présent (odeur d'oeuf pourri) qu'une garde ou une aération de 4 jours (ce qui a été fait d'ailleurs) n'aurait pas eu (n'a pas eu pour l'aération) la moindre incidence. Je penche pour un défaut de conservation. Après, l'on sait les risques d'une dose minimale - voire une absence - de souffre . . .

Cordialement,

Seb.

Je ne comprends pas.

Stéphane parle de "notes d'allumettes et de pommes tapées" : c'est à dire des notes à la fois de composés soufrés et d'oxydation ? sur un vin avec très peu ou pas du tout de soufre ajouté ?

Seb parle d'H2S : une note de composé soufré très marquée sur un vin très peu ou pas soufré ?

Bien cordialement.

Lionel

Le composé soufré peut venir d'autre chose que d'ajout de sulfites... d'ailleurs, l'usage de sulfites ne se manifeste pas principalement par une odeur soufrée dans les vins. Heureusement d'ailleurs, sinon 90% des vins sentiraient l'oeuf pourri .

L'odeur bien connue de mercaptans, par exemple, ne provient pas de l'usage du soufre mais d'une réduction excessive, d'une contamination microbienne ou encore d'un séjour sur certaines lies.

Ok pour les mercaptans mais les notes d'allumettes pourraient ne pas être en lien avec un apport exogène de soufre ? Et le H2S proviendrait de quoi à un niveau aussi marqué ?

les notes d'allumettes pourraient ne pas être en lien avec un apport exogène de soufre ?

Pas forcément : certains Chardonnays de Tissot ont un côté allumette, alors que l'apport de soufre est très mesuré.

On trouve l'allumette dans des vins pour bien des raisons différentes...

Il faut arrêter de penser que la vinif est une chose simple. On identifie toujours plus d'arômes et de composées et on ne comprends même pas le fonctionnement précis de certains processus... alors de là à pouvoir associer 1 odeur avec 1 réaction chimique... Même le goût de bouchon, fameux TCA, vous savez sans doute (pas) qu'en fait il y a toute une palanquée de molécules qui peuvent être impliquées dedans. Deux en particulier, le trichloroanisole mais aussi le tétrachloroanisole... et d'autres chloroanisoles peuvent venir compliquer l'histoire. Sans compter les autres contaminations chimiques qui peuvent aboutir à des défauts similaires...

Alors s'il vous plaît éviter le raccourci : odeur soufrée = ajout de soufre.

D'autant plus que la vigne elle-même et autres microorganismes produisent du soufre en vinification...