Jérôme,

je suis d'accord sur l'intérêts de cette curiosité - bu sur "2000" (sec) et "2002" (moëlleux). De quel "millésime" parles-tu ?

Ralf

PS: il est vrai que j'aime bien les vins de Baumard et qu'ils (Savennières et Layon) ont été bien appréciés lors de soirée LPV Paris 2 en juin (pas de compte-rendu faute de trop d'ambiance) mais qu'ils ne sont pas dans l'air du temps (cela manque sans doute de pomme). Et les commentaires laudatifs sur LPV entraïnent parfois des MP "dubitatifs".

Personnellement, j'aime beaucoup les savennières de Baumard ; je garde notamment un bon souvenir du Clos Saint Yves 97 qui avait été servi au cours de mon déjeuner de mariage pour accompagner un bar en croûte de sel au restaurant Le Bretagne au Croisic sur mer.

idem j'aime les vins de ce domaine dont j'ai encore pas mal d'exemplaire en moelleux et très bon souvenir du savennières clos du papillon 95. t'es pas seul jeff:)...

Tu imiteras le rossignol (Trapet) ?

Et les commentaires laudatifs sur LPV entraïnent parfois des MP "dubitatifs".

bingo ! ma boîte est pleine !

Je devine, sans beaucoup de crainte de me tromper, l'identité de certains expéditeurs...

Luc

Domaine des Baumard, Savennières Clos du Papillon 2001

Peu de notes sur ce vin bu hier lors d'un repas-dégustation car je rattrapais mon retard sur les autres ...

La robe est d'un or profond et fait penser à un moelleux, voire un liquoreux, mais on ne va pas reprendre la discussion qui figure plus haut !
Le nez est d'une belle intensité. Le côté cire me fait penser à de la roussanne mais le côté pomme m'attire vers le chenin.
En bouche c'est à la fois gras et minéral. Le doute n'est plus permis : c'est un excellent Savennières sec !

Jean-Loup

Jim Budd rédige avec talent un blog sur les vins de Loire.
Cet article est consacré au Quart de Chaume du domaine des Baumards :
jimsloire.blogspot.c.... html
La lecture de cet article est indispensable à tous les amoureux des grands liquoreux de Loire. Ce n'est pas du pdf, pas du faux journalisme, pas du baratin, juste des faits avec photos à l'appui.
Après libre à chacun de s'extasier sur ce type de liquoreux.
Bonne lecture à tous.
pierre-alain

ce qui m'amuse dans ce genre de reportage, c'est que ça ne parle pas de vin, aucun vin dégusté, ça parle de réputation et de sélection de quelques photos pour argumenter un point de vue lié à l'état sanitaire de ce que devraient être les vignes.

Et si finalement le seul problème de cette personne c'était que les Quarts de chaume du domaine des baumard il les appprécie Jim Budd et que du coup cela lui pose un probleme de conscience car cela ne correspondrait pas avec la philosophie "terroir" qu'il attende d'un quart de chaume.

Personnellement la cryo-extraction n'est pas une technique qui m'emballe plus que cela (je m'en suis expliqué ailleurs sans faire l'unanimité c'est le moins que l'on puisse dire), mais comme j'ai aimé les quart de chaume de ce domaine, je n'irai pas contre mon goût par principe, c'est là notre grande différence.

Le débat se poursuit et Jim Budd continue sereinement son méticuleux et passionnant travail d'information :
jimsloire.blogspot.c...
a+
pierre-alain benoit

Jim Budd explique pour tous les enjeux de la cryoextraction et rappel les conséquences de la décision du 27 septembre 2010 du syndicat des vignerons de l'appellation Quart de Chaume :
jimsloire.blogspot.c...

Savennières 2006 : un vin générique sans surprise mais sans défaut non plus qui évoque parfaitement une
conception classique de Savennières : or pâle aux reflets verts, un nez qui mêle des notes d’amandes et de
fleurs blanche et une bouche assez fine, miellée, comme une marque de fabrique de ce domaine: vivacité en
finale : bref, une bonne introduction à l’appellation Savennières.

Savennières, Clos du Papillon 2004 : les tons de la robe sont pâles avec des reflets verts très nets, en rupture
avec les tonalités franchement dorés des autres vins. Les arômes perçus sont d’emblée et très nettement
miellés et minéraux, d’une minéralité qui évoque celle des rieslings avec des notes d’hydrocarbure. La
bouche est tendue, avec une matière moyennement concentrée. Les saveurs miellées et minérales sont bien
présentes. La finale est bien vive portée également par des amers caractéristiques et laisse dominer des
saveurs d’amandes. Un vin qui déroute un peu par ce côté miellé dont on ne sait s’il est fatigué ou fringant.
On se plait à penser à un Chablis Fourchame en le buvant, ce qui du reste n’est pas un mauvais pédigrée,
mais quand même à quelques encablures de Savennières.

Savennières, Clos du Papillon 2000 : la robe est dorée, les ans lui ont donné du poids. Le nez est très beau et donne beaucoup de distinction à ce vin : de la truffe, du coing, du miel, cela évoque plutôt un vin moelleux. Le miel se retrouve en bouche, sans doute de façon un peu monolithique, amis très agréable, accompagné de fines notes minérales hydrocarbures et la finale présente de beaux amers. La longueur est au rendez-vous. Une jolie bouteille qui a bien traversé la décennie et qui ne semble nullement à bout de souffle.

Savennières, Trie Spéciale 2007 : La robe de ce vin est dorée, assez soutenue pour un vin jeune avec des reflets aux tonalités vertes. Cette robe possède de l’éclat. Le nez est d’abord marqué par une note de réduction qui s’atténue peu à peu. On découvre alors des arômes de floraux, qui évoquent la fleur de tilleul, puis le miel apparaît. A l’aération, ce sont des notes de raisin croquant qui apparaissent, un peu muscatées. La bouche montre une grande ampleur, avec une gourmandise qui laisse imaginer des sucres résiduels. Ces saveurs de muscat, pour tout dire un peu lourdes sont très présentes en bouche et la finale est clairement sur des amers qui disputent à la fraîcheur et l’emportent finalement avec trop de facilité. C’est un vin riche, puissant, mais un peu entêtant.

Etonnante transformation de ce vin avec une nuit d’aération. Le nez est transfiguré avec des notes de truffe qui apparaissent et ce côté grossier et entêtant qui a disparu. La bouche suit la même logique avec toujours ce gras très présent, cette matière mûre sans le côté sucraillon de l’ouverture ni ces notes un peu tapageuses de muscat. Les amers sont du coup bien mieux ressentis et conjuguent avec l’acidité une belle et longue finale saline. Un vin dans l’esprit communément admis de Savennières même si l’élégance continue de faire un peu défaut. (Aération plus que nécessaire, la réduction initiale aurait dû alerter)

Domaine des Baumard - Clos du Papillon - 2003 - 13% - 750ml

Niveau OK.
Bouchon à vis.

Robe dorée, pâle, brillante et limpide.
Beau nez intense, très légèrement doucereux, minéral.
Bouche ample et puissante qui finit sur de beaux amers.
Sensation d’un vin très sec en bouche.
Surprenant mais bien agréable.
Très grande persistance.

Belle bouteille, puissante.

Stéph

PS : Bien avec un «Red Snapper» au curry et lait de coco (Vivaneau en français).

Belle robe vieil or intense déroutante à l'aveugle j'aurais penché pour un vin moelleux ou un vieux Chassagne-Montrachet.
Au nez on ne sait pas très bien sur quel pied danser... On pourrait pencher par un certain côté oxydatif à une coulée de serrant, mais bien vite la cire et la pomme à cidre et le silex prennent le dessus.
En bouche par contre, je suis face à une énigme, mais connaissant bien le domaine, j'ai bien vite cerné le fait que ce vin est entré dans une longue phase de fermeture pour quelques années.
Si la bouche est grasse et minérale, la finale est assez curieuse ni longue ni courte, avec une certaine amertume que beaucoup associerait à de l'oxydation.
Je lui trouve vraiment un côté coulée de serrant, il n'y a pas de doute là-dessus.

Un vin à suivre, à revoir d'ici 3 ans voir un peu plus, aujourd'hui il ne se présente pas au mieux, mais d'expérience, avec ce vin cela arrive souvent, il faut s'armer de patience, avant de retrouver de beaux arômes de poire, de pomme verte, de la fraicheur du gras et une longueur interminable.

Le potentiel est certain, mais ce soir, il ne se goûtait pas bien.
Il est à noter aussi que je viens de déménager, et qu'il a subit une période assez difficile durant 2 semaines, donc, il est possible qu'il se soit fermé à cette occasion... Ce ne serait pas la première fois.

Jean-Aubert

Jean-Aubert,

à part cette question sur la fermeture du vin (effectivement sans doute due au déménégement), ton commentaire est très proche du mien (octobre 2010) :
- robe faisant penser à un moelleux,
- nez sur la cire et la pomme,
- bouche grasse et minérale.

Je te pose donc la question : as-tu lu mon commentaire avant de faire le tien ?
Si oui, aucun problème, cela montre nos concordances et tu as superbement complété avec tes impressions propres.
Si non, je suis content de trouver de telles similitudes car c'est rare. J'ai parfois une impression en accord avec d'autres dégustateurs mais globalement, pas dans autant dans le détail, et parfois en désaccord (différences de sensibilités, de bouteilles et de circonstances).

Jean-Loup

Jean-Loup Guerrin écrivait:

---

> Jean-Aubert,
>
> à part cette question sur la fermeture du vin
> (effectivement sans doute due au déménégement),
> ton commentaire est très proche du mien (octobre
> 2010) :
> - robe faisant penser à un moelleux,
> - nez sur la cire et la pomme,
> - bouche grasse et minérale.
>
> Je te pose donc la question : as-tu lu mon
> commentaire avant de faire le tien ?
> Si oui, aucun problème, cela montre nos
> concordances et tu as superbement complété avec
> tes impressions propres.
> Si non, je suis content de trouver de telles
> similitudes car c'est rare. J'ai parfois une
> impression en accord avec d'autres dégustateurs
> mais globalement, pas dans autant dans le détail,
> et parfois en désaccord (différences de
> sensibilités, de bouteilles et de circonstances).
>
> Jean-Loup

---

Jean-loup je dois dire que je viens de lire ton commentaire et je penses que nous devions être en connexion, car effectivement car on pourrait penser à un copier/coller de tes commentaires d'Octobre 2010.
Je dois avouer que je ne me suis pas inspiré de tes commentaires, je les avait sans doute survolés en leur temps. Nous avons sans doute très bien cerné ce vin, car nos sensations sont proches.
Par contre pour modérer ces propos, j'ai vraiment trouvé que le vin était fermé et je ne sais pas si tu as déjà eu l'occasion de boire le Clos des Papillons en phase d'ouverture, car on passe sur des sensations radicalement différentes, comme je l'indiquais à la fin de mon commentaire.
Lorsque l'on visite le domaine, tout cela est expliqué et cela fait partie du charme de ce vin.
Mais cela a déjà été débattu, et les vins du domaine changent du tout au tout périodiquement et de façon très marqué. C'est très intéressant à suivre et très enrichissant.
Peut-être est-ce lié à la typicité du chenin ? Je ne saurais dire...
Par contre, la similitude de nos commentaires, me fait penser que peut-être déjà en Octobre l'an passé ce vin était entrain de se fermer.

Lors d'une visite au domaine il y a 12 ans maintenant, je crois que l'on m'avais parlé de cycle de 3 à 4 ans (ouverture/fermeture)
De plus comme nous sommes face à un vin qui supporte très bien une longue garde...

Jean-Aubert

Merci Jean-Aubert pour ces indications.

J'avais déjà bu une fois ce vin mais je ne me rappelle plus dans quel millésime ...

Amitiés oenophiles,

Jean-Loup

Domaine des Baumard - Clos du Papillon 1999

Quelques souvenirs rapides de ce flacon qui de prime abord est fermé au nez ,avec une belle bouche avec du gras et une belle longueur avec de la cire et de l'encaustique qui gagneront le nez..
Beau flacon.
Cordialement

Baumard Côteaux du Layon "Clos Sainte-Catherine" 2005

Un vin représentatif du style Baumard frais et fruité, plus dans le "pourri plein" que le dans le "pourri rôti"

Il se distingue effectivement par un fruité très frais, plus raisin qu'abricot et une sucrosité légère et aérienne qui me rappelle plus les vins de la Moselle que de la Loire (mais il faudrait qu'arrête de prendre Constance 1989 et Réserve 1990 comme référence - désolé, Jérôme). Ce caractère fruité et frais se retrouve aussi bien au nez qu'en bouche.

Ce n'est peut-être pas un grand liquoreux (mais il ne coûte que 18E) mais il va très bien avec une salade de fruit estival.

Ralf

Bouteille bue hier soir.
Très similaire à la précédente (cf. lapassionduvin.com/p...)
Très belle accord avec des Tortellini mozarella/basilic et un pesto alla genovese. ()

Stéph

Bonjour,

A votre avis, un quart de chaume de Baumard se garde généralement combien de temps?
Un 89 par exemple? Et un 2007?

Merci de votre aide. J'ai du mal à trouver des infos sur la garde!

Cordialement

S'il ne s'oxyde pas, FA te dira qu'il pourront tenir 100 ans, et je ne le contredirais pas !
Mais je les bois avant, car il n'est pas rare que des défauts apparaissent après 20 ans.

Concrètement, le 89 doit être superbe, je le boirais à ses 30 ans.
Et je boirais le 2007 rapidement, car je trouve les liquoreux ligériens de 2007 très agréables dès aujourd'hui.

Super, merci pour ces infos!

Cordialement

Ouvert hier pour le repas de Noël (bien sûr !). Jaune foncé aux reflets orangés, nez prononcé, pharmaceutique, diversement apprécié par les convives. Bouche éclatante, longueur somptueuse, coing et miel à profusion. Dégusté parallèlement à un Filhot 89, celui-ci plus classique, plus conventionnel, voire plus équilibré. Le nez du Baumard me dérange un peu, avis très personnel. Vin d'exception toutefois !

Bonsoir,

Bu sur 2 jours un Quart de Chaume 89 du Domaine des Baumard.
Petit déception, très déjà vu (ou plutôt déjà bu comme sensation). Très botrytis!

Bouchon, totalement imbibé et légèrement rétréci en largeur. Présence de quelques coulures!

Oeil : Or ambré ou cuivré
Nez : je trouve que c'est très Botrytis. Pas de complexité. Cela sent bon mais pas trop dans la finesse.
Bouche : c'est vif mais l'acidité prend le dessus assez rapidement. C'est aérien mais l'acidité est trop marquée.

C'est bien mais pas tant de plaisir que cela!
J'espère que c'est un problème de bouteille (j'en ai encore une autre en cave que j'ouvrirai sur un foie gras car celui ci était bu seul et avec dessert sur 2 jours).
Peut être que je n'étais pas dans le truc d'un moelleux (qui pour moi celui-ci s'approchait plutôt du liquoreux par le côté très botrytis!)

A revoir donc!

Cordialement,

Le Quarts-de-Chaume est clairement un liquoreux !
Le botrytis y a toute sa place