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Le Clos Naudin
14, rue de la Croix Buisée
37210 Vouvray
Tel : 00 33 (0)2 47 52 71 46
Fax : 00 33 (0)2 47 52 73 81
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Historique
Philippe Foreau représente la 3e génération de la famille qui a acheté le domaine en 1923. Il dirige de main de maître le domaine depuis 1983, à la suite de son père André et est secondé depuis peu par son fils. En dehors de sa réussite indéniable sur son domaine où il maîtrise particulièrement le chenin blanc en sec, Philippe Foreau s’est taillé une réputation énorme dans le domaine des accords mets-vins et il est difficile pour lui de parler d’un de ses vins sans qu’il embraye automatiquement sur un accord particulier.
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Domaine et viticulture
Le domaine est constitué de 11 hectares et demi répartis sur plusieurs parcelles qui débutent au sommet de la maison familiale et remontent principalement sur ce que les vignerons appellent la « Première Côte » qui regroupe les meilleurs terroirs argilo-calcaires de l’appellation Vouvray, orientés Sud Sud-est. L’assise d’argile varie en épaisseur sur le socle calcaire mais c’est la combinaison des deux qui fait les meilleurs terroirs. Les vignes résultent d’une sélection massale au domaine et sont arrachées après 50 à 60 ans d’âge plus ou moins tous les trois ans. Les rangs sont labourés et ne sont pas enherbés à l’exception des plus jeunes vignes dont les fruits sont destinés le plus souvent aux bulles.
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Le fait de ne pas enherber permet d’éviter une concurrence entre l’herbe et la vigne, empêche le stress hydrique de cette dernière et favorise la micro-oxygénation des sols, soit, la vie de ceux-ci.
Il faut noter que l’enherbement souvent utilisé dans la région pour garder l’humidité ou stabiliser les sols n’est pas de mise ici, tant l’argile permet un effet d’éponge pour l’eau , tant les sols sont peu pentus que pour risquer une érosion importante.
La culture de la vigne est menée en lutte raisonnée mais Philippe se défend du titre de la mener en bio bien que il se refuse à l’utilisation d’engrais ou de désherbants chimiques, d’agents systémiques ou anti-pourriture et que la protection contre les insectes soit faite par cupules d’hormones favorisant la confusion sexuelle.
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Le labourage entre les rangs et le grattage sont manuels ainsi que les vendanges qu’il essaie de faire les plus longues possible.
La partie enherbée pour les jeunes vignes correspond approximativement à 1 hectare.
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Fermentation et élevage
A l’exception de la production des « bulles », la fermentation alcoolique est obtenue en présence de levures indigènes et à température faible. Les raisins pressés n’ont connu auparavant ni battage, ni travail sur lies et le caractère fin des vins est favorisé par des soutirages rapides. Les fermentations alcooliques se poursuivent en barriques jusqu’à Noël et les malos sont rigoureusement évitées entre autres grâce aux faibles températures (+- 5°c sur l’hiver). La mise est faite aux environs de mai. Seules les jeunes vignes connaissent l’élevage en cuve, et ce principalement pour l’obtention des « bulles ».
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La cave particulièrement grande permet le stockage de nombreux millésimes que Philippe n’est jamais pressé de commercialiser (particulièrement pour les moelleux), préférant la vente des bouteilles en pleine maturité. Cela lui permet aussi toujours de pouvoir suggérer un millésime plus ancien mais d’anthologie et/ou de proposer des dégustations impressionnantes à ses visiteurs auxquels il accorde temps et didactique… à condition d’avoir pris rendez-vous !
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Dégustation
Fidèle à sa réputation, Philippe Foreau nous a proposé une série très variée de onze vins qui ne figurent pas obligatoirement sur le tarif en vigueur. De plus, il nous propose tous les vins à l’aveugle. C’est aussi l’occasion pour nous de découvrir le millésime 2008, déjà embouteillé mais pas encore mis en vente.
Vouvray Brut Méthode Traditionnelle
On commence par les bulles classiques vendues actuellement à 9,30 euros et qui correspondent au millésime 2004. Les bulles sont fines, le nez intense, typique du chenin en méthode traditionnelle brut avec des notes de mirabelle et beaucoup de fraicheur qui persiste en bouche avec une belle longueur. La mise en bouche idéale pour la suite. Bien
Vouvray Brut Méthode Traditionnelle millésimé 2002
La robe est marquée par le côté jaune doré du chenin et les bulles sont très fines. Le vin est servi un peu frais et il nécessite donc un peu de temps avant d’offrir un beau nez, typique de ce que Philippe Foreau aime à faire, avec de belles notes de mirabelle. C’est très long, toujours frais et bluffant….un vin qui ferait mal à certains grands champagnes, servi à l’aveugle ! Très bien +
Vouvray Sec 2008
La mise a été effectuée en fin avril 2009. Le nez est très complexe avec des notes fruitées de poire, pomme et mirabelle, un peu de levure et une belle minéralité que l’on retrouve en bouche. L’acidité, assez malique, est encore très marquée de même que le souffre de la mise est encore un peu perceptible. A associer avec un carpaccio de poisson le plus nature possible ou un bar grillé en évitant les sauces. Bien
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Vouvray Sec 2007
Le nez est tout en finesse avec de belles notes fruitées et en bouche on a une fraicheur d’une grande finesse liée à l’acidité du millésime (proche des 2002). La longueur est impressionnante, sans la moindre amertume ni la moindre perception de sucres résiduels (3,5 gr en fait). Cela devrait nous promettre une toute grande bouteille sur le vieillissement. A servir avec des langoustines grillées ou des St-Jacques en aller-retour. Splendide
Vouvray Sec 1988
Passage à une année « classique » et un vin sur lequel Philippe Foreau pense qu’il a pu légèrement refermenter en bouteille. Le nez est très différent des précédents, sur les truffes blanches avec un iodé qui rappelle les coquillages. En bouche, l’acidité est bien soutenue et on retrouve des épices et de la noisette sur la longueur. A servir idéalement sur des palourdes. Bien
Vouvray Demi-Sec 2008
Le vin a dû être un poil plus soufré que le sec et a 20 gr de sucres résiduels. Le nez est plus sur les agrumes que le sec avec des clémentines et un peu de lychee. L’acidité fait encore transparaître le soufre mais on imagine facilement que tout cela va bien s’intégrer pour faire une belle bouteille. A placer sur de la cuisine asiatique. Très bien
Vouvray Demi-Sec 1996
Comme pour le vin précédent, il y avait 20 gr de sucres résiduels. Le nez est ici complètement fusionné sur des notes de truffes, de tisane et d’épices. La bouche est d’un grand équilibre entre l’acidité encore bien présente, les sucres bien intégrés et le fond de minéralité incontournable. Une très belle bouteille à associer à un homard grillé. Exceptionnel
Vouvray Demi-Sec 1988
La robe est plus évoluée et le nez très complexe avec des notes de fruits jaunes (abricots) de noyau de prune, de camphre et de feuilles de cassis séchées. La bouche, elle, montre une acidité assez faible avec des notes de pommes cuites et un peu d’amertume en finale. On reste un peu sur sa fin. Moyen à Bien
Vouvray Moelleux 2008
Le vin parait d’emblée très gras avec un nez plus axé vers les fruits exotiques comme les ananas. En bouche l’acidité et la sucrosité (60gr de résiduel) sont intenses et encore très dissociées. Une bouteille qui dormira 20 ans et plus. Bien +
Vouvray moelleux Réserve 2005
On passe ici sur un très beau millésime, surtout pour les moelleux. Le nez est très complexe, puissant avec des notes grillées, fruitées (fruits blancs), florales (acacia) et de thé. La bouche est tout en subtilité et en soyeux avec une longueur prodigieuse. Les sucres résiduels (70 gr) sont totalement intégrés. Splendide
Vouvray Moelleux Réserve 1997
Bouteille ouverte sur notre demande. La robe est déjà plus sombre, marque d’une certaine évolution. Le nez est dense, très complexe avec des notes de truffe, de champignon, de thé vert. En bouche, l’acidité, énorme, exalte la sucrosité fondue (110 gr), la minéralité et le fruit ; Reine Claude et pèche des vignes sont à l’honneur. Tout simplement la perfection.