www.coulee-de-serran...

'Prenez mes vins : leur capacité à vieillir, à résister à l'oxydation, leur originalité de goût, ce sont vraiment des choses exacerbées grâce à la biodynamie.'

Et dire que Luc est en vacances !

Bon, ceci dit, je pense qu'il veut dire : une partie de ma production est capable de résister à l'oxydation et c'est vrai, quand on voit la qualité des bouchons, qu'il peut considérer cela comme un exploit !

Après ... les causes et les conséquences ....

Je trouve tout de même qu'il a l'un ou l'autre éclair de lucidité, entre autres quand il déclare à propos de la biodynamie :"Nous avons aussi souffert d'un côté "vieux soixante-huitard attardé" où l'on se bornait à défendre une philosophie sans se poser de questions, quitte à produire des vins médiocres. "

Luc, rentré de vacances...

L'opimisme rousseauiste cité par Pierre Citerne sur feu les vins de lemaire-Fournier.

L'opimisme rousseauiste cité par Pierre Citerne sur feu les vins de lemaire-Fournier.

je ne sais pas s'il s'agit d'opimisme rousseauiste, mais quand nous avons goûté les 2002 de ce domaine à Moulin Pey-Labrie en off de Vinexpo 2003, ils étaient très bons.

Château de la Roche-aux-Moines - Savennières Roche-Aux-Moines Clos de la Bergerie 2005

Dégusté en compagnie de Nathalie, Alain et Philippe.
Bouchon de petite taille, déjà imbibé.
Servi à l'aveugle.

Je suis assez aventurier (suicidaire ? ) car après avoir participé chez Luc à la verticale de la Coulée de Serrant, je me laisse tenter par une autre expérience des vins du domaine.
Mon choix s'est porté sur le Savennières Roche-Aux-Moines.
Je respecte donc scrupuleusement les indications de la contre-étiquette, en résumé : vin soufré, à décanter et à servir à 14°C.
Je carafe donc le vin en cave (12°C) pendant 3h00, jusqu'au service.

La robe est or.
Du nez pointe un accent de poire mûre relayé presque dans la foulée par une note qui me plaît beaucoup moins sur la pomme blette évoquant un côté oxydatif.
En bouche, le vin m'apparaît décousu, pour ne pas dire énigmatique.
Après une entrée sous les meilleurs auspices (belle suavité), le corps présente un creux en son milieu mais la finale se tend, soutenue par une acidité à la limite du supportable.
Une légère note fumée aromatise le vin et la finale est marquée par l'amertume.
Longueur moyenne.
Je n'accroche décidémment pas ou je ne comprends pas le vin.
A mon avis, un peu des deux.

Olivier

""Je n'accroche décidémment pas ou je ne comprends pas le vin.
A mon avis, un peu des deux.""

Il suffit de choisir le bon moment ...Lune montante , c'est comme pour la poussée des champignons :.

"Je n'accroche décidémment pas ou je ne comprends pas le vin. A mon avis, un peu des deux."

Le problème, c'est que ce sont des vins faits par quelqu'un qui est avant tout un idéologue et n'aime pas plus le vin que ça. Quelqu'un m'a raconté avoir participé à une dégustation autour des vins de Nicolas Joly en présence du maître. Il n'a dégusté aucun vin avant de les faire servir et n'en pas pas bu de la soirée. Par contre, il a beaucoup causé...

Sur les 3 cuvées bues à "renaissance des appellations" (à Bordeaux en juin dernier), aucune ne présentait un intérêt quelconque. Moi aussi, je ne les comprends pas, ces vins...

Il n'y a rien à comprendre, c'est pas bon, c'est tout...

Luc

""Il n'y a rien à comprendre, c'est pas bon, c'est tout...

Et notre ami Bettane ..il en pense quoi des vins de de la Coulée de Serrant :

Quand je pense qu'il " casse " les vins de P Baudoin ...nous avons par exemple dégusté un magnifique 99 SGN , hier soir avec mes amis de Chambéry Animation .
Je ne comprends pas !!

Eric,

Un très rare vigneron abstème.

Jean-Luc,

Je suis persuadé que tu as parfaitement compris.

Jean-Luc,

Et notre ami Bettane ..il en pense quoi des vins de de la Coulée de Serrant

Je ne vais pas retranscrire in extenso ce qui figure dans le guide 2008. Juste quelques extraits :
Sur la Coulée de Serrant : "...c'est un vin difficile à goûter jeune et qui ne se comprend vraiment que sur la durée quand le terroir affirme sa personnalité ..."
Sur le Clos de la Bergerie, coté 16/20 tout de même : "Derrière le boisé encore présent, de beaux arômes floraux apparaissent en laissant entrouverte la perception du terroir qui donne une allure superlative à ce vin"

Visiblement, je n'ai pas dégusté le même échantillon, mais ça, c'est moins étonnant pour les simples amateurs que nous sommes.
En résumé : aucune trace de boisé (tant mieux dans l'absolu) mais je cherche toujours la porte entrouverte et les beaux arômes floraux.

Olivier

C'est marrant; on oserait écrire:

Sur la Coulée de Serrant : "...c'est un vin difficile à goûter jeune et qui ne se comprend vraiment que sur la durée quand le terroir affirme sa personnalité ..."
Sur le Clos de la Bergerie, coté 16/20 tout de même : "Derrière le boisé encore présent, de beaux arômes floraux apparaissent en laissant entrouverte la perception du terroir qui donne une allure superlative à ce vin"

Il y aurait BLG qui nous sauterait dessus en nous disant: ça a quel goût, le terroir? Et qui nous dirait que l'on tombe dans la facilité et dans le flou artistique parce que l'on ne sait pas quoi dire d'autres sur ces vins. Mais là, c'est Bettane: le mot "terroir" prend alors tout son sens et n'est donc pas utilisé à mauvais escient

""c'est un vin difficile à goûter jeune et qui ne se comprend vraiment que sur la durée quand le terroir affirme sa personnalité ..."

J'ai donc toutes mes chances de déguster un grand vin ( merci Mr Bettane , j'ai suivi vos conseils dans les années 80 ) .....mes bouteilles reposent en cave ( premier millésime acheté 82 ...) ...si les bouchons sont au niveau de la bouteille de Marestel 88 dégustée vendredi .....c'est le Jackpot :

J'ai souvenir d'une belle bouteille de Clos de la Bergerie , achetée en GD ...tout n'est pas perdu .

CA y est j'ai bu Coulée de Serrant 1996.
Merci Luc et pas de chance pour toi, cette bouteille n'était pas oxydée. PAs assez aurais-je envie de dire.
Jaune doré mais pas aussi foncé que 99. Nez discret assez floral dans un style "tisane" ... et je ne suis pas très amateur. Bouche sèche dotée d'une belle acidité (on s'en doute en 1996). Pas de reproche majuer (le bouchon était bien) mais un vin que j'attendais un peu plus baroque et qui était très "cistercien" (clin d'oeil à J.M.D.).

Très bon, pas de grande émotion toutefois. 99 reste ma "meilleure" CdS

pas de chance pour toi, cette bouteille n'était pas oxydée.

Je n'ai jamais goûté le 1996 oxydé.
Je ne l'ai non plus jamais trouvé vraiment mauvais, mais jamais très bon non plus, toujours loin du niveau qu'on est en droit d'attendre d'un vin de ce prix, de ce pedigree et de sa réputation entretenue par certains médias.

Luc

Concernant le prix, dans les années 80, j'avais acheté les 1982, 1983 et 1985 entre 22 et 29 francs suisses / bt (soit l'équivalent de 12 à 18 EUR environ). Comme quoi, Monsieur Joly a bien su maitriser les finesses d'un marketing subtil et bien mené..

Alain

Winemega - Alain écrivait:

---

> Concernant le prix, dans les années 80, j'avais
> acheté les 1982, 1983 et 1985 entre 22 et 29
> francs suisses / bt (soit l'équivalent de 12 à 18
> EUR environ). Comme quoi, Monsieur Joly a bien su
> maitriser les finesses d'un marketing subtil et
> bien mené..

Les salaires ont légèrement augmenté depuis, non? :-)

18 € de 1985 X 2,42 = 43,56 € de 2007

Didier

Alain,

Vu la réputation qu'a ce vin en Belgique, je ne serais pas étonné, que tu le trouves encore, là-bas, à ce prix, même aujourd'hui...

Savennières Clos de la Coulée de Serrant 1989 : 15,5/16 - 16/12/07
Un vin comparé à Clos Joliette sec 1970 et Château Grillet 1985 (quel trio !).
Les 3 vins sont assez faciles à identifier à l'aveugle pour qui les pratique un peu.
Premier nez flouté par le soufre, avec une olfaction bien recluse.
L'aération lente libère une expression océanique, associant des senteurs de coing, de champignons, d'orange, de minéral. On a là une impression singulière, un peu ingrate (mais pas déplaisante) de port à marée basse.
Bouche dotée d'une belle présence dominée par l'acidité du chenin, intègre, saline, difficile à comprendre mais mémorisable (la mise en scène de ce trio de vins très personnels aide).
En 2003, on pouvait penser à un Riesling (note moyenne de 14,5/20). En 2005, le vin se goûtait mieux (note moyenne de 17/20 lors d'une verticale), avec des senteurs exotiques inhabituelles de mangue (comme dans le cas du Clos Joliette sec 1970). On peut ce midi penser à un muscadet haut de gamme (et rêver d'un accord avec des huîtres expressives).
La Coulée de Serrant avance encore une fois entière, changeante, sans masque, pour le plaisir de ses amateurs (au moins une note de 17/20) et la grimace de ses détracteurs (une note de 8/20).

pour le plaisir de ses amateurs (au moins une note de 17/20) et la grimace de ses détracteurs (une note de 8/20).

Et que lui reprochaient ses détracteurs ?
Personnellement, quand je lis dans ton CR que le premier nez est dominé par le soufre, qu'il donne ensuite l'impression de port à marée basse et qu'en bouche il évoque un muscadet, je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ma note aurait également été plus proche de 8/20 que de 17...

Luc

DS17 - PC(note en attente)- LG15,5/16 - PR16 - MS16,5/17 - BLG8.

Il faut que tu poses directement la question à Bertrand.
Nous avons partagé un grand déjeuner sur Toulouse.
Il n'aime pas les vins oxydés (celui-ci ne l'est pas vraiment).

Tu n'aurais pas apprécié Grillet 85 à sa juste valeur non plus je crois (tu m'a déjà servi ce genre de commentaire en retour, je ne peux pas vraiment en être surpris).

Peut-être Joliette sec 1970 ?

PS : je trouve ton propos agressif (et peu respectueux d'une expertise de dégustation collective) ! (mais j'y suis habitué)

J'oubliais : il m'est aussi arrivé de grimacer face à une Coulée de Serrant ...

Et j'adore me promener sur le port de Cancale !

Laurent,

Il y a dans ton PS deux mots qui me gênent, "agressif" (où suis-je agressif ?) et "expertise" (un peu d'humilité ne fait jamais de tort...).

Luc

Luc,

Il en va des hommes comme des vins ...

Je note donc que tu ne te trouves pas agressif (mais je te trouve agressif - (1)).

Désolé, donc, d'en arriver à te gêner (mais je voulais être clair).

OK pour l'humilité : cette expertise vaut ce qu'elle vaut et nous sommes habitués à déguster ensemble, des vins très variés (et l'analyse du vin ne se réduit évidemment pas à une compétition sponsorisée et ludique).
L'ouverture à des dégustateurs extérieurs est un plus (nous l'avons fait par ex pour les Bordeaux 2004).
Il y a sur LPV nombre de dégustateurs chevronnés (ô combien). Pour peu qu'ils daignent prendre la parole, leurs récits sont souvent de grande exigence.
D'ailleurs, si l'on s'enfonce dans un sujet, on voit vite que la complexité du vin n'autorise (heureusement) pas de consensus (cf ne serait-ce que le petit débat récent sur La Conseillante 2001). Il y en a forcément encore moins sur un vin comme la Coulée de Serrant (et Grillet est très méconnu).

Le panel de notes sur la Coulée 1989 montre clairement une différence d'appréciation.

Pour parler avec encore plus de précision de ce post, il aurait fallu que tu participes et que tu donnes ton avis en conscience.
Tu aurais peut-être aimé, ou pas : je ne sais pas le prévoir.
Que tu sois dans une attitude ouverte, concrète ... (cf 1)
Pas dans l'hypothèse moqueuse et répétée.

Je m'y fais !

Je trouve que le cr montre au passage qu'un bon vin n'est pas forcément simple d'accès. Cela peut être aussi un vin de forte personnalité.

www.lapassionduvin.c...

Dommage que Nicolas Joly n'ait pas répondu en ligne sur LPV ...

Je te souhaite une bonne journée !

Luc,

Une petite recherche sur LPV (et ailleurs) m'a remonté 2 autres dégustations pour moi de La Coulée de Serrant 1989 :

Savennières – Coulée de Serrant 1989 : 16/6/06
LG17 – JP16,5 - PP17,5
- Nez minéral (craie), marin (iode, coquille d’huître) et pourvu de fruits blancs.
- Bouche dense, tendue et cristalline, vertébrée par une acidité vibrante. La minéralité très présente a orienté la majeure partie de l’assemblée vers Chablis, Corton-Charlemagne ou même Puligny. La réglisse blanche, les fruits blancs, la pureté d’ensemble et la longueur concourent à une expression bien plus convaincante que la plupart de celles livrées par les derniers millésimes.

Rappel : Bu en mai 2003 chez Didier.
Coulée de Serrant 1989
DS15 - PP14,5 – PC(13) - LG15 – VM14,5. Note moyenne : 14,5
- Robe peu intense.
- Nez élégant, anisé, avec des notes d'agrumes, de cire, de menthe.
- Bouche droite, relativement austère, réglissée, tendue par une belle acidité. La minéralité s'y exprime plus sous forme crayeuse que pétrolée. Peu opulente (vu l'appellation), peu expressive et lisible également, peut-on encore la qualifier de fermée (vu le millésime) ? On aimerait en tout cas un supplément de caractère, de typicité, peut-être même de netteté. On peut penser à un riesling.

Autres commentaires :
IVV - Bu en juin 2005 au club.
Coulée 1989
DS17 – PC17/17,5 – MS17,5/18. Note moyenne du groupe : 17/17,5
- Robe intense, proche de celle du 1990, avec davantage de brillance.
- Nez concentré, riche mais frais, délié mais pas exubérant : mangue (quel exotisme pour la Coulée !), beurre frais, rillettes…
- Beaucoup de présence en bouche, d'assise, de gras, avec nettement plus de fraîcheur, de finesse, d'élégance que dans le 1990.

Alain Winemega
Coulée de Serrant 1989 - Joly (carafage de 6h)
Couleur magnifique, dorée au légers reflèts verts. Arômes très complèxes d'encens, noix verte, limette et.. artichaux (anis). Légère impression poussièreuse à l'agitation. La bouche est très vivace, minérale, réunissant puissance et rondeur. Longueur et équilibre remarquables. Un vin quelque peu magique, dont le fond de carafe était encore plus abouti le lendemain.

P'tiphilou
Coulée 89
Robe dorée. Vin ouvert 2h avant, carafé peu avant dégustation. C’est trop court, il gagne vraiment à l’aération, mais c’est passionnant de suivre son évolution. Nez sur les pommes cuites, les épices, évoluant vers de fines notes miellées, de fruits exotiques, de fumé. Impression minérale au nez comme en bouche, complexe, parfaitement équilibrée. Une grande Coulée, peut-être un peu moins profonde que la Coulée 96 dégustée récemment.

Un vin pas si facile à circonscrire
Il trouve des amateurs, assurément.

Laurent,

Moi je pense que certains n'utilisent "complexité" (dans le sens difficile à comprendre) et caractère "ingrat" que lorsqu'il s'agit d'une étiquette prestigieuse, comme peut l'être la Coulée en lui montrant à mon sens un peu trop de respect, alors qu'ils n'hésitent pas dans certains cas à démolir un domaine de moindre réputation sur base de la dégustation d'une seule de leur bouteille...
On enrobe alors le tout avec des mots bien choisis mais qui ne veulent en réalité strictement rien dire (La Coulée de Serrant avance encore une fois entière, changeante, sans masque...), cela permet de donner un semblant de contenance à son "expertise".

Luc

PS : ici, je te le concède, c'est un peu plus agressif...

PS : ici, je te le concède, c'est un peu plus agressif...

Oui, c'est bien ce que je pressentais, Luc !

Tu as enfin trouvé les mots cachés : je les ai lus avec attention (et sans surprise).
Je constate que tu as toujours tu mal à dire "tu", préférant "on" ou "certains" : d'emblée, je te conseille d'utiliser le "je", plus explicite, moins projectif ...

Après tout, tu es ici chez toi et tu peux décider de ton comportement !

Je te souhaite une bonne soirée (je file à une verticale de Montrose : Millésimes 03, 02, 01, 00, 99, 98, 97, 96, 95, 94, 93, 92, 91, 90, 89, 88, 87, 86, 85).
Nous poserons de nouveau un jugement ponctuel sur ces vins, partiel, forcément partial, l'après-midi (avec un spécialiste des vins de Bordeaux) puis le soir, en conscience, en vue d'échanger ...
Qu'affirmer de plus ?

PS : j'ai RdV avec Frank pour goûter ensemble Gourt de Mautens 2004, sacré domaine de moindre réputation en effet (et pour Barton 2004, le 3ème essai fut le bon):)o:)-D()

Si je dis certains, c'est parce que tu n'es pas le seul dans le cas, mais c'est bien entendu toi que je vise en premier lieu.
Gourt de Mautens 2004 est un bon exemple en effet, dommage que tu ne le dégustes pas à l'aveugle...

Luc