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Vignobles de la Coulée de Serrant

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Réponse de teddyteddy sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Moi je suis tout de même assez surpris de lire qu'un vin qui entend tenir tout de même un certain standing et véhiculer une certaine image de qualité se voit affublé de bouchons d'une qualité médiocre... J'imagine que Monsieur Joly est au courant du problème... Alors quoi? Comment se fait-il que ce type de problème semble perdurer?...

Laurent

Laurent
21 Déc 2004 14:29 #61

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Je ne peux pas affirmer que le problème perdure, je n'en ai plus acheté depuis le millésime 1996.

Luc
21 Déc 2004 14:37 #62

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant

La roulette angevine… le nouveau jeu de hasard très risqué !!
21 Déc 2004 15:50 #63

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Tant d'efforts sur l'autel de la biodynamie détruit par un simple petit bouchon....si c'est pas irrationnel cela alors qu'est ce qu'il vous faut.
En ce qui me concerne, ça résume ou caricature, comme vous voulez, certaines pratiques...non pas sur la tête!

Jmm
21 Déc 2004 18:00 #64

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant

La seule raison à  ce jour qui explique ces mauvais bouchons ou certaines barriques complètement usées c'est purement économique. Je sais c'est triste mais c'est comme cela.

On compte beaucoup, un peu trop d'ailleurs, ses sous dans ce domaine, on peut faire de la biodynamie et être grippe-sou, ici on n'est pas chez michon, on n'est pas un peu et même pas du tout philanthrope.

N'empêche la coulée cela peut être magique, thierry m'a rappeler de très bons souvenirs avec la coulée 95

Bien cordialement

xavier
21 Déc 2004 20:27 #65

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Je suis un peu étonné de tous ces problèmes de bouchon .
Il faut dire que mon expérience se limite au 1983 ( merci ma fille d'être née cette année !)
A l'époque le domaine m'avait bien spécifié : "A ne surtout pas boire avant
au moins 10 ans !!!!! " ce que j'ai fait .
Depuis, j'ouvre 1 bt par an et je constate que d'année en année il s'améliore, pour devenir vraiment très grand sur les 2 dernières bts, sans aucune trace de madérisation , ni couleur brune......ni problème de bouchon.
Malheureusement il ne m'en reste plus que 2

Millésime ou changement de vinification ?

Cordialement,
Raymond
21 Déc 2004 20:32 #66

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant

L P V pourrait envoyer un petit message à  N JOLY ... qu'il puisse répondre à  toutes ces questions ..!
21 Déc 2004 21:35 #67

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Pas forcément une si bonne idée... sur Iacchos, il n'était déjà  pas très clair...(aaa)
M'enfin, faut voir.

Ah l'accueil au domaine, tout un programme... minimum 38 euros, mais pas besoin d'être passionné pour y rentrer !
Allez chez Eric Morgat ou d'autres, c'est édifiant !
22 Déc 2004 13:56 #68

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Pourquoi ?
22 Déc 2004 15:29 #69

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Tu trouveras un de mes cr publié en septembre, je crois, où j'explique l'accueil chez Joly et celui chez Morgat : pas tout-à -fait la même philosophie...
22 Déc 2004 16:51 #70

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Jamais bu une bonne, des millésimes 90 à  95.Faux goûts,oxydation.
Faut m'expliquer.
24 Déc 2004 15:58 #71

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Réponse de DidierT sur le sujet CR: Coulée de Serrant 1995

CR: Clos de la Coulée de Serrant Nicolas Joly Savennières 1995
Mise en carafe et dégustation en suivant
Robe vieil or, brillante très belle

Très beau nez aromatique, élégant complexe de noix, truffe blanche, chèvrefeuille, poire et légèrement miellé. Superbe.
En bouche, l’attaque est sur le gras, puis évolue sur une superbe trame légèrement acide qui porte arômes et donne de la classe et équilibre. Grande longueur pour une grande bouteille.

Cette bouteille m'a enchanté dans un style différent de 83 et 93, plus moelleux et ou l'acidité est moins présente, mais bien là. Elle me rappelle un peu 96.

Ma seul expérience dans ce millésime et j'ai eu beaucoup de chance apparemment n’est ce pas Luc ?

Didier
12 Jui 2005 21:45 #72

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Didier,

Mes bouteilles de 95 sont superbes... J'ai même le moelleux.

Mais j'ai bu le 95 de Daniel Bécu, en provenance directe de la propriété, mais en achat tardif, si j'ai bonne mémoire.
C'était moins.... Plaisant.... Voire oxydé

Problème de bouchon?... Court.
Je n'ose pas parler des conditions de conservation au Domaine :):)

amitiés,
Thierry
12 Jui 2005 22:00 #73

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Très belle Coulée de Serrant 95

Ben, je ne sais pas moi...
Robe vieil or, nez sur la noix : elle n'était pas malgré tout un petit peu oxydée cette Coulée ? :D

Amitiés,

Luc
12 Jui 2005 22:01 #74

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Réponse de DidierT sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Luc, effectivement on pourrait le croire mais ce n'était pas le cas, même si la noix y fait penser ou alors très très légèrement.

Thierry, j'avais acheté ma bouteille chez Nicolas Périgueux il y a 3 à 5 ans.

Amitiés,
Didier
12 Jui 2005 22:08 #75

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Luc,

Quelque soit le millésime, tu sais où trouver des Coulée non oxydées.:)

Amitiés et à bientôt,
Thierry
12 Jui 2005 22:08 #76

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Club toulousain In Vino Veritas
CR: Les 21 ans de LA COULEE DE SERRANT : 2003-1983 !
Vendredi 10/06/05


Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Pierre Citerne.

Quelques commentaires de contexte :
- Les vins ne sont pas dégustés à l'aveugle.
- Une occasion unique de déguster 21 millésimes de cet étalon des vins secs de la Loire.
- Les trois quarts des vins proviennent directement du domaine.
- Les millésimes postérieurs à 1988 ont été carafés la veille.
- A noter que tous les millésimes entre 1988 et 1983 se sont mieux dégustés après carafage de 3 heures.
- Nombre de dégustateurs : Seize.
- DS : Didier Sanchez - PC : Pierre Citerne - MS : Miguel Sennoun.

1. La Coulée de Serrant 2003 :
DS14,5 – PC14/14,5 – MS13,5. Note moyenne du groupe : 14 - Prix : 42 €
- Teinte dorée moyennement soutenue, robe grasse.
- Nez d'emblée marqué par l'alcool ─ relent d'éther, notes de marc ─ le fruit (la prune jaune) est pur mais inhibé.
- Beaucoup de chaleur en bouche, de gras aussi. Un peu de CO2 apporte un soupçon de fraîcheur. On sent qu'il y a de la densité, de la minéralité, de la longueur dans ce vin dont l'expression semble anesthésiée par la nature solaire du millésime.

2. La Coulée de Serrant 2002 :
DS16,5 – PC16,5 – MS16/16,5. Note moyenne du groupe : 16,5 - Prix : 42 €
- Robe grasse, couleur soutenue, reflets vieil or latents.
- De la fraîcheur au nez, de la profondeur, du fruit (encore sur la prune : mirabelle, reine-claude…), du miel, et des notes végétales ou plutôt "vertes" qui nous accompagnerons tout au long de la dégustation (tilleul, verveine, gentiane…).
- La matière est élancée, dense, élégante, cohérente, longue ; bien campée sur cet équilibre (acidité + amertume), austère mais noble, qui sera lui aussi un caractère récurrent dans la série.

3. La Coulée de Serrant 2001 :
DS14,5 – PC14 – MS14. Note moyenne du groupe : 14 - Prix : 42 €
- Robe franchement vieil or, évoluée.
- Nez expressif, ouvert, présentant des caractères de surmaturité et d'évolution : beurre, épices, cire, prune à l'alcool…
- On sent moins d'élan en bouche que dans le 2002 ; l'alcool est perceptible. La saveur complexe, distinguée, ne parvient pas à masquer l'impression d'une matière étriquée.

4. La Coulée de Serrant 2000 :
DS17 – PC16,5 – MS16. Note moyenne du groupe : 16,5 - Prix : 42 €
- Robe dorée, profonds reflets verts.
- Nez puissant, volontaire, nettement défini ; de la poire, du miel, du minéral, du végétal (verveine, menthe…)
- Matière dense, grasse. Profil aiguisé (la droiture, la tension, la minéralité) mais capiteux. Très belle conjugaison de l'amertume et de l'acidité qui prolonge la finale. Personnalité très affirmée

5. La Coulée de Serrant 1999 :
DS17,5/18 – PC18 – MS18. Note moyenne du groupe : 17,5/18 - Prix : 42 €
- Magnifique robe profonde, brillante, concentré d'or et de vert ─ dans un autre contexte on pourrait se croire devant un verre de Suze…
- Nez puissant, pénétrant, très marqué par les notes "vertes" : verveine, gentiane (suggestion de la robe ?). Fruit extrêmement frais et intense.
- Matière en parfaite cohérence avec la perception olfactive. Haute expression d'intensité, de minéralité et surtout de fraîcheur; l'acidité superbement fine, salivante, aérienne, confère une allonge et une vitalité immenses au vin. Une très grande réussite.

6. La Coulée de Serrant 1998 :
DS12 – PC12 – MS12,5. Note moyenne du groupe : 12,5 - Prix : 42 €
- Robe paille, nettement plus fluide que les précédentes.
- Nez ingrat et manquant de netteté : coquille d'huître, fougère, notes moisies, iodés. Vraiment peu engageant.
- Mince, dur, efflanquée, il possède un peu de longueur, une certaine tenue, mais pas de charme. Petit vin.

7. La Coulée de Serrant 1997 :
DS16 – PC16 – MS16. Note moyenne du groupe : 16 - Prix : 42 €
- Robe colorée, mate, grasse, reflets vieil or.
- Nez abondant, ouvert, légèrement oxydatif : pineau (marc et fruit), pruneau, cire… Une belle minéralité schisteuse (comment la décrire : poivrée, camphrée, ferrugineuse ?) relève l'ensemble.
- Le vin tapisse la bouche ; ample, gras, chaleureux, il semble posséder davantage de sucre résiduel que les autres millésimes (sucrosité réelle ou suggérée par le glycérol et l'alcool ?). La finale, longue, vive, minérale, reprend les choses en main. Ce millésime opulent, particulier, se déguste mieux ce soir qu'en d'autres occasions, où nous l'avions trouvé un peu mou et franchement oxydé.

8. La Coulée de Serrant 1996 :
DS17,5/18 – PC17+ – MS17. Note moyenne du groupe : 17,5 - Prix : 42 €
- Robe dense mais plus claire que celle du 1997, or vert, beaux reflets argentés.
- Nez fermé, assez réduit, profondément minéral, avec des notes salées et iodées de varech, une pointe alliacée d'évolution. Le fruit se cache.
- Matière très dense, tranchante, d'une sublime profondeur minérale. L'acidité aiguisée domine les autres constituants, pourtant remarquables (l'extrait, la rondeur du fruit, la générosité alcoolique). Merveilleux il y a quelques années, ce vin s'est refermé ; long et intransigeant, il conserve un très grand potentiel.

9. La Coulée de Serrant 1995 :
DS16,5 – PC16,5/17 – MS17. Note moyenne du groupe : 16,5 - Prix : 42 €
- Robe vieil or, intense, qui semble assez évoluée.
- Nez "liquoreux", complexe, proche de celui du 1997 avec davantage de fraîcheur et de distinction aromatique : prune, notes vertes (angélique ?), cire, épices (curry).
- Bouche ample, corsée mais fine, ouverte, persuasive, savoureuse ; très jolie finale fraîche et minérale. Plus d'amabilité que le 1996, moins de profondeur et de tranchant.

10. La Coulée de Serrant 1994 :
DS16/16,5 – PC16/16,5 – MS16,5. Note moyenne du groupe : 16/16,5 - Prix : 42 €
- Or intense, reflets verts.
- Premier nez plus évolué, alliacé ; puis belles senteurs florales, fraîches, avenantes, nuancées, qui s'approchent d'expressions plus "classiques", moins "surmûres" du chenin ligérien.
- Bouche intense (moins que les trois précédentes toutefois…), fraîche, subtile, très harmonieuse, exprimant bien sa minéralité et son allonge. Avec moins d'alcool perceptible et davantage de fraîcheur aromatique, ce millésime séduisant se montre très réussi.

11. La Coulée de Serrant 1993 :
DS13,5 – PC13,5 – MS13. Note moyenne du groupe : 13,5 - Prix : 42 €
- Robe dorée mate, peu d'éclat.
- Le nez difficile rappelle celui du 1998, iodé (huître), végétal, moisi…
- On trouve heureusement en bouche du fruit, des notes florales, une acidité vive qui prolonge ce vin un peu mince mais moins délavé que le 1998.

12. La Coulée de Serrant 1992 :
DS15 – PC14,5 – MS14. Note moyenne du groupe : 14,5 - Prix : 42 €
- Reflets verts très présents.
- Nez évolué, assez limité mais franc, sur la cire, le nougat, le poireau, la coquille d'huître.
- La bouche, mince, amère, tendue, est dominée par une acidité perçante et une minéralité bien présente. Un vin austère, chaste (pourquoi pas…) mais décidé.

13. La Coulée de Serrant 1991 :
DS14,5 – PC14,5/15 – MS14,5. Note moyenne du groupe : 14,5 - Prix : 42 €
- Robe assez légère, jaune bouton d'or, toujours parée de reflets verts.
- Nez un peu timide, exprimant des notes intéressantes, classiques dans la série, "vertes" (gentiane, verveine) et iodées (varech, coquille d'huître).
- Attaque légère, aqueuse même, mais il y a un charme certain dans la vivacité minérale qui se développe ensuite, sans la dureté du 1992 ; amertume de gentiane en finale.

14. La Coulée de Serrant 1990 :
DS14,5/15 – PC15/15,5 – MS14,5. Note moyenne du groupe : 14,5/15 - Prix : 42 €
- Robe dorée, pleine, mate, visqueuse, reflets profonds.
- Nez riche, évolué, capiteux : eau de vie de prune, cire, agrumes confits, nougat, poireau, rillettes…
- Matière riche, capiteuse, mais austère, assez abrupte. Un vin peu expressif, fortement constitué mais manquant actuellement de finesse et d'élan, relativement décevant.

15. La Coulée de Serrant 1989 :
DS17 – PC17/17,5 – MS17,5/18. Note moyenne du groupe : 17/17,5 - Prix : 42 €
- Robe intense, proche de celle du 1990, avec davantage de brillance.
- Nez concentré, riche mais frais, délié mais pas exubérant : mangue (quel exotisme pour la Coulée !), beurre frais, rillettes…
- Beaucoup de présence en bouche, d'assise, de gras, avec nettement plus de fraîcheur, de finesse, d'élégance que dans le 1990.

16. La Coulée de Serrant 1988 :
DS16,5 – PC17/17,5 – MS17. Note moyenne du groupe : 17 - Prix : 42 €
- Assez pâle, jeune, couleur camomille, bords translucides.
- Nez mesuré dans son expression mais extrêmement limpide, aérien : tisane, verveine, cire, profonde minéralité camphrée…
- Très sec en bouche, très vif, tendu, austère. Limpidité aromatique et structurelle véritablement cristalline. Aucun gras ne dépasse, le corps ne souffre pourtant d'aucune maigreur. Finale sereine, très longue, appointée comme une sagaie, minérale et fumée. Ce vin m'a fait puissamment penser au Clos Sainte-Hune du même millésime.

17. La Coulée de Serrant 1987 :
DS15 – PC14 – MS13,5/14. Note moyenne du groupe : 14 - Prix : 42 €
- Robe pâle, fluide, jaune-vert.
- Nez encore assez frais, peu de maturité, expression citronnée et herbacée.
- Dominante acide et amère qui rend l'expression du vin très austère, d'autant que la matière est faible, mais il y a de la tenue et de la longueur ─ et la jeunesse de l'ensemble est surprenante.

18. La Coulée de Serrant 1986 :
DS14,5 – PC16 – MS15,5. Note moyenne du groupe : 15,5 - Prix : 42 €
- Robe dorée de bonne intensité.
- Nez assez mûr, évolué, marqué par l'oxydation : pomme cuite, prune, noix, champignon de Paris…
- La bouche est encore dominée par l'acidité, mais il y a suffisamment de générosité et de maturité du fruit pour que l'équilibre soit harmonieux. Saveur propre, minérale, plus jeune que le nez.

19. La Coulée de Serrant 1985 :
DS17,5+ – PC18 – MS17,5. Note moyenne du groupe : 17,5 - Prix : 42 €
- Robe d'intensité moyenne, très jeune d'aspect, encore nettement verte, or pâle, tisane…
- Nez net, transparent, généreux, complexe et cohérent, profondément minéral (camphré) ; on sent du mousseron, de la pomme cuite, du beurre, du miel…
- La bouche est riche, mûre, dense, mais équilibrée par une très puissante acidité. Le toucher de bouche, à la fois incisif et velouté, est celui des grands millésimes ; la longueur et la pureté de l'expression minérale sont également du plus haut niveau.

20. La Coulée de Serrant 1984 :
DS14,5 – PC10 – MS12,5. Note moyenne du groupe : 12,5 - Prix : 42 €
- Robe mate, avec une nuance brune peu avenante.
- Nez d'amande, de camphre et de vernis ; vieux, ingrat, morne.
- La bouche est dure, dépassée par une acidité vengeresse. Pourquoi tant d'alcool (14° annoncés) ? Pour moi ce vin est mort, d'autres lui trouvent encore de la tenue.

21. La Coulée de Serrant 1983 :
DS16 – PC17/17,5 – MS16,5. Note moyenne du groupe : 16,5 - Prix : 42 €
- Robe encore assez jeune, dorée avec une nuance verte prononcée.
- Très beau nez, fin et pur, qui peut évoquer un riesling : citron confit, agaric, minéralité.
- La bouche est remarquablement droite, relativement dense, très acide. La saveur de citron confit et de minéralité schisteuse est délicieuse (tout en conservant une indéniable austérité; le quant-à-soi aromatique de la Coulée…). Très beau vin, jeune pour ses 22 ans, racé, tendu.

Conclusion :
- Lors de cette dégustation, exhaustive en ce qui concerne les millésimes récents, l'expression de la Coulée de Serrant, qui participe pourtant aussi de la typicité du chenin et de celle de Savennières, affirme très rapidement son unité et son originalité : profonde minéralité, densité et longueur supérieures, expression aromatique typée ("verdeur", prune, minéralité…), captivante mais souvent austère, retenue, parfois même rébarbative, équilibre gustatif sur l'acidité et l'amertume. Peu de vins blancs manifestent autant de qualités de constitution de corps, de longueur, de droiture minérale. D'autres ont pour eux une séduction aromatique immédiate, une exubérance, que n'aura jamais la Coulée. Et c'est très bien ainsi.
- Malgré le caractère particulier, l'expression parfois austère du vin, les appréciations au sein du groupe de dégustateurs sont particulièrement homogènes. Les grandes réussites sont nombreuses, exprimant de façon complète la personnalité du cru, avec des équilibres parfois portés davantage sur la richesse, ou sur la nervosité. Lors de cette dégustation, un millésime récent (1999) et un plus ancien (1985) nous ont paru particulièrement complets, représentatifs du génie propre au terroir. 2002, 2000, 1996, 1995, 1994, 1989, 1988 et 1983 ne sont pas très loin qualitativement. Les millésimes plus difficiles sont souvent surprenants de qualité, d'intensité et de longévité ; certains sont quand même vraiment ingrats (1998, 1993…). 1990 et 2001 se situent en deçà des attentes. 1997, millésime atypique, s'est exprimé de façon plus convaincante qu'en d'autres occasions.
- Malgré la forte cohérence de la série, on remarquera que globalement les millésimes les plus récents présentent un caractère plus capiteux, plus riche qu'auparavant, des expressions aromatiques lorgnant vers la surmaturité ─ évolution climatique et/ou volonté de l'homme ?
19 Jui 2005 03:24 #77

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Impressionnant! Voilà qui devrait donner matière à réflexion à Luc! :D

1990, vous pensez qu'il est actuellement dans une phase ingrate? Ou est-ce pour vous irrémédiable?

Concernant les tarifs, on peut vraiment trouver toutes les Coulées à ce prix actuel, qui correspond au tarif départ domaine du dernier millésime, si je ne m'abuse?

L'expression "rébarbative" de la Coulée vient peut-être aussi du fait d'en avoir éclusé 21 à la suite, non?

Olif
19 Jui 2005 08:43 #78

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Les 21 ans de LA COULEE DE SERRANT : 2003-1983 !

Impressionnant en effet!

Le 1983 correspond assez à mon expérience .Grand vin , racé qui en impose progressivement pour finir par impressionner. J'aurais mis 17,5-18
19 Jui 2005 09:07 #79

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Réponse de ptitphilou sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Pour 90, ma première Coulée, grosse déception il y a trois ans (déjà !), mais conditions pas optimales.
94 goûté plusieurs fois, vin décevant à chaque flacon.
Je partage l'enthousiasme pour 99, 2002 et évidemment pour 96 : goûté en octobre dernier, ce vin est grand ! que du bonheur, difficile de rêver mieux en Loire... mais il y a des ousiders, notamment à Savennières, Damien Laureau est bien parti avec un somptueux Bel Ouvrage 2002.
19 Jui 2005 10:10 #80

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Très belle verticale en effet.
Et contrairement à ce qu'Olif sous-entend, cela ne fait que confirmer ce que je pense de la Coulée, à savoir qu'elle peut-être tout aussi bien géniale qu'imbuvable, et que sa principale caractéristique est l'irrégularité d'une bouteille à l'autre (même au sein d'un même millésime).
Pour ma part, un 1995 complètement oxydé (IVV semble avoir eu la même expérience avec un 1997), plusieurs 1996 qui vont de passable à très bon, mais dont aucun ne méritait la note de 17,5, un 1998 bu chez Thierry, absolument superbe et très loin du commentaire peu engageant d'IVV, et un 1983 qui correspond parfaitement à la description lue ci-dessus.
Voili voilà... :)

Luc
19 Jui 2005 11:15 #81

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Réponse de miggy1 sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Beaucoup de réactions trés interessantes :!)-D

Pour le 90, en reprenant mes notes personnelles, et en croisant avec le commentaire de Pierre, j'aurais tendance à lui laisser sa chance de s'ouvrir sans toutefois en ésperer un trés grand vin. Maintenant le sujet est trop complexe pour pouvoir l'affirmer avec certidue ;).

Pour les prix, je crois (je corrigerais si je me suis trompé) que Nicolas Joly s'est montré plutôt généreux en fournissant une bonne partie des flacons, Didier Sanchez y étant client. Bien sûre tous n'étaient pas disponibles au domaine et je sais que le 98 a été le plus difficile à trouver (ironie du sort quand on sait qu'on l'a peu apprecié au final).

Ok pour l'explication de l'emploi du terme rebarbatif

L'irrégularité (intra et inter millésimes) est indéniable. Elle semble être la conséquence d'une intervention minimaliste de l'homme sur le vin et le terroir.

Pour revenir au 98, le fait que NJ n'en ai pas gardé au domaine nous a laissé interpreter (à juste titre???) ce qu'il en avait lui même pensé. Il faudrait en regouter pour s'assurer que le problème ne venait pas de la bouteille, mais à plus de 40 euros, l'essai risque d'être douloureux.

Miguel
19 Jui 2005 14:18 #82

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant

1998 c'est quand même un millésime de transition comme on dit quand on est diplomate :) :)
19 Jui 2005 18:02 #83

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Réponse de Guest sur le sujet CR: Coulée de Serrant 1993

Bonjour à tous,

gouté récemment la CR: Coulée de Serrant 1993.

Pour moi la première bouteille de ce vin dont on entend souvent parler .... un ami qui travaille dans une grande entreprise de ventes pour CHR avait encore en stock 1 carton à 25 Euros la bouteille ! je n'ai donc pas pu résisté à ma curiosité de vouloir connaître cette fameuse bouteille.

je voulais mieux comprendre la notion " d'évolution de ce vin au fils des heures et des jours ".

j'ai donc dégusté cette bouteille avec mon père en 4 fois :

- après ouverture à 15 degré environ (à 20h00 ): le nez est très plaisant avec cette étrange combinaison de minéralité et de sensations mielleuses.... par contre la bouche est assez dérangeante : un final tout en longueur mais avec une acidité très très impréssionante ! cela m'a paru très frais et jeune ( a l'aveugle j'aurai parié sur un 1998 ). un vin qui à encore de bonnes années devant lui.

- 30 minutes après : une fois le vin aéré le nez s'ouvre plus et l'on découvre un coté plus vineux qui m'a beaucoup plu. la bouche elle s'améliore au fils des minutes qui passent : cette acidité se fond très agréablement et la longueur est inouie.

- le lendemain ( à 12h00 ) : le fait d'avoir laissé la bouteille entamé sur le rebord de la fenêtre à donner encore un peu plus de vinosité au vin ; cette fois ci trop importante ... des notes beaucoup plus évoluées apparaissent ( en poussant un peu on pourrait aller vers des notes de sous-bois ). la bouche cependant semble avoir atteint son apogée ... aucune grande différence avec la dégustation de la veille 30 minutes après le débouchage.

- le surlendemain ( à 12h00 ) : idem que la troisième dégustation.

En guise de conclusion je pense que ce type d'essai m'a permis de mieux comprendre pourquoi Monsieur Nicolas Joly préconise le carafage si longtemps avant. les effets sont flagrants mais on atteint vite " l'apogée oxydative " de ce type de vin. essai à retenter dans quelques années ......

bien amicalement.

Aurélien.
09 Sep 2005 20:25 #84

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Réponse de Olif sur le sujet Coulée de Serrant 1993

Expérience intéressante, Aurélien, et merci de nous en avoir fait part! Qu'appelles-tu exactement "l'apogée oxydative" de ce type de vin? Le moment où les notes évoluées finissent par se stabiliser dans le temps après l'aération? Parce que je connais quelqu'un ici qui va te dire qu'elle est atteinte en moins d'une demi-seconde! :)

Sur la capacité à se révéler au fil de l'oxygénation, la Coulée de Serrant est le vin qui m'a le plus impressionné! Pendant 48 heures après ouverture, rien, nib de nib, nada! Et puis soudain, le vin s'est révélé ... et ce fut bon!

Olif
09 Sep 2005 20:32 #85

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Réponse de LaurentM sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Je n'ai que quelques bouteilles de coulée en cave (2000)
je compte en ouvrir une avec des copains, je me disais que je l'ouvrirais le matin pour le soir, à votre avis, je dois prolonger? Vu ce que j'ai lu et un peu d'expérience avec d'autres vins,le risque serait moindre de l'ouvrir 2 jours à l'avance, j'hésite quand même. Si certains connaissent bien ce millésime, cela m'intéresse

merci

A+

LaurentM

Laurent - Caviste
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09 Sep 2005 20:38 #86

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant

il y a eu une grand tournant stylistique autour de 1995/1996

1993 c'est encore l'ancien style, classique, plutôt tendu, serré...

Depuis N. Joly va sur des vins plus épanouis, plus ouverts, plus "libérés" comme dirait un ami (vigneron)

j'ai bu 1999 15mn après ouverture et le vin se livrait magnifiquement.

Si j'avais une bout de 2000 je profiterais d'un week-end avec ma moitié pour l'apprécier sur 2 jours... Le samedi soir, le dimanche midi et le dimanche soir

mais je n'ai pas de CdeS 2000 et personne avec qui partager !! :(

Je vais bientôt trouver une occasion d'apprécier la bout de 1996 qui traine dans une cave de Nothalten grace à la générosité d'un médecin belge (nul n'est parfait;))
09 Sep 2005 20:55 #87

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Coulée de Serrant

Vincent,

J'ai bu une douzaine de 93 et la même quantité de 98 et je n'ai pas remarqué cette rupture "stylistique": il faut remettre cent fois sur le métier son ouvrage quand on est limité :)
J'ai encore en cave des 95 (pas le moelleux: j'ai offert mon unique bouteille à Yves en juillet:)) et des 98... Pour parler de ces vins, verres en main.

Je situe plutôt la rupture de style au début de années 90.

J'ai bu pas mal de millésimes des années 80 et un 83 chez Luc, il y a peu, m'a servi d'injection de rappel...

En quoi le style du 93 et celui du 98 te semblent-ils en rupture?

cordialement,
Thierry
09 Sep 2005 21:18 #88

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant 1993

Bonjour,

Selon moi " l'apogée oxydative " est propre a chaque vin bien sur mais aussi à la personne qui va le déguster. Ca serait donc l'instant ou l'aération permet au vin de s'exprimer pleinement sans non plus tombé dans une oxydation trop aggresive, qui pourrait alors déteriorer les arômes évolués du vin.

Plus généralement, je pense que l'oxygénation d'un vin est primordial et il est du devoir du vigneron ou du caviste de bien faire comprendre que cela est déterminent pour l'appréciation du vin quel qu'il soit . Beaucoup trop de personnes n'y prètent pas assez attention. Mais c'est mon point de vue de jeune Champenois ...!

bien amicalement.

Aurélien
11 Sep 2005 10:28 #89

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Coulée de Serrant 1993

de toutes façons l'évolution du style ne se fait pas en un millesime

Le club dont je fais partie avait organisé une deg "Coulée de Serrant" (et je n'étais pas là) et les conclusions étaient très nettes : inflexion de style aux alentours de 1995.
Je crois aussi me souvenir d'avoir lu un article confirmant cette volonté de N. Joly de changer de style au début des années 90.

En dehors de ce genre de moments privilég je n'ai pas la possibilité de déguster régulièrement ce vin.
11 Sep 2005 10:35 #90

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