B. QUENIOUX, La Vie Mystérieuse du vin, éditions du Cherche Midi 2019

Un titre en évidente résonance avec l’ouvrage « La vie secrète des arbres » de Peter Wohlleben auquel il est fait référence à plusieurs reprises dans le livre.
Un livre de construction étrange : trois chapitres de logorrhée, diarrhée devrais-je dire, sorte de littérature au dictaphone où l’auteur semble dire tout ce qui lui passe par la tête, sans enchaînement a priori visible, sans plan que je n’aurais su déceler oscillant dans le style entre Donald Trump et Jean Claude Van Damme. On y convoque la science sans référence, Bouddha et Jésus, le Ying et le yang dans la même page pour dire en résumé qu’l y a « autre chose », et qu’il faut déguster le vide, l’eau dans le vin et le souffle.
Vient ensuite un chapitre de témoignages de grands noms du vin : De Vilaine, Faure Brac, Nady Foucault, qui tous vantent la qualité de l’auteur : une sorte de façon de montrer que si on ne comprend rien à ce qui est écrit, des pontes eux attestent que l’auteur fait bien partie de la sphère crédible.
La suite marque une transition, le dictaphone est sans doute tombé en panne et l’auteur a dû écrire pour de vrai : bon, ce n’est pas de la grande littérature, mais c’est moins haché ou à chier, c’est selon. Certains passages collent assez bien à ce que je pense sur le lien de l’homme et de son terroir dès que l’on quitte le versant religieux ou ésotérique ou encore électromagnétique.
Bref, pas grand-chose à dire, mais c’est dit longuement.

Je dois avouer que j’ai dévoré le livre ébahi juste pour savoir jusqu’où ça pouvait aller et ça va assez loin : de ce point de vue, on n’est pas volé.

à noter le mauvais goût jusque sur la couverture où il est présenté une feuille de vigne atteinte d'Esca. C'est certes très joli, mais c'est quand même une maladie terrible.

Je ne sais pas le temps qu'il fera l'hiver prochain, mais tu lui as offert toute la garde-robe nécessaire

C'est marrant j'ai écouté ce matin Bruno Quenioux qui est l'invité du dernier épisode du podcast La Terre à boire. Et il m'a plutôt donné envie de lire son livre, notamment par son approche très sensorielle du vin avec l'idée de lacher-prise pendant la dégustation.
Jérôme votre commentaire donne tout de suite moins envie. Mais je vais me faire ma propre idée du coup.

C’est sûr qu’un autre son de cloche que le mien est nécessaire ne serait ce que pour équilibrer.