[ EXPRESSION ]
« Voir midi à sa porte »

[ SIGNIFICATION ]
Juger quelque chose ou une situation selon son propre point de vue.

[ ORIGINE ]
Les montres de poignet sont une invention très récente, à l'échelle de notre ère. Mais de tous temps les hommes ont voulu utiliser des moyens de repérer l'heure dans la journée. Les cadrans solaires ont eu leur 'heure' de gloire.

Dans les campagnes, il était fréquent que soit installé un tel cadran sur la facade de la maison orientée au sud, la plupart du temps au dessus ou à proximité de la porte d'entrée.
Ainsi, lorsqu'un occupant de la maison voulait savoir l'heure qu'il était, et à la condition qu'il fasse soleil (petite contrainte incontournable), il lui suffisait de passer la tête à sa porte et de regarder le cadran. Et s'il était midi, il voyait midi à sa porte.

Mais l'imprécision des cadrans solaires ordinaires étant notoire, deux voisins, chacun avec son propre cadran solaire, pouvaient ne pas voir midi au même moment.
C'est ainsi que chacun voyait midi à sa porte et ensuite, le goût de l'Homme pour les métaphores à fait le reste.


Amusant, n'est-il pas?

Nidal,

le role du journaliste est-il d'aider le domaine a ecouler ses 120'000 bouteilles ou a conseiller le consommateur sur ses choix d'achat ? C'est surement naif, mais je me plais a croire que cela devrait etre le 2e choix. C'est a mon avis une des raisons du succes de Parker car son positionnement a ete celui de l'avocat du consommateur.

J'ai tendance à penser que les journalistes sont comme tous les professionnels de n'importe quelle profession, des gens sérieux et honnêtes.
La proportion des malhonnêtes et la même dans toutes les professions et dans tous les milieux.
On ne construit pas sur eux.
Les journalistes ont une grande utilité, car ils sont là pour informer des changements de styles dans les vignobles. Et à ce titre, je ne vois pas pourquoi on ne leur ferait pas confiance.
Un nouveau progrès : ils informent. Une baisse de régime : ils informent.
On vit plus heureux en faisant confiance en l'honnêteté des autres qu'en ayant toujours une suspicion.
Et si un journaliste, comme n'importe qui, profite d'un système de promotion, cela ne lui fera normalement pas perdre son libre arbitre. En tout cas statistiquement avec le même ratio que dans n'importe quelle autre profession.

J'ai tendance à penser que [...] je ne vois pas pourquoi [...] celà ne lui fera normalement pas perdre...

Oui c'est un point de vue. Moi j'ai tendance à penser qu'un journaliste perd normalement son libre arbitre s'il profite d'un système de promotion, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement

Edit: d'ailleurs quel intérêt aurait ce propriétaire à casser sa tirelire s'il en était autrement? Je n'ai jamais vu un business man balancer de l'argent par les fenêtres sans rien attendre en retour.

Oui c'est un point de vue. Moi j'ai tendance à penser qu'un journaliste perd normalement son libre arbitre s'il profite d'un système de promotion, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement

Edit: d'ailleurs quel intérêt aurait ce propriétaire à casser sa tirelire s'il en était autrement? Je n'ai jamais vu un business man balancer de l'argent par les fenêtres sans rien attendre en retour.

Tout ceci me paraît d'un bon sens élémentaire et pourrait fixer les idées de ceux qui confondent un client "acheteur" et un journaliste (ou médecin) "prescripteur". Merci pour cette logique élémentaire qu'il était bon de rappeler à certain (singulier délibérément choisi)

Mais je respecte l'avis de François, on pense ce que l'on veut et c'est vrai qu'on est peut être plus heureux à s'imaginer vivre dans le monde des bisounours plutot qu'à chercher la suspicion partout. Celà dit on parle de vin là, on est sur un site de passionnés, et la vérité est dans le verre non?

Sans jeter la pierre à qui que ce soit,une question importante selon moi est: un viticulteur ou un domaine peut il se passer de la presse française pour se faire connaitre? Là on va me repondre tout dépend de la région, des marchés recherchés, de la notoriété/ancienneté du viticulteur et du domaine...

Si la presse spécialisée française est telle que décrite par Symon, le viticulteur ou le domaine ne doit il pas prendre la chose avec fatalisme, et accepter de se consacrer un budget presse?

Je présume que l’alliance de Magrez / Depardieu n’a pas été scellée pour produire de la @#$%& pour ensuite la mettre en bouteilles. Ils s’y seraient pris autrement. Un peu de respect pour l’intelligence des entrepreneurs…

Perosnne n'a reagi a cette phrase de Nidal (desole Nidal, le censeur integre a modifie ton mot de 5 lettres en symboles indescriptibles). En fin de compte, quelqu'un a-t-il goute a ce "nectar" et est capable de nous en donner un CR ?

Contraitrement a notre ami, je pense que dans ce cas-ci, le "in vino veritas" n'a pas eu lieu d'etre.

Si la presse spécialisée française est telle que décrite par Symon, le viticulteur ou le domaine ne doit il pas prendre la chose avec fatalisme, et accepter de se consacrer un budget presse?
La presse spécialisée peut parfaitement se contenter de dégustation d'échantillons qui ne soient pas assortis de déjeuners étoilés et moins encore de tocantes qui n'ont aucun rapport avec l'objet.... Un tire-bouchon, à la rigueur....

Aujourd'hui, déjeuner d'amis de Didier Depond, président de Salon, mais avec quand même en filigrane le lancement de Salon 1997 que nous avons abondamment bu.
Nous étions dix amis, et Didier nous a ouvert à table un magnum de Chateau latour 1990 (complètement sublime). J'avais apporté un Ermitage Cuvée Cathelin Chave 1998 et il y a eu Salon 1976 en magnum.
Sur les dix personnes de ce déjeuner, il y en a deux qui peuvent écrire sur ce déjeuner (je ferai un rapport de ce déjeuner sur LPV).
Devais-je dire à mon ami : "si tu veux que je donne un avis objectif sur ton 1997, il faut que tu enlèves ton Latour 1990 (plus cher qu'une montre), ou que tu ne me serves pas" ?
Est-ce qu'on ne peut pas penser que certains domaines sont naturellement généreux sans qu'on y cherche la moindre malice, et que seule l'incongruité du rapport entre l'objet de la communication et le faste déployé est à mettre en cause ?

Si un caviste fait goûter gratuitement un Ménetou-Salon à un inconnu, aucun mal à l'aise. S'il lui fait goûter un Pétrus 1990, c'est une aberration et la création d'une gêne. Tout est dans la mesure.
Et seule la démesure crée problème, alors que la saine générosité n'en crée pas.
Je pense que le Latour 1990 ne va pas changer mon jugement, et Didier Depond ne me vendra pas une bouteille de plus parce que j'ai apporté un autre vin.

Ce qui me choque, c'est qu'ils n'ont pas pensé aux retombées négatives de leur acte. On voit le résultat. A croire qu'ils vivent dans un autre monde et qu'ils peuvent tout faire en toute impunité.

Après le reste...

Pour moi je n'envois des échantillons que quand on me le demande. Sauf pour un que j'ai contacté afin qu'il veuille bien venir goûter. Il m'a demandé des échantillons avant de passer, ce que j'ai fait.
Pourquoi ?
Parce que je considère que le métier de journaliste nécessite un minimum de curiosité.
Pour le moment j'ai éveillé plus la curiosité des Anglo-saxons que des Français.
Que les quelques journalistes Français qui ont eu l'amabilité de me joindre ou de venir en soit remerciés (avec des carambars...ça vient du fond du coeur j'adore les carambars )
Et comble du soudoiement j'oserais même aller jusqu'au Michoko.

Débat
Pour une charte éthique des journalistes des vins et spiritueux.

www.vitisphere.com/a...

Très intéressant . Je doute hélas de son succès. Il suffit de regarder ce que postent les journalistes "vins et spiritueux" (mais aussi gastronomiques) sur les réseaux sociaux pour voir que ce sont les marques/domaines/restaurants qui mènent la danse...