Concernant ta future recette qui m’a l’air très alléchante, je prescrirai dans un premier temps une mousse citron vert mais légèrement citronnée, pour ne pas avoir une acidité trop prononcée.
Et peut-être accompagné d’un Sauterne ou bien d’un Vouvray (demi-sec ou moelleux) et les 2, de préférence assez jeune .
Le souci, qui me titille réside dans les saveurs de rhum, qui pourraient rester très marquantes. J'ai tendance alors à ne pas mettre de vin par dessus cette trace de spiritueux.
Je laisse certains éminents LPViens aux talents irrésistibles lorsqu'il s'agit de cuisiner et d’appairer le vin idoine avec des créations aussi imaginatives que talentueuses se charger de cette épine.
Si je fais abstraction de cet alcool il est évident qu'un vin liquoreux (quel qu'il soit), s'il est suffisamment équilibré pour éviter la lourdeur de trop nombreuses productions flatteuses au 1er abord, ferait l'affaire n’étouffant pas trop les saveurs exotique de la tarte.
J'ai un amour des grands liquoreux, dont quelques profonds Sauternes âgés sont des piliers.
Mais si la recette est vraiment bonne, il faut pouvoir ressentir l'acidité et les saveurs des fruits qu'elle contient.
Pour mon humble palais, si l'idée est de rester sur un vin un peu riche, j'aurais tendance à préférer un vin doux au sucre résiduel peu conséquent, qui répondrait à la tarte avec finesse.
Un nectar moins liquoreux pourrait permettre un équilibre plus serein. Un bon Muscat de Beaumes de Venise par exemple, voire un Quarts de Chaume (mais il faudrait dans les 2 cas sélectionner un vigneron ne faisant pas la course à la concentration sucrée).
Personnellement j'irais même vers une bulle fine et fraiche comme celle d'un Moscato d'Asti italien de bonne facture, tel un Marco Capra par exemple.
Pour moi c'est l'occasion rêvée de sortir un de ces sauternes oubliés en cave, la faute à la mode, à la désaffection pour le sucre, au sauternes-bashing, etc.
La remarque de Denis relative au rhum est pertinente. Cala dit si cela apporte une pointe de vanille, et pas trop de coco alors cela devrait passer !
C'est vrai que je n'avais pas pensé au gout du rhum qui restera après. Je comptais les déglacer avec un rhum arrangé fruits exotiques donc on devrait retrouver à peu près les mêmes arômes.
Côté Sauternes, j'ai des Doisy Daene 2007 ou Sigalas 2003 qui traînent en cave.
L'idée du Moscato d'Asti me plait bien aussi, surtout que mon caviste en propose un que j'adore.
En layon, je serai bien parti sur un Clos 2010 de Philippe Delesvaux.
A mon avis la plus grosse difficulté c'est le citron vert et Sauternes/citron vert je ne crois pas du tout à un accord d'opposition. Personnellement j'irais sur un riesling VT.
Je pointais vers un Muscat léger qui lorsqu'il est bien mené, n'est ni sucrailleux, ni trop riche en texture, et délivre quelques saveurs de verveine/tilleul qui se parent bien des notes citronnées du lime et des saveurs de l'ananas.
C'est aussi l'acidité citronnée et l'idée d'accompagner un dessert, qui me mène vers la bulle discrète d'un Moscato d'Asti.
Mais effectivement pourquoi pas un Riesling doux judicieusement choisi pour ne pas être trop riche. Il pourrait tenir son rang. Néanmoins, il ne faudrait pas qu'il soit trop '' pétrolé ''.
J’irai aussi sur un Alsace Vendange Tardive ou peut être un jurançon mais pas un sauterne. Et pas sûr non plus sur un moelleux de Loire (mais ce sera mieux qu’un sauternes)