Bonsoir à tous.

Je me permets de relancer le sujet car j'ai été chargé de cuisiner un ossobuco pour un événement familial dans 15 jours.
Après m'être renseigné sur le plat que j'ai rarement mangé et jamais cuisiné, je vais le faire "in bianco" (sans tomate, donc) avec gremolata et accompagné du risotto alla milanese (au safran).
Alors entre la viande de veau, le mélange persil-ail-citron-anchois, et le risotto safrané, j'avoue que je ne sais pas tellement où donner de la tête en termes d'accords. Les trois couleurs me semblent possibles mais ce que j'imagine, sans certitude aucune, ce serait un beau rouge sudiste dans l'aromatique mais sur la finesse (dans le profil de ce qu'on peut rencontrer en Corse notamment, chez Sébastien Poly-Casabianca par exemple, pour ceux qui connaissent). Et je préviens tout de suite, pas de vin italien à la cave... Quel profil verriez vous là-dessus?

Merci d'avance pour vos retours!

jb

J'y verrais bien un savagnin ouillé du Jura, voir un chardonnay, plutôt dans un style tendu.

Un rouge sudiste me semble une bonne idée. Grange des Pères pour l'accord avec l'anchois

J'avais personnellement essayé l'osso bucco avec un vacqueyras blanc d'Eric Bouletin du domaine Roucas Toumba. L'accord avait très bien fonctionné notamment grâce à la gremolata. J'avais déjà essayé quelques temps auparavant ( j'adore l'osso bucco ) avec un autre blanc sudiste, la cuvée Capitelle du château Mourgues du Grès en costières de Nîmes, accord un peu moins réussi du fait de la jeunesse du vin et de son boisé assez ambitieux.
En tout cas régale toi dans tous les cas !

un bandol rosé fera tres bien l affaire
Franck

Tempier, Clos Saint-Vincent, Usseglio, ...

Un rosé de caractère ou un rouge à maturité pour ces Bandol, Bellet, Châteauneuf-du-Pape.

Hello JB
Philippe Bourguignon, Maître sommelier de grand talent et d'une humilité rare préconise sur un Osso Buco un Bandol arrivé à maturité. Connaissant tes goûts tu peux tenter un château Sainte Anne, mais dans la mesure où tu ne mets pas la tomate, le choix peut à mon sens parfaitement être oritenté sur un blanc, plutôt sudiste, avec du gras mais non dépourvu de fraîcheur (là ça va être plus difficile!!). Du coup la suggestion d'un Bandol rosé me semble judicieuse mais pourquoi pas un Hermitage blanc Dard et Ribo (j'en ai bu un remarquable cet été à Marseille) qui pourrait sans doute faire l'affaire. Dans ce genre de cuisine je tente surtout d'éviter le désaccord majeur, et là je te fais pleinement confiance!

Pouquoi pas un domaine des tours rouge?

Gilles

Généralement, je mets grenache avec ce plat.
Éventuellement, un Rousillon (Roc des Anges Reliefs 2009!) même si c'est majoritairement Carignan...

jlj

Un beau cinsault serait également intéressant.

Gilles

Bonjour et merci à tous pour vos retours.

Après avoir lu tout ça avec attention, voilà ce que je pense:
S'il ne s'agissait que de l'ossobuco accompagné de gremolata, je partirais sur un rouge sudiste sur la fraîcheur (d'accord avec Michel même si je n'ai pas de Grange des pères en cave).
Si à l'inverse il fallait accorder le vin avec le risotto safrané, j'aurais tendance à partir sur un blanc de type chenin d'Anjou (Richard Leroy avec quelques années par exemple).

Le problème c'est qu'il va falloir trouver quelque chose qui soit raccord avec les deux éléments du plat et je pense que Rachid a une bonne idée avec un beau blanc sudiste.
Je me dis également qu'un rosé type Tavel pourrait ne pas trop mal s'en sortir.
Je vais donc maintenant aller voir ce que contient la cave et je vous raconterai!

Merci encore,

jb

Bonjour,

Voici donc mon retour comme promis, même si tout ne s'est pas passé comme prévu.
En effet, en fouillant dans la cave j'avais finalement pu mettre la main sur un vin italien que j'attendais "frais mais sudiste" de mémoire.
Il s'agissait d'un "Pithos Rosso" 2015 du domaine Sicilien COS. Il s'est malheureusement avéré bouchonné. Raté pour l'accord sur le rouge.
Ne disposant pas de blanc du Sud (j'aurais aimé y mettre un Rhône Nord), je me suis tourné vers un Anjou pour au moins faire l'accord avec le risotto au safran:

Vin de France Les Rouliers 2010 Richard Leroy

Un vin que j'ai bu à maintes reprises et qui se présentait toujours très riche, sur la pomme au four, le coing mais plutôt équilibré grâce à une belle acidité et des notes salines en fin de bouche.
Cette fois là, j'ai trouvé le vin en dedans, moins expressif voire un poil mollasson (une refermeture? Une bouteille moyenne?). C'est en fait la gremolata (et surtout les zestes de citron) qui viendra le réveiller en faisant ressortir les agrumes. Pas le plus beau Richard Leroy, loin s'en faut mais l'accord n'a pas été catastrophique.

En revanche, le plat était très bon, la gremolata est un superbe condiment que je découvrais et qui ajoute une très jolie note vive et fraîche à une viande elle moelleuse à souhait.

Merci encore pour les conseils,

jb

Je déterre l'osso buco demain et donc ce fil de discussion avec : la suggestion de Rachid me plaisait bien mais malheureusement je n'ai pas pu m'approvisionner en mourvèdre à temps... Disponible dans ma cave, j'ai pensé à :

- Coyam 2013, un assemblage chilien majorité syrah + cépages rhodano-bordelais
- Chianti Poggio Ai Mori 2015 (la version cuve) de San Donatino

Qu'en pensez-vous ?

Sinon dans la ligne des conseils ci-dessus j'ai quelques Rhône sud / Languedoc mais qui me semblent un peu jeunes : Côtes du Rhône Charvin 2015 (millésime plutôt de garde ?), Mas Cal Demoura l'Infildèle 2014. Eventuellement le Cinsault 2018 de Benjamin Darnault (Boulevard Napoléon) ?

Merci de vos avis,

Joseph

Le chianti pour moi 
la Syrah ne convient pas avec l’osso buco 

amicalement

Avec l'osso buco.. un Volnay Champans !.. bien vieux (d'au moins 10 ans

écrit:

Je déterre l'osso buco demain et donc ce fil de discussion avec : la suggestion de Rachid me plaisait bien mais malheureusement je n'ai pas pu m'approvisionner en mourvèdre à temps... Disponible dans ma cave, j'ai pensé à :

- Coyam 2013, un assemblage chilien majorité syrah + cépages rhodano-bordelais
- Chianti Poggio Ai Mori 2015 (la version cuve) de San Donatino

Qu'en pensez-vous ?

Sinon dans la ligne des conseils ci-dessus j'ai quelques Rhône sud / Languedoc mais qui me semblent un peu jeunes : Côtes du Rhône Charvin 2015 (millésime plutôt de garde ?), Mas Cal Demoura l'Infildèle 2014. Eventuellement le Cinsault 2018 de Benjamin Darnault (Boulevard Napoléon) ?

Merci de vos avis,

Joseph
 

Pour un Osso Bucco, surtout préparé avec la cremolata, il faut un vin sudiste, un vin généreux qui tolèrera bien les tomates, l'ail et l'aromatisation avec les zestes d'agumes.
Le mourvèdre, en particulier de Bandol, constitue l'accord parfait (J'avais réalisé un accord divin avec Pibarnon 95 il y a quelques années).
Sans mourvèdre, un Rhône sud, un Languedoc pourront convenir. Le choix du CdR 2015 de Charvin me semble adapté

DT a raison.
Ce qui fait que l'Osso buco n'est pas qu'un simple ragout de veau et qui lui donne toute son identité c'est la grémolata.
Lors de ma dernière session Osso buco, j'avais ouvert un St Jo de 2016 de Jean-Claude Marsanne et le vin était clairement trop fin pour faire face au mélange d'ail/persil/zeste de citron.

David

un rosé de bonne facture type Bandol ou Cote de provence rosé