Domaine Vaquer - Vin de Pays Catalan - Blancs de blancs Tradition 1985 et Maccabeo 1986
* Domaine Vaquer - Vin de Pays Catalan - Blanc de blancs Maccabeo 1986
Préparation un peu mouvementée : suivant le conseil étonnant d'ouvrir 24 à 48h à l'avance, j'ai tenté de déboucher la bouteille la veille au soir de ma seule main libre à ce moment, cassé le bouchon, transféré alors le vin dans une bouteille d'Alsace vide qui trainait là et fût remise à la cave (13/14°), puis sortie juste avant transvasement dans la carafe de service pour le déjeuner.
Belle robe dorée chaude, tirant sur l'orangé.
Malgré ces relatifs mauvais traitements, le vin garde un beau bouquet, qui trahit un peu son âge : raisin sec, une touche de beurre, un léger côté oxydatif.
En bouche, ce dernier se révèle bien, avec une note de noix caramélisée (ou plutôt de caramel aux noix). L'attaque est vigoureuse et ronde, puis le vin déploie en bouche sa texture grasse et voluptueuse, tout en gardant son caractère parfaitement sec. Cette ambivalence entre gras et sècheresse rappelle un peu les cousins du Jura il est vrai, mais l'équilibre semble plus porté ici par le diptyque alcool / amertume, le premier donnant une vigueur tempérée par la seconde. Ça me rappelle en fait un peu le rancio sec du Rancy (pur maccabeu aussi), mais en moins violent tout de même, avec un côté vin blanc plus classique.
On pourrait reprocher un très léger manque de fraicheur pour donner de l'allonge : servi un peu plus frais, on la retrouve un peu mieux, mais alors l'aromatique se fait plus discrète.
Le lendemain soir, il reste un petit verre au fond de la bouteille : on a toujours le joli équilibre amer / alcool, mais l'aromatique a perdu un peu de son éclat.
* Domaine Vaquer - Vin de Pays Catalan - Blanc de blancs Tradition 1985
J'avais goûté ce vin au réveillon (un pur maccabeu aussi malgré le nom différent).
Il avait été ouvert un peu au débotté en sortie de frigo, ce qui n'a pas dû lui faire du bien car il n'a commencé à se révéler qu'à la fin du verre. Ce qu'il a laissé entrevoir était plus classique : un beau gras certes, mais moins d'opulence, et on était sur de l'évolution, un peu miellée, mais sans le côté oxydatif du 1986.
Au total, je pense que je me serait peut-être mieux retrouvé dans les promesses de ce 1985, mais en l'état c'est le 1986 qui a livré ce qu'il avait à livrer, et, sans être complètement magique, c'était très bon.
Joseph