Maxime Magnon, la Begou 2011
Le bouchon est ciré. Pas facile à enlever d'ailleurs. État impeccable, juste marqué sur le disque.
Nez fin d'agrume, citron, pamplemousse rose et note de colle blanche après agitation.
Bouche tendue mais présentant un gras correct (Bel équilibre entre les deux). C'est très pur, sur les agrumes, beau volume avec une finale sur une rétro légèrement reglissée.
J'ai adoré la fraicheur et la tension (Pas toujours évident sur les blancs du sud), un vin avec une certaine classe.

Ce soir le nez avait tourné vers des arôme de pomme, de cidre. J'ai a peine trempé les lèvres mais la bouche me semblait avoir perdu un peu de tension au profit de la rondeur, tout en restant fraiche. Une acidité un peu dissociée est apparue.

Nouvelle découverte du domaine sur la "grande" cuvée en Corbières.
La première rencontre avec "La Demarrante 2010" de Maxime MAGNON ne me laisse pas un souvenir impérissable. Alors... la suite!!!

Maxime Magnon, Campagnès 2009

Bouteille Ouverte et épaulée 2 heures avant la dégustation.
Le vin présente une belle robe rouge brillante légèrement translucide.

Le nez évoque un raisin qui a connu le soleil tout en restant frais avec une très belle définition des arômes. Il évoque le pruneau, les herbes, le laurier et les épices... très beau.
La bouche s'étire d'une largeur contenu mais bien présente avec des tanins parfaitement intégrés et soyeux.
Il est possible de retrouver les parfums de fruits noirs bien murs ainsi que la menthe et le zan (réglisse).

L'alcool même si bien présent ne rend pas le vin "chaud", l'ensemble est très équilibré et digeste et invite à vouloir reprendre une nouvelle gorgée.
La finale est correcte +

Une expression du Corbières originale mais délicieuse en l'état.

Prix Caviste : 20€

TB

Maxime Magnon, la Begou 2012

[size=x-small]Carafé une petite heure et bu sur deux jours.[/size]
Un nez qui, sans me paraître daubé, m'évoque un vin nature, monolithique, genre ganevat quand ça goûte pas bien, manque de personnalité et de complexité, un peu de caramel notamment. C'est sans doute trop jeune.
La bouche a plus de qualité, avec un joli gras, du volume et une vraie structure qui étire le vin. Puissance moyenne et une certaine fraîcheur, mais on pense quand même à un vin du sud.
Bilan mitigé pour cette première rencontre.

Maxime Magnon - La Begou 2012

Ce joli blanc a été bu sur 2 jours avec de grosses différences par rapport à Jean-Bernard ci-dessus.
A l'ouverture, en sortie de cave à 12°, le vin pète le fruit blanc, c'est prometteur mais un poil chaud à mon goût, ça tombe bien j'ai une heure pour le "refroidir" un peu au réfrigérateur.
A la sortie du frigo, je le sers à 10° (un thermomètre à vin c'est vraiment une belle invention), température idéale pour ce blanc à mon avis, le nez est à l'avenant, toujours sur ce registre de fruits blancs mûrs, mais aussi un poil mentholé, pas déplaisant du tout.
L'attaque est très bourguignonne, dans un style chardonnay beaunois élégant, m'évoquant dans son style droit et tendu les Puligny-Montrachet villages du domaine Carillon. Ensuite, la bouche devient plus charnue mais manque un peu de volume et consistance à mon goût, néanmoins la belle fraîcheur de ce vin le rend diablement bon.
La longueur n'est pas exponentielle, bref un joli blanc, dans un style aérien et tendu que j'affectionne, un bon moment !
L'accord avec un flan Aubergine-tomate-mozza s'est avéré du meilleur effet.

Maxime Magnon - Rozeta 2012

Bu lors du même repas que La Begou, ce qui m'aura permis de jauger les 2012 de Maxime Magnon.
Ce vin par son côté très "beaujolais nature" divise pas mal, j'avoue aimer cette cuvée pour cette ressemblance beaujolaise, avec ce 2012, je n'ai pas été déçu ...
Le nez est peu expressif à l'ouverture (après avoir été plus embêté que sur La Begou par la cire ...), je soupçonne le vin d'un bouchon défectueux ... Je change de verre, je passe du verre Tasting 42cl de Riedel au verre Ballon Bourgogne Spiegelau de 71cl, là c'est la révélation pour ce vin qui s'ouvre et ne présente pas de défaut ... On oublie trop souvent de parler de l'impact du verre, là, c'est massif !
Pour reparler du vin, le nez morgonne (nous y revoilà), j'ai l'impression de sentir le chiroubles 2012 de Daniel Bouland, la mûre est éclatante. La bouche est très douce, savoureuse, fraîche sur les petits fruits rouges frais et c'est vrai rappelle les grands beaujolais natures, dans un style très Yvon Métras, même si l'on sent que le cépage change, cela déplaira à beaucoup.
Moi j'adore le style et cette cuvée, que je trouve très bien placée dans la gamme de Maxime Magnon.
Seul regret, le vin est un peu fluet et coule trop vite, un poil plus de matière ne lui ferait pas de mal et lui permettrait d'oublier ce parallèle rapide avec le beaujolais.

Nous avons bu une bouteille de Rozeta en version 2011 avec Yann et Florent en juillet.
J'avais ouvert la bouteille le matin pour le repas de midi,il a donc eu le temps de s'aérer.
A l'aveugle,Flo est parti aussi sur un beaujolais.
Yann et Flo confirmeront ou infirmeront,mais ce vin avait un fruité éclatant,un jus très pur sans aucune fluidité ni aucun creux.Nous nous sommes vraiment régalés
C'est d'ailleurs curieux car le caviste qui me le vend m'a dit que le 2012 possédait plus de matière que le 2011.
Je prendrai quand même un peu de 2012 .

Je confirme en effet une buvabilité extrême et aucun défaut de matière, très belle bouteille.

Deuxième bouteille bue ce w-e pour confirmer ma nouvelle maxime :
"quand c'est bon maintenant, faut pas se priver !"

Bref, rien n'a changé si ce n'est que trouve que bu un peu plus chaud, il est quand même plus sudiste et le grenache se ressent beaucoup mieux, du coup, on sort du "stéréotype" du vin nature avec cette grosse buvabilité, le vin trouve plus de matière et d'allonge ...
Faut pas se priver de le boire un peu plus chaud qu'en sortie de cave donc !

Bu lors de cette soirée.

Corbières « Rozeta » 2012, domaine Magnon.

Cédric: Le nez s'est présenté sur un beau fruit expressif mur et friand, de la cerise noire.. du pruneau pour son côté confit, mais aussi de belles fraises compotées. Puis, une sensation "minérale", marine, voir racée sur l'anchois..
En bouche, toujours ces beaux fruits avec cette même sensation mure et confite apportant une perception de sucrosité. La matière est complexe avec toujours ce racé.. Ce petit plus m'apportant une sensation saline, graphite voir légèrement métallique.
Un vin complexe, équilibré et tendu avec de beaux amers au final. belle découverte !

Nico: Comme Cédric j'aurais bien parié quelques euros sur une cote de Py de Foillard là dessus : un nez expressif qui parait "crémeux" sur le jus de fruit noir (myrtille, cassis), le tout accompagné par la graphite et de belles notes florales et finement poivrés (le blanc), le tout m'évoquant la pivoine. En bouche le vin est crémeux en attaque, rond, d'une belle densité avec un fruit très pur, le tout surligné part un trait de "vert" (un coté vendange entière) avec de beaux amers et une fine acidité qui donne une belle fraicheur... C'est gourmand, racé grâce au trait de vert, frais....facile, gourmand : 16,5 /20 pour moi

JB: Bonbon anglais, floral, noyau de cerise. Vin soyeux, de bon volume, simple dans sa structure mais très bon, typé nature. Certains évoquent Foillard, personnellement je pense à Y Métras. Tout cela évoqué avant la découverte de l’étiquette bien sur.
Content de découvrir enfin ce vin, très bon, et qui s’est goûté fidèlement à ce que j’ai pu en lire sur LPV jusqu’à présent. C’en est même déconcertant car je pense qu’avec un peu de déduction on aurait pu citer ce vin, même sans jamais l’avoir bu.

[size=small]J'avais hâte de découvrir cette cuvée, ayant reçu les conseils de Matthieu Gondard , fort sympathique caviste. J'avoue généralement apprécier [size=x-small]- Edit : ça m'a piqué les yeux d'un coup -[/size] les blancs issus du grenache gris.[/size]

Maxime Magnon - Corbières La Bégou 2012
[size=small]Dominante grenache gris (90% ?) complété avec du grenache blanc.[/size]
Bouchon de belle qualité, de longueur moyenne. Pas de difficulté à extraire le bouchon ciré.
Robe jaune brillante aux traditionnels reflets verts.
Le nez est assez discret à l'ouverture, d'une netteté parfaite : ressortent des notes de poires sur un profil fruits blancs et fleurs blanches. L'aération sur 24h n'a pas modifié le spectre aromatique, apportant un peu d'épices douces. Difficile de dire "vin du Sud" sur ce profil, il me semble. A l'aveugle, on pourrait très bien partir ailleurs (Cour-Cheverny ou Mâconnais).
La bouche se présente à l'unisson : l'équilibre est quasi-idéal, l'acidité est intégrée à une matière de qualité, mais de demi-volume. Manquait un peu de "gras" et de volume à l'ouverture, mais le lendemain, le gras est apparu timidement. Jolie finale sur les fruits blancs.
Je suis à la fois bluffé par le naturel de ce vin, qui appelle à boire à grande lampée et un peu déçu à ce stade par l'absence de "claque" : ce n'est pas très concentré ni complexe, mais tout en élégance et en équilibre, aucune chaleur ou aucun aspect pâteux ne ressort en final.
Comment ce vin évoluera dans les années à venir, c'est mon interrogation, et mon espoir au vu de la matière et de l'équilibre : va-t-il gagner en complexité et en volume ?
En attendant, pour un vin "sans soufre ajouté", sa stabilité sur 24h montre une réelle maîtrise, bravo ! [size=x-small](j'espère que les autres bouteilles du carton tiendront ce profil "pur")[/size]

Phil

Tout est dans le titre. Vous êtes vous rendus au domaine sinon êtes vous passés par un caviste ou par un site internet?

J'ai déjà répondu car je donne le lien du site de Matthieu Gondard, excellent caviste. Ah si je pouvais passer au domaine...

Phil

Je suis désolée je n'ai pas vu la phrase introductive.

Pas de soucis. D'autres pourront certainement vous apporter d'autres sources autres que direct domaine.

Bonne soirée.
Phil

Corbières « Rozeta » 2012, domaine Magnon.

Belle bouteille, je suis entierement d'accord avec le côté qui morgonne. C'est frais, gouleyant et joyeux. Dommage de ne pas avoir pu constater ce que ça donne à l'aération car ça peut gagner en complexité.

Un vin très gourmand, friand. Il m'évoque un Beaujolais. C'est bon mais c'est un Corbières alors je ne sais trop quoi penser.
D'un côté je me dis que j'aime. De l'autre je me dis que c'est dommage d'acheter un Corbières pour boire un Beaujolais. Mais c'est bon alors pourquoi bouder son plaisir.
Bien.

Je vais retenter prochainement un Rozeta 2010.

Denis

Tu relèves toutes les limites de la carbo Denis, ça uniformise beaucoup.

Plutôt d'accord avec Laurent! Chez Maxime Magnon c'est le blanc qui étonne et qui retient mon attention, la bégou. Frais, long et sudiste malgré tout. L'huile d'olive et la tomate ne lui font pas peur!!
Denis, je serais tenté de garder encore un peu les rouges présents dans ma cave, tels que je les trouve bons mais sans plus, je me retrouve bien dans ton commentaire !

Bonne journée
R

dt écrivait:

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> D'un côté je me dis que j'aime. De l'autre je me dis que c'est dommage d'acheter un Corbières pour boire un Beaujolais.

Bonjour Denis,

C'est bien un Corbières que tu as bu. Le Beaujo n'a pas l'exclusivité de ce type de vinif, et les Corbières n'ont pas à être forcément massifs et extraits. C'est comme dire "c'est dommage d'acheter un Rayas pour boire un Bourgogne"... à méditer.

MG.

sauf que Rayas n'a rien à voir avec un bourgogne et ce n'est pas parce qu'on le confond parfois à l'aveugle que c'est une preuve suffisante. Rayas, ne ressemble qu'à Rayas essentiellement en jeunesse d'ailleurs

enzo d'aviolo écrivait:

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> sauf que Rayas n'a rien à voir avec un bourgogne et ce n'est pas parce qu'on le confond parfois à l'aveugle que c'est une preuve suffisante.

Bein si on les confond parfois (souvent même je dirai, à lire le fil Rayas) c'est bien qu'il y a quelque chose à voir...

Donc toi Laurent tu partages l'avis qu'il ne sert à rien de boire des carbos en dehors du Beaujo, car c'est dans cette région que se pratique sans doute le plus souvent cette méthode de vinif ? (je pose la question car mon analogie, peut être pas la meilleure choisie, n'était là que pour répondre au questionnement de Denis sur l'intérêt d'acheter des carbos hors Beaujo...)

Perso dans les vins de Magnon, bien que la carbo efface grandement le terroir, j'y trouve quand même de l'intérêt et autre chose (ni mieux, ni moins bien) que dans les beaujo, malgré des similitudes.

MG.

Donc toi Laurent tu partages l'avis qu'il ne sert à rien de boire des carbos en dehors du Beaujo, car c'est dans cette région que se pratique sans doute le plus souvent cette méthode de vinif ?

je n'ai pas dit ça du tout, on peut faire des carbo où on veut car on peut se régaler avec, juste que c'est une méthode de vinif qui gomme énormément la provenance du vin (le terroir si tu préfères).

Bein si on les confond parfois (souvent même je dirai, à lire le fil Rayas) c'est bien qu'il y a quelque chose à voir...

au vieillissement, on peut confondre tous les grands vins, et notamment les C9P et les bourgogne mais en jeunesse sur un millésime classique, ça me semble difficile de confondre, ce qui n'empêche pas de dire qu'il a un profil bourguignon par sa finesse, mais ça me semble différent que de dire qu'il s'agit d'un bourgogne.

Ok Laurent, merci pour ta réponse.
Comme je le disais dans la modif de mon précédent message, je posais la question car mon analogie avec Rayas, peut être pas la meilleure choisie, n'était là que pour répondre au questionnement de Denis sur l'intérêt d'acheter des carbos hors Beaujo...

Amicalement,

MG.

je pense qu'il aurait aussi pu écrire, quel intérêt d'acheter un beaujolais pour boire un corbières? dans le sens où la questio, est de savoir l'intérêt de ce genre de vinification quand on défends les vins de terroir (je ne sais si c'est ce que fait maxime magnon d'ailleurs hein!?).
Mais comme effectivement c'est dans le beaujolais qu'on retrouve le plus de macérations carboniques (cf Jules Chauvet ), le raccourcis est souvent fait alors même que la véritable vinif traditionnelle dans le beaujolais c'est la macération semi-carbonique. Malheureusement la vinif la plus répandue en beaujolais, c'est la thermovinification

On pourrait aussi dire : quel intérêt d'acheter un Beaujolais pour boire un Corbières !
Les limites de la carbo... Ça uniformise, c'est une certitude.

Et d'accord avec Rachid, le blanc est très très bon.

Denis

Dans les rouges j'ai eu la chance de déguster CAMPAGNES 2010 est c'est un vin très élégant, soyeux. Sur le fruit avec une belle complexité.

C'est un vin que j'ai beaucoup aimé. Une nouvelle interprétation du vin sudiste. Je trouve que c'est justement cela qui fait la richesse des vins du LR, les différences de point de vue. Aujourd'hui personne ne tiens ce discours sur la GDP.

Aujourd'hui personne ne tiens ce discours sur la GDP.

quel discours?

Ok merci Denis pour cette précision, je n'avais pas compris ton premier message dans sens (que je partage). Milles excuses.

MG.

enzo d'aviolo écrivait:

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> je pense qu'il aurait aussi pu écrire, quel
> intérêt d'acheter un beaujolais pour boire un
> corbières? dans le sens où la questio, est de
> savoir l'intérêt de ce genre de vinification quand
> on défends les vins de terroir (je ne sais si
> c'est ce que fait maxime magnon d'ailleurs
> hein!?).
> Mais comme effectivement c'est dans le beaujolais
> qu'on retrouve le plus de macérations carboniques
> (cf
> Ju
> les Chauvet ), le raccourcis est souvent fait
> alors même que la véritable vinif traditionnelle
> dans le beaujolais c'est la macération
> semi-carbonique. Malheureusement la vinif la plus
> répandue en beaujolais, c'est la
> thermovinification

L'articulation entre terroir et vinification. Il est question ici de MAGNON mais il en est de même de la GDP dont la vinification trouve sa filiation dans celle des bourgognes.

La vinification sur CAMPAGNES, par exemple, rajoute un velouté, une finesse et élégance tout en gardant la personnalité du carignan.