les aromes fermentaires évoqués font référence aux dégustations chez Augé à Paris qui m' ont fait rencontrer Thierry Navarre, JB Senat, Christophe Peyrus dont les vins me régalent, et d' autres avec lesquels.....je me sens moins en résonnance !
Mais je serai toujours reconnaissant à Marc Sibard, le jour ou je venais acheter une Vieilles Vignes de Gauby pour une dégust Languedoc Roussillon, de m' avoir dit " Gauby, c' est bien, mais fais gouter çà à tes amis " c' était la cuvée 16° 5 de Thierry Navarre et le début, il ya 5 ou 6 ans, d' un gout prononcé pour ses vins.

Pour l' anecdote et éclairer ma boutade, quelques jours avant d' ouvrir ce Laouzil 2005, on avait bu une Traverses 2005 du Mas de l' Anglore, un CdR découvert également chez Augé, qui avait fait réagir vertement ma douce un peu lasse que je lui serve " des vins qui ont un gout de cidre, voire de gueuse et un nez d' écurie ! " . Elle n' avait pas totalement tort, mais de moins en moins raison au fil du secouage énergique, d' autant que Samedi dernier, une Pierre Chaude 2003, toujours de l' Anglore, bue chez des amis, s' est révélé assez gouteuse.
Gouteuse certes, mais avec ces aromes et saveurs un peu standart, selon l' évolution de mes gouts, que l' on retrouve trop souvent, d' un vigneron à l' autre, d' une région à l' autre dans la tribu des ssa ( "sans soufre ajouté" ) qui me laissent perplexe, d' autant que nombre de leurs bouteilles sont dans ma cave ! " Déconne pas, le Tavel de l'Anglore, les Foulards Rouges, loic Roure ".....je sais plus trop !

je suis un peu hors sujet, mais c' est de la faute d' Iris ......et c' est un sujet chaud sur LPV que je m' en voudrais de relancer !

Daniel

Daniel, c'est surtout hors sujet par rapport à Thierry Navarre qui ne fait pas du sans soufre.

Pour le reste ce débat vin nature est déjà largement présent dans d'autres rubriques.

Pour finir, je n'ai jamais eu de déviation aromatique sur ses vins, parfois de la réduction tout au plus...

Je n' ai jamais dit le contraire, mon expérience rejoignant tes propos. Juste une référence aux dégust d' Augé ou il est interessant de comparer l' approche et le résultat des ssa et des asa.

Daniel

Daniel,

si on commence à vouloir débattre des vins natures partout, même dans les rubriques qui n'en font pas....

Chimbourg, c' est toi qui remets le couvert, restons en là car je ne débat de rien ! Accorde moi simplement la liberté de penser, de sentir surtout, que la dernière goulée de Laouzil, bue ce midi pour terminer la bouteille, m' a semblé d' un naturel confondant ! Comme si elle me disait : " Ne me penses pas, écoute moi ! "

Santé !! -D

Messieurs, la qualité du débat vous appartient : personne n'a prétendu que les vins de Navarre étaient "nature" - Je n'aime pas ce terme qui ne veut rien dire - Il a juste été écrit que des arômes sur une bouteille s'apparentaient à ...
J'ai déjà eu personnellement des soucis (de conservation ?) sur certaines bouteilles de ce domaine et en ai parlé directement au vigneron qui l'a bien reconnu. Blg peut attester, il était là ... (Roquebrun, présentation des vins de Saint Chinian et Faugères, il y a quelques années...)

Popp,
je me permet juste de recentrer sur Thierry Navarre...
Pour éviter de tout confondre.

Ah les post qu' il serait bon de lire et relire pour etre sur que l' on parle précisément de la meme chose ! Dans ce domaine, je ne suis pas plus malin qu' un autre mais le plus étonnant, dans ce débat qui n' en est pas un, c' est que je ne me suis jamais plaint de subir les aromes douteux évoqués, dans les vins de Thierry Navarre que j' ai pu boire ! " Nature " ou naturel, selon la façon dont on utilise ces mots, ils peuvent signifier le contraire.
Je me retire et reviendrai pour commenter mes Olivier

Pendant ce temps, le vin silencieux écoutait......

Daniel

Cuvée Olivier Saint-Chinian 2008

CR en retard pour ce vin bu en parallèle d'un Faugères Clos Fantine et d'un Etats d'âmes 2008 du Mas Jullien. Première rencontre avec un vin de ce domaine.
Un nez frais fruité et épicé, sans note animale ce qui, ce soir là, le démarque des deux autres.
En bouche c'est frais et fruité, mais en l'état l'acidité est un peu trop marquée. Des trois c'est la bouteille qui m'a (nous) donné le moins de plaisir.

Les vins n'ont pas été carafé et après coup je pense que ce fut une erreur.

Domaine Thierry Navarre, Saint-Chinian, Olivier, 2007

Dégustée sans prendre de notes, je serai donc bref.
Le nez est bien ouvert, sur des fruits noirs avec des notes épicées.
En bouche, c'est très charpenté, avec un fruité pur, il n'y a pas d'acidité marquée notée sur le 2008 par Jean-Bernard, mais des tanins présents assez fins qui disparaissent sur le plat.
Conclusion : c'est jeune mais bon. 15,5 / 20.

Jean-Loup

le Laouzil 2007

le nez vous enveloppe d' une caresse d' olive noire, de réglisse, de senteurs de garrigue, avec un arôme fruité floral réjouissant de fraicheur, entre fruits noirs, framboise et violette. La bouche coulante et machue m' évoque une rivière sauvage faisant rouler son grain épicé et goûteux sur de beaux amers et une finale au goût de figue. Un vin qui vous rend joyeux ! X(

Daniel

pour en savoir plus: le domaine

Domaine Thierry Navarre, Saint-Chinian, Olivier, 2007.

Robe rouge soutenue encore sombre sans trace d'évolution. Le nez a de quoi surprendre. Il est profondément minéral, sur des notes de pétrole, d'hydrocarbure et de graphite au premier nez et longtemps après ouverture. C'est violent, sauvage avec la pointe de réduction dans un premier temps. Il vient après un Volnay 1er cru 1996. Quel contraste!
Peu à peu le nez se place et délivre des notes de menthol, de fruits noirs (mures, myrtilles), d'herbes médicinales, de camphre, d'olives,d'ail sauvage. Quelle complexité et toujours cette note minérale qui évolue lentement vers la truffe noire et la cendre froide. Singulier et étonnant.
La bouche est à l'avenant, puissante mais équilibrée, dominée d'abord par le menthol et le camphre, les fruits noirs, la tapenade. Le vin est franc, strict et droit doté d'une singulière acidité. Les tannins sont complètement fondus mais ce vin de caractère parait étrangement adolescent, fougueux. On se situe sur le registre d'un très grand château neuf du pape à dominante grenache avec des notes plus sauvages et minérales (pétrole, truffe noire). Des sensations et des perceptions jusqu'alors jamais rencontrées à ce niveau sur un vin du Languedoc, (voire sur un vin tout court). La finale est suave, appétante, longue avec un beau retour de fruits. Le vin termine le repas et ne se laisse pas dominer par un macaron géant maison à la ganache chocolat. Un vin exceptionnel à carafer impérativement. Il donne enfin tout ce qu'il a après une demi-journée de carafe.

PS: Jérôme vous êtes un visionnaire dans votre genre! Si vous en avez une en cave faite sauter un bouchon, sinon je veux bien vous venir en aide.()

mes 2001 sont hélas reparties en fermentation... mais c'est vrai que jeune, ce vin était très prometteur.
Je suis heureux de constater qu'il a évoluer de cette manière sur les bouteilles qui ont suivi une évolution normale et bien stockées.

Saint Chinian, T. Navarre, Cuvée Olivier 1999

Le vin non préparé est muet.
Puis apparaissent des notes discrètes de garigues, de graphite et de fruits noirs.
La bouche est sévère, austère, avec des tannins secs. On sent la minéralité lié au terroir de schistes mais là encore ni le fruit ni la complexité ne s’expriment.
Le lendemain, le vin se goutte mieux mais il est tout en rectitude.
Pas franchement le genre grand séducteur. Les tannins secs se sont à peine adoucis. Des notes de prunes et de fruits noirs se ressentent.
Surprise, le vin s’arrondit, les tannins se lissent, il se marie divinement avec la crème légère d’une buche pâtissière à l’orange et à la clémentine (un élève de Michalak installé à la celle saint Cloud).

Il se marie divinement avec la crème légère d’une buche pâtissière à l’orange et à la clémentine.

Bravo ! Il fallait oser l'accord ...

Jean-Loup

En effet,

Un peu le hasard aussi.

Le vin se montrait revêche et aride au niveau de ses tannins.

Est-ce un effet millésime? Je ne puis répondre.

Il me restait une très belle bûche pâtissière de la veille. Le gras de la crème et le sucre léger de l’ensemble génoise, fruits, et gelée clémentine orange ont arrondi le vin qui s’est équilibré et s’est modifié au niveau de sa texture.

Un peu de gras (crème), un peu de sucre sur un vin aux tannins et au bois agressifs, je viens d’inventé l’eau chaude contenue dans un bidon de deux litres.

Cheese;)

Thierry Navarre - Saint Chinian Le Laouzil - 2009

Nez ouvert sudiste avec des notes d'olive noire, fruits noires, agrumes, pointe animale
La bouche est ronde, souple moins puissante que pourrait le laisser penser le nez.
Fin de bouche marquée par les tannins avec une finale sur des notes légèrement animales

Très plaisant juste un petit bémol sur la fin de bouche un peu rustique.

Marc

Domaine Navarre, Saint Chinian cuvée Olivier 2007

Nouvelle bouteille après celle bue et commentée en mars 2011.

La robe est très sombre et encore bien jeune (reflets violine).
Le nez intense ne peut renier l'origine sudiste du flacon : mûre, pruneau et épices (notamment canelle).
La bouche est de la même veine : charpentée, corsée, d'un fruité envahissant, avec une finale réglissée et salivante.
Très beau vin (16 /20) mais sans doute encore mieux pour qui saura attendre quelques années. Le saurai-je pour mes autres bouteilles ?

Jean-Loup

Domaine Navarre, "Les Oeillades" 2011 vin de France
[size=x-small]Cépage cousin du cinsault.[/size]

Le bon moment du week-end cette bouteille!
Premier nez sur l'agrume.
Un vin d'une gourmandise imparable, sur la framboise, la réglisse...
La bouche est soyeuse, glissante, et fraîche.
Un fond minéral en finale.
Superbe découverte à bas prix.

Saint-Chinian. Thierry Navarre. Le Laouzil 2007.
cr tiré de 2 diners innattendus...

Nez franc, complexe, au caractère épicé un peu sauvage, pour ne pas dire rustique dans le sens le plus noble du terme, où fruits noirs gorgés de soleil, olives, figues sèches, senteurs de racine de réglisse, de violette et de guimauve, mêlées à celles du maquis (romarin, sauge), dessinent une empreinte singulière, un peu secrète, pleine de fraicheur : une émotion faite odeur !
La bouche est intensément parfumée, équilibrée, tendue comme il faut ; chair goûteuse exprimant l' harmonie, charriant les arômes faits saveurs où le fruit, les épices, les senteurs de garrigue, la figue, semblent s' ordonner en un cortège recouvert de fleurs dont le parfum flotte longtemps, longtemps en bouche. J' adore ce vin qui n' est pas dans la même gamme et est moins ambitieux que la Grande cuvée de L' Hortus, goutée en parallèle, mais qui transpire de cette énergie, de cette "niaque" animant les saveurs dont le grain à haute personnalité me touche vraiment.

Daniel

Merci Daniel pour ce beau compte-rendu, plein de vie et qui me semble parfaitement à l'image des vins de Thierry !

Julien

Saint-Chinian – Domaine Navarre – Cuvée Olivier – 2007

Bouteille bue lors d'une dégustation de Languedoc 2007 relatée ICI .

Assemblage de carignan, grenache et syrah.
Robe très sombre, avec un tout début d’évolution.
Nez très intense et très évolué, lui : beaucoup de gibier, un peu de sous-bois et de fruits noirs.
Bouche bien équilibrée, beaucoup plus sur le fruit, avec des épices, droite, de belles sapidité et longueur. Quel contraste étonnant avec le nez ! Une des plus belles bouches de la série.
Bien +

Jean-Loup

Un cépage sauvé de l'oubli voire de l'extinction par le domaine. C'est le seul domaine à vinifier ce cépage. Il était largement utilisé avant le phylloxéra, malheureusement, le greffage sur pied américain ne lui convenait pas. Du coup, il a tout simplement été abandonné.

Thierry Navarre - Ribeyrenc 2012
Couleur rubis claire.
Nez jeune et net sur des fruits rouges, framboise, groseille. Quelques notes végétales. C'est simple et croquant.
Bouche peu puissante, légère avec une acidité gourmande omniprésente. Cela glisse tout seul dans le palais, les tanins sont peu nombreux. Et puis, un côté herbacé couplé à de l'amertume freine le vin. Légère agression en dégustation pure, par contre avec la dinde en béchamel, cela passe divinement bien. Longueur correcte.
Bien.

Ce vin m'a fait penser à certains Grignolino piémontais.

Je me retrouve bien dans le commentaire de Bertrand sauf qu'il ne s'agit pas de la même cuvée....

Thierry Navarre - Vin d'Oeillades 2012

Un peu de gaz à l'ouverture, vite évacué par un secouage énergique.
Nez engageant sur les petits fruits rouges, les épices, une touche florale également.
La bouche est ultra souple, acidulée.
Finale un poil rustique avec un côté terrien qui sait se faire oublier à table.

La présence de gaz, le faible taux d'alcool (11,5%), ce côté glissant : macération carbonique ?
Julien Dubertret me l'a confirmé en me précisant que l'Oeillades produisait des vins faibles en alcool, tout comme le Ribeyrenc d'ailleurs.

Médéric

Domaine Navarre, "Les Œillades" vin de France 2011

Ce millésime est encore fringant même si j'ai trouvé l'aromatique un peu plus sur la prune et les épices.
Très souple, léger et donc très torchable, on ne sent pas l'alcool.
Un très bon compagnon de barbecue.

Saint-Chinian – Domaine Navarre – Cuvée Olivier – 2007

Sur ma précédente bouteille bue et commentée ci-dessus en octobre 2013, j'avais bien aimé la bouche et moins le nez...

La robe est cette fois-ci beaucoup moins sombre et elle marque plus de traces d'évolution.
Le nez est ouvert sans plus, mais sur un panier de fruits rouges et noirs, quelques notes de garrigue et d'épices lui apportant de la complexité. A l'aération c'est la réglisse qui prend le dessus.
La bouche dense présente un très superbe toucher et une belle harmonie conjuguant chair, fruit et fraicheur, avant de dérouler une bonne persistance salivante.

C'était ma dernière mais j'ai beaucoup apprécié, en attendant les 2010.
Bien ++ / Très Bien

Jean-Loup

Thierry Navarre - Saint Chinian "le Laouzil" 2011

Bu sur deux jours, avec quelques viandes grillées. Je ne restituerai que mon impression générale, car trop occupé à savourer le week-end, cette bouteille et le soleil. Payé 8 €, c'est un peu la définition que je me fais du rouge plaisir, simple et très efficace. J'ai adoré le mariage entre ce côté sudiste (richesse de l'arômatique, les épices, le fruit bien mûr) et la finesse et la fraicheur. La matière est très digeste, plutôt soyeuse, comme concentrée dans une trame fine, douce et délicate, sans côté flatteur ou alcoleux, qui pourrait s'avérer fatiguant. Ca fait assez jus de raisin, et ça me rappelle un peu l'équilibre des vins de Gramenon. J'ai adoré.

Domaine Navarre, "Les Oeillades" vin de France 2011

Il y a un an j'écrivais: Ce millésime est encore fringant même si j'ai trouvé l'aromatique un peu plus sur la prune et les épices.
Hé bien hier c'était un coulis de fruits noirs.
Souple, velouté, et on ne sent pas l'alcool.
Un régal.

Saint-Chinian – Domaine Navarre – Cuvée Olivier – 2010

Après les 2007, voici ma première bouteille de 2010.

La robe n'est pas très sombre et a des reflets qui hésitent entre le rubis-violet et un début d'évolution.
Le nez est d'abord légèrement réduit mais cette réduction fait place, à l'aération, à un beau fruité, fruits rouges et noirs, teinté fortement d'arômes de garrigue.
La bouche présente un très léger perlant à l'attaque, qui disparait après une aération énergique dans le verre. Elle est très charnue, dotée d'un fruit profond et d'un caractère sauvage, de tanins fins et serrés, avant une finale persistante, d'abord minérale puis salivante.

Assez Bien + sans aération, Bien ++ après.

Jean-Loup

Thierry Navarre fait de beaux vins, atypiques, avec du caractère et de la personnalité (si on peut parler ainsi d'un vin) .Que ce soit les Oeillades, Le Laouzil (que Jull adore), Olivier et surtout Ribeyrenc.
Il est présent chaque année à Villebarou. Et chaque année je me dis que je vais en prendre quelques bouteilles.
Mais chaque année il y a aussi un gars qui s'appelle Jean Baptiste Sénat, Charly Thévenet ou Fred Sigonneau et toutes mes belles résolutions s'évanouissent.
L'année prochaine c'est juré, j'en prends.
Sinon j'irai les boire à Bourges