Goûté hier les 2002 (Jadis et Valinières). C'est très correct, mais à mon avis on est un net cran en dessous des cinq derniers millésimes que je connais (de 1997 à 2001). Ce sera à boire assez vite (en 2007 et 2008 par exemple) et je suis d'accord avec Martinez pour dire que les arômes ne sont pas nets, nets, avec une tendance oxydative un peu rapide en évolution dans le verre. Personnellement j'attends plutôt les 2004 que les 2003 car 2003 c'est un millésime dont je me méfie partout...

Philippe

Pareil que vous, j'ai été déçu par Jadis 2002, forte volatile et oxydation pas maîtrisée, j'ai l'impression. En tout cas, la matière est bien inférieure au 2001. Prix identiques : je passe mon chemin.
Valinières 2002 : joli vin, bien construit, mais à plus de 30 €, je passe aussi mon chemin.
Et le blanc 2003 : j'accroche toujours pas, même si la matière est superbe, mais l'oxydation prononcée me déplaît.
Vins dégustés chez JP Héaumé lundi dernier. A Groslay, j'ai fait l'impasse.

Pareil que vous, j'ai été déçu par Jadis 2002,

Elle a une acidité atypique.

forte volatile et oxydation pas maîtrisée,

Là, ça dépend des bouteilles, le sans soufre présente des risques, notamment celui des aléas climatiques, et en ce moment ... ça bouge!

je suis d'accord avec Martinez pour dire que les arômes ne sont pas nets, nets, avec une tendance oxydative un peu rapide en évolution dans le verre

Pour ne pas me restreindre à l'évolution dans le verre, mais sur une semaine environ, je note que l'évolution n'est pas à sens unique, mais plutôt du style yoyo!

Ce sera à boire assez vite (en 2007 et 2008 par exemple)

Didier Barral conseille même d'être plus rapide pour consommer le "Faugères" ...

'A charge et à décharge...personnellement , je recherche l'objectivité.'

Je trouve souvent les posts de Bertrand Le Guen relativement déplaisants ....Mais bon !

Jmm

j'ai moi aussi déjà noté cette tendance "yoyo "dans certaines vins de ce domaine. On les croit fatigués le lendemain et ils retrouvent une nouvelle vie le surlendemain.

ça vit !

Martinez a écrit:

---

> 'A charge et à décharge...personnellement , je
> recherche l'objectivité.'
>
> Je trouve souvent les posts de Bertrand Le Guen
> relativement déplaisants ....Mais bon !
>
> Jmm

Soyez plus explicite, car lui c'est un véritable connaisseur, lui sait de quoi il parle.
Je vous livre son secret il déguste.

Ce qui joue en sa défaveur, c'est qu'il reléve toute invraisemblance.

Je ne veux pas lancer encore un débat qui va faire 100 pages mais bon le style raide qui ne se donne même pas le temps de développer pour dire :

C'est moi qui ait la bonne approche parce que vous ne savez pas qu'en fait l'acidité est atypique, le tout avancé sans qu'aucun doute ne fasse jour et bien ça me laisse froid, totalement froid, il a beau s'y connaître plus que moi, mon ressentie sera toujours plus valable ( pour moi ) que le sien.

Certes on peut tout justifier, même l'injustifiable : il suffit que se dire que l'on est le seul à y voir clair !!!

C'est drôle, ça me rappelle quelqu'un d'autre bien plus connu !

Une chose est claire : j'adore les vins de Baral mais si parfois je trouve quelque chose qui cloche, quelque chose qui n'est pas à mon goût dans un de ces vins, et bien je vais le dire sans chercher à enrober, sans chercher à chercher des excuses au producteur. Ce dernier point d'autant plus vrai que je donne largement le droit à un producteur d'être moins performant sur un milléisime, c'est la moindre des choses quand le producteur atteint un haut niveau.

Ce sera mon dernier message sur ce débat quelque soit les rebonds.

Jmm

14/3/06
Faugères Barral 2001 : 15/20
On retrouve le style de la maison, ici moins généreux peut-être, plus léger.
Fragrances de laurier, poivre, cerise confite, orange, épices. Bouche parfumée, fringante (beaux tannins vivants, belle acidité), de puissance seulement moyenne. En finale, jolie amertume légère d’olive noire qui prolonge le vin.

Faugères - Barral - 2003

Belle robe brillante aux reflets violets. Une robe moins opaque que celle du 2001.

Un nez plutôt discret sur les fruits rouges et mûrs ( cassis, framboise ), tapenade. Un nez arômatiquement incisif et fraîs.

En bouche la matière s'impose avec des tanins qui tapissent magnifiquement le palais et qui donnent un volume intéressant.
Le vin fait preuve à la fois de fraîcheur par ses arômes, son style et un côté métallique inhabituel mais aussi de chaleur !
Une très bonne longueur pour ce vin, elle est notable.

Après cette description qui montre un bon vin, je m'interroge.
Ce vin , tout comme les 2002 ( cuvée simple et Jadis ) m'apparaît flou gustativement à cause toujours de cet arôme de noix prononcé.
Je m'interroge aussi sur le style nouveau de ce vin : moins de chair, moins de fruits noirs et démonstratifs avec pour conséquence moins de profondeur et de cohérence arômatique.

C'est à se demander si cette volonté de pousser non pas sa corne mais son style vers le Nord ne castre pas ce vin des ses principaux atouts; en tous les cas, je m'y retrouve moins dans ces vins que ceux des millésimes postérieurs à 2002.

Plus de finesse d'accord, moins de puissance, d'accord plus d'acidité déjà moins d'accord mais une chose est nette, je me surprends à regretter les millésimes postérieurs à 2002.

Bref, je m'interroge en attendant de nouvelles bouteilles qui j'ose l'espérer me rassureront.

Jmm

En cuve et en barrique, les 2004 étaient très beaux

Il faudra voir ce qu'ils donnent en bouteille...

Eric

Domaine Léon Barral, Faugères, 2003

Même bouteille ce midi :

Le vin est plus opaque, il paraît un peu plus net, plus précis avec un peu plus de fruit.

Pour moi, il s'est donc amélioré. Subsiste cependant toujours cet arôme de noix, de bois mouillé surtout en fin de bouche qui me dérange un peu.

A regoûté dans quelques mois.

Jmm

cet arôme de noix

indiquant une oxydation? c'est la rançon du "sans soufre"!

Oui, sûrement donc soit.

Ce qui me surprend, c'est que seul cet arôme indique une oxydation, il se place surtout en fin de bouche ; la structure est impeccable, les tanins sont jolis. Le vin est arômatiquement oxydé avec comme révélateur un seul arôme qui s'ajoute mais il ne paraît pas du tout usé contrairement aux 2002 que j'ai bus.
Il est à souligner que ce vin a été bu sur 5 jours et qu'il a bien tenu dans le temps.

Autre chose évidente à la vue d'autres commentaires, il y a de belles bouteilles, j'ai eu la malchance de tomber sur 3 bouteilles oxydées sur les 4 dernières...la fameuse loi des série qui frappe, heureusement la 4ème fut somptueuse.

Jmm

Domaine Léon Barral, VDP Hérault blanc 2003
bu ce soir ,superbe nez style roussanne marsanne ,floral ,thé (comme de très bons crozes ou costières), puis une bouche assez courte et légèrement oxydée ,ce qui rejoint certains commentaires . j'en ai gardé un fond car envie d'y retourner ,vue son originalité . nette (très nette) préférence actuelle pour son collègue Alquier
gerald

On peut quand même s'interroger :

Entre pas de souffre du tout et juste ce qu'il faut pour maintenir un vin correct un certain temps, je pense que la deuxième solution est préférable.

La rançon est d'autant plus amère que l'on sait le vin somptueux quand il n'est pas oxydé.

Serait-il aussi somptueux avec juste ce qu'il faut de souffre pour le maintenir vivant un certain temps ? Qui peut répondre ?

Et y a-t-il une différence dans l'utilisation du souffre selon les derniers millésimes 93 à 2003 ?

Je me demande si le changement de style de ces vins sur les derniers millésimes ne les rende pas plus fragile aussi . Ce qui poserait un sacré soucis .

Jmm

Et y a-t-il une différence dans l'utilisation du souffre selon les derniers millésimes 93 à 2003 ?

D'après ce que j'ai compris à la source, le domaine est "sans soufre" mais pas "sans soufre idiot" (comme quelques uns, qui préfèrent comercialiser du vinaigre mais "ne pas intoxiquer leurs clients", je l'ai entendu ...), si la neccéssité l'exigeait, le soufre serait rectifé à la mise, notamment sur le blanc ... mais il y a aussi de amateurs de vin du Jura. --la preuve un peu plus haut!--

Merci pour cette réponse.

Surfer sur le corde raide entraîne des risques, on peut en effet le comprendre.

Jmm

Le blanc 2002 était pareil. J'ai eu deux bouteilles de 2001 qui étaient superbes. Mais autant je suis fan des rouges de Barral (surtout Jadis) autant je suis très circonspect sur le blanc avec lequel j'ai eu pas mal de déboires dus, me semble-t-il pour faire court, à un "excès de sans soufre".

Philippe

Faugères Domaine Léon BARRAL - Jadis 2001

Un vin dégusté sur 2 jours.
La bouteille est carafée. Bouchon impeccable, imprégné sur le miroir.

La robe est grenat très dense quasi sans dégradés.
Le premier nez a des accents sudistes sur un fruité noir et un côté animal.
Après 2 heures de carafage, le nez s'est complètement refermé ne laissant monter du verre qu'une note de volatile.
En bouche, le vin présente une attaque ample et la suite offre un grand corps, caractérisé par la suavité, l'élégance et la fraîcheur.
Les tanins sont denses mais intégrés, l'équilibre est magistral avec, en finale, une sensation gustative de granulosité !

Environ 1/3 de la carafe est stockée dans la cave jusqu'au lendemain.
La robe n'a pas bougé d'un iota.
Le nez évoque encore cette note de volatile mais après aération, les arômes évoluent sur des notes de fruits très mûrs et compotés, du tabac et une note minérale.
Quant à la bouche, elle a conservé son ampleur, son élégance et ce très bel équilibre.

Dégustation de la 1ère des 6 bouteilles.
Bien que cette note de volatile perturbe quelque peu la dégustation, la bouche, par sa grandeur, achève de convaincre et permet de pardonner que le nez soit un peu masqué.

J'ai beaucoup aimé.

Olivier

Olivier , cette bouteille est prévue pour la prochaine soirée de notre club ....c'est lundi 15 Mai ...et j'ai la possibilité de racheter quelques btlles ( 20 e ) ...

N'hésite pas !
C'est une très belle bouteille !

Olivier

Domaine Léon Barral - VdP de l'Hérault blanc 2002
La robe est jaune doré assez soutenue.
Un premier nez délivre de puissantes notes de miel, de cire et de fruits confits très mûrs.
Il va s'estomper complètement et rester muet pendant 1/2 heure.
Ensuite poindront des notes d'épices (clous de girofle), de fumé, et une connnotation florale sur la violette.

En bouche le vin se présente svelte et suave dès l'entame.
L'équilibre est très beau avec notamment de l'élégance, une très belle acidité sur la finale, très longue, qui confère beaucoup de fraîcheur.
On retrouve en bouche ces notes épicées et cette note florale caractéristique ainsi que des arômes évoquant la pomme mûre mais pas blette.

Une première pour ce qui me concerne.
Un vin en dehors des canons habituels mais que j'ai beaucoup apprécié.

Cordialement,

Olivier

Olivier Mottard a écrit:

---

> > Un vin en dehors des canons habituels mais que
> j'ai beaucoup apprécié.
>
> J'ai dégusté le 2004 hier lors de la journée à Lucinges ...le domaine va développer cette cuvée ( plantations ) ..ce vin est issu du cépage Terret et de vieilles vignes ....j'ai également beaucoup apprécié ce vin et l'approche du domaine ...Didier ne se retrouve pas souvent à la cave ( le moins d'interventions possibles lors de l'élevage ) ..très longue explication sur le travail effectué à la vigne .

Egalement un magnifique " Jadis " 2002 ...après Montcalmes 2002 , on trouve de très belles réussites en 2002 dans la région .

Egalement un magnifique " Jadis " 2002 ...après Montcalmes 2002 , on trouve de très belles réussites en 2002 dans la région .

Tu peux ajouter Clos Fantine (un voisin de Barral, de la même génération, quoiqu'il faille l'aérer sérieusement: gaz), impossible de deviner le millésime tant il est puissant, en 2002 seul Hugo de Calvet-Thunevin (Roussillon) rivalise en puissance!

Par contre que le domaine développe le loupé de la maison: le blanc (oxydé) à base de terret, me laisse sceptique ... peut-être ciblent-t-ils les amateurs de vin du Jura?.

Bertrand , je vais rechercher une petite de Clos Fantine 2002 ....pour revenir sur ce vin de Barral , il est vrai que j'apprécie les vins du Jura ( belle série depuis plus de 30 ans de Jean Macle par exemple ...son 2003 est l' un des rares blancs appréciés sur ce millésime en France ) ...

Ce 2004 de Barral s'est très bien comporté ( c'est certainement l'altitude de Lucinges ...et ce vent glacial ) ...vin dégusté à température ambiante 14 15 ...et pas de notes oxydatives sur ce vin ...tout au plus un léger trouble en bouteille !

Bon pour conclure, j'ai beaucoup plus de mal avec mes blancs de Savoie , certains ne sont pas tristes , le réveil va être bien dur pour nos vignerons savoyards .

" développe le loupé de la maison: le blanc (oxydé) à base de terret, me laisse sceptique ... peut-être ciblent-t-ils les amateurs de vin du Jura?."

pas loupé : ne correspondant pas aux canons de BLG (pour toi ça veut forcément dire loupé)

J'ai eu une appréciation mitigée, mais j'aimerais le regoûter. Un copain trouve que c'est le emilleur blanc du Languedoc... (à vaincre sans péril etc etc ) je demande encore à être convaincu.

Si seulement les blancs du Languedoc atteignaient l'excellence des blancs du Jura (voir les notes de François Audouze sur la dégustation verticale de vins du Jura).

On ne peut pas me suspecter d'avoir des a prioris contre Barral ni contre les vins "naturels", mais disons que le blanc 2002 n'est vraiment pas à mon goût ! Par contre j'ai un très bon souvenir du 2001. Mais ce 2002 est à mon avis vraiment trop déviant pour être apprécié. Ce n'est pas qu'une question de goût, Vincent, vraiment.

Philippe

si c'est une question de goût

il y a des gens qui aiment le beurre de yak rance et pas d'autres. Certains aiment le goût de rance et pas d'autres. Amène des gateaux au chocolat à des inuits et ils ne vont pas apprécier (un copain a essayé).

tous les goûts existent.

Déviant je ne sais pas ce que ça veut dire.

LE défaut principal pour un vin c'est quand il ne correspond pas à ce que le vigneron voulait obtenir. Si le vigneron veut faire un vin avec des notes oxydées c'est réussi si elles existent. Si le vigneron choisit une vinif non interventionniste et veut laisser le vin s'exprimer... c'est son choix et ensuite à lui de trouver des amateurs. S'il en trouve tant mieux sinon tant pis.

je crois que comme Milleret c'est 2004 que j'ai goûté récemment.

si c'est une question de goût

C'est bien pour ça que seule une clientèle jurassienne peut apprécier!

je vais rechercher une petite de Clos Fantine 2002

attention, il faut au moins une semaine pour que le gaz se fasse oublier, mais bien que ça soit un vin garanti "sans soufre", aucun souci d'oxydation, il faut seulement de la patience ... et ne pas craindre les vins costauds.

" développe le loupé de la maison: le blanc (oxydé) à base de terret, me laisse sceptique ... peut-être ciblent-t-ils les amateurs de vin du Jura?."

je ne suis probablement pas objectif puisque je vends ce vin,
mais il n'a pas grand chose à voir avec le Jura. Si on y detecte des notes de pommes qui rapellent certaines vinifications sans soufre, elles sont "à mon goût" et complètement intégrées, elles participent à la complexité. Je me retrouve par contre très bien dans la description d'Olivier.

C'est à mon avis une question de goût, mais aussi de repères et de critères si on veut parler de déviance .

et puis de grâce, laissez nous notre Barral blanc comme il est ;-)

bonnes dégustations

laurentM