Horaires d'ouverture :
Du lundi au vendredi de 18h à 20h.
Le samedi de 10h à 20h.
Le dimanche de 10h à 13h.

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Bonjour,

Comme promis, je vous dis tout sur ce minuscule et très confidentiel cru: le Vin du Moutherot, vin de pays de Franche Comté.

La Franche Comté regroupe 12 producteurs de vins de pays, 8 en Haute Saône, 1 dans le Jura et 3 dans le Doubs.
Autrefois, certains de ces vignobles étaient capables de rivaliser avec leur grand frère jurassien. Il y avait des vignes partout où les coteaux s'y prêtaient, et ce ne sont pas les coteaux qui manquent dans la région A la fin du 18e siècle par exemple, on comptait 600 hectares de vignes rien que sur le secteur de Besançon. Les aléas du climat et de l'histoire entrainèrent la quasi-disparition du vignoble franc-comtois hors Jura, ne subsistant que de minuscules parcelles destinés à  la consommation personnelle. (C'est toujours le cas par exemple à Avanne, Boussière ou Rougemont).

Des vignobles aujourd'hui renaissent dans une optique plus professionnelle grâce à  l'énergie de certains passionnés, dans un souci de diversification agricole et d'emploi. Le retour au pays est également à  l'origine de nouvelles vocations.

Parmi les Vins de Pays de Franche-Comté les plus connus : Guillaume à  Charcenne, où la tradition viticole remonte au XIème siècle, et les vins de Champlitte, village fort d'une histoire viticole de 10 siècles. (divers posts existent sur LPV pour ceux qui veulent en savoir plus)

Le vin du Moutherot

Le Moutherot est un petit village de 200 habitants aux confins du Doubs, de la Haute Saône et du Jura, à  une vingtaine de km de Besançon, perché sur un coteau qui domine la vallée de l'Ognon. Par beau temps on peut apercevoir le Mont Blanc et le ballon d'Alsace.

Le vignoble, jadis de 30 hectares, est représenté par quelques petites parcelles familiale mais depuis 15 ans, une exploitation de plus grande envergure, l'EARL Comte-Colin s'est développée et produit le « Vin du Moutherot », 15 hectares plantés patiemment sur cette terre argilo-calcaire qui fit la réputation du coteau au 19e siècle. L'aventure a débuté en 1987, avec 40 ares.

Côté cépages, en très grande majorité du chardonnay. Il y a aussi un peu de pinot noir.Henri Colin le viticulteur, revendique une production sans engrais ni produits chimiques, uniquement avec du compost, les vendanges sont manuelles. Le vin est ouillé.

3 produits : le blanc, issu de chardonnay, le Mousterot, mousseux méthode traditionnelle, et le « Calice des Oiseaux » vin de liqueur type Macvin (mais qui bien sûr n'a pas droit à  cette appellation). Le tout à  des prix très doux.

Mon premier contact avec le Vin du Moutherot remonte à  juin 2003, lors d'une dégustation de blancs de la côte chalonnaise, il tenait le rôle de pirate. Il s'agissait d'un millésime 1997.

Vin du Moutherot 1997

Robe d'une belle couleur jaune, grasse, brillante.
Nez très vivifiant, une fraîcheur style chewing-gum chlorophylle, du grillé, une touche de vanille, un peu de champignons (rosé des prés).
En bouche belle rondeur, bien équilibrée par l'acidité, fruité, belle persistance. Etonnement de l'assistance : ce chardonnay du Doubs tenait très bien son rang.

J'ai pu avoir en cave quelques bouteilles de ce 1997, excellent rapport qualité-prix.
Nez brioché, belle rondeur, bel équilibre, légère trace de CO2 en attaque.
Il commence à  être bien évolué, notes de cire, presque de safran. Il ne se gardera plus très longtemps. Je me suis amusé un jour à  le comparer à  un Meursault 1999 de chez Bouchard Père et Fils, il n'a pas été ridicule.
Le Meursault l'a quand même nettement surclassé, mais si l'on tient compte du prix, ça reste plus qu'intéressant.
Selon des personnes qui ont goûté d'autres millésimes, ce vin est toutefois un peu inégal et plus ou moins bien réussi selon les années.

La bouteille de Vin du Moutherot 1998 dégustée récemment (voir CR « quelques Chardonnays ») avait clairement un problème.
Il s'agissait d'une étiquette écrite à  la main. J'ignore s'il s'agissait d'une bouteille issue de chez Comte-Colin « Par la Bande » ou d'un vin venant d'une de ces petites parcelles familiales.

Je n'ai jamais eu l'occasion de me rendre au domaine, je suis passé un jour dans la commune par curiosité mais c'était fermé.
La cave n'est ouverte en fait que le dimanche matin... Allez, ça me fera un but d'expédition pour un de ces dimanches d'automne.

Une petite « colle » pour finir : Il y a 3 producteurs de vins de pays dans le Doubs : il y a « Ruranim » association pour la renaissance du vignoble dans la vallée de la Loue, il y a le Vin du Moutherot, mais quel est donc le 3e ?

Tophe

Allez je tente une réponse....(aaa)

Le vin de Vuillafans à  côté de Vernierfontaine ?
Remarque cela ne m'étonnerait pas que ce soit dans Ruranim.

Je donne ma langue au chat.

Amitiés
Zapata

Vuillafans, c'est bien Ruranim, Zapata! Ils viennent d'ailleurs de terminer les vendanges et l'année sera "de bonne qualité et de bonne quantité"!(aaa)

Et j'ai bien peur d'être collé moi aussi! Tous les autres vignobles microscopiques que je connaisse sont en Haute-Saône, même si en bordure du Doubs.

En tout cas, merci de ce sympathique compte-rendu, Tophe, et de ce petit coup de projecteur sur l'un des vignobles marginaux de l'Hexagone.

Olif

Chers amis,

Il s'agit peut-etre du Domaine d'Esprits (41, Grande Rue) a BUFFARD (25440) ?

Amicalement,

Lab

And the winner is..... Lab!

Effectivement il s'agit bien de ce domaine assez récemment installé à  Buffard aux confins du Doubs et du Jura, entre Port Lesney et Arc et Senans, et qui a été créé par Marcellin, bien connu des amateurs bisontins pour avoir tenu pendant de nombreuses années le restaurant et cave à  vin "le Vin et l'Assiette", rue Battant.

Tophe

Le Moutherot VDP de Franche-Comte 2002:

Robe jaune assez vive pas tres evoluee, nez tres joli de chardonnay avec de l’age sur la brioche, le beurre, la noisette.

En bouche, de l’amplitude a l’attaque sur ces mêmes arômes brioches, puis de l’acidité qui emmène vers une finale assez courte. Pas d’oxydation, une bouteille agréable et sans prétention qui a parfaitement survécu après 16 ans.

Domaine Le Moutherot – Georges Comte – IGC du Doubs – Champ de la Pierre – 2002



Bue avec LPV Versailles lors d'une dégustation sur le thème 2002 relatée ICI

Jean-Loup
Voilà un vin clivant : quatre (ou cinq ? ) dégustateurs sur onze ont vraiment beaucoup aimé, certains en faisant le vin blanc de la soirée. D’autres ne l’ont pas apprécié et je fais partie de ceux-là…

La robe n’est pas très dense mais se pare d’une couleur vieil or.
Le nez intense est vraiment axé sur la pomme. En cherchant bien on peut déceler un peu de poire et une touche épicée.
La bouche est bien construite, avec une belle vivacité qui lui procure un profil longiligne mais l’aromatique est peu flatteuse, toujours sur la pomme. Malgré la longueur appréciable de l’ensemble, la finale tombe trop rapidement.
Bien pour la structure mais sans plus car ce n’est pas mon truc.

Denis
Je fais partie de ceux qui ont apprécié le "Champ de Pierre" de chez Georges Comte.
Un joli chardonnay nature mais pas caricatural. C'est certes assez simple mais la matière est généreuse et l'équilibre irréprochable. Un vin gourmand qu'on boit avec plaisir à grandes lampées.
Pour avoir bu des millésimes plus récents du domaine (dont le superbe "pélerins" 2010), je pense que c'est le genre de vin à boire plus jeune...

Jean-Loup

Domaine Le Moutherot – Georges Comte – IGP du Doubs 2015

Bu à cette occasion www.lapassionduvin.c...

Tophe : Légèrement réduit, beau nez harmonieux, sur la légèreté, la minéralité. Belle bouche très équilibrée, beau volume en attaque, puis ça s’étire sur une finale minérale soulignée par une fine amertume. Agrumes, fleurs blanches. Très bon vin, marqué par l’équilibre. Un peu perdu sur la région. TB.

Leteckel : Nez sur la pierre à fusil, jolie réduction, assez monolithique même si des notes mentholées apparaitront à l'aération. En bouche, léger gras, matière avec du volume mais sensation de super équilibre : acidité millimétrée qui donne une grande fraicheur à l'ensemble et une certaine "minéralité". Assez long et super bon et très digeste.
Bluffé par ce vin en IGP Doubs, au superbe équilibre.

Bu ici :  L' ordonnance du Doc' était parfaite ! - La Passion du Vin

Domaine Georges COMTE - Le Moutherot IGP Doubs - Les Pèlerins 2004

Leteckel : Non à l'aveugle pour moi donc.
A l'ouverture (et donc juste après un voyage de 3 heures en voiture), le vin se présente moyennement, avec un nez assez illisible et une bouche guère plus causante même si la structure est engageante. On remise au frigo.
Plus tard, le vin s'avère bien plus à son avantage, sur un nez qui rappelle le foin, les herbes, et un côté "minéral" très agréable, qui entrainera Rachid sur les pistes d'un Meursault Perrières (piste qu'avait également prise mon beau frère quelques semaines auparavant). En bouche, le vin est d'abord serré, mais devient dense et tendu à l'aération. Excellente longueur.
En y revenant au fromage, le vin affirme un caractère bourguignon, le chardonnay ne faisant plus beaucoup de doutes avec même un côté presque "élevé"...alors que le vin à + de 15 ans ! Très bon

HERBEY 99 : J'avais déjà goûté les vins de Georges Comte  qui était même passé à la maison avec  un petit carton voici quelques années. Là après quelques instants de réflexion je me suis dirigé vers un gros terroir du côté de Meursault en évoquant un Perrières tant le vin présentait une densité impressionnante. C'est typiquement le genre de vin qui peut jouer dans une dégustation de blancs beaunois et probablement semer la zizanie!!
Là le vin est avec des arômes légèrement herbacés, de foin et une structure en bouche qui ne peut en aucun cas trahir l'âge du vin. Personnellement j'ai bien aimé ce vin.


 

Un soir au Petit Verdot


Domaine Georges Comte, IGP Le Moutherot, Les Pélerins, 2004

 

Oliv
Robe sur un doré léger.
Nez un peu limite de netteté, sur l'huile de tournesol, les fleurs blanches mais aussi un côté oeuf et vinaigre blanc.
Bouche très acide, presque aride, sur une trame serrée qui manque de volume et d'enrobage pour proposer plus de confort.
Finale sévère, sur une morsure citrique et amère.
Je n'ai pas aimé.

Jean-Paul B
Pas de notes ni souvenirs précis, si ce n'est que le vin ne s'est pas très bien présenté, et que je n'ai pas aimé.

Domaine Georges COMTE - Le Moutherot IGP Doubs - Les Pèlerins 2015

Nez sur des senteurs de foin (ressenties à chaque fois sur les vins du domaine), de caillou mouillé et peut-être une pointe de pomme.
La bouche est super équilibrée. On ressent de la "minéralité" dans ce vin. Je ne suis pas à l'aveugle mais je dirais que ce vin pourrait être la synthèse entre la minéralité du Chablisien et l'aromatique de la Côte de Beaune.
Vraiment très bon !

Bu ici  LPV Franche-Comté...sans thème. - La Passion du Vin

Domaine Comte-Colin - VDP de Franche-Comté - Moutherot 1997 :

Vin proposé et servi sans grand espoir, et pourtant...
Nez peu commun, difficile à définir, avec du foin (pour moi, un marqueur du domaine), sur des notes évoluées de champignon et même du safran.
La bouche est parfaitement équilibrée, entre une texture un peu grasse et une acidité qui pourrait orienter vers le Jura. Jolie longueur...avec un côté presque sucré.
Vraiment étonnant et une excellente surprise.

 
 

Bu ici  Dîner chez Arnould - La Passion du Vin

Domaine Le Moutherot – Georges Comte – IGC du Doubs – Champ de la Pierre – 2015

Rémy : Nez floral, la pomme. 
Bouche dans un entre deux, ouillé d'abord puis sensation oxydatif en fin de bouche. Belle acidité et une finale sur les fruits secs. Bien 

Jean-Paul : Cette n-ième tentative d'Arnould pour promouvoir les vins locaux est la bonne
Nez floral assez vif, bouche tonique portée par une belle acidité.
C'est pas mal du tout.

Arnould : 
Le vin de George Comte n'est pas le meilleur que j'ai bu, mais il tient bien la route pour une production locale que j'aime faire découvrir à l'aveugle tant elle peut rivaliser avec celle du (proche) Jura et même de la (chère) Bourgogne

Domaine Le Moutherot – Georges Comte – IGC du Doubs – Roche Bonive – 2004

Robe trouble (comme sur la photo en fait).
Nez sur le citron confit et toujours ces notes de foin, marqueur du domaine pour moi. 
En bouche, le vin est assez large, il y a une acidité encore bien sensible mais l'ensemble manque cruellement de peps et de rebond : c'est plat !
Le vin n'est pas mort, car aucune trace d'oxydation mais le plaisir bien limité.
Cette bouteille aurait dû être bu plus tôt (m'en reste 3... ).

 

Un peu tard probablement Arnould. Déjà il y a 5 ans je trouvais ça à la limite...

C'est pourtant un achat récent (j'habite tout près)...Georges faisait une promo  sur les dernières bouteilles, sans doute pour cette raison.